24 décembre, 2006

LA LIBERTÉ SACRÉE DE FAIRE DU PROFIT !

Ah ben dit donc, c’est l’ex-tortionnaire en chef du Chili, Augusto Pinochet, qui serait heureux de lire Le Devoir du 20 décembre. Il y retrouverait, sous la plume d’une dame prof au HEC (!!!), chroniqueuse pour Québecor et membre de l’Institut économique de Montréal (IÉM), un condensé de l’argumentation — adapté au cas du salaire minimum — qui a servi de base économique et philosophique à sa dictature.

car c’est bien de fascisme dont il est question quand on regarde vers l’IÉM. L’école de Chicago, du défunt Milton Friedman, inspiratrice de Pinochet comme de l’IÉM, ne jurant que par la dictature du capital, rien, mais absolument rien ne doit entraver la liberté de ce dernier et l’accumulation maximale de profits. De là, toutes propositions, analyses et statistiques délirantes peuvent être émises, peu en importe le coût humain, l’exploitation sans limite d’hommes, de femmes et d’enfants qu’elles engendrent. On veut «TOUTe avec ben de la crème!» est leur devise. En ce sens, permettre à des gens qui travaillent à temps plein de ne plus (sur)vivre en deçà du seuil de pauvreté relève de l’hérésie.

Mais ce qu’il y a de plus lamentable, ce sont les médias qui relaient sans relâche les saloperies de l’IÉM. Jamais on ne publieraient une ligne d’un groupe de gauche qui serait juste un dixième démago comme les éructations de l’IÉM. Désolant, pathétique et révoltant.
Martin Richard
Mouvement Action-chômage (MAC)
de Montréal