26 janvier, 2008

Découverte de la galaxie la plus éloignée de l'univers (astronome chilien)

Veronica Motta

La galaxie la plus éloignée de l'univers connue à ce jour a été découverte par une équipe internationale d'astronomes qui l'ont localisée grâce à la lumière émise au moment de sa formation il y a 12,5 milliards d'années, a annoncé jeudi à l'AFP un astronome chilien. Située à 240 milliards d'années lumière de la Terre, cette galaxie, baptisée A1689zD1, ouvre un nouveau champ de recherches aux scientifiques qui étudient le processus de création de l'univers.

Leopoldo Infante

"En étudiant les galaxies les plus éloignées, on peut comprendre le processus de formation d'une galaxie et les assemblages de la matière de l'univers alors qu'il était en train de naître", a expliqué l'astronome de l'Université catholique du Chili, Leopoldo Infante, membre de l'équipe scientifique à l'origine de cette découverte. "Ce que nous observons aujourd'hui, c'est la lumière émise alors même que la galaxie (A1689zD1) était en train de se former, ce qui nous offre de l'information sur ce moment de formation et nous permet de le recréer.


Mais la galaxie est probablement déjà morte", a-t-il précisé. Avec sa collègue Veronica Motta de l'Université de Valparaiso, M. Infante a rejoint l'équipe de recherches de ce projet international, dirigée par le docteur Larry Bradley de l'Université John Hopkins, aux Etats-Unis, il y a cinq ans. A1689zD1 présente une masse qui ressemble à celle de la Voie lactée, mais d'une taille un peu peu inférieure, selon le chercheur qui précise qu'elle est pauvre en métal et présente une composition chimique très basse. "Nous pouvons regarder le passé, suivre le cours de l'histoire propre à la formation des galaxies", a souligné M. Infante. Les télescopes Hubble et Spitzer de la NASA, tous deux en orbite, ainsi que le très puissant télescope de l'observatoire Paranal, dans le nord du Chili, qui appartient à l'European Southern Observatory (ESO), ont scruté l'univers et rapporté les images ayant notamment permis de mener à cette découverte. La formation de A1689zD1 aura suivi d'à peine un milliard d'années l'explosion initiale dite du "Big Bang", qui serait à l'origine de la formation de l'univers il y a quelque 13,7 milliards d'années.

21 janvier, 2008

Patricia Troncoso est sur le point de mourir

Patricia Troncoso

La doctoresse Berna Castro qui a examiné, avec une équipe de médecins indépendants, Patricia Troncoso à l’hôpital de Chillan a déclaré : «elle est en grave, très grave danger de mort.» Toujours selon la doctoresse, Patricia Troncoso peut mourir à tout instant, elle en est à l’étape trois, c’est à dire le niveau maximum de gravité.

Elle a expliqué que cette fin de semaine elle a subit une très grave déficience immunitaire, et que ce paramètre implique qu’elle est à chaque instant plus proche d’un dénouement fatal. Elle a enfin ajouté, que, au contraire de ce que disent les rapports officiels concernant la gravité de Patricia Troncoso, les médecins de la gendarmerie maintienne la prisonnière politique dans une salle où il n’y a pas de moniteurs cardiovasculaires et pas d’équipe de réanimation.

Pour la doctoresse Berna Castro, le mieux serait qu’elle soit transférée à Santiago, «parce à Chillan elle est isolée, et souffre de tortures et pressions, les gendarmes installent, par exemple, une table dans sa chambre et mangent devant elle.»

18 janvier, 2008

L'Union Démocratique Indépendante reçoit des dirigeants Mapuche

Photo José Molina

Hernán Larraín, sénateur et président de l’UDI (Union Démocratique Indépendante), Parti catholique ultra-conservateur ayant appuyé le régime militaire, a reçu hier des dirigeants Mapuche au siège de son Parti.

L’UDI, avec 23,2% lors des dernières élections présidentielles, fait des pieds et des mains pour attirer les mécontents dans le giron de la droite.


16 janvier, 2008

LA PRÉSIDENTE CHILIENNE REJETTE LA REVENDICATION DU PÉROU

La présidente chilienne rejette la revendication du Pérou pour une zone maritime disputée
La présidente chilienne Michelle Bachelet a réfuté lundi de nouveau la revendication du Pérou pour une zone maritime disputée, indiquant qu'il n'existait pas de question de frontière en suspens avec le Pérou.

"Le Chili considère qu'il n'y a pas de question de frontière qui existe avec le Pérou", a souligné Mme Bachelet suite à une réunion avec les partis au pouvoir et en opposition. Les frontières maritimes bilatérales ont été réglées dans les traités précédents, a-t-elle ajouté.

Le Pérou et le Chili ont conclu dans les années 1950 un accord sur la démarcation maritime que le Pérou est apparemment réticent pour accepter. Le Pérou a estimé que l'accord était plutôt un traité sur la pêche, qui a pris injustement du Pérou 37.900 km2 de secteur maritime riche en ressources dans le sud du pays.

Le Pérou est prêt à soumettre en fin du mois cette affaire de frontière au Tribunal international de la Haye.

En outre, le gouvernement chilien a formé jeudi dernier une équipe consultante composée d'experts en loi internationale et d'anciens ministres pour sa défense.


Limite maritime - Le Chili uni contre le Pérou

Le Pérou devrait porte son différend avec le Chili sur les frontières maritimes, devant le tribunal international de la Haye. La présidente a réaffirmé la position ferme du Chili : "
Nos limites maritimes sont bien établies et les traités comme la pratique nous donnent raison".

15 janvier, 2008

Les sous-marins Equatoriens seront modernisés dans un arsenal de la marine Chilienne

Sous-marins Type 209


Le ministère Equatorien de la défense a signé le 10 janvier un contrat avec l’arsenal "Maestranza", de la marine du Chili, pour moderniser la flotille de sous-marins Equatoriens.

Le contrat a été signé par le ministre de la défense de l’Equateur, Wellington Sandoval, et le contre-amiral Carlos Fanta de la Vega, directeur du chantier "Maestranza" de la marine du Chili, pendant une cérémonie organisée au siège du ministère à Quito.

Le projet permettra de moderniser les sous-marins U-209 que possède la marine de l’Equateur, afin de "retrouver et renforcer la capacité de dissuasion de l’arme sous-marine" équatorienne, indique un communiqué du ministère Equatorien de la défense.

La modernisation des sous-marins Equatoriens fait partie d’un plan de renforcement de la puissance navale du pays, ajoute le texte officiel.

Le projet attribué à l’arsenal Chilien permettra aussi d’augmenter la durée de vie opérationnelle des sous-marins Equatoriens "d’environ 20 ans supplémentaires".

Le ministre Equatorien de la défense a remarqué que son pays était reconnu comme une "nation pacifique", mais il a insisté sur le fait qu’"il est nécessaire, dans le monde contemporain, de maintenir une puissance dissuasive".

Sandoval, de plus, a salué l’accord avec la marine Chilienne, parce que, a-t-il indiqué, il permettra à l’Equateur de compter sur un appui technologique important.

Le directeur de l’arsenal "Maestranza" a indiqué de son côté que "c’est un privilège de signer cet accord pour renforcer les sous-marins" Equatoriens et a souligné le "travail d’équipe" qu’il a généré entre les forces navales des 2 pays.

Les constructeurs de sous-marins dans le monde

14 janvier, 2008

APRÈS UNE LONGUE MALADIE, LA JOURNALISTE PATRICIA VERDUGO EST DÉCÉDÉE.



PATRICIA VERDUGO

Victime d'un cancer, l'écrivain et journaliste Patricia Verdugo est décédée la nuit de ce dimanche 6 janvier 2008 à Santiago du Chili.
La professionnelle a obtenu le Prix National de Journalisme en 1997 et fut récompensée aux États-Unis par le Prix María Moors Cabot en 1993, la plus importante distinction accordée à un journaliste étranger.

Son livre Les coups de griffe du Puma (Los zarpazos del Puma), publié en 1985, a été un des textes qui a eu le plus de succès dans les librairies au Chili.


Patricia Verdugo est auteur de nombreux livres, parmi lesquels Une blessure ouverte (Una herida abierta ) (1979), André de la Victoire ( André de La Victoria ) (1984), Brûlés vifs (Quemados vivos ) (1986), Operación XX siècle (Operación siglo XX) (1990), Temps de jours clairs (Tiempos de días claros ) (1990) et Conversations avec Nemesio Antúnez (Conversaciones con Nemesio Antúnez) (1995).


09 janvier, 2008

Michelle Bachelet limoge cinq ministres

En manque de soutien populaire malgré une croissance économique robuste, la présidente chilienne, Michelle Bachelet, a limogé mardi cinq ministres et a procédé à un remaniement de son gouvernement.°
Mme Bachelet, qui avait déjà accepté la démission de deux de ses ministres le mois dernier, a annoncé qu'elle remplaçait cinq autres ministres, ceux de l'Economie, des Mines, des Travaux publics, de l'Agriculture et du Plan. La cote de popularité de la présidente chilienne souffre de l'augmentation des chiffres de la délinquance et de son incapacité à résoudre le problème des transports publics.

ELENA PEDRAZA, UN EXEMPLE DE CONDUITE COMMUNISTE


Je veux parler d’une Chilienne, Elena Pedraza, spécialiste de haut niveau en physiothérapie. Elle a visité Cuba pour la première fois voilà plus de trente cinq ans.
Allende, médecin de profession, n’était pas encore président du Chili. La Révolution cubaine n’avait pas encore huit ans, mais elle formait déjà à toute allure des professeurs, des médecins, des physiothérapeutes et des spécialistes en tous genres.

J’écris ces réflexions en résumant en partie les six pages imprimées en petits caractères qui me sont parvenues. Elles sont un peu plus longues que la normale, mais dans l’idée qu’un journal ou une revue publie ensuite le texte complet de l’allocution que cette spécialiste chilienne a prononcée le 15 mars 2002, dans la matinée, au Deuxième Congrès international organisé à La Havane par la Société cubaine de médecine physique et de physiothérapie.


Laissons-la donc s’expliquer :


« Je suis arrivée en 1966, quand Cuba entrait dans une étape historique. Ses débuts étaient marqués par de grandes difficultés et carences ; il fallait régler des problèmes urgents, dont celui de la santé, qui était considérée prioritaire…


« …Il fallait des personnels formés dans cette spécialité et donc envisager leur formation, et ce avec une certaine urgence. Il fallait le faire, malgré toutes les limitations existant dans le pays.


« Néanmoins, la société prend toujours plus conscience de la marginalisation dans laquelle vivent les handicapés. Cuba, par exemple, ne comptait qu’un petit nombre de thérapeutes empiriques, dont certains s’étaient formés aux États-Unis pendant des stages d’été et d’autres avaient abandonné le pays.


« Le docteur Machado Ventura, alors ministre de la Santé, me dit en me connaissant : "Il faut former des physiothérapeutes pour tout le pays, mais vite. " Je lui ai répondu oui et je lui ai demandé ce que je devais amener pour remplir cette mission. Il m’a répondu : "Il faut des livres. " Et il a insisté sans hésiter : "Il nous faut des livres. " Je n’ai jamais oublié cette suggestion qui a constitué pour moi un engagement que j’ai toujours tâché de tenir.


« Ma formation de kinésithérapeute a commencé en 1930…
« Mes trente années de travail dans mon pays, le Chili, ont été dures…


« Une fois conclue ma vie professionnelle au Chili, je n’ai pas hésité à rénover cet engagement à Cuba en 1966.


« Mes premiers contacts ont eu lieu à l’hôpital Frank País, très bien organisé pour traiter les patients, enfants et adultes, dans les spécialités de traumatologie et d’orthopédie. On m’a expliqué que les soins étaient auparavant très sélectifs et qu’une quantité très réduite de la population le plus dans le besoin pouvaient y accéder.


« À mesure que je faisais connaissance du milieu où je devais travailler, je me rendais compte que le travail était énorme et prendrait du temps. En tout cas, je constatais que l’État s’inquiétait déjà afin que le droit à la santé et à son rétablissement s’étende à toute la population du pays.


« Il fallait commencer. Je visitais une grande partie du pays et connu différents endroits ; je suis allé à Santiago de Cuba, une très belle ville coloniale. C’est là que j’ai tenté pour la première fois de donner un cours de formation élémentaire dans un petit centre de traitement de patients souffrant différents troubles neuromoteurs que dirigeait le docteur González Corona…


« Ce médecin avait construit ses propres instruments pour traiter ses patients. Il me raconta comment il faisait lui-même les appareils des enfants poliomyélitiques avec des déchets de plaques d’aluminium. Il avait aussi construit des barres parallèles et une piscine rudimentaire pour les exercices dans l’eau.


« C’est en 1966 que j’ai commencé officiellement à donner des cours plus programmés en kinésithérapie à des élèves de physiothérapie de l’hôpital Frank País.


« C’est alors que j’ai constaté combien j’avais vu juste d’amener les livres les plus importants pour un bon enseignement. Il n’y avait pas de matériaux d’études, il fallait tout faire avec les moyens du bord. Mais l’intérêt des élèves pour apprendre et le mien pour leur enseigner était immense, alors que je n’avais pas de références et que ce n’était pas mon métier ; en fait, tout répondait à l’expérience que j’avais acquise dans mon pays et à la responsabilité que je pense avoir toujours eue toute ma vie dans mon travail lié à la clinique hospitalière.


« Tel a été le point de départ qui m’a servi de modèle pour les cours futurs, l’expérience acquise nous ayant permis de mieux ajuster chaque année les programmes. Au bout des trois années de formation, l’expérience nous a permis de préparer des livres de texte intégraux, autrement dit d’avoir les bases essentielles d’un programme pour des cours réguliers.


« Durant mon passage à cet hôpital, j’ai pu acquérir de nombreuses expériences qui allaient m’être très utiles durant les années où j’ai travaillé à Cuba.


« Le développement de ce qui est aujourd’hui la physiothérapie à Cuba démarre à partir de ces expériences que je raconte, cette spécialité s’étant étendue peu à peu à tout le pays pour aboutir à ce que nous pouvons apprécier maintenant à ce Congrès.


« …J’ai visité en guise d’information les hôpitaux et les polycliniques périphériques situés dans toutes les régions du pays, même dans les endroits les plus reculés. J’ai constaté dans certains que de petits départements de physiothérapie s’y organisaient d’une manière modeste et réduite. D’autres déjà installés prêtaient des services à la population, mais manquaient des personnels formés requis par cette spécialité.
« …Il était intéressant de voir que tout le monde s’efforçait de régler peu à peu cette voie sur laquelle nous étions tous engagés. Cette expérience fut très importante pour moi : je voyais comment, depuis les ministères de la Santé et de l’Education, on créait les départements nécessaires pour mieux préparer les élèves, par exemple en élevant les niveaux d’instruction pour l’entrée aux cours de kinésithérapie et en intégrant les études dans les programme ayant à voir avec cette spécialité.


« C’est en 1979 que j’ai donné mes premières classes comme professeur de kinésithérapie dans les programmes destinés aux résidents de la spécialité de médecine physique et de physiothérapie… Je leur ai appris aussi à toujours contrôler les examens, à éviter les imprécisions et les commentaires défavorables, afin de projeter correctement le plan d’action. J’ai pu constater que ça devrait toujours être une norme morale pour éviter ainsi que le patient ne se sente dévalué au début d’un traitement.


« Mes années à l’hôpital Julio Díaz ont été très enrichissantes, elles m’ont permis de connaître toutes les situations que vit un handicapé ; le centre traitait les patients en services hospitaliers et ambulatoires, et touchait une population très nombreuse. A mesure que j’écris ces souvenirs, je me situe à cette époque lointaine. Je dois dire que j’ai connu un peuple généreux et solidaire. L’hôpital a été équipé toujours plus de nouveaux éléments permettant de donner un traitement plus complet aux patients ; on ajoutait chaque année de nouvelles spécialités, et on agrandissait l’édifice au point qu’il est maintenant une petite citée.


« …J’ai pu me rendre compte qu’un thérapeute n’oublie pas les bases théoriques et pratiques dans lesquelles il a été formé. Il doit encore moins oublier de toujours étudier et de se recycler.


« J’ai éprouvé pour cet hôpital la même affection que l’on sent pour son chez-soi. Je ne peux m’empêcher de me rappeler tant de choses que j’ai vécues, auprès de tant de compagnons de travail, thérapeutes, médecins, personnel auxiliaire, qui m’ont toujours chaleureusement estimée…


« Je dois aussi rappeler mon passage dans d’autres hôpitaux où j’ai fait classe, donné des conférences et des cours de formation, comme, par exemple, l’hôpital Hermanos Ameijeiras. Dans les années 70, afin de contribuer au développement de la médecine à Cuba, les Chiliens qui vivaient en exil (bien que je ne me sois jamais sentie une exilée à Cuba) ont décidé de financer l’achat de vingt-trois volumes de kinésithérapie, en réponse au fait qu’il était difficile d’acquérir des livres de texte étrangers si nécessaires pour améliorer l’enseignement et la formation des professionnels.


« Ce Congrès donne une vision très complète de ce qui se fait en physiothérapie dans tout le pays. Ceci reflète l’inquiétude du gouvernement et du corps médical, ainsi que l’intérêt de recyclage des personnels travaillant dans ce secteur et dans cette spécialité.


« Le thème de ce Congrès : "Handicap, rétablissement, humanité" nous engage à évaluer bien plus ce que nous donnons aux handicapés. Nous nous efforçons de rétablir, mais quand ce thème s’étend à ce mot "humanité", je me rends compte que ce n’est plus un simple mot, mais un appel au plus profond : l’humanité et la dignité des êtres humains.
« On constate à ce congrès international le gros volume de travail des médecins cubains et des autres composants de l’équipe de physiothérapie, qui exposent leurs expériences dans tous les domaines des spécialités médicales, ce qui prouve le dévouement constant et la responsabilité dans les communications nationales et étrangères présentées à ce Congrès.


« Je veux adresser aux jeunes qui ont été mes élèves et qui sont maintenant des professionnels à grande expérience et à grand prestige, un salut affectueux et amical. J’ai partagé avec eux des tâches aussi gratifiantes que le travail bénévole qui a toujours été à Cuba un complément du travail citoyen.

« La Havane, mars 2002. »

Après le coup d’État fasciste financé au Chili par le gouvernement étasunien, des milliers de citoyens ont été incarcérés, torturés, disparus ou assassinés dans le pays et à l’étranger. Elena Pedraza vient à Cuba d’où elle visite différents pays, réclamant la solidarité mondiale des femmes. Elle continue de mener sur notre terre ses recherches et son programme de formation. Plus tard, elle rentre dans sa patrie où elle continue de collaborer avec Cuba.


J’ai pu feuilleter voilà quelque jours un excellent ouvrage dont l’auteur, la docteur Debra Rose, est citoyenne des États-Unis, le pays où la physiothérapie constitue le service le plus cher, le plus élitaire et le plus inaccessible aux pauvres, et qui interdit en plus à Cuba d’accéder aux connaissances. Elena, qui n’a jamais cessé de transmettre des informations permettant d’élever le niveau scientifique de nos spécialistes, nous a envoyé, entre autres ouvrages, ce livre qui contient plus de cent exercices simples et accessibles.


Aujourd’hui, la physiothérapie prend une signification spéciale et novatrice en rapport avec la vie. Toute personne augmente ses potentialités mentales et physiques jusqu’à trente-cinq ans, et certains parlent de seulement trente ans. A partir de cet âge, on peut continuer pendant vingt ou trente ans de plus à jouir d’une bonne santé et d’un bon rendement physique, les conservant à partir de cet âge butoir jusqu’à un âge avancé où la vie finit par s’éteindre. Les êtres humains sont heureux de pouvoir se suffire à eux-mêmes jusqu’à la fin.


La physiothérapie concerne tous les habitants de notre pays où l’espérance de vie est de soixante-dix-sept ans et continue de croître. Ce ne sont pas seulement les adultes de moins de trente-cinq à quarante ans, victime d’accidents de toutes sortes, mais aussi très fréquemment de nombreux enfants qui ont besoin des nobles traitements du physiothérapeute.


Environ dix mille thérapeutes travaillent dans plus de six cents centres installés dans des polycliniques ou des hôpitaux, ou prêtent service à l’étranger, tandis que des milliers d’autres se forment avec toujours plus de rigueur et d’exigence.


Elena Pedraza, qui a plus de quatre-vingt-dix-sept ans, continue de prêter des services conseil. Elle constitue un exemple de travailleuse intellectuelle, de femme et de communiste. Elle a milité dans le parti de Ricardo Fonseca, de Luis Corvalán, de Volodia Teteilboim et de Gladys Marín, récemment décédée, et de bien d’autres qui ont consacré leur vie à leurs idées ou qui sont morts pour elles.


Au nom du peuple qui, défiant l’Empire, s’est engagé depuis un demi-siècle sur la voie de la Révolution socialiste, je rends hommage à son œuvre et à son exemple.


Fidel Castro Ruz
7 janvier 2008

08 janvier, 2008

VAGUE DE PROTESTATIONS POUR LA MORT DE MATHIAS CATRILEO

Mathias Catrileo

La mort du jeune étudiant mapuche a provoqué un important mouvement de protestations au chili, routes coupées, barricades, une trentaine d'incendies de forêts et des manifestations à Santiago, Temuco, et Conception sont les réponses apportées par les mouvements sociaux et les organisations mapuches à la mort de Mathias Catrileo
.


À Santiago, des mapuches et des chiliens se sont rendus à la Moneda, le palais présidentiel, pour exprimer leur indignation face à la répression qui frappe le peuple mapuche, la manifestation a été violement réprimée et une quinzaine de personnes arrêtées.

Dans le sud du pays, les manifestations se sont succédées et ont été emmaillées d'incidents avec les forces de l'ordre, les communiqués exigeant des solutions au conflit et la libération des prisonniers politiques mapuches ont été publiés dans de nombreux medias alternatifs et officiels. Ce soir, une massive manifestation est prévue dans le centre de Santiago à l'appel de nombreuses organisations mapuches urbaines.

D'autre part, le responsable de la mort du jeune étudiant mapuche a été identifié et arrêté, il s'agit de Walter Ramírez Espinoza, qui est en fonction depuis dix ans et est détenu depuis ce matin dans le commissariat des forces spéciales de Temuco. Les autres carabiniers impliqués dans l'incident ont, selon le juge militaire, été désarmés.

L'autopsie de Mathias Catrileo a révélé deux impacts de balles, un dans le poumon et l'autre à la hauteur de l'estomac. La jeune victime est veillée, depuis hier soir, par de nombreuses personnes, particulièrement des jeunes, dans le foyer d'étudiants de Las Encinas, dans le salon Alex Lemun (autre victime, en 2005, de la répression du gouvernement chilien) et sa famille, qui vit à Santiago, est arrivée cette nuit à Temuco, et doit décider dans la journée, du lieu de l'enterrement de Mathias.

Le responsable de Coordinadora Arauco-Malleco a dénoncé la présence de nombreux policiers qui fichent toutes les personnes qui entrent et sortent du lieu de la veillée funèbre. El lonko de la communauté Juan Quintramil de Huichahue, Victor Marilao, s'est plaint d'être suivi de façon permanente par les services d'intelligence.

La famille a déclaré son intention de porter plainte pour crime qualifié et le secrétaire général du parti communiste demande la démission du préfet général Oscar Eltit, selon lui, coupable d'un crime politique.

Le préfet de police de Cautin, le colonel Cristián Yébenes, a, quant á lui, reconnu qu'il s'est produit au moins six tirs de mitraillette durant les affrontements avec les mapuches. La mitraillette sera inspectée dans le cadre de l'enquête pour déterminer en quelles circonstances, où, et pourquoi elle a été utilisée.

À partir de 21 heures des dizaines de membres de communautés mapuches ont levé des barricades et coupé les routes entre Cañete et Tirua, et sur la commune de Vilcun. Sur le pont Lleu Lleu les incidents ont provoqué la venue du GOPE à la fin de la nuit.

Dans ce climat tendu et confus le ministre de l'intérieur Belisario Velasco a donné sa démission du gouvernement, sans pour autant le justifier, et ce matin, la présidente Bachelet a congédié tous les préfets de toutes les régions, selon elle, pour entrer dans sa seconde phase de gouvernement. La droite pour sa part laisse entendre que le gouvernement est entré dans une crise profonde.

05 janvier, 2008

PROTESTAS AU CHILI

Photo agence EFE
Une jeune femme est arrêtée pendant une manifestation face au Palais de la Moneda après le décès de l’universitaire Matías Catrileo Quezada, de 22 ans, dans un incident avec la police de Carabiniers dans la ville de Temuco.

04 janvier, 2008

Démission au sein du gouvernement Bachelet

A mi-chemin de son mandat, la présidente chilienne Michelle Bachelet vient d'enregistrer la deuxième démission au sein de son gouvernement en un mois. Après son porte-parole Ricardo Lagos Weber, c'est cette fois au tour de de son ministre de l'Intérieur de jeter l'éponge. "La présidente a signalé qu'elle voulait entamer la deuxième moitié (de son mandat). Nous avons eu un entretien agréable cet après-midi au cours duquel je lui ai présenté ma démission, non négociable, de ministre de l'Intérieur, qui a été acceptée", a déclaré Velasco. Selon le journal El Mercurio, Velasco se serait plaint d'avoir été mis à l'écart d'importantes décisions.

02 janvier, 2008

CHILI / SOUPE AU CONGRE

Photo Carlos Padilla

Caldillo Parti communiste du Chili

le Parti communiste du Chili, invite à une traditionnelle et remontante « soupe au congre » . L'Invitation a été conduite par le président du Parti communiste Guillermo Teillier.

Santiago, 2 janvier 2008. - « De l'année qui vient de terminer on peut dire qu'elle a été bonne pour les travailleurs, pas dans le sens de ce qui a était obtenu en matière de réajustement des salaires ou de diminution du chômage, mais par rapport au processus d'unité et des mobilisations des travailleurs», a affirmé le Président du Parti communiste du Chili, Guillermo Teillier, pendant le traditionnel « caldillo de congrio » [soupe au congre] de début d'année que la collectivité offre aux journalistes et aux travailleurs des moyens de communication tous les premiers janvier.

Jusqu'à la « Maison de Gladys », à Carmen 340 (siège de la fondation Gladys Marίn, la défunte Présidente du PCCH), sont arrivés journalistes, photographes, caméramans et techniciens de télévision, administrateurs et producteurs de différents Médias, ainsi que des correspondants d'agences étrangères et de portails de presse sur Internet. Ceux-ci ont été reçus par Teillier, accompagné des membres du bureau politique, Juan Andrés Lagos et Hugo Gutiérrez et le membre du Comité Central, Soledad Concha. Fernando García, Premier Secrétaire de l'ambassade de Cuba à Santiago, s'est également rendu sur les lieux.

Dans son discours de bienvenue et dans l’évaluation de l'année écoulée, le président du PC a indiqué que «de nouveaux secteurs de travailleurs ont réalisé des progrès, en passant par-dessus la législation du travail imposée par Pinochet et en obtenant certains de leurs droits dans les faits, ainsi que les conquêtes salariales et sociales» -.

«Un processus s’est initié, qui sera un élément caractéristique durant l'année qui débute, d'unité, renforcement des organisations sociales et de lutte des travailleurs».

Droits de l’homme et du travail

«En second terme il faut souligner l’élévation du niveau de conscience citoyenne sur des aspects essentiels, tels que l'actuelle exclusion sociale et politique, ainsi que l'accroissement de la nécessité d'étendre les droits des secteurs marginalisés, par exemple, la question de la reconnaissance du peuple mapuche et autres ethnies, ainsi que la nécessité de vérité et justice»

«Nous finissons l'année en rapatriant la dépouille mortelle de Cristiana Carreño, première femme victime de l'Opération Condor, arrêtée et disparue en Argentine, initiative qui donne l’espoir du progrès de la justice».

«Une ligne de partage est en train de se former entre ceux qui veulent renforcer les droits des travailleurs et ceux qui s'opposent et font face au fait inévitable de la fin de l'exclusion politique de la gauche; entre ceux qui prônent le droit de vote des Chiliens qui vivant à l'étranger, et qui veulent élargir les capacités des jeunes, et ceux qui s’opposent à ces avancées démocratiques ; entre ceux qui sont pour la vérité et la pleine justice, et ceux qui sont partisans de l'impunité ».

En ce sens Teillier a fustigé les derniers jugements de la Cour Suprême au sujet, par exemple, de « Colonia Dignidad » après la réduction des peines, qui a laissé les coupables en liberté. « Nous persisterons dans cette lutte sur ce plan pour la justice, la démocratie et l'égalité, et aussi sur le plan électoral, contre ceux qui maintiennent la situation actuelle et veulent

même la faire régresser », a avancé le dirigeant du PCCH.

Teillier a insisté dans le rôle de la lutte sociale et aussi dans la lutte électorale, annonçant que le PCCH présentera des candidats pour les postes de maires et de conseillers municipaux dans tout le pays pour les élections d'octobre prochain.

Teillier a assuré que le PCCH fera tout son possible pour obtenir l'unité de la gauche et des forces progressistes alternatives au néo-libéralisme, « un système qui prend l'eau d’après les crises auxquelles font face les partis du gouvernement ainsi que la droite. Toutes les enquêtes d’opinion indiquent le potentiel d'une force alternative capable de promouvoir un nouveau type de gouvernement ».

En ce qui concerne le drame du Transantiago, le dirigeant a manifesté le souhait de voir le dénouement du problème dramatique du transport public. Il demande aussi que l’on trouve des solutions pour alléger les souffrances de millions d’habitants de Santiago, et que l’on prête assistance aux régions les plus éloignées. On dit y avoir investi des moyens «mais quand on visite ces zones, on se rend compte qu’il n'en est pas ainsi ».

« En 2007 nous avons commémoré le centenaire du massacre de l'école Santa María d'Iquique. On y a fait l’éloge du rôle des travailleurs et souligné le fait que, pendant un siècle, on a enregistré 200 massacres encouragés par «le patronat et les forces armées, malheureusement utilisées comme instrument privilégié de répression ».

Centenaire de Allende

« Cette année nous célébrons le centenaire de la naissance de Salvador Allende dans une idée qui unit la majorité des Chiliens. L'Unité Populaire et « l'allendismo » ne font pas partie du passé, mais du futur du Chili. Ce n'est pas non plus une vision nostalgique, « parce que les idées et l’héritage d'Allende ont été recueillis dans d'autres payses latino-américains qui ont fait des pas d'importants vers la démocratisation, et ils se voient menacés aussi par l'impérialisme et les transnationales. C’est pour cela qu’une profonde solidarité avec ces peuples d'Amérique latine et des Caraïbes est indispensable pour éviter le retour d'opérations Condor, arrêtés disparus, interventions et coups d'état ».

Guillermo Teillier a indiqué que dans les prochains jours, les 5 et 6 janvier, aurait lieu la traditionnelle « Fête des embrassades » du PC dans le Parc O'Higgins. La fête inaugurera les célébrations du centenaire de la naissance de Salvador Allende. «Nous avons invité à cette fête diverses forces politiques et sociales pour débattre depuis différentes positions en matière idéologique et politique avec la plus grande amplitude possible, dans l'effort de construire le pays le plus démocratique que nous voulons tous ».

Questionné sur les relations du Gouvernement avec le PCCH, Teillier a affirmé que « Michelle Bachelet a marqué une empreinte qui diffère des autres gouvernements de la Concertation , parce qu'elle a traité le Parti [communiste] à la même hauteur que les autres collectivités politiques, en lui reconnaissant les mêmes droits. Elle a même parlé de la nécessité de changer l'actuel système électoral, même lors des ses voyages à l'étranger, engageant ainsi sa parole pour mettre fin à l'exclusion».

«Il a souligné que le PCCH a été invité aux discussions, à prendre part aux commissions, à voyager de manière officielle à l'étranger, mais cela ne suffit pas. Le gouvernement n'a pas honoré ses promesses et il reste à voir la possibilité de mener à bien les accords », a continué Teillier «Nous sommes dans l’opposition au gouvernement et nous ne nous faisons pas d’illusions quant à leur caractère néo-libéral qui n'a pas changé. Nous continuerons nos discussions pour obtenir la réforme du système électoral et la législation de travail entre autres sujets en suspens ».

Non à l'exclusion

Teillier a affirmé que le sujet de l'exclusion est à nouveau d’actualité, duquel découle un accord par omission pour que des secteurs de gauche et représentants d'organisations sociales « arrachent les 15 ou 20 Mairies des mains de la droite ».

« Je suis en colère avec RN parce que (Carlos) Larraín est un type qui nous a vilement trompé et (Sebastián) Piñera a fait des promesses publiques de tout changer, mais ce ne furent que belles paroles. La vérité c’est qu'on ne peut discuter avec de tels gens », affirme le président du PC. « Le changement au système électoral est un fait qui finira par s’imposer et nous n’allons pas nous avouer vaincus.».

« Nous sommes encore mécontents quant aux droits du travail parce que le Gouvernement n'a fait rien dans la pratique et on a même vu une entreprise étatique faire face à la législation en vigueur dans le cadre de la loi de sous-traitance, ce que nous paraît un recul grave ».

De même, il a indiqué que la réforme prévisionnelle en cours « n’a pas pris en compte le point de vue des travailleurs et en matière d’éducation il est également malvenu, qu’après la grande commission qui a débattu le sujet, on ait finalement cédé à la droite un projet qui ne satisfait pas les attentes.

Teillier a affirmé que le « Juntos Podemos Mas » Ensemble nous Pouvons Plus, a « un rôle très important, et est disposé à briser les schémas et à avancer dans une alliance avec réciprocité, avec la même générosité que nous avons eue n'ayant pas emmené un candidat présidentiel propre et maintenant, il est important que le candidat émerge depuis les bases pour livrer la bataille d'ensemble».

En ce qui concerne les relations avec le Parti Humaniste, il explique que » nous discutions il y a instant et il n’existe pas de différences profondes, c’est pourquoi nous pouvons nous mettre d’accord sur un critère large ». Par la suite, il indique aussi qu'il y a « des secteurs désenchantés de la concertation qui, même s’ils ne vont pas sortir pour s’allier avec nous, ils sont décidés à contribuer à la lutte contre l'exclusion et contre le néo-libéralisme ».

Alerte au Chili à la suite de l'éruption d'un volcan

Les équipes de secours ont été mises en alerte mercredi au Chili à la suite de l'éruption du volcan Llaima, dans le sud du pays, mais l'évacuation de la localité la plus proche n'était pas prévue dans l'immédiat.
L'Organisme national pour les situations d'urgence (ONEMI) a annoncé que l'alerte "jaune" - un niveau d'intensité moyenne - avait été déclenchée dans la zone, à quelque 900 km au sud de Santiago.
Le volcan andin qui culmine à 3.125 mètres et qui est situé dans le Parc national de Conguillio, est entré en éruption mardi après-midi.
Le Llaima crachait des matières incandescentes jusqu'à 300 mètres au-dessus du cratère et la lave a formé une coulée de 600 mètres sur le flanc est. Une colonne de gaz et de cendres de 7 km s'est formée et se dirigeait vers l'est, vers le territoire argentin, a précisé l'ONEMI.
Quelque 150 touristes qui se trouvaient dans le parc national ont été évacués immédiatement. Les secouristes devaient encore chercher un autre groupe de 53 touristes dans un secteur du parc dont l'accès a été coupé par la crue d'une rivière, due à la fonte de la neige et de la glace au sommet du volcan après l'éruption, a expliqué le chef de l'ONEMI, Carmen Fernandez.
Aucune décision d'évacuation n'a été prise pour l'instant concernant les 3.000 habitants du village le plus proche, Melipeuco. Des habitants des environs de Melipeuco ont quitté les lieux de leur propre initiative.
"Il y a de la lave qui coule mais pas de manière continue, ce qui est plutôt rassurant. Mais si l'écoulement devient continu il faudra évacuer massivement les populations les plus exposées aux risques", a précisé Mme Fernandez.
"Des cars et des camions de l'armée sont dans la zone la plus exposée et peuvent évacuer rapidement les gens vers des zones plus sûres", a-t-elle ajouté.
Le Llaima est l'un des volcans les plus actifs du Chili. Sa dernière grande éruption remonte à 1994.

Volcan Llaima



Environ 150 personnes ont été évacuées mardi suite à l'éruption dans le sud du Chili, mais ni victimes ni dégâts n'ont été signalés.

Selon des témoins, ils ont vu une fumée et une lave épaisse sortir du volcan de Llaima, un des dizaines de volcans les plus actifs au Chili.
Ce volcan situé à une altitude de 3.125 mètres et à l'intérieur du parc national de Conguillio, dans la région d'Araucania, a commencé la coulée de lave au milieu de l'après-midi, a indiqué aux journalistes l'Office national chargé des situations d'urgence.
Tout ceux qui ont été évacués sont des touristes et les employés du service national du forêt, a ajouté l'office.
Plus de personnes habitant dans les villages et les villes proches seront évacués si nécessaire, a affirmé l'office.
Le volcan, sa dernière éruption au mai dernier, connaît souvent des éruptions modérées.