02 mars, 2007

Le Chili envisage de se tourner rapidement vers le nucléaire


Une équipe d'experts a été désigné par le gouvernement chilien pour étudier le développement de l'énergie nucléaire afin de parer au manque de ressources énergétiques du pays andin. Selon le gouvernement de Michelle Bachelet, il s'agirait de la construction d'une centrale nucléaire dans les dix ans et le Chili pourrait lancer prochainement un appel d'offre international. Pays en plein développement, le Chili manque cruellement de ressources énergétiques. L'Argentine lui vend moins de gaz depuis trois ans à cause d'une augmentation de la demande intérieure. Quant à la Bolivie, pays voisin qui possède la seconde réserve de gaz d'Amérique du sud, elle n'a pas de relations diplomatiques avec le Chili et une éventuelle vente de gaz à Santiago devrait être liée à l'obtention par ce pays d'un accès à la mer, un problème politique très sensible qui peut durer encore des années

Pour mémoire:
Revue de presse 05/09/2006 : AFP

Mme Bachelet exclut toute construction de centrale nucléaire

La présidente chilienne, Michelle Bachelet, a exclu mardi le lancement d'un programme de construction de centrales nuéclaires par son gouvernement car "les dangers sont connus" et il existe d'autres ressources pouvant répondre aux besoins énergétiques du pays.

"Je ne suis pas en faveur de l'utilisation de l'énergie nucléaire pour notre programme énergétique", a déclaré Mme Bachelet, lors d'un déplacement dans la sation balnéaire de Quintero, dans le centre du Chili.

Elle a jugé qu'une telle stratégie ne serait pas "prudente", soulignant qu'il s'agit d'"une conviction personnelle parce que les dangers (de cette énergie, NDLR) sont connus".

Selon des articles parus pendant le week-end dans la presse locale, des partis de la coalition au pouvoir ont demandé à la présidente de préparer un programme nucléaire après l'annonce par l'Argentine de la relance de ses projets dans ce domaine.

Buenos Aires va investir 3,5 milliards de dollars pour terminer la construction d'une troisième centrale du pays, lancer un quatrième site et reprendre l'enrichissiment d'uranium, interrompu dans les années 80.

Le Chili affronte de graves problèmes énergétiques car il est très dépendant du gaz naturel venant d'Argentine, pays qui a réduit progressivement ses ventes à son voisin andin en raison d'une forte hausse de la demande intérieure.

Mme Bachelet a affirmé que Santiago avait prévu "des alternatives au gaz naturel pour la génération d'électricité à usage industriel et résidentiel". Le Chili va notamment importer du gaz naturel liquéfié et créer de nouvelles centrales hydro-électriques.

Pendant sa campagne pour la présidentielle qu'elle a remportée en janvier, Mme Bachelet avait promis aux organisations écologistes de ne pas développer de programme nucléaire.