23 juin, 2013

SCANDALE AUTOUR DES EXONÉRÉS POLITIQUES AU CHILI

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]
EVELYN MATTHEIMINISTRE CHILIENNE DU TRAVAIL,  APPARTIENT À LA L’UNION DÉMOCRATE INDÉPENDANTE (UDI), FORMATION POLITIQUE FONDÉE PAR DES CATHOLIQUES TRADITIONALISTES « GRÉMIALISTES », TRÈS LIÉ À L'OPUS DEI, LA SECTE ULTRA CATHOLIQUE NÉE EN ESPAGNE SOUS FRANCO, L’UDI AVAIT FOURNI AUSSI UNE BONNE PARTIE DES CADRES À L'ADMINISTRATION DE LA DICTATURE MILITAIRE DU GÉNÉRAL PINOCHET. PHOTO EL MOSTRADOR
[ Pour écouter, cliquer sur la flèche ]
 
RADIO FRANCE INTER  L'ÉMISSION DU MERCREDI 19 JUIN 2013 « SCANDALE AUTOUR DES EXONÉRÉS POLITIQUES AU CHILI  » , DE CLAIRE MARTIN. DURÉE : 00:03:40 
« Ce programme a été fait pour frauder. Il a été pensé pour frauder. Il a été pensé pour bénéficier à des gens qui ne le méritaient pas.»
Evelyn Matthei : [ fille du général putschiste Fernando Matthei, ancien directeur l'Académie de Guerre Aérienne, qui a été utilisé par la dictature militaire chilienne comme centre clandestin de détention où étaient pratiquées des actes de torture et des assassinats, dont celui du général Alberto Bachelet, le père de l'ex-présidente Michelle Bachelet. ]   
La ministre chilienne du travail, Evelyn Matthei, ne mâche pas ses mots ! Le programme dont elle parle est celui des exonérés politiques. Il s’agit d’une loi créée au retour de la démocratie au Chili, dans les années 90, qui institue un dédommagement par l’Etat, de tous ceux qui avaient été licenciés sous la dictature d’Augusto Pinochet en raison de leurs opinions politiques. 153.000 personnes en ont bénéficié de 1994 à 2004.
Selon la ministre de droite, parmi eux, il y a des imposteurs. Et cela fait scandale dans le pays.
Un reportage de Claire Martin, à Santiago du Chili
Depuis 1998, de vrais exonérés tentent d’alerter le monde politique sur une fraude : des gens ont réussi à berner la loi de réparation aux victimes de violation des droits de l’Homme et reçoivent une pension d’exonéré chaque mois, alors qu’ils n’ont jamais été licenciés sous la dictature pour leurs opinions politiques. Un scandale qui n’éclate vraiment que… quinze ans plus tard, aujourd’hui.