31 août, 2012

AU CHILI, LES ÉTUDIANTS MANIFESTENT POUR LA GRATUITÉ DE L'ÉDUCATION

UN ÉTUDIANT PROTESTE DERRIÈRE UNE BARRICADE DE CHAISES, FACE AU VÉHICULES DE POLICE, À SANTIAGO, LE 28 AOÛT 2012. PHOTO IVAN ALVARADO. 

Des incidents avec la police se sont produits à l'issue de cette manifestation, qui a rassemblé beaucoup de monde alors que la mobilisation était faible jusqu'ici sur cette question.

Plusieurs dizaines de milliers de personnes – lycéens, étudiants, professeurs mais aussi syndicalistes de la Centrale unitaire des travailleurs (CUT) – ont manifesté mardi à Santiago pour demander une réforme de l'éducation, un défilé qui s'est achevé par des heurts entre la police et des groupes de jeunes.


24 août, 2012

CHILI : DES EXPERTS DE L’ONU ENQUÊTENT SUR LES DISPARITIONS FORCÉES SOUS PINOCHET


DES FEMMES DU GROUPE DES PARENTS DES DISPARUS MANIFESTENT DEVANT LE SIÈGE DU GOUVERNEMENT DURANT LA DICTATURE DE PINOCHET. LE COURAGEUX COMBAT DES FAMILLES DES DISPARUS A DÉBUTÉ MOINS D’UN AN APRÈS LE COUP D’ÉTAT, IL S’EST PROLONGÉ DURANT LES PRESQUE DEUX DÉCENNIES DU POUVOIR MILITAIRE ET IL N’A PAS CESSÉ EN DÉMOCRATIE, À LA RECHERCHE DES VICTIMES ENCORE NON RETROUVÉES. PHOTO, KENA LORENZINI, MUSÉE DE LA MÉMOIRE.
Par RFI

Le groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées était en mission officielle au Chili. Après près de dix jours d’enquête, celui-ci a rendu ses premières conclusions mardi 21 août. Des conclusions très attendues. Sous la dictature d’Augusto Pinochet, entre 1973 et 1990, plus de 1200 opposants au régime ont disparu. De la plupart, on ne sait toujours rien.

« Les disparitions forcées au Chili n’appartiennent pas au passé, mais au présent et à l’avenir »

Les deux experts ont choisi de donner leur conférence de presse au cimetière général de Santiago devant un symbole fort : les croix noires du « patio 29 ». Sous la dictature, les militaires ont enterré illégalement des opposants politiques dans ce carré. Près de quarante ans plus tard, certains ne sont toujours pas identifiés. Après neuf jours d’enquête, les experts onusiens félicitent le pays pour les indemnités publiques versées aux familles de disparus, pour la quantité de procès et de militaires condamnés. Des avancées qui ont toutefois manqué d’une politique d’Etat cohérente et pérenne. Mais là où le bât blesse le plus, c’est en matière de justice.


LA COUR 29 ET SES NOMBREUSES CROIX NOIRES, AU CIMETIÈRE GENERAL DE SANTIAGO. LONGTEMPS, LES AGENTS DES APPAREILS D’EXTERMINATION DE LA DICTATURE ONT PROCÉDÉ À DES ENTERREMENTS CLANDESTINS D’OPPOSANTS DANS CE SITE, AU CŒUR DE LA CAPITALE CHILIENNE.

05 août, 2012

RÉPARATION À FAMILLE DU GÉNÉRAL CARLOS PRATS, ASSASSINÉ À BUENOS AIRES EN 1974

CARLOS PRATS GONZALEZ (24 FEVRIER 1915 - 30 SEPTEMBRE 1974) A ÉTÉ COMMANDANT EN CHEF DE L'ARMÉE CHILIENNE DE 1970 À 1973. IL SUCCÉDA À CE POSTE LE GÉNÉRAL SCHNEIDER, ASSASSINÉ PAR UN COMMANDO D’ULTRA DROITE QUI CHERCHAIT À EMPÊCHER L’ACCESSION D’ALLENDE À LA PRÉSIDENCE. IL FUT AUSSI MINISTRE DE L'INTÉRIEUR PUIS DE LA DÉFENSE D'ALLENDE. EXILÉ À BUENOS AIRES SUITE AU PUTSCH DE PINOCHET EN 1973, LE GÉNÉRAL PRATS EST ASSASSINÉ PAR DES AGENTS DE LA DINA CHILIENNE EN SEPTEMBRE 1974. SON MEURTRE ET CELUI DE SA FEMME SOFIA CUTHBERT, SONT LES PREMIERS DE « L’OPÉRATION CONDOR », VASTE CAMPAGNE D’ÉLIMINATION D’OPPOSANTS LANCÉE PAR LES DICTATURES MILITAIRES DU CÔNE SUD.

Un tribunal civil a ordonné à l'État chilien de payer 1,2 million de dollars à la famille de l'ancien général en chef de l’armée chilienne, le général Carlos Prats, tué avec son épouse Sofía Cuthbert par la dictature d'Augusto Pinochet en 1974, selon une source judiciaire. Le Conseil de Défense de l'Etat peut faire appel de cette décision acceptant une demande pour dommages moraux des trois filles et des petits-enfants du couple Prats, assassiné dans un attentat à la bombe à Buenos Aires, où ils s'étaient exilés.

« C'est une décision importante qui annule la prescription, car il s'agit d'un crime contre l'humanité », a déclaré l'avocat représentant la famille, Luciano Foullioux. La famille du général avait demandé initialement une indemnisation de près de neuf millions de dollars. La justice chilienne a condamné en 2010 à entre 17 et 15 de prison les responsables de la Direction nationale du renseignement (DINA, la très redoutée police politique de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
COMMANDANT EN CHEF DE L'ARMÉE NOMMÉ EN 1970 MINISTRE DE L'INTÉRIEUR, LE GÉNÉRAL CARLOS PRATS PRÊTE SERMENT AU PRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE AU PALAIS DE LA MONEDA, EN PRÉSENCE DU MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ORLANDO LETELIER. SUITE AU PUTSCH DE SEPTEMBRE 1973, ILS SERAIENT TOUS DEUX ASSASSINÉS HORS DU CHILI PAR DES AGENTS DE LA DINA SOUS ORDRES DE PINOCHET, DANS DES ATTENTATS À LA VOITURE PIÉGÉE. PHOTO : ARCHIVE ENRIQUE ARACENA

Carlos Prats avait précédé Augusto Pinochet en tant que commandant en chef de l'armée chilienne. Il avait également exercé les fonctions de ministre de l'Intérieur et de la défense au sein du gouvernement du président socialiste Salvador Allende, renversé par le putsch de Pinochet.

La dictature d'Augusto Pinochet a causé la mort et la disparition de 3.000 personnes, et 37.000 autres ont été emprisonnées et torturées, selon les organisations de défense des droits de l'Homme.
LE PRÉSIDENT SALVADOR ALLENDE ACCOMPAGNÉ DU GÉNÉRAL CARLOS PRATS LORS D'UNE REVUE MILITAIRE À SANTIAGO. LE GÉNÉRAL PRATS A TOUJOURS GARDÉ UN RESPECT INVARIABLE À LA CONSTITUTION ET AUX LOIS DE LA RÉPUBLIQUE, ET IL A LÉGUÉ CETTE DOCTRINE À SON ARMÉE. CETTE LONGUE TRADITION DÉMOCRATIQUE A ÉTÉ TRAGIQUEMENT BRISÉE EN 1973 PAR PINOCHET ET SES OFFICIERS PUTSCHISTES.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/08/03/97001-20120803FILWWW00247-chilidictature-une-famille-recoit-12m.php

02 août, 2012

APPEL DES PRÊTRES DE LA COMMUNAUTÉ MAPUCHE : « ASSEZ DE VIOLENCE, IL FAUT REPRENDRE LE DIALOGUE INTERROMPU »


LE GROUPE DES PRÊTRES CATHOLIQUES QUI
INTERVIENNENT EN TERRITOIRE MAPUCHE
EXPRIMENT LEUR INQUIÉTUDE POUR LA
VIOLENCE DES FORCES DE POLICE ENVERS
LES ENFANTS DES COMMUNAUTÉS.
Les prêtres catholiques de la pastorale Mapuche ont demandé le 27 juillet dernier à ce que les actes de violence soient évités et ont lancé un appel à reprendre « le dialogue interrompu » entre les autorités et les communautés Mapuche.

 « Nous ne justifions pas la violence comme moyen pour réclamer la restitution de droits ou de prétentions sur la propriété des terres. La loi doit être appliquée et respectée. Mais la violence que la police exerce à l’encontre des communautés Mapuche constitue elle aussi un fait grave » a déclaré le groupe de prêtres.
SUITE AU RÉCENT SOMMET DU GOUVERNEMENT SUR LA SÉCURITÉ EN PAYS MAPUCHE —SANS PARTICIPATION DES COMMUNAUTÉS, LES PRINCIPAUX CONCERNÉS— LE NOMBRE D’EFFECTIFS SUR LE TERRAIN SERA AUGMENTÉ, LES MOYENS TECHNIQUES « D’INTELLIGENCE » RENFORCÉS.

Dans une note parvenue à l’Agence Fides, ils signalent : « Il nous déplait surtout de voir les enfants Mapuche gravement blessés dans leur intégrité physique et psychologique par les forces de police ».
http://www.chretiente.info/201207271705/chili-appel-des-pretres-de-la-communaute-mapuche-assez-de-violence-il-faut-reprendre-le-dialogue-interrompu/