28 août, 2024

POLITIQUE. AU CHILI, LA COALITION DU PRÉSIDENT BORIC “FRACTURÉE” PAR LA CRISE VÉNÉZUÉLIENNE

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«SOUS-TRAITANCE DE SERVICES»
DESSIN ALEN LAUZAN

Politique Chili Gabriel Boric / Politique. Au Chili, la coalition du président Boric “fracturée” par la crise vénézuélienne / Alors que le jeune président chilien a durement condamné “la fraude électorale” au Venezuela, les communistes, pourtant membres de sa coalition, ont soutenu le régime de Nicolás Maduro. À deux mois des scrutins municipaux et régionaux, la presse chilienne s’interroge : l’union de la gauche va-t-elle résister ? [compte rendu biaisé]

Courrier international

Le site de droite [d'extrême-droite] El Líbero [porte-étendard de la fachosphère chilienne] évoque “une fracture qui s’est ouverte au sein de l’alliance gouvernementale” du président chilien, Gabriel Boric. La raison ? La situation au Venezuela, où la réélection manifestement frauduleuse [ affirmation gratuite ], dimanche 28 août, du président Nicolás Maduro est contestée par l’opposition et par une grande partie de la communauté internationale [États-Unis et ses laquais].

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RUMBA POR LA LIBERTAD
 DE DANIEL JADUE

« DANIEL JADUE GRAN SEÑOR »

RUMBA POR LA LIBERTAD DE DANIEL JADUE
TEXTO CANCIONERO POPULAR, MÚSICA AIDA SUNO

Parmi les chefs de gouvernement de gauche latino-américains, Gabriel Boric a été le plus dur contre le régime vénézuélien : “Il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’il s’agit d’une dictature qui a commis une fraude électorale.

CAPTURE D'ÉCRAN

Des déclarations, parmi d’autres, peu appréciées par le Parti communiste du Chili (PCCh), une formation importante de la coalition de Gabriel Boric, avec ses dix députés sur 155 et ses trois ministres sur vingt-quatre. Lautaro Carmona, le président du PCCh, lui a immédiatement répondu, repris notamment par le quotidien de centre droit [un des membres du duopole de la droite médiatiqueLa Tercera  :

“Il y a une séparation des pouvoirs [au Venezuela], ce n’est donc pas une dictature.”

L’opposition de droite s’est engouffrée dans la brèche. Le Parti social-chrétien (PSC) a déposé, lundi 28 août, une motion de censure contre la présidente communiste de la Chambre des députés, Karol Cariola.

flyer pcch

Les “colombes” communistes soutiennent Boric

Pour le député [Anticommuniste primaire, xenófobo, raciste, misogyne, homophobe] Johannes Kaiser, indépendant [d'extrême-droite] membre du groupe PSC, repris dans cet autre article de [ de la droite médiatique ] La Tercera : “La présence d’une responsable du PCCh à la tête de la Chambre est intolérable après le soutien du président de ce parti au régime de Maduro.

Il est cependant improbable que la motion de censure voie le jour. Tout comme les ministres communistes, Karol Cariola fait partie des “colombes” du PCCh et a soutenu la position de Gabriel Boric, “qui conduit la politique étrangère du pays”.

Il n’empêche : deux mois avant les élections municipales et régionales du 27 octobre, pour lesquelles la coalition de Gabriel Boric travaille à des candidatures uniques, la position officielle des communistes a fait des dégâts au sein de cette union. “Des dirigeants et des parlementaires de la coalition au pouvoir ont durement condamné le PCCh”, commente par ailleurs La Tercera :

“Certains d’entre eux ont même remis en cause l’alliance avec les communistes.”

PHOTO RODRIGO ARANGUA/AFP
Un chroniqueur du site [droite] de gauche El Mostrador écrit : “Les communistes ont fermé les yeux sur d’autres dictatures [que le Venezuela]. Mais au moins auraient-ils pu éviter de mettre dans l’embarras le président Boric, qui a été à la hauteur des circonstances.

Juan Martín

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L'EMPIRE CONTRE-ATTAQUE
ILLUSTRATION ARAUCO RÍA 

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