30 avril, 2024

TROIS POLICIERS ABATTUS AU CHILI, UN ACTE “BARBARE” QUI RAVIVE LE DÉBAT SUR LA PEINE DE MORT

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LA VOITURE DE PATROUILLE CARBONISÉE DANS LAQUELLE ONT ÉTÉ TUÉS TROIS CARABINIERS, LE 27 AVRIL 2024, DANS LE SUD DU CHILI.LA VOITURE DE PATROUILLE CARBONISÉE DANS LAQUELLE ONT ÉTÉ TUÉS TROIS CARABINIERS, LE 27 AVRIL 2024, DANS LE SUD DU CHILI.
PHOTO CARABINEROS DE CHILE/REUTERS


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COURRIER I
Criminalité. Trois policiers abattus au Chili, un acte “barbare”  qui ravive le débat sur la peine de mort / Les trois hommes ont été criblés de balles, samedi 27 avril, et leurs corps calcinés retrouvés lors d’une patrouille dans le sud du Chili. L’opposition en profite pour critiquer la politique du président de la République, Gabriel Boric, en matière de sécurité, et certains réclament même le rétablissement de la peine de mort.

Courrier international

Cest la première fois depuis des décennies que trois membres des forces de police meurent dans un attentat terroriste, un crime barbare, écrit un commentateur du quotidien La Tercera. Cette tragédie marque un tournant.” Le Chili est sous le choc après l’assassinat, samedi 27 avril, de trois carabiniers, membres d’un corps de maintien de l’ordre qui se rapproche de la gendarmerie – militaire à l’origine, mais qui dépend désormais du ministère de l’Intérieur.

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Les trois hommes patrouillaient près de la ville de Cañete, dans la région du Biobío, dans le sud du pays, une zone sous état d’exception depuis 2022 après des incendies criminels attribués pour la majorité d’entre eux à des groupes radicalisés de la communauté mapuche.

Les trois hommes sont tombés dans une embuscade, abattus dans leur véhicule qui a ensuite été incendié, les assassins laissant les corps calcinés. “La patrie tout entière est en deuil, a réagi le président, Gabriel Boric, repris dans un autre article de La Tercera, nous remuerons ciel et terre pour retrouver les criminels abjects qui ont perpétré cet infâme assassinat.” De fait, trois jours de deuil national ont été décrétés. Lundi 29 avril, l’enquête piétinait toujours, et l’attentat n’avait pas été revendiqué.

“Béni-oui-oui”

ÉNERGUMEN DE LA
PHACHOSPHÈRE LOCALE 
/JOHANNES KAISER

Le chef de l’État en a appelé à “l’unité nationale”, mais celle-ci n’a pas duré, une partie de l’opposition rebondissant sur l’insécurité croissante qui sévit dans le pays, causée notamment par des groupes criminels organisés souvent liés au trafic de drogues. José Antonio Kast, leader du Parti républicain (PR, extrême droite), a dénoncé sur son compte X un gouvernement de “béni-oui-oui” et réclamé “l’état d’urgence” et la “fermeture des frontières” : “Président Boric : il est temps de vous réveiller.”

D’autres voix se sont élevées pour réclamer le rétablissement de la peine de mort, comme celle du député Johannes Kaiser, un ancien du PR, qui a annoncé vouloir déposer une proposition de loi en ce sens : “Certains crimes sont tellement graves qu’ils doivent être sanctionnés par la peine maximale, je crois que l’abolition de la peine de mort [en 2011] n’a pas aidé à la paix sociale”, a-t-il lancé, repris par le site 24horas.

Rodrigo Díaz, gouverneur de la région du Biobío, indépendant et ancien démocrate-chrétien, a réclamé “au gouvernement un projet de loi pour rétablir la peine de mort pour les assassins de policiers ou de carabiniers”.

Le crime organisé tue désormais presque chaque jour, poursuit le commentateur de La Tercera. Le gouvernement actuel ne peut échapper à ses responsabilités.

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