30 juin, 2023

ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SOLA SIERRA

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ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE SOLA SIERRA

1999 - 1 JUILLET - 2023
VINGT-QUATRIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA MORT DE DE SOLA SIERRA

 ANNIVERSAIRE DE
LA MORT DE SOLA SIERRA
Sola Sierra Henríquez née à Santiago du Chili, le 1er décembre 1935 et elle est décédée le 1 juillet 1999, elle fut une activiste chilienne des droits de l'homme. Elle a été la présidente de l'Association des familles de détenus disparus (AFDD) entre 1977 et 1999.

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        27 juin, 2023

        AU CHILI, DES BOURREAUX À LA SOLDE DE PINOCHET ENFIN CONDAMNÉS

         PHOTO SEBASTIAN SILVA 
        Le 15 décembre 1976, à 19 heures, sur l’Avenida Larraín, la Dina (Direction de l’intelligence nationale), la police politique du général Augusto Pinochet, met fin au manège. Trois voitures sans immatriculation s’arrêtent brusquement au niveau de ce membre du comité central du Parti communiste chilien (PCCh).

        par Lina Sankari

          AFFICHE DE SOLIDARITÉ, 1977 

        Leurs passagers, des hommes de la brigade Lautaro, l’interpellent avec son camarade Waldo Pizarro et les rouent de coups. C’est l’opération « Calle Conferencia » qui vise à décapiter la résistance et la direction communiste. Ils sont alors transférés dans une caserne secrète, rue Simón-Bolívar, où leurs tortionnaires exhibent tout l’inventaire de la barbarie : gégène, huile bouillante, injection de cyanure et le fameux gaz sarin élaboré par le chimiste Eugenio Berrios. Fernando Ortíz aura le visage et la crête des doigts brûlés au chalumeau. Certains de ses camarades seront transférés en hélicoptère avant d’être jetés à la mer, d’autres enterrés clandestinement.

        Après un combat sans fin pour la vérité et la justice, sa famille découvre, en 2001, que les restes de Fernando Ortiz ont été retrouvés avec ceux de cinq autres de ses compagnons de lutte à Cuesta Barriga, à 70 kilomètres de la capitale. En 2012, trente-six ans après les faits, un enterrement digne de ce nom peut enfin avoir lieu.

        3 100 victimes de la violence d’État

        « OÙ SONT-ILS ? »

        Le combat pour la justice s’est achevé, ce 24 juin, alors que la Cour suprême du Chili a condamné 37 anciens agents de la Dina pour l’enlèvement et le meurtre des membres de la direction clandestine du PCC. Les juges ont ainsi rejeté le pourvoi en cassation de la défense et annulé le jugement en deuxième instance qui prévoyait l’acquittement des bourreaux.

        Les chefs de la police secrète, Juan Hernán Morales Salgado et Pedro Octavio Espinoza Bravo, ont écopé des peines les plus lourdes, soit vingt ans de prison, en tant que coauteurs des crimes d’homicides aggravés. « Que puis-je dire après quarante-sept ans et six mois d’attente pour que la justice établisse la vérité sur la mort de mon père ? Je peux dire que le jugement décrit des tourments qui, pour moi, sont indicibles et impensables, mais qui étaient réels », a estimé Estela Ortíz, la fille de Fernando Ortíz.

        L’avocat des plaignants, Nelson Caucoto, a salué « le message de non-impunité émanant des tribunaux chiliens (qui) est un puissant appel à ne pas répéter ces crimes à l’avenir ». Ce jugement de la Cour suprême est à maints égards historique. « Cinquante ans après le coup d’État militaire, le signal émis (…) est que peu importe le temps écoulé depuis les événements, il y aura toujours des sanctions pour les coupables de telles atrocités », a fait valoir Nelson Caucoto.

        Depuis le décret-loi d’amnistie de 1978, et au nom de la réconciliation de la nation, les dirigeants chiliens issus de la Concertation (Parti socialiste, Démocratie chrétienne, Parti pour la démocratie, Parti radical social-démocrate et Parti Vert) ont tracé un trait d’égalité entre la violence d’État et les actes isolés de violence perpétrés par des opposants à la dictature.

        Pis, dans cette logique, la dictature serait avenue du fait des mouvements sociaux et du climat de confrontation politique avec la droite et le patronat qui régnait avant et pendant le mandat avorté du président Salvador Allende. « Le rapport Vérité et réconciliation de 1991 établit à une centaine le nombre de morts du côté des militaires ou des politiciens de droite (…) contre 3 100 victimes officielles de la violence d’État durant la dictature », rappelle Marie-Christine Doran, autrice du Réveil démocratique du Chili (Karthala), qui distingue en cela le processus chilien du projet sud-africain.


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        26 juin, 2023

        UN ORIGINAL D’ EL SIGLO DATÉ DU 11 SEPTEMBRE 1973 RETROUVÉ

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        PHOTO AMBASSADE DU DANEMARK AU CHILI

        Un original d’ El Siglo daté du 11 septembre 1973 retrouvé Publié le Vendredi 23 juin 2023 Vadim Kamenka es troupes de l’armée chilienne postées en face du palais de La Moneda à Santiago, lors du coup d’État militaire dirigé par Pinochet, 11 septembre 1973  
        Cinquante ans après, une incroyable découverte a été réalisée par l’ambassade du Danemark au Chili. du Un original de l’édition du journal El Siglo. 

        Un original de l’édition du journal El Siglo du 11 septembre 1973, qui avait totalement disparu, a été retrouvé. Il s’agit de la dernière publication avant le coup d’État militaire mené par Augusto Pinochet contre le mouvement d’Unité populaire et le président Salvador Allende. Dès l’instauration de la junte, le journal, organe du Parti communiste chilien, engagé dans le socialisme démocratique, sera interdit et distribué clandestinement durant toute la dictature jusqu’en 1989. Trine Danklefsen, attachée pour la culture, la politique et la diplomatie de l’ambassade du Danemark, raconte la découverte : « Une enveloppe est apparue et il y avait El Siglo. C’était très touchant de le voir, car cette journée désastreuse a marqué les gens non seulement ici au Chili, mais aussi dans le monde. » Elle a souhaité faire don de la copie comme « preuve historique ». Un geste salué par le directeur du journal, Hugo Guzmán.

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        UNE DU JOURNAL «EL SIGLO»
        « Chacun à son poste de combat !»
        DU 11 SEPTEMBRE 1973 

        25 juin, 2023

        ANNIVERSAIRE DE LA DISPARITION DE CARLOS ENRIQUE LORCA TOBAR

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        CARLOS ENRIQUE LORCA
        1975 -25 juin- 2023  
        48 ème ANNIVERSAIRE DE LA
        DISPARITION DE CARLOS LORCA
        LE DÉTENU-DISPARU CARLOS ENRIQUE LORCA TOBAR, MEDECIN PSYCHIATRE CHILIEN, ANCIEN DÉPUTÉ SOCIALISTE, NÉ EN 1944, ARRÊTÉ PAR LA JUNTE MILITAIRE CHILIENNE EN JUIN 1975 ET TRANSFÉRÉ À LA TRISTEMENT CÉLÈBRE VILLA GRIMALDI, SA TRACE A ÉTÉ PERDUE IL Y A QUARANTE ANS.  
        DIRIGEANTS SOCIALISTES
        CHILIENS DISPARUS
        plusieurs dirigeants socialistes ont été arrêtés et portés disparus le 25 juin 1975 à Santiago du Chili, Exequiel Ponce, Ricardo Lagos, Carlos Lorca, ainsi que la citoyenne espagnole, enceinte de trois mois, Michelle Peña.

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        22 juin, 2023

        ANGEL BERNARDO ARAVENA EST PARTI

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        ANGEL BERNARDO ARAVENA EST PARTI

        Parti à  89 ans, Bernardo Aravena Alvarez aura vécu près de 50 ans d'exil en France, dont la majeure partie passée à Orly. Originaire de la colline Barón, quartier ouvrier situé dans les hauteurs du port de Valparaíso, Bernardo Aravena a été un militant de gauche dès sa jeunesse. Musicien engagé, il était dessinateur de formation et au moment du putsch de 1973 il travaillait à Quimantú, la maison éditoriale créée par le gouvernement de Salvador Allende pour mettre la lecture à la portée de tous.

        des razzias systématiques ont alors été lancées contre tous les partis de gauche, et des milliers de personnes ont été emprisonnées par la dictature militaire. Le sort des militants détenus était alors la torture systématique, la disparition et souvent l’exécution sommaire. Bernardo Aravena a pu échapper aux rafles, mais a perdu beaucoup de camarades parmi les ouvriers de la presse.

        Il a pu quitter le Chili, et accueilli en France avec sa famille il est passé ensuite par le parcours hasardeux des réfugiés. Arrivé à Orly en 1977, il est embauché au service des sports de la ville, où il a été d'abord chargé d'un terrain de football. Par pur hasard,  il a découvert qu'un poste de maquettiste était vacant à l'imprimerie municipale. Il y est resté jusqu'à sa retraite.

        Bernardo Aravena a toujours signalé l’importance de l’accueil qu’il a trouvé en France et exprimé sa gratitude devant la solidarité du peuple français. Il était retourné quelques fois au Chili depuis le départ des militaires, mais il ne se voyait pas y revivre, partagé entre deux pays, ou deux vies. Il se repose maintenant, et il reste aussi dans ses proches et la mémoire de ses camarades.


        18 juin, 2023

        IDÉES. « AU CHILI IL Y A DU MYSTÉRIEUX DANS LES PROCESSUS CONSTITUANTS »


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        2022, SANTIAGO. CETTE CONSTITUANTE, FRUIT DU MOUVEMENT
        SOCIAL DE 2019, DEVAIT PERMETTRE DE DÉVERROUILLER LE
        NÉOLIBÉRALISME, INSCRIT DANS L’AIRAIN DE LA LOI DE 1980.
        PHOTO  LUCAS AGUAYO ARAOS 
        Accueil - Monde - Chili - LE DÉBAT / Idées. « Au Chili il y a du mystérieux dans les processus constituants » / Au Chili, l’extrême droite et la droite ont remporté l’élection de la nouvelle Assemblée constituante le 7 mai dernier et pourront réviser la Loi fondamentale. Entretien avec la juriste Carolina Cerda-Guzman, spécialiste en droit public.

        par Gaël De Santis

        CAROLINA CERDA-GUZMAN

        Le 7 mai 2023, les Chiliens ont élu leurs représentants à l’Assemblée constituante. L’extrême droite et la droite, qui ont remporté le scrutin, se taillent la part du lion dans cette nouvelle instance et auront les mains libres pour rédiger la future Loi fondamentale. C’est la deuxième fois que les Chiliens désignent ce qui est appelé un «Conseil constitutionnel». En 2021, une précédente Assemblée avait été élue, mais la révision de la Loi fondamentale qu’elle avait produite, très progressiste, avait ensuite été refusée par référendum en septembre 2022. C’est là un paradoxe : la revendication de «Constituante» est portée par la gauche, ces dernières années. Entretien avec Carolina Cerda-Guzman, maîtresse de conférences, membre du Centre d’études et de recherches comparatives sur les constitutions, les libertés et l’État de l’université de Bordeaux.

        Pourquoi le mot d’ordre de «Constituante» a-t-il été important pour la gauche, ces dernières années au Chili ?

        Maîtresse de conférences et membre du Centre d’études et de recherches recherches comparatives sur les constitutions, les libertés et l’État.

        Il existe des raisons à la fois symboliques et pragmatiques qui expliquent l’attachement de la gauche à cette idée et, dans l’absolu, à un changement de Constitution. C’est lié à l’origine de celle actuelle, née sous la dictature d’Augusto Pinochet et rédigée par une commission d’experts marqués très à droite. De plus, elle avait été adoptée au cours d’un référendum dont les modalités étaient frauduleuses : le non-respect de la liberté d’expression n’a pas permis un consentement éclairé et libre. Depuis le départ de Pinochet, la question de la Constitution de 1980 a toujours été posée.

        La gauche, sous Michelle Bachelet, a tenté en 2014 de changer cette Constitution. Elle n’y est pas parvenue, après un blocage du Congrès et, surtout, du Sénat. Le constat avait été fait que, à chaque tentative d’adopter des réformes sociales, de procéder à des évolutions d’ampleur du système éducatif ou de santé, de réglementer la Sécurité sociale ou les retraites, une majorité pouvait exister au Parlement. Mais presque systématiquement, le tribunal constitutionnel a censuré ces changements au motif qu’ils iraient à l’encontre d’articles de la Constitution qui favorisent l’entreprise d’initiative privée ou reposent sur une ligne de logique néolibérale.

        La Constitution de 1980 est néolibérale par essence. Elle empêche la mise en place d’une politique plus sociale. Ce constat-là a imprégné la population et fait avancer l’idée d’une Constituante, avec un processus le plus démocratique possible. C’est une question importante pour la gauche qui veut appliquer son programme. Elle a été avancée par Gabriel Boric quand il s’est fait élire président.

        Cette Constituante est le fruit du mouvement social de 2019. Que s’est-il passé pour que le texte issu de la précédente Constituante ait été repoussé au cours d’un référendum par 62 % des électeurs en septembre 2022 ?

        Les raisons sont nombreuses. En tant que juriste, je cherche surtout les explications liées au droit, mais elles ne sont pas les seules clés d’analyse. Tout d’abord, il faut prendre ce dernier au pied de la lettre : le peuple a dit «non» au texte présenté. On constate qu’il y avait un désaccord sur une partie du texte, qui est très long – 388 articles. L’un de ces points est la reconnaissance très étendue des droits aux peuples autochtones. Une chose qui a été refusée était de faire passer le Chili, qui était un peuple unitaire, à un État plurinational. Cela touchait à des symboles, aux drapeaux des peuples autochtones. Le deuxième point qui a fait débat est que la Constitution de 1980 permet d’avoir des droits de propriété sur l’eau. Cela disparaissait dans le projet de Loi fondamentale, et la droite est parvenue à mettre en avant cette question, suscitant une forte crainte chez certains petits propriétaires qui n’ont pas une très grande richesse, mais juste un bout de terrain sur lequel il y a une source. Ils ont craint une dévalorisation de leur bien.

        Le troisième élément à faire débat porte sur le volet des droits des femmes. Je ne suis pas convaincue que le peuple chilien ait totalement rejeté le côté avant-gardiste du texte concernant celui-ci. Il portait sur des choses comme la parité dans plusieurs instances de l’État, y compris au niveau de l’administration, des tribunaux. Mais il y a eu également des avancées sur la question des droits sexuels et reproductifs. Et il semble que ce soit sur ce point-là que le blocage s’est fait pour une partie des Chiliens, notamment sur la manière dont a été formulée la question de l’avortement. L’expression était un peu vague, ne précisait pas les limitations au droit à l’interruption volontaire de grossesse.

        « IL RESTE UNE POSSIBILITÉ D’ÉQUILIBRE CAR IL Y AURA UN CONTRÔLE DE CE QUE FERA LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL.» CAROLINA CERDA-GUZMAN, MAÎTRESSE DE CONFÉRENCES

        Le texte issu de la Constituante était-il trop avant-gardiste par rapport à l’état d’esprit du peuple chilien ?

        Je ne crois pas que le texte était trop progressiste dans son ensemble, car nombre d’avancées n’étaient pas clivantes. La capacité ou la volonté de changement total de l’ensemble de la population ont peut-être été survalorisées. Lors de l’élection présidentielle de 2021, le candidat d’extrême droite José-Antonio Kast avait recueilli 44 % des voix face à Gabriel Boric, le tout dans un contexte de forte abstention (44,4 % – NDLR). On observe une véritable montée de l’extrême droite, des idées conservatrices, notamment sur les questions de sécurité. Il a peut-être manqué des éléments liés à celle-ci dans le texte de la Constitution. Il y a eu une longue discussion pendant la campagne référendaire sur l’état d’urgence qui était supprimé et sur les régimes d’exception, qui ont été revus. Les opposants au texte ont dénoncé ce manque.

        Voir aussi : Au Chili, l’extrême droite a les mains libres pour aggraver la constitution de Pinochet

        Des élections pour une nouvelle Constituante se sont tenues le 7 mai. Les résultats sont fort différents avec une victoire de la droite et de l’extrême droite. Ces dernières vont-elles tenir la plume ?

        Très clairement. Le nouveau processus est dans les mains de trois organes, dont deux principaux. Une commission experte a déjà commencé à travailler. Elle a déjà bâti l’architecture du nouveau projet. Elle est composée de 24 personnes, désignées par les deux chambres du Congrès, avec un partage équilibré entre droite et gauche. Cette trame doit passer par les mains d’une deuxième instance, le Conseil constitutionnel, qui vient d’être élu par le peuple et qui compte 51 membres. C’est là qu’on a une victoire très large des élus de droite et d’extrême droite. Leur tâche va être de discuter et d’amender l’avant-projet préparé par la commission d’experts. Ce Conseil constitutionnel a une majorité suffisante en son sein pour l’amender. Droite et extrême droite pourront tenir la plume et réécrire le texte. Là où il y a une possibilité d’équilibre, c’est que toutes les modifications devront être discutées avec cette commission experte. La troisième instance est le comité technique d’admissibilité, où siègent 12 juristes chargés de s’assurer que toute la procédure, toutes les règles soient respectées. Il y a un contrôle de ce que fera le Conseil constitutionnel.

        « PARADOXALEMENT, LES CHANGEMENTS DE CONSTITUTION EN AMÉRIQUE LATINE SONT TOUJOURS VENUS DU HAUT. » CAROLINA CERDA-GUZMAN, SPÉCIALISTE EN DROIT PUBLIC 

        Dans le cas chilien, il y a quelque chose de maudit. Quand c’est venu du bas, cela n’a pas marché. Mais même quand c’est venu du haut, avec Michelle Bachelet, cela n’a pas fonctionné. Il y a quelque chose d’ironique. On va avoir une Constitution écrite par la droite et l’extrême droite, et peut-être en recul du texte que l’on a déjà. C’est une leçon à tirer : un processus constituant qui vient du peuple peut être imprévisible. Ce n’est pas cette issue-là que j’attendais.

        Plusieurs pays ont connu des épisodes de tentatives de révision des Constitutions. Au Chili pour l’heure, en Islande en 2009, cela s’est traduit par un échec. Y a-t-il des leçons à tirer de ce qui s’est passé ailleurs pour un changement de Constitution ?

        On élabore les Constitutions telles qu’on les entend aujourd’hui depuis le XVIIIème siècle. Et pourtant, il y a quelque chose d’encore mystérieux dans le fonctionnement des processus constituants, notamment lorsque ces derniers résultent de la demande d’un mouvement social, d’une origine populaire. Dans ce cadre, on n’a pas encore d’exemples très probants sur la manière d’adopter un texte issu d’un mouvement social et participatif. C’est une équation que je ne parviens pas encore parfaitement à résoudre.

        Pourquoi ?

        On constate dans les expériences étrangères que même s’il y a volonté de mettre en place un processus participatif et démocratique, on rencontre le même problème. C’est-à-dire : ce processus est-il sincèrement participatif ? Permet-il réellement à la société de participer ? On voit qu’il y a parfois un côté artificiel aux procédures. La discussion autour du texte constitutionnel s’essouffle et l’élan ne tient pas toujours dans la durée. Et pendant le temps de la rédaction, les institutions déjà en place continuent de faire vivre le pays. Cela fait perdre l’élan initial. Ce qui semble le mieux marcher pour le moment dans les changements de Constitution, c’est quand on a une reprise en main par les institutions en place, que le processus vient d’en haut. Cela appelle à trouver les bonnes solutions pour associer le bas. En Amérique latine, comme en Bolivie ou en Équateur, les changements de Constitution sont toujours venus du haut, parce que les présidents de la République impulsaient le changement et faisaient en sorte que cela aboutisse.


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        09 juin, 2023

        COMMENT LE CHILI VEUT DEVENIR LE PREMIER PRODUCTEUR MONDIAL DE LITHIUM, MÉTAL ESSENTIEL À LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

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        LES BASSINS DE SAUMURE ET DES ZONES DE TRAITEMENT DE
        LA MINE DE LITHIUM DE LA SOCIÉTÉ CHILIENNE SQM
        (SOCIEDAD QUIMICA MINERA) DANS LE DÉSERT D’ATACAMA,
        CALAMA, CHILI, LE 12 SEPTEMBRE 2022.
        PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP

        ÉCONOMIE / CHILI / Comment le Chili veut devenir le premier producteur mondial de lithium, métal essentiel à la transition énergétique / Le président chilien, Gabriel Boric, a annoncé fin avril sa stratégie pour l’exploitation du minerai, dont le pays possède 36 % des réserves mondiales, avec notamment un projet de création d’une entreprise nationale.

        Par Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante)

        Temps de Lecture 4 min. 

        L’annonce était très attendue. Dans un discours télévisé, jeudi 20 avril, le président chilien, Gabriel Boric (gauche), a déroulé les grands axes de sa « stratégie nationale du lithium », une promesse de campagne. Le plan s’inscrit dans une volonté de redistribution des bénéfices du secteur minier, un des piliers de l’économie chilienne. « C’en est fini d’un secteur minier pour quelques-uns », a affirmé le président, au pouvoir depuis mars 2022.

        La stratégie du lithium, « c’est plus de richesse pour que le Chili puisse financer de nouvelles écoles, hôpitaux, commissariats, en résumé, une vie plus digne pour tous et toutes », a poursuivi Gabriel Boric. La pierre angulaire de ce projet : la création d’une « entreprise nationale du lithium », dont les contours précis restent à déterminer, qui sera amenée à « participer à tout le cycle productif du minerai », a annoncé le président. Il ne s’agit pas d’une nationalisation des sociétés privées existantes, mais de la mise en place d’un partenariat public-privé avec ces acteurs miniers.

        L’émergence de cette nouvelle structure reste cependant soumise à l’approbation du Congrès (où le gouvernement ne dispose pas de la majorité), via un projet de loi appelé à être présenté à la fin 2023. En attendant, l’entreprise publique du cuivre Codelco est d’ores et déjà chargée de lancer la participation de l’Etat dans l’extraction du lithium, en tissant des partenariats avec les entreprises privées.

        Fiscalité et souveraineté énergétique

        Des contrats d’exploration et d’exploitation seront par ailleurs attribués à Enami (entreprise nationale des mines) et Codelco. Actuellement, deux entreprises privées exploitent le salar de lithium d’Atacama (1 500 km au nord de Santiago), la région d’où est actuellement extrait le métal au Chili : l’américaine Albemarle et la chilienne SQM. Leurs concessions arrivent à échéance respectivement en 2043 et 2030.

        Avec cette politique, Gabriel Boric entend marcher dans les pas du président socialiste Salvador Allende (1970-1973), qui, en 1971, avait nationalisé les mines de cuivre, baptisant la ressource naturelle « le salaire du Chili ». Le pays possède, selon les autorités, 36 % des réserves mondiales de lithium, en plein cœur du « triangle d’or » complété par l’Argentine et la Bolivie (lequel comptabiliserait deux tiers des réserves, selon le Centre national de la recherche scientifique français).

        Le pays se rêve donc en premier producteur de la planète. Actuellement, le Chili pèse pour 34 % de la production mondiale, devancé par l’Australie. En 2022, la production de lithium représentait 3 % du produit intérieur brut (PIB) chilien.

        Plus que jamais convoité, le lithium se trouve à un tournant. Métal essentiel dans la composition de batteries des appareils portables, il l’est également pour la fabrication des véhicules électriques, dont la production est encouragée avec la transition énergétique. La demande de lithium devrait ainsi être multipliée de cinq à sept d’ici à 2035, selon les projections détaillées, mardi 30 mai, par la Commission chilienne du cuivre (organisme dépendant du ministère des mines).

        Sa valeur a explosé. Entre les mois de décembre 2020 et 2022, le prix du carbonate de lithium a augmenté de 680 %, relève le gouvernement chilien, faisant de sa taxe et de son exploitation un enjeu majeur pour les recettes fiscales et la souveraineté sur les ressources naturelles.

        La création d’une entreprise nationale du lithium « est une politique qui semble assez légitime », évalue Quentin Deforge, politiste et chercheur à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste des minerais stratégiques. « La transition énergétique redistribue les cartes et permet aux pays du sud d’avoir un rapport de force plus favorable, poursuit le chercheur. Si la stratégie chilienne fonctionne, cela pourrait devenir un modèle. »

        Nouvelles méthodes d’extraction

        Si, dans la foulée de l’annonce présidentielle, les actions en Bourse des entreprises SQM et Albemarle ont chuté, elles ont ensuite récupéré leur valeur. Surtout, les firmes ont fait part de leur volonté de dialogue. Lundi 5 juin, le groupe minier français Eramet a annoncé l’ouverture d’un bureau à Santiago, « afin de soutenir [ses] futures opérations techniques et commerciales au Chili ». Une preuve que « les entreprises ont besoin du lithium à tout prix et sont absolument disposées à accepter les nouvelles conditions » chiliennes, analyse Quentin Deforge.

        Toutefois, les contours de cette entreprise nationale du lithium restent à dessiner. « Il y a maintenant une marge de négociation au Congrès, souligne Emilio Castillo, économiste de l’université du Chili. Cette entreprise publique va-t-elle distribuer les contrats ? Définir la progressivité des impôts ? Le gouvernement la présente comme une entreprise gestionnaire. Mais on peut supposer que l’opposition va chercher à en limiter l’action. » Au préalable, un volet participatif, notamment avec les communautés vivant dans les zones voisines des exploitations, doit débuter à la fin du mois de juin.

        Par ailleurs, la stratégie annoncée comprend « l’usage de nouvelles technologies d’extraction du lithium qui minimise l’impact sur les écosystèmes des salars », couplé à des recherches sur ces terrains spécifiques afin d’en connaître davantage le fonctionnement. Ces recherches sur les salars, zones fragiles, « vont prendre du temps et dépasser le mandat présidentiel actuel [jusqu’en 2026] », avertit Telye Yurisch, chercheur au sein de la fondation de défense de l’environnement Terram.

        La forte demande en eau induite par l’extraction de lithium, en raison du procédé d’évaporation mais aussi de dilution avec de l’eau douce, et ce dans une zone désertique et un pays en stress hydrique, demeure le point le plus critique. « Aujourd’hui, il n’existe aucune production commerciale, au niveau mondial, qui utilise la méthode d’extraction directe », moins consommatrice d’eau, insiste Telye Yurisch.

        Moins d’un mois après l’annonce de la stratégie du lithium, le Congrès a adopté, mercredi 17 mai, une modification des impôts dans le sens d’une hausse pour les grandes exploitations minières de cuivre, dont le Chili est le premier producteur mondial. La proposition de loi, datant de 2018, a été relancée par le gouvernement, dans l’objectif de financer ses politiques sociales. Ce nouveau système fiscal commencera à fonctionner à partir de 2024.

        Le gouvernement prétend engranger 1,3 milliard de dollars (1,16 milliard d’euros, soit 0,45 % du PIB) de recettes fiscales, dont un tiers sera redistribué aux régions. L’approbation de cette loi est une victoire majeure pour le gouvernement, qui entend néanmoins insister sur son projet de réforme fiscale – censé à l’origine financer la moitié de son programme – rejeté au mois de mars.

        Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante)


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        LITHIUM


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        07 juin, 2023

        CHILI: LUIS SILVA, LE PRO-PINOCHET QUI VA PESER SUR LA RÉDACTION DE LA NOUVELLE CONSTITUTION

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        LUIS SILVA APRÈS LA VICTOIRE DU PARTI RÉPUBLICAIN
        AUX ÉLECTION LE 8 MAI 2023.
        PHOTO JANITOALEVIC/CREATIVE COMMONS

        Chili: Luis Silva, le pro-Pinochet qui va peser sur la rédaction de la nouvelle Constitution / Nouvelle étape pour le Chili, qui tente de se doter d’une nouvelle constitution pour remplacer celle héritée du dictateur Augusto Pinochet. Ce mercredi, un comité d’experts va remettre un premier brouillon au conseil chargé de rédiger le nouveau texte. Problème : la majorité de ce conseil, élu le mois dernier, défend l’héritage du dictateur. Parmi ses membres, l’avocat et homme politique Luis Silva, qui a reçu le plus de suffrages lors de l’élection, et qui devrait être élu à sa tête.

        RFI

        Luis Silva est, pour la presse chilienne, le visage de la victoire, le mois dernier, du Parti républicain - un parti d’extrême droite anti-avortement, anti-immigration et favorable à un État moins interventionniste.

        ► À lire aussi  :   JAPON / LE CARTEL DE PATRONS DE L'INDUSTRIE MINIÈRE CONSIDÈRENT QUE LES HAUSSES D'IMPÔTS AU CHILI DISSUADENT LES NOUVEAUX INVESTISSEMENTS

        Cet avocat de 45 ans, peu connu du grand public la veille du scrutin, fait partie de la puissante et ultra-conservatrice organisation catholique Opus Dei. Jésus est son modèle de vie professionnelle et politique. Anti-avortement, il s’oppose à l’euthanasie et au mariage entre personnes du même sexe.

        Un admirateur déclaré de Jaime Guzman

         JAIME GUZMAN ET 
        JOSÉ ANTONIO KAST UN DE 
        «SES COMPAGNONS DE ROUTE»

        Pour être élu au Conseil, il a plus fait campagne sur l’insécurité et la crise migratoire que sur la rédaction de la nouvelle Constitution – affirmant d’ailleurs après sa victoire que son parti n’a jamais voulu remplacer celle écrite sous Augusto Pinochet. Il est d’ailleurs un admirateur déclaré de Jaime Guzman, l'architecte de la Constitution de 1980 et un des principaux idéologues de la dictature militaire.

        La semaine dernière, Luis Silva disait encore admirer l’homme d’État Pinochet, s’attirant sur Twitter les foudres du président Boric. Mais c’est bien le Parti républicain qui aura la haute main sur la rédaction de la nouvelle Constitution : une première proposition, soutenue par le président de gauche, a été largement rejetée l’an dernier par les Chiliens. 



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        Des cathodes de cuivre sont photographiées à la mine de cuivre à ciel ouvert de Chuquicamata, qui appartient au producteur de cuivre d'État chilien Codelco, près de la ville de Calama, au Chili, le 1er avril 2011. REUTERS/Ivan Alvarado
        DES CATHODES DE CUIVRE SONT PHOTOGRAPHIÉES À LA MINE
         DE CUIVRE  À CIEL OUVERT DE CHUQUICAMATA, QUI APPARTIENT
        AU PRODUCTEUR DE CUIVRE D'ÉTAT CHILIEN CODELCO,
        PRÈS DE LA VILLE DE CALAMA, AU CHILI, LE 1ER AVRIL 2011.
        PHOTO IVAN ALVARADO / REUTERS

        Les mineurs japonais [en novlangue], "Le Cartel de patrons de  L'industrie minière" [en français] considèrent que les hausses d'impôts au Chili dissuadent les nouveaux investissements / Les mineurs japonais considèrent que l'augmentation des impôts au Chili pourrait les décourager d'investir dans de nouvelles mines dans le premier producteur mondial de cuivre, mais ne les conduirait pas à abandonner les projets existants, a déclaré lundi le responsable d'un organisme industriel.

        Zonebourse

        Le nationalisme croissant dans les pays riches en ressources naturelles pose des problèmes aux mineurs qui recherchent les minerais nécessaires à la transition énergétique, alors même qu'ils sont confrontés à la hausse des coûts, au durcissement des règles environnementales et à la pression des investisseurs en faveur de la décarbonisation.

        Les parlementaires chiliens ont donné leur accord final en mai à une réforme de la fiscalité minière attendue depuis longtemps, augmentant les taxes et les redevances que les grands producteurs de cuivre et de lithium doivent payer au gouvernement.

        "L'augmentation des taxes n'entraînera pas le retrait des mines existantes, mais elle pourrait avoir un impact sur les nouveaux projets de développement", a déclaré Akira Nozaki, président de l'Association japonaise de l'industrie minière, lors d'une interview accordée à Reuters.

        "Il est évident que la rentabilité diminuera en raison de l'augmentation des taxes, ce qui rendra le développement de nouvelles mines de plus en plus difficile", a-t-il ajouté.

        Deux grandes sociétés minières japonaises ont décidé de réduire leur exposition à leurs principaux projets de cuivre au Chili ces dernières années, JX Nippon Mining & Metals prévoyant de vendre une participation majoritaire dans la mine de Caserones et Sumitomo Metal Mining cédant sa participation dans la mine de Sierra Gorda l'année dernière.

        Néanmoins, M. Nozaki, qui est également président de Sumitomo Metal, a déclaré que les mineurs japonais pourraient réaliser de nouveaux investissements importants dans des projets de cuivre, en s'appuyant sur l'expérience acquise dans le cadre de projets antérieurs.

        En avril, les pays du Groupe des Sept (G7) ont promis un soutien budgétaire de 13 milliards de dollars pour renforcer les chaînes d'approvisionnement en minerais essentiels. Le Japon a déjà décroché un budget supplémentaire de plus de 200 milliards de yens (1,4 milliard de dollars) pour les minéraux clés.

        "Nous nous félicitons de leur accord et de l'adoption récente par le gouvernement japonais de diverses mesures visant à renforcer les chaînes d'approvisionnement en minerais essentiels à la réalisation d'une société verte", a déclaré M. Nozaki.

        "Nous utiliserons les fonds pour progresser vers la neutralité carbone et décrocher un approvisionnement stable en ressources", a-t-il ajouté.

        L'industrie place également de grands espoirs dans la dernière action de l'Organisation japonaise pour la sécurité des métaux et de l'énergie (JOGMEC), soutenue par l'État, et dans l'accélération de la diplomatie des ressources du gouvernement japonais, a déclaré M. Nozaki.

        Le JOGMEC a déclaré le mois dernier qu'il avait sélectionné 24 pays sur la base du potentiel d'approvisionnement du Japon en ressources et en combustibles, et qu'il analyserait les caractéristiques et les circonstances de chaque pays riche en ressources et travaillerait sur des approches diplomatiques.


        En ce qui concerne les minéraux, l'analyse se concentrera sur le cuivre, le lithium, le nickel, le cobalt et les terres rares, qui sont essentiels à la décarbonisation.

        (1 $ = 140,1300 yens)

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        « LE SALAIRE DU CHILI AUGMENTE / Le gouvernement a réussi un Royaltie des grandes exploitations minières / Le Royaltie minier, c'est de l'argent pour tout le monde ! »
        « LE SALAIRE DU CHILI AUGMENTE /
        Le gouvernement a réussi un Royaltie
        des grandes exploitations minières /
        Le Royaltie minier, c'est de l'argent
        pour tout le monde ! »
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        8 JUIN : SOIRÉE MÉMOIRE ET SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE CHILIEN

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        INVITATION 
        FLYER PCF

        JEUDI À 19:00

        8 JUIN: Soirée mémoire et solidarité avec le peuple chilien

        21 Rue Jean Jaurès, 94800 Villejuif, France

        Évènement de Le 21 - Les communistes de Villejuif

        Métro ligne 7 station Paul Vaillant Vouturier, Marche 3 min (230 m) du21 Rue Jean Jaurès, 94800 Villejuif, France


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        1973-2023
        ¡GOLPES!
        EXPOSITION KATIA ODARTCHENKO


         

        CHILI 50 ANS

        INVITATION 
        FLYER PCF

        Il y a 50 ans les fascistes chiliens commandés par le sinistre général Pinochet fomentaient un coup d’État qui mettait fin dans le sang à l’expérience démocratique au Chili. Ils assassinèrent avec le soutien du gouvernement états-unien le président Salvador Allende et des milliers de démocrates.

        Dans les semaines qui ont suivi le putsch, de nombreux démocrates chiliens trouvèrent refuge dans la région parisienne, notamment à Villejuif. Ils furent accueillis provisoirement au foyer des jeunes travailleurs. Villejuif a aussi mis à l’honneur Pablo Neruda, le grand poète, mort quelques jours après le putsch, en donnant son nom au parc de la mairie.

        C’est dans cet esprit que nous proposons d’organiser au 21 une soirée de mémoire et de fraternité avec le peuple chilien avec des artistes, peintres, musiciens et des représentants des forces politiques de gauche chiliennes, notamment Antonio Valvidia responsable des communistes chiliens en France et qui a déjà répondu favorablement et qui participe à la préparation.

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        INVITATION 
        FLYER Apruebo Dignidad - PCCh -
         
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