03 septembre, 2013

LA SAGA DES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES

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PHOTO LIVIA CORONA
Au Chili, depuis le retour de la démocratie en 1990, les mandats présidentiels sont de quatre ans non renouvelables. À l'instar des États-Unis, cette configuration renvoie une impression de campagne électorale permanente. Le 17 janvier 2010, le candidat de la droite, Sebastián Piñera remporte les élections face à Eduardo Frei (centre-gauche). Le choc est rude pour la Concertacion, cette alliance formée par le Parti socialiste et la Démocratie chrétienne. Incapable de capitaliser sur l'énorme popularité de l'ex-présidente Michelle Bachelet, gagnée par le népotisme, la paresse  et le conservatisme, cette coalition qui avait conduit le pays vers la démocratie vingt ans plus tôt ne fait plus rêver. Son tort : avoir été incapable de modifier le modèle néolibéral imposé par la dictature militaire. La victoire de Sebastián Piñera provient donc avant tout du rejet d'un secteur politique contraint dès lors de se réformer.
Chapitre 1 : le silence de Bachelet
Les principaux leaders de la Concertacion l'ont d'ailleurs tous promis au lendemain des élections : des changements profonds vont être apportés, de nouvelles têtes vont apparaître  un nouveau programme va être élaboré. Ces belles promesses vont rapidement s'évaporer au profit d'une stratégie électoraliste visant à retrouver le pouvoir en 2014. Cette stratégie porte un nom : Bachelet. Or, l'ex-présidente s'est envolée pour New-York et occupe le poste de directrice exécutive d'ONU Femmes. Mais alors que les sondages continuent de la créditer d'une incroyable cote de popularité, elle préfère taire ses intentions se concentrant pleinement sur son labeur onusien. Ainsi, pendant trois ans, la droite au pouvoir va l'accuser de tous les maux du pays sans que jamais elle ne lui réponde.


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