31 août, 2021

FÊTE DE L'HUMANITÉ 2021. AUX STANDS DE TOUS LES PAYS, MÉLANGEZ-VOUS !

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L'AFFICHE OFFICIELLE DE
LA FÊTE DE L'HUMANITÉ 2021

Plus d’une trentaine de barnums de toutes nationalités seront ouverts au public au Village du monde de la Fête. Au menu, des spécialités culinaires, mais aussi des débats, des rencontres et des échanges fraternels.

par Gaël De Santis

Rencontrer des Grecs, des Espagnols, des Portugais, des Irlandais, des Indonésiens, des Sénégalais, des Kanak, des Vietnamiens, des Colombiens, découvrir leurs spécialités culinaires, mais aussi leurs luttes, leurs aspirations, leurs projets… sans sortir du parc de La Courneuve, c’est possible seulement à la Fête de l’Humanité. En septembre 2021, on y comptera plus d’une trentaine de stands représentant les différents continents.

Des questions essentielles sur l'état du monde

Poumon internationaliste de cette cité éphémère qu’est la Fête, le Village du monde accueillera l’espace débat Fernand-Tuil, où la solidarité sera à l’honneur avec la Palestine, le Chili, Haïti ou encore avec les Afghans, sous le choc du retour des talibans. Au menu également, des interrogations, des échanges que les citoyens de la Fête pourront avoir avec les invités du journal : la lutte contre l’extrême droite, la question du désarmement…

Des questions essentielles sur l’état du monde, alors que résonnera l’écho des attentats du 11 septembre 2001, survenus il y a vingt ans. Cet espace sera aussi le lieu d’une démonstration de solidarité avec Cuba, qui continue de résister à un blocus inique de la part des États-Unis, alors que des médecins cubains ont été envoyés partout dans le monde épauler les soignants en nombre insuffisant face au Covid. Solidarité toujours avec Salah Hamouri, jeune avocat franco-palestinien, ou encore avec Mumia Abu-Jamal, prisonnier politique, journaliste noir américain, accusé d’un meurtre il y a maintenant quarante ans et toujours dans les geôles de Pennsylvanie sans avoir eu droit à un procès équitable.

Retrouvez ici tous nos articles sur la Fête de l'Humanité 2021. Et pour commander votre bon de soutien, c'est par là !

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VENDREDI 10 SEPTEMBRE 2021 À 12:00 UTC+02
Fête de l'Humanité 2021
La Courneuve - Le Bourget


Au programme du Village du monde les 10, 11 et 12 septembre :

VENDREDI

18 h 30 Les nouveaux visages de la révolte palestinienne

20 heures Soirée de solidarité : stop à la colonisation, un État pour la Palestine !

SAMEDI

11 heures En direct des secousses du monde : les reporters internationaux de l'Humanité face aux lecteurs

12 heures Comment couper les ailes de Pegasus ? Les démocrates face à l'espionnage 3.0

13 h 30 Urgence pour Haïti ! Aux côtés des Haïtiens frappés par le séisme, avec le Secours populaire français

14 heures La paix et le progrès en Afghanistan, un rêve impossible ?

15 h 30 Que reste-t-il du 11 Septembre ? Échange autour du hors-série exceptionnel de l'Humanité

16 heures Soixante de blocus : quel est le secret de Cuba pour résister aux États-Unis ?

17 h 30 De Paris à Berlin, comment faire tomber la fièvre des loyers en Europe ?

19 heures 1973-2021 : une nouvelle unité populaire peut-elle gagner au Chili ?

DIMANCHE

11 heures Iran, Irak, Turquie, Syrie : quel avenir pour les Kurdes ?

12 heures Au désarmement, citoyens ! Quelles initiatives mondiales contre le surarmement ?

14 heures Pas de frontières contre la haine ! Des voix d'Inde, d'Italie et du Brésil face à l'extrême droite

15 h 30 Du franc CFA à l'éco : un nouveau chapitre de la Françafrique ?

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28 août, 2021

CHILI : LE CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE DE «LA LISTE DU PEUPLE» ÉLIMINÉ POUR FRAUDE !

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DESSIN LAUZAN

Le candidat à la présidentielle des indépendants [La «liste du peuple»] éliminé pour fraude !

Les indépendants de la Lista del Pueblo, liste qui était arrivée en seconde position aux élections pour la Constituante, avait présenté un candidat pour la présidentielle, Diego Ancalao. Les trois listes indépendantes avaient recueilli plus d'un tiers des voix. La Lista del Pueblo est le groupe indépendant le plus fort et clairement situé à gauche.

par Pierre Cappanera 

Pour se présenter à la présidentielle, il faut avoir reçu le parrainage de 34.000 citoyens. Il s’avère que 23.000 de ces parrainages étaient falsifiés. Le candidat est éliminé d’office. Des poursuites sont engagées contre lui, y compris par la Lista del Pueblo.

Le scandale est énorme. Ceux qui se sont présentés comme le Chili anti-parti, anti-système, anti-corruption, sont aujourd’hui au centre du cyclone. Il est encore difficile d’établir toutes les responsabilités, une enquête est en cours.

On peut se dire que le côté positif est que le candidat commun au Frente Amplio et au PCCh, Gabriel Boric, n’aura pas de concurrence à gauche. Certes. Malheureusement, ce scandale va surtout déprécier un peu plus les politiciens, les institutions, les partis. « À qui peut-on faire confiance si mêmes eux, les indépendants, sont pourris ? » Le principal vainqueur de cette terrible histoire sera probablement l’abstention. Et l’abstention profite toujours à la droite. Pas à la gauche.

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DESSIN LAUSAN

26 août, 2021

CHILI : LA PRÉSIDENTIELLE EST OUVERTE

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DESSIN LAUZAN

La présidentielle est ouverte ! Elle aura lieu en novembre. Depuis lundi [23 août 2021], date limite de dépôt des candidatures pour le présidentielle mais aussi les législatives et les sénatoriales, les noms de tous les candidats sont connus.

par Pierre Cappanera 

À droite, au terme d’une primaire de la droite et extrême-droite gouvernementale, le choix s’est porté sur le plus centriste des candidats : Sébastian Sichel. Avant de rejoindre Piñera en 2017, il était membre de la Démocratie-Chrétienne (DC). Il n’appartient pas au Club des 5 plus riches du Chili comme son mentor Piñera, il est leur chargé d’affaires. Il a été Président de la Banque centrale du Chili et ministre des finances de Piñera. Il représente la continuité du système en essayant de se donner un look plus moderne et plus démocratique.

L’extrème-droite non gouvernemenale sera représentée par Jose Antonio Kast qui a déjà été candidat en 2017. Il espère réunir sur sa candidature tous les purs et durs de la droite chilienne qui n’apprécient pas d’être représentés par un ex-DC. Candidat en 2017 il avait obtenu 8% des voix. Cette fois il vise un score à deux chiffres.

Au centre, les partis de l’ex-Concertation (DC et PS principalement), après « des je t’aime moi non plus», ont désigné la présidente DC du Sénat comme candidate, Yasna Provoste. Lors de sa première intervention, elle a proposé le maintien du système de retraite par capitalisation individuelle, système honni par les Chiliens. En réaction au choix de Yasna Provoste, Marco Enriquez-Ominami (MEO) se présente pour la quatrième fois à la candidature. Il avait réalisé 20% en 2009, 11% en 2013 et 6% en 2017. La position très droitière de la DC lui laisse un espace possible.

À gauche, suite à la primaire entre Chile Digno (incluant le PCCh) et le Frente Amplio, le candidat du Frente Amplio, Gabriel Boric, l’a emporté devant le communiste Daniel Jadue. Gabriel Boric est loin de faire l’unanimité à gauche. Ainsi la Lista del Pueblo, les indépendants qui avaient créé la surprise aux élections à la Constituante. La lista del Pueblo était prête, sinon à soutenir le candidat communiste Daniel Jadue, du moins à lui laisser le champ libre. Elle a finalement décidé de présenter son propre candidat, Diego Ancalao, un jeune militant mapuche. 

[ Le service électoral (Servel) a rejeté deux candidatures aux élections présidentielles pour non-respect des conditions requises par la loi.

Les candidats exclus sont Diego Ancalao et Gino Lorenzini, le premier pour avoir fourni plus de 23.000 signatures de sponsors non valides et le deuxième pour appartenance à un parti politique tout en présentant une candidature indépendante.

Selon le Servel, seulement sept candidats restent dans la course pour le scrutin de novembre prochain destiné à élire le futur président du Chili, dont la plus en vue est l’ancienne présidente du Sénat, Yasna Provoste. ](Sarah J Cohen).

Ce sont les 6 candidats principaux. Parmi les 3 candidats indépendants, il faut noter la présence de Franco Parisi qui avait réussi à obtenir 10% des voix en 2013. C’est un populiste de droite.

On peut noter que dans chaque camp, aucun candidat n’a fait l’unanimité et a amené une contre-candidature. La droite aura deux candidats (trois avec Franco Parisi), le centre deux également et la gauche deux, Boric et Ancalao.

Au niveau des différentes primaires, la participation a été très différente : 1,7 million participants à la primaire de la gauche (dont 700.000 pour Daniel Jadue), 1,3 million à la primaire de la droite, et seulement 150.000 à la primaire du centre. Ce qui en dit long sur l’incapacité du PS et de la DC à se renouveler et à rassembler.

Parallèlement, la coalition Apruebo Dignidad où se retrouve le Frente Amplio, le PC et plusieurs autres partis de gauche, présente une liste unique pour les parlementaires (députés et sénateurs). L’ambition de la gauche à ces élections est triple : placer Gabriel Boric en tête au premier tour, l’emporter au second tour et bénéficier du plus grand groupe parlementaire pour appuyer le futur gouvernement de gauche du Président Boric. 

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22 août, 2021

CHILI: LA DÉMOCRATE-CHRÉTIENNE PROVOSTE CANDIDATE DU CENTRE-GAUCHE À LA PRÉSIDENTIELLE

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    FLYER YASNA PROVOSTE

La présidente du Sénat chilien, la démocrate-chrétienne Yasna Provoste, sera la candidate du centre-gauche à l’élection présidentielle de novembre après avoir remporté samedi la primaire d’une alliance de partis qui ont dominé la scène politique depuis le retour à la démocratie.

AFP

DESSIN LAUZAN

la présidente du Sénat chilien, la démocrate-chrétienne Yasna Provoste, sera la candidate du centre-gauche à l’élection présidentielle de novembre après avoir remporté samedi la primaire d’une alliance de partis qui ont dominé la scène politique depuis le retour à la démocratie.

Mme Provoste, 51 ans, s’est imposée avec 62% des voix face à Paula Narvaez du Parti socialiste (26%) et Carlos Maldonado du Parti radical (11%) au sein de l’Unité constituante.

« Nous devons être capables de travailler ensemble pour le bien de notre pays. Le prochain gouvernement ne peut pas improviser », a-t-elle déclaré après sa victoire.

Yasna Provoste, enseignante de profession, a déjà été ministre, de la Planification sous Ricardo Lagos (2000-2006) puis de l’Education lors du premier mandat de Michelle Bachelet (2006-2010). Elle avait été démise de ces dernières fonctions par le parlement pour des désordres administratifs au sein de son ministère, et interdite de fonctions politiques pendant cinq ans.

Elle était revenue comme députée en 2013 puis sénatrice, avant de présider la Chambre haute depuis mars 2021.

Lors du premier tour de la présidentielle le 21 novembre, elle sera opposée notamment à l’ancien ministre Sebastian Sichel (44 ans), de la coalition de droite Chile Vamos, et à l’ex-leader étudiant Gabriel Boric (35 ans), du parti Convergence sociale et vainqueur de la primaire de gauche.

Les partis traditionnels comme la Démocratie chrétienne, le Parti socialiste ou le Parti pour la démocratie, qui ont gouverné le Chili de la fin de la dictature Pinochet en 1990 jusqu’à 2010, sont en perte de vitesse depuis l’émergence du mouvement social qui secoue le pays depuis 2019.

Le successeur de Sebastian Piñera devra faire face aux conséquences du coronavirus et étrennera une nouvelle Constitution. Celle-ci doit être élaborée par une Convention qui a initié ses travaux le 4 juillet avec un mandat d’un an maximum.

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16 août, 2021

LES TALIBANS DÉCLARENT LA FIN DE LA GUERRE EN AFGHANISTAN

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PHOTO . WAKIL KOHSAR / AFP

Kaboul, 16 août 2021. Les talibans ont déclaré aujourd'hui la fin de la guerre en Afghanistan après que leurs combattants sont entrés dans la capitale Kaboul et que le président Ashraf Ghani a quitté le pays dimanche. 

Prensa Latina  

PHOTO ZABI KARIMI, AP

Le porte-parole du bureau politique des talibans, Mohammad Naeem, a déclaré à Al Jazeera que le groupe armé déciderait bientôt du type et de la forme du nouveau gouvernement afghan, et a remarqué que la sécurité serait assurée pour les citoyens et les missions diplomatiques.

Selon Al Jazeera, à Kaboul, les talibans contrôlent les rues de la capitale où tout est calme.

Les talibans ont envoyé un millier de membres de leurs forces spéciales pendant la nuit et dominent tous les points de contrôle.

PHOTO ZABI KARIMI

Pour sa part, la Maison Blanche a annoncé qu'elle allait étendre sa "présence sécuritaire" en Afghanistan à près de six mille soldats, tandis que le Pentagone a autorisé le déploiement de mille soldats supplémentaires pour aider aux évacuations. Selon un communiqué, les troupes se concentreront "uniquement sur la facilitation" des efforts d'évacuation et "assumeront le contrôle du trafic aérien".

Washington va relocaliser des milliers de citoyens étasuniens, le personnel de la mission locale à Kaboul et leurs familles, ainsi que certains citoyens afghans éligibles pour des visas spéciaux d'immigrant de l'Afghanistan.

Le Monde avec l'AFP et Reuters

À l'arrivée des talibans à Kaboul, des foules de personnes se sont précipitées pour quitter le pays et l'aéroport de la capitale est devenu une scène de chaos et de bousculade.

Le président afghan Ashraf Ghani a démissionné de ses fonctions dimanche et a quitté le pays, en compagnie du secrétaire d'État Hamdullah Muhib et du chef du bureau administratif du président Fazel Mahmood Fazli, pour le Tadjikistan.

La victoire des talibans représente une défaite militaire pour les États-Unis, qui ont laissé le pays dans un état pire qu'en octobre 2001, lorsque Washington a envahi le pays après les attentats contre les tours jumelles de New York, dans le cadre d'une prétendue croisade contre le terrorisme.

Cette année, près de 360 000 Afghans ont été déplacés par le conflit, avec plusieurs millions de réfugiés et plus de 150 000 civils tués et de nombreux blessés par la guerre. jcc/mem/abm

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DESSIN ED HALL

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13 août, 2021

AU CHILI, COURSE D’OBSTACLES POUR LA NOUVELLE CONSTITUTION

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PHOTO ESTEBAN FELIX/AP

Analyse Depuis le début de l’été, le gouvernement, garant du bon déroulé du processus constitutionnel, met des bâtons dans les roues des Constituants.

Par Marion Esnault (à Santiago),

6Temps de lecture 2 min.

Les premières semaines d’écriture de la nouvelle Constitution chilienne, qui devrait remplacer celle du dictateur Pinochet, laissent un goût amer. Le travail des 155 constituants, démarré le 4 juillet dernier, est semé d’embûches.

Après un mois de fonctionnement de l’assemblée, le dévouement et la créativité de ses membres ont été salués mais la présidente Elisa Loncon, linguiste indigène, et le vice-président Jaime Bassa, avocat, ont pointé du doigt le manque de collaboration du gouvernement de Sebastian Piñera.

« Je n’ai pas reçu de signe de soutien du président. S’il m’invitait au palais de La Moneda, j’irais, mais je constate qu’ils nous ont laissés tomber. Le Chili le constate. Quand nous sommes arrivés pour notre première session ici, il n’y avait rien et c’est la responsabilité du gouvernement », a dénoncé la présidente mapuche.

Pas d’ordinateurs pour travailler

Au lendemain de l’émouvante inauguration du 4 juillet, la Convention Constituante a dû annuler ses deux premiers jours de travail. À l’arrivée dans l’ancien Congrès de Santiago, qui accueille les travaux de l’assemblée, tous se sont étonnés de ne trouver ni ordinateurs, ni système sonore dans les salles, ni protocole sanitaire. Face à cette situation, des organisations de la société civile, dont les universités, ont immédiatement réagi en proposant leurs locaux. Ce vent de solidarité a mis le gouvernement en difficulté dès les premières heures du processus constitutionnel.

Le 4 août, les membres de la Convention Constituante ont célébré leur premier mois dans le jardin de l’ancien Congrès autour d’une cérémonie ancestrale nommée Pawa. Malgré les tensions qui se sont accentuées entre les constituants de droite et le reste de la Convention, tous se sont symboliquement tenus par la main et ont dansé au rythme des sons andins. Elisa Loncon avait alors fait valoir, dans une interview télévisée : « Nous ne sommes pas dans des débats de droite, de gauche ou du centre ». « Ici, nous allons aborder les grands sujets du Chili et cela va beaucoup plus loin que ce qu’a été la politique ces 30 dernières années », avait-elle plaidé.

38% du budget dépensé en un mois

L’accord pour la Paix signé le 4 novembre 2019 par le président milliardaire Sebastian Piñera et des partis politiques avait donné naissance au processus constitutionnel. Il était la condition sine qua non pour calmer les protestations sociales qui secouaient le pays depuis la révolution du 18 octobre. Le gouvernement actuel est de ce fait garant du bon déroulé de l’écriture de la nouvelle Constitution. Et c’est là où le bât blesse.

Les institutions gouvernementales ont posé un cadre très étroit dans lequel les Constituants doivent se débattre. En un mois de fonctionnement, sur les douze maximums qui sont donnés aux Constituants pour relever le défi, en vue d’une approbation par référendum en août 2022, la Convention a déjà dépensé 38 % du petit budget (950 000 €) qui lui est attribué par le gouvernement. Une commission Budget a spécialement été créée et propose, d’ores et déjà, une réévaluation budgétaire.

Par ailleurs, la secrétaire générale désignée par le gouvernement pour gérer l’organisation interne de la Convention, la deuxième à ce poste en un mois, vient de déposer sa démission. « Nous, la Convention Constituante, nous n’avons pas pris part à la démission, ni à la désignation d’ailleurs, a réagi, inquiète Elisa Loncon. Nous sommes préoccupés d’avoir eu, en un mois, deux personnes à ce poste aussi important. C’est le rôle du gouvernement de trouver une personne compétente et permanente. »

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FIDEL CASTRO A FORGÉ UNE ŒUVRE ÉMANCIPATRICE, AFFIRME LE PRÉSIDENT DE CUBA

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PHOTO TWITTER

La Havane, 13 août  Le leader historique de la Révolution cubaine Fidel Castro 'a forgé une œuvre émancipatrice, a créé un espoir pour l’humanité', a écrit aujourd’hui le président Miguel Díaz-Canel. 

Prensa Latina 

PHOTO TWITTER

sur son compte Twitter, le président a rendu hommage à l’une des personnalités politiques les plus éminentes du XXème siècle à l’occasion du 95ème anniversaire de sa naissance.

'Il a affronté résolument et de manière invincible l’impérialisme et grandit avec son peuple et sa Révolution', a-t-il ajouté.

Le chef d’État a déclaré que Fidel Castro était le meilleur disciple de l’apôtre José Marti grâce à qui il avait appris et intégré à sa conduite quotidienne la maxime selon laquelle la meilleure façon de dire, c’est de faire.

'C’est ainsi qu’il a survécu à son œuvre, a pensé, organisé la Révolution, l’ a dirigée, a lutté, et a triomphé', a-t-il ajouté.

Diaz-Canel a partagé sur Twitter des moments vécu avec le leader historique et a exprimé son admiration pour l’œuvre du révolutionnaire.

Qu’un pays bloqué à des limites perverses ait développé cinq candidats-vaccins, en envisageant de produire des doses suffisantes pour immuniser toute sa population, est plus qu’une lumière au bout du tunnel. À cette prouesse, notre peuple a donné un nom : Fidel Castro Ruz!, a-t-il déclaré.

Le leader historique de la nation caribéenne est né un jour comme aujourd’hui de 1926 à Biran, localité de l’Est cubain.

Il a dirigé la Révolution triomphante de 1959 qui a fait de Cuba un pays socialiste et a promu la solidarité internationale comme élément essentiel dans la défense des causes justes.  peo/mem/idm

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DESSIN COSU

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12 août, 2021

THE GUARDIAN : SI LES ÉTATS-UNIS SE SOUCIAIENT VRAIMENT DE LA LIBERTÉ À CUBA, ILS METTRAIENT FIN À LEURS SANCTIONS PUNITIVES

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PHOTO ALEXANDRE MENEGHINI /  REUTERS

Voici un texte d’une universitaire de Glasgow qui dit quelques vérités que l’on trouve rarement dans la presse occidentale. Elle décrit avec simplicité tout ce que les Etats-Unis ont inventé pour asphyxier Cuba. Se trouvant dans l’île le 11 juillet elle tente de rétablir les faits, rien que les faits. Bien sûr j’aimerais dire ce que vient de me raconter Wilma qui revient de Cuba. L’extraordinaire solidarité, rien ne doit manquer aux vieillards, aux enfants et chacun met tout en œuvre pour le partage. Le moins que nous puissions faire c’est de les aider dans ce partage. A Marseille, nous continuons … (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Hélène Yaffe

6Temps de lecture 5 min 18s.

PHOTO YAMIL LAGE / AFP
les violentes manifestations qui ont éclaté à Cuba début juillet ont été les premiers troubles sociaux graves depuis le « Maleconazo » de 1994, il y a 27 ans. Ces deux périodes ont été caractérisées par de profondes crises économiques. Je vivais à La Havane au milieu des années 90 et j’ai été témoin des conditions qui ont déclenché le soulèvement : marchés alimentaires vides, magasins et rayons de pharmacie, coupures régulières d’électricité, production et transport au sol à l’arrêt. Telles sont les conséquences de l’effondrement du bloc socialiste, qui représente environ 90 % du commerce de l’île.

Pariant sur l’effondrement du socialisme cubain, les États-Unis ont approuvé la loi Torricelli de 1992 et la loi Helms-Burton de 1996 pour entraver les relations commerciales et financières de l’île avec le reste du monde. Pendant ce temps, des programmes plus sophistiqués et multiformes de « changement de régime » ont été développés, des programmes interpersonnels de Clinton à la Commission de Bush pour un Cuba libre. Du milieu des années 1990 à 2015, le Congrès américain a investi quelques 284 millions de dollars pour promouvoir la démocratie (capitaliste).

L’histoire de la façon dont, contre toute attente, la révolution cubaine a survécu au cours des trois dernières décennies est au centre de mon livre. Dans certains domaines, comme la biotechnologie et l’internationalisme médical, elle a prospéré. Depuis 2019, cependant, des conditions rappelant la « période spéciale » sont de retour à Cuba, conséquence directe des sanctions américaines. L’administration Trump a mis en œuvre 243 nouvelles mesures coercitives contre Cuba, bloquant son accès au commerce international, au financement et aux investissements à un moment où les capitaux étrangers s’étaient vu attribuer un rôle central dans la stratégie de développement de l’île. Le résultat inévitable et escompté a été des pénuries de nourriture, de carburant, de produits de base et de fournitures médicales. Ainsi, bien que Cuba dispose de vaccins contre le Covid-19, elle ne peut pas acheter suffisamment de seringues pour les administrer, ni de ventilateurs médicaux pour ses unités de soins intensifs.

Des restrictions sanitaires strictes, imposées par les autorités cubaines en réponse à la pandémie, ont entravé la capacité des Cubains à « résoudre » (résoudre les problèmes par d’autres canaux) et à socialiser. Les cas de Covid continuent d’augmenter, générant de l’anxiété chez les Cubains, même si les taux d’infection et de mortalité restent faibles par rapport à la région. Dans chaque foyer cubain, les gens se relaient pour se lever à l’aube afin de rejoindre les files d’attente en quête de produits de base. Personne ne devrait s’étonner qu’il y ait de la frustration et du mécontentement.

Les détracteurs de Cuba blâment le gouvernement pour les difficultés quotidiennes auxquelles les Cubains sont confrontés, rejetant les sanctions américaines comme excuse. C’est comme blâmer une personne de ne pas bien nager quand ils sont enchaînés au sol. Le blocus américain de Cuba est réel. Il s’agit du système le plus long et le plus étendu de sanctions unilatérales appliquées contre un pays de l’histoire moderne. Cela touche tous les aspects de la vie cubaine.

PHOTO ONU /ESKINDER DEBEBE

Lors de l’assemblée générale de l’ONU le 23 juin, un total de 184 pays ont soutenu la motion de Cuba pour la fin du blocus américain. C’était la 29e année que le vote de Cuba l’avait emporté. Le représentant américain, Rodney Hunter, a affirmé que les sanctions étaient « un moyen légitime de réaliser la politique étrangère, la sécurité nationale et d’autres objectifs nationaux et internationaux ». Il les a également décrits comme « un ensemble d’outils dans notre effort plus large à l’égard de Cuba ».

Un autre outil clé de ces dernières années a été les médias sociaux. En 2018, Trump a mis en place un groupe de travail sur Internet pour promouvoir « la circulation libre et non réglementée de l’information » vers Cuba, tout comme le pays a élargi les installations permettant aux Cubains d’accéder à Internet via leurs téléphones. Au cours de cet été, la campagne sur les réseaux sociaux, qui voit des influenceurs et des YouTubers basés à Miami encourager les Cubains de l’île à descendre dans la rue, a été intensifiée. Aussi spontané et authentique que cela puisse paraître, derrière cela se cachent le financement et la coordination américains.

Le 11 juillet, j’étais à La Havane pour regarder la finale de l’Euro dans une maison cubaine lorsque l’émission a été interrompue par une annonce du président, Miguel Díaz-Canel. Il s’était rendu à San Antonio de los Banos, dans la banlieue de la capitale, où une manifestation s’était transformée en émeute, avec des magasins pillés, des voitures de police renversées et des pierres jetées. Des manifestations simultanées avaient eu lieu dans des dizaines d’endroits autour de l’île. À Matanzas, où les cas de Covid-19 ont grimpé en flèche, il y a eu d’importantes destructions. Díaz-Canel a terminé l’émission en appelant les révolutionnaires à aller dans la rue. Des milliers de Cubains ont répondu à son appel.

Pendant ce temps, le maire de Miami a demandé à Biden d’envisager des frappes aériennes sur Cuba, alors qu’il y avait des plans en demi-teinte pour une flottille navale de Floride. Les médias internationaux ont dépeint l’opposition de masse à un gouvernement incompétent, les manifestations pacifiques violemment réprimées et un régime en crise. Ce récit a compté sur des exagérations et des manipulations. Des images ont été partagées dans la presse et les médias sociaux prétendant montrer des manifestations anti-gouvernementales qui ont, en fait, été le contraire. Des photos de manifestations en Égypte et de célébrations sportives en Argentine ont été attribuées aux manifestations cubaines du 11 juillet.

Depuis les États-Unis, où de violentes manifestations et des meurtres policiers se produisent avec une régularité tragique, et où une insurrection de droite a tenté de renverser le résultat des élections de 2020, le nouveau président Joe Biden a décrit Cuba comme un « État en déliquescence ». Le 30 juillet, il avait déjà imposé de nouvelles sanctions, malgré les promesses de campagne de les annuler.

Depuis les manifestations du 11 juillet, j’ai parcouru La Havane pour mon travail. Les seules manifestations importantes que j’ai vues dans la capitale ont été celles de soutien au gouvernement, y compris un rassemblement de 200 000 personnes à La Havane le 17 juillet. Les Cubains à qui je parle rejettent la violence et l’ingérence américaine. Ils sont convaincus que les Cubains savent nager, mais ils ont besoin que les chaînes du blocus américain soient coupées.

UNE DU THE GUARDIAN
DU 04 AOÛT 2021 

Helen Yaffe est maître de conférences en histoire économique et sociale à l’Université de Glasgow

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10 août, 2021

LA GUERRE MÉDIATIQUE, FER DE LANCE POUR UNE INTERVENTION

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PHOTOMONTAGE, LA GUERRE MÉDIATIQUE, FER DE LANCE POUR UNE INTERVENTION 



La Havane, 9 août (Prensa Latina) 2021.  La guerre médiatique des États-Unis contre Cuba et d’autres pays cherche à préparer les conditions subjectives pour légitimer une intervention, a averti aujourd’hui l’avocat et politicien bolivien Hugo Moldiz. 

par Carmen Esquivel Sarría 

PHOTO EFE

Dans un entretien accordé à Prensa Latina via internet, Moldiz a abordé divers sujets, comme l’utilisation des réseaux sociaux et des médias pour attaquer les gouvernements, la campagne pour imposer un 'couloir humanitaire' sur Cuba et la complicité de l’OEA (Organisation des États Américains) avec la stratégie nord-américaine pour la région.

'Les États-Unis développent contre Cuba, le Vénézuéla, le Nicaragua et d’autres pays le concept de guerre totale et permanente, et l’une de ses composantes est la guerre médiatique, non conventionnelle, dans laquelle l’esprit devient le champ de bataille', a-t-il affirmé.

'C’est, dit-il, l’avant-garde, le fer de lance où se préparent les conditions subjectives dans et au sujet du pays qui va être victime d’une intervention'.

Selon Moldiz, qui est également chercheur et journaliste, les troubles du 11 juillet dans la plus grande des Antilles ont été une tête de pont d’un plan interventionniste, mais comme en 1961, lors de l’attaque de Playa Girón, le peuple a de nouveau prouvé qu’il pouvait vaincre la contre-révolution.

Hugo Moldiz a condamné les campagnes qui promeuvent un prétendu couloir humanitaire à travers les étiquettes  #SOSCuba et #SOSMatanzas, ainsi que les déclarations du président nord-américain Joe Biden, qui a qualifié Cuba d’État défaillant.

Nous savons tous que la proposition d’un couloir humanitaire s’inscrit en fait dans une stratégie politico-militaire interventionniste. Cela a été une constante dans l’histoire des États-Unis en Amérique latine et dans le monde. La politique étrangère nord-américaine n’a généralement pas beaucoup de variations à cet égard, a-t-il affirmé.

Pour le politicien bolivien 'les États-Unis ne croient pas à l’équilibre du pouvoir, cela est reconnu par l’ancien secrétaire d’État, Henry Kissinger, dans son livre La diplomatie, et dans la mesure où ils n’y croient pas, ils croient être les maîtres et les propriétaires de l’Amérique latine et des Caraïbes'.

Moldiz s’est également référée aux récentes déclarations du haut représentant pour la Politique étrangère de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, qui s’est fait l’écho de la campagne de déstabilisation contre Cuba.

Ce représentant pense le monde à partir de la vision nord-américaine. Loin se trouve le propre rêve d’un nationaliste de droite comme l’ancien président français Charles de Gaulle, qui disait que les Européens devraient penser depuis l’Europe et non depuis les États-Unis, a manifesté l’avocat bolivien.

Moldiz a été ministre du Gouvernement de Bolivie en 2015, et après le coup d’État contre le président Evo Morales en novembre 2019, il a été contraint de demander l’asile à l’ambassade du Mexique à La Paz où il est resté pendant un an avec plusieurs anciens fonctionnaires boliviens menacés et auxquels le régime de facto avait refusé l’autorisation de quitter le pays.



Dans sa conversation avec Prensa Latina, il a réfléchi aux récentes déclarations du mandataire mexicain, Andrés Manuel López Obrador, qui a proposé de remplacer l’Organisation des États Américains (OEA) par un organisme autonome, et non pas un laquais de quiconque.

'Ce que le président López Obrador a proposé est une aspiration latino-américaine. L’OEA s’est avérée absolument inefficace et surtout complice de la stratégie nord-américaine pour le continent', a-t-il rappelé.

Parmi les exemples, Moldiz a cité l’appui de l’OEA aux gouvernements de la doctrine de la sécurité nationale dans les années 60 et 70 et sa complicité avec les invasions nord-américaines au Panama, en République Dominicaine et à la Grenade, ainsi qu’à l’agression britannique contre l’Argentine dans les îles Malouines.

Dans ce contexte, a-t-il déclaré, il est nécessaire de renforcer la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (Celac) en tant qu’espace régional sans la présence du Canada et des États-Unis.

Le politicien bolivien a préconisé le remplacement de l’OEA par un organisme autonome qui respecte le principe de la non-intervention, de la non-ingérence et de l’autodétermination des peuples et qui mène à une intégration émancipatrice et non de subordination. peo/mem/car

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DESSIN COSU

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