29 janvier, 2025

CHILI / ANNIVERSAIRE DE « LA GRANDE ÉVASION »

[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

CHILI / ANNIVERSAIRE
DE « LA GRANDE ÉVASION »

35ème ANNIVERSAIRE DE « LA GRANDE ÉVASION »
1990 - 29 JANVIER - 2025
Trente-cinquième anniversaire de l'évasion des prisonniers politiques du Front Patriotique Manuel Rodríguez, (FPMR). il y a trente-cinq ans, la nuit du 29 au 30 janvier 1990, quarante-neuf prisonniers politiques s’échappent de la prison de Santiago du Chili par le tunnel qu’ils ont mis un an et demi à creuser.
« HYMNE DU FPMR » 
TEXTE ET MUSIQUE DE PATRICIO MANNS

Il y a 34 ans, alors que le dictateur Augusto Pinochet s’apprêtait à céder enfin la tête de l’État à un président démocratiquement élu, une spectaculaire évasion a eu lieu dans la prison de Santiago, en plein centre ville et à quelques rues du palais de La Moneda. 49 prisonniers politiques du Front patriotique Manuel Rodríguez (FPMR) ont déserté leurs cellules et ont ainsi voulu « saluer la démocratie ». Mais ils sont venus rappeler aussi que, derrière les apparences d’une «transition démocratique » négociée avec le régime militaire, les comptes de la dictature qui a régné sans partage sur le Chili pendant 17 ans sont loin d’être réglés. 
[ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

CHILI : ANNIVERSAIRE DE 
« LA GRANDE ÉVASION »


SUR LE MÊME SUJET :

    28 janvier, 2025

    CHILI : «MASSACRE DE LA PLACE BULNES »


    [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    ELÍAS LAFERTTE DÉPOSE UNE OFFRANDE FLORALE À LA MÉMOIRE 
    DES VICTIMES DU  «MASSACRE DE LA PLACE BULNES » AU CHILI

    PHOTO  BIBLIOTHÈQUE DU CONGRÈS DU CHILI 

    79ème ANNIVERSAIRE DU MASSACRE DE LA PLACE BULNES 
     1946 -28 JANVIER- 2025
    Le « massacre de la Place Bulnes » fut une tuerie survenue sur la place du même nom à Santiago du Chili, dans le centre civique de la capitale, le 28 janvier 1946, lors de l’administration du président radical Juan Antonio Ríos du Front populaire, qui, atteint d'un cancer, avait délégué ses fonctions au vice-président Alfred Duhalde Vásquez.
    LA DÉPOUILLE DE RAMONA PARRA
    ET D'UNE AUTRE VICTIME À LA
    MORGUE DE L'HÔPITAL DES
    URGENCES DE SANTIAGO DU CHILI
    PHOTO MEMORIA CHILENA
    Duhalde Vásquez assume l’intérim le 17 janvier de cette année. Le même jour, au nord du pays commençait un conflit du travail, qui aurait des conséquences inopinées dans tout le Chili. Ce 17 janvier les travailleurs des usines de salpêtre Mapocho et Humberstone ont répondu à la hausse unilatérale des prix dans les épiceries des mines, en se déclarant en grève.

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

    L'événement tragique s’est produit lors d'un meeting organisé par la Confédération de Travailleurs du Chili, en soutien aux travailleurs du salpêtre en grève.  Les carabiniers -police militarisée- a fait feu sur les manifestants en déclenchant une débandade et a fait six morts —Filomeno Chávez Villalobos, Alejandro Gutiérrez Álvarez, Roberto Adolfo Lisboa Caldera, Manuel López López,  Ramona Parra Alarcón et César René Tapia— et autour d’une centaine de blessés. Parmi les victimes se trouvait la jeune militante communiste Ramona Parra, devenue depuis l’icône de ces événements tragiques. 

    Après cela, le Parti communiste du Chili s'est éloigné du gouvernement (ils avaient soutenu la candidature de Juan Antonio Ríos) : le ministre Eduardo Frei Montalva, qui avait le portefeuille des Travaux publics, a démissionné de son poste en signe de protestation.


    CHILI : «MASSACRE DE LA PLACE BULNES, 1946 » 
     

    DES FUNÉRAILLES MASSIVES À SANTIAGO DU CHILI,
    APRÈS LE MASSACRE DE LA PLAZA BULNES 1946
    PHOTO ARCHIVES PHOTOGRAPHIE PATRIMONIALE
     

    [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    « Ramona Parra, militante communiste de
    19 ans assassinée par l'État chilien le
    28 janvier 1946.  / Ni pardon ni oubli.»
    DESSIN GATOSCOMUNISTAS



    SUR LE MÊME SUJET :

    LE CHILI EN PROIE À UNE SÉRIE D’INCENDIES SANS PRÉCÉDENT

    [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    VUE AÉRIENNE DE VILLA INDEPENDENCIA, UNE ZONE AFFECTÉE PAR LE
     MÉGA-INCENDIE DE FORÊT DE VALPARAISO, AU CHILI, LE 12 FÉVRIER 2024
    PHOTO JOSE VEAS

    Logo Courrier
    Internation
    al
    Sciences et environnement Chili Feux de forêt / Environnement. Le Chili en proie à une série d’incendies sans précédent / Alors que le Chili lutte contre des feux de forêt d’une ampleur inédite, liés à une hausse significative des températures, elle-même associée à une baisse du taux d’humidité et à une intensification des vents, des experts insistent sur l’urgence d’une action plus rapide et efficace de la part des dirigeants politiques.

    Courrier international

    Depuis plusieurs mois, le Chili fait face à une série d’incendies alimentés par des vagues de chaleur extrêmes toujours plus fréquentes. Rien que ces derniers jours, le pays a enregistré plus de 80 incendies, qui ont ravagé près de 3 300 hectares de forêt dans les régions du Biobío et de l’Araucanie, rapporte Futuro.

    LUTTE CONTRE LES INCENDIES DE FORÊT À VALPARAÍSO

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

    Comme le relate Vilas Radio en s’appuyant sur des experts, la multiplication des feux de forêt au Chili s’explique principalement par la hausse significative des températures, associée à la baisse du taux d’humidité et à l’intensification des vents. Ce cocktail de facteurs crée des conditions idéales pour favoriser la formation et la propagation des flammes.

    ► À lire aussi :     INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : LE CHATBOT CHINOIS DEEPSEEK FAIT DÉVISSER WALL STREET

    Même si le mercure doit diminuer au cours des prochains jours, les alertes rouges restent en vigueur dans les régions centrales situées entre celles de Coquimbo et de Ñuble, ajoute le média chilien.

    Depuis 2024 et en ce début d’année 2025, la situation météorologique et climatique suscite de vives inquiétudes. Ainsi que le souligne La Tercera, entre le 1er juillet 2024 et le 19 janvier 2025, pas moins de 3 018 feux de forêt ont été enregistrés dans le pays, soit une hausse de 18 % par rapport à la saison précédente.

    Hausse des alertes rouges


    [  Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    PHOTO JAVIER TORRES / AFP

    SUR LE MÊME SUJET :

    INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : LE CHATBOT CHINOIS DEEPSEEK FAIT DÉVISSER WALL STREET

      [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : LE CHATBOT CHINOIS
    DEEPSEEK FAIT DÉVISSER WALL STREET

    LOGO 
    RT France
    Intelligence artificielle : le chatbot chinois DeepSeek fait dévisser Wall Street /  
    La startup chinoise DeepSeek, spécialisée dans l'IA, a lancé le 20 janvier un chatbot gratuit qui est venu défier son célèbre rival américain ChatGPT d'OpenAI. L'application chinoise est devenue l'application la mieux notée aux États-Unis et a fait chuter les actions des grandes entreprises technologiques. 

    RT en français

    Pour contourner la censure utiliser un réseau privé virtuel  (VPN) / Comment utiliser le VPN gratuit et illimité du navigateur Opera ?

    LE LOGO DE LA START-UP CHINOISE
    DEEPSEEK,  QUI A SORTI DES MODÈLES
    DE LANGAGE IA QUI CONNAISSENT
     UN SUCCÈS RETENTISSANT.
    Le 27 janvier, DeepSeek-R1, le nouveau chatbot open-source de la startup chinoise DeepSeek a dépassé son rival ChatGPT en nombre de téléchargements aux États-Unis tout en devenant l'application gratuite la mieux notée de l'App Store au pays de l'Oncle Sam.

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

    «L'entreprise a déclaré que R1 rivalisait avec les principaux développeurs d'IA américains, voire les surpassait, sur un certain nombre de paramètres du secteur, et qu'il avait été créé pour une fraction de leur coût» de développement, a notamment noté Bloomberg. 

    Vey-Sern Ling, directeur général de l'Union Bancaire Privée, a expliqué à l'agence américaine que DeepSeek démontrait qu'il était «possible de développer des modèles d'IA puissants et moins coûteux». 

    UN ÉCRITEAU INDIQUANT LA PRÉSENCE DE BUREAUX
    DE DEEPSEEK (CENTRE) À PÉKIN LE 28 JANVIER 2025.
    PHOTO PETER CATTERALL

    Perte record pour Nvidia 

    Son arrivée a «ébranlé les principales valeurs technologiques», la plus connue étant Nvidia, l'une des plus grandes entreprises technologiques américaines, qui a perdu 600 milliards de dollars (-17%) de capitalisation en une seule séance. Dans l'histoire de la bourse il s'agit de la pire perte en une journée, en terme de capitalisation, pour une entreprise. 

    Comme le note le Wall Street Journal, la bourse new-yorkaise percevait ce fabriquant de puces informatiques comme incarnant «une défense quasi infranchissable» contre la concurrence chinoises. Les sociétés cotées au Nasdaq 100 et S&P ont également accusé le coup. 

    Les pertes ont également touché le marché européen. Siemens Energy AG, un important fournisseur d'équipements électriques pour l'infrastructure de l'IA, a subi les pertes les plus importantes. L'action Siemens Energy s'est également dépréciée de plus de 17%. 

    EFFICACITÉ AU LIEU DU GIGANTISME: CE QUI EST DERRIÈRE LE SUCCÈS DE DEEPSEEK -
     DONALD TRUMP A DÉCRIT DEEPSEEK COMME UN «SIGNAL D'ALARME»
    IMAGE XPERT.DIGITAL

    Un «signal d'alarme» pour les entreprises américaines, selon Trump 

    Le président américain Donald Trump a réagi au buzz autour de DeepSeek. «La sortie de DeepSeek, une intelligence artificielle, par une entreprise chinoise devrait être un signal d'alarme pour nos industries et nous inciter à nous battre pour gagner», a-t-il déclaré le 27 janvier depuis la Floride.

    ► À lire aussi :      «LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES», CINGLE EMMANUEL TODD

    «Nous avons toujours des idées. Nous sommes toujours les premiers. Je dirais donc que c'est positif et que cela peut être un développement très positif. Au lieu de dépenser des milliards et des milliards, vous allez dépenser moins et, je l'espère, arriver aux mêmes résultats», a déclaré Trump. 

    Comme ChatGPT, Deepseek est capable de générer du texte à la demande de l'utilisateur, de rechercher des informations sur internet et de résoudre des problèmes de programmation.

      [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    PHOTO MIKE MACKENZIE

    SUR LE MÊME SUJET :

    21 janvier, 2025

    TRUMP JURE DE REPRENDRE LE CANAL DE PANAMA ET REPLACE CUBA SUR SA LISTE NOIRE

      [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN, DONALD TRUMP, ET SON VICE-PRÉSIDENT,
    JD VANCE (G), PENDANT L'HYMNE AMÉRICAIN APRÈS SA
    PRESTATION DE SERMENT, LE 20 JANVIER 2025 À WASHINGTON
    PHOTO SAUL LOEB / POOL/AFP

    LOGO
    LA CROIX
    Trump jure de reprendre le canal de Panama et replace Cuba sur sa liste noire / À peine investi président, Donald Trump a juré lundi de reprendre le contrôle du canal de Panama, décidé de replacer Cuba sur la liste noire des pays soutenant le terrorisme et jugé que Vladimir Poutine était « en train de détruire » la Russie en refusant de faire la paix avec l’Ukraine. [«Acte d’arrogance et de mépris de la vérité ».]

    La Croix avec l'AFP

    Lecture en 3 min.

    Prenant une rafale de décrets présidentiels, le dirigeant républicain a ainsi promis de faire en sorte que les Etats-Unis soient à nouveau « respectés » dans le monde, mettant en avant une politique étrangère axée sur « l’Amérique d’abord », tout en se posant en « artisan de la paix ».

     WASHINGTON INTENSIFIE SES COMPLOTS
    POUR CHANGER LE RÉGIME DU VENEZUELA
    PHOTOMONTAGE BBC

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

    « L’héritage dont je serai le plus fier sera celui d’un artisan de la paix et d’un rassembleur », a-t-il lancé dans son discours d’investiture.

    DESSIN GEORGOPALIS DIMITRIS

    ► À lire aussi :     «LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES», CINGLE EMMANUEL TODD

    Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, « veut passer un accord. Je ne sais pas si Poutine le souhaite, peut-être pas. (Mais) il devrait le faire. Je crois qu’il est en train de détruire la Russie en ne scellant pas un règlement », a déclaré le président Trump pour son retour dans le Bureau ovale, où il a signé devant la presse toute une série de décrets.

    Il s’était félicité auparavant qu’« un jour avant (son) entrée en fonction, les otages du Moyen-Orient soient rentrés dans leur famille », faisant référence à la libération de trois otages israéliennes libérées dimanche des mains du Hamas, après l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.

    CARTE LOCALISANT LES LACS ET LES ÉCLUSES QUI FONT PARTIE DU
    SYSTÈME HYDRAULIQUE DU CANAL DE PANAMA AFP/ARCHIVES 
     GUILLERMO RIVAS PACHECO, CHRISTOPHE THALABOT

    Plus tard lundi, lors d’un rassemblement en salle, M. Trump a accueilli les familles d’otages encore détenus à Gaza, certaines tenant des photos de leurs proches.

    « Sous la direction du président Trump, nous prouvons que l’impossible peut devenir réalité », a déclaré Steve Witkoff, émissaire du président américain pour le Moyen-Orient qui a participé aux récentes négociations de cessez-le-feu.

    Dans la foulée, le président Trump a révoqué une mesure de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée.

    « Golfe d’Amérique »

    Mais le président Trump s’est aussi montré menaçant, disant vouloir « reprendre » le contrôle du canal de Panama construit par les États-Unis et transféré au Panama en 1999.

    LE NAVIRE DANOIS LARS MAERSK FRANCHIT LES ÉCLUSES DU
    CANAL DE PANAMA À COLON, AU PANAMA, LE 28 DÉCEMBRE 2024
    PHOTO ARNULFO FRANCO

    « Nous avons été très maltraités par ce cadeau insensé qui n’aurait jamais dû être fait. La promesse que nous avait faite le Panama n’a pas été tenue », a-t-il affirmé, en soulignant que les navires américains étaient « gravement surtaxés ».

    « Et surtout, la Chine exploite le canal de Panama, et nous ne l’avons pas donné à la Chine, nous l’avons donné au Panama. Et nous allons le reprendre », a asséné le président américain.

    Son homologue panaméen, José Raul Mulino, a aussitôt répliqué que « le canal appartient et continuera d’appartenir au Panama ».

    PRINCIPAUX PAYS UTILISATEURS DU CANAL DE PANAMA
    GRAPHIQUE LISE KIENNEMANN, JEAN-MICHEL CORNU

    Ce sera là peut-être l’une des premières missions du nouveau chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, qui a été confirmé à ce poste lundi soir par un rare vote à l’unanimité du Sénat américain.

    M. Rubio, dont les parents sont d’origine cubaine, sera le premier chef de la diplomatie américaine à parler couramment espagnol.

    À cet égard, le président n’a guère tardé pour revenir sur le retrait de Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, annoncé en toute fin de mandat par la précédente administration Biden dans le cadre d’un accord pour la libération de prisonniers politiques.

    « acte d’arrogance »

    Cuba a aussitôt réagi en qualifiant cette décision « d’acte d’arrogance et de mépris de la vérité ». *

    _____________________________________________________________

    Le recours à cette liste « révèle pleinement le visage hégémonique, autoritaire et brutal des États-Unis », a également déploré mardi la Chine.

    Le président américain a par ailleurs estimé que le Danemark finirait par céder sur la question du Groenland, le territoire danois autonome dont il souhaite prendre le contrôle.

    CARTE MONTRANT LE GROENLAND, LES ÉTATS-UNIS ET LE DANEMARK
    CARTE GUILLERMO RIVAS PACHECO, VALENTINA BRESCHI, CLARA MORINEAU

    « Le Groenland est un endroit merveilleux, nous en avons besoin pour la sécurité internationale. Je suis sûr que le Danemark va se faire à l’idée » de le céder aux États-Unis, a-t-il dit, en soulignant aussi que les États-Unis commenceraient à désigner le golfe du Mexique comme le « golfe d’Amérique ».

    LA PRÉSIDENTE MEXICAINE CLAUDIA SHEINBAUM S'EST MOQUÉE DE
    LA PROPOSITION DU PRÉSIDENT ÉLU AMÉRICAIN DONALD TRUMP DE
    RENOMMER LE GOLFE DU MEXIQUE "GOLFE D'AMÉRIQUE" EN SUGGÉRANT
    QUE L'AMÉRIQUE DU NORD DOIT DANS CE CAS LÀ
     ÊTRE REBAPTISÉE «AMÉRIQUE MEXICAINE» 

    « L’Amérique retrouvera sa place légitime en tant que nation la plus grande, la plus puissante et la plus respectée de la planète, inspirant la crainte et l’admiration du monde entier », a martelé le président Trump, dont le retour à la Maison Blanche est vu avec inquiétude à travers le monde.

       [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    « A LAS TRUMPADAS »


    SUR LE MÊME SUJET :

    17 janvier, 2025

    CESSEZ-LE-FEU À GAZA / UN SOULAGEMENT, BEAUCOUP D’INTERROGATIONS

      [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    KHAN YOUNÈS, LE 15 JANVIER 2025. DES PERSONNES REGARDENT LA
     RETRANSMISSION EN DIRECT À LA TÉLÉVISION D’UNE CONFÉRENCE
    DE PRESSE DONNÉE PAR LE PREMIER MINISTRE DU QATAR,
    MOHAMED BEN ABDERRAHMANE AL-THANI ANNONÇANT
     LA FUTURE SIGNATURE POUR UN CESSEZ-LE-FEU À GAZA 
    PHOTO BASHAR TALEB / AFP
    LOGO
    ORIENT XXI
    Cessez-le-feu à Gaza / Éditorial. Un soulagement, beaucoup d’interrogations / L'image montre une foule de personnes rassemblées, observant attentivement un écran au-dessus d'eux. L'écran affiche un discours ou une annonce, probablement en rapport avec des événements d'actualité. Certaines personnes dans la foule portent des capuches et des vêtements chauds, ce qui suggère qu'il fait frais. Un individu à droite prend des photos, ajoutant une dimension journalistique à la scène. L'éclairage est tamisé, créant une ambiance particulière.

    Alain Gresh Sarra Grira 

    Trêve, cessez-le-feu, pause ? Les termes varient, reflétant les sentiments mitigés que laisse l’accord annoncé pour ce dimanche 19 janvier 2025. Mitigés, d’abord, car nous savons le déchaînement de feu et de sang qui s’abattra dans les prochains jours sur la bande de Gaza, jusqu’à la minute ultime prévue pour sa mise en œuvre ; à l’image de ce qui s’est passé au Liban, et comme il en a toujours été dans les guerres menées par Tel-Aviv.

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

    Mitigés ensuite à cause du calendrier dont les contours semblent à peine esquissés. Ce flou permet à Israël d’échapper à ses engagements, comme lors du cessez-le-feu avec le Hezbollah, qui ne concerne visiblement pas les villages frontaliers du Sud Liban. Sans oublier l’insoutenable tergiversation du gouvernement israélien qui fait planer jusqu’à la dernière minute le doute sur son acceptation du compromis, accuse fallacieusement le Hamas, et reporte à ce vendredi la réunion du cabinet pour ratifier l’accord.

    Échec de la stratégie israélienne

    Ce n’est pas le moindre paradoxe que l’accord signé pour un cessez-le-feu à Gaza ait été rendu possible par un engagement déterminé du président américain Donald Trump, tordant le bras à Benyamin Nétanyahou. Bien qu’il ait tenté de s’attribuer le mérite d’une telle issue, le président Joe Biden avait, dès le 8 octobre, cautionné la politique du premier ministre israélien. Il avait livré tout le matériel nécessaire à la dévastation du territoire palestinien, y compris en violant les lois américaines sur l’usage des armes vendues par Washington1. Il avait aussi accepté tous les subterfuges et les mensonges israéliens pour justifier l’usage de l’arme de la famine contre la population.

    L’argument avancé par l’administration démocrate était qu’Israël ne cède jamais aux pressions. En quelques jours, Donald Trump a prouvé le contraire. Il a imposé un texte dont les grandes lignes (et les détails) sont les mêmes que celui proposé il y a huit mois. Point d’illusions toutefois quant à ce marché de dupes : si le futur président américain tient absolument à se targuer d’un succès diplomatique obtenu juste à temps pour sa cérémonie d’investiture, il ne compte pas pour autant tourner le dos au gouvernement israélien d’extrême droite. Ce qu’il retire d’une main à Israël à Gaza, Trump pourrait le rendre abondamment, si on en croit des articles de la presse israélienne, en Cisjordanie, où les colons pourront continuer à agir, plus que jamais, en totale impunité. D’une épuration ethnique à l’autre.

    Cette trêve, plus ou moins durable, illustre aussi l’échec de la stratégie israélienne qui se fixait un double objectif : éliminer le Hamas et libérer les otages. Les destructions sont d’une ampleur sans précédent, et le chiffre effroyable de morts — plus de 46 000 « selon le Hamas », comme l’aiment à le rappeler nombre de médias— a été revu à la hausse par la revue médicale The Lancet. Ce 9 janvier, elle révélait que, selon ses propres calculs, le nombre de tués avait dépassé les 60 000 fin juin 2024, dont près de 60 % de femmes, d’enfants et de vieillards de plus de 65 ans2. L’armée israélienne n’est pas venue à bout de la résistance armée qui s’est poursuivie jusqu’au bout — une quinzaine de soldats israéliens ont été tués durant ces dix derniers jours. Tous les observateurs reconnaissent que l’implantation de l’organisation dans la bande demeure, malgré les pertes sévères de son appareil militaire. Le secrétaire d’État américain sur le départ, et sans doute l’un des plus grands responsables du génocide à Gaza, Antony Blinken, a reconnu le 14 janvier devant l’Atlantic Council que le Hamas avait recruté autant de combattants qu’il n’en avait perdu.

    La poursuite du génocide, autrement

    Antony Blinken se tenait, avec la vice-présidente Kamala Harris, aux côtés de Joe Biden lors de l’allocution que ce dernier a donnée suite à l’annonce du cessez-le-feu. « Profondément satisfait », il a affirmé, toute honte bue, que les Palestiniens de Gaza pourront désormais reconstruire « leurs vies et leur avenir ». L’on sait pourtant que la fin des bombardements et le retrait relatif de l’armée israélienne ne signifieront pas pour autant un retour à la vie normale pour les Gazaouis. Bien que les opérations militaires s’arrêtent, le génocide se poursuivra par d’autres moyens. Car durant ces 15 derniers mois, Israël a mis en place toute la structure — ou toute la déstructuration — nécessaire et méthodique pour que l’annihilation des Palestiniens de Gaza puisse se poursuivre, non plus en les tuant, mais en empêchant toute possibilité de vie. Avec plus de 100 000 tonnes de bombes larguées, 80 % des bâtiments détruits, le système de santé et le réseau d’eau et d’électricité anéantis, et les 12 universités que compte le territoire démolies, de quel avenir ose encore parler le locataire en fin de bail de la Maison-Blanche ? Malgré cela, la détermination des habitants à rentrer chez eux, à planter une tente, même au milieu des ruines — leurs ruines — force le respect.

    Ces quinze mois de massacres ont été possibles non seulement par le soutien de Biden, mais aussi par celui de nombre de pays occidentaux et européens, dont la France, qui se sont gardés de prendre la moindre sanction contre « le risque de génocide » dénoncé par la Cour internationale de justice (CIJ).

    Paris a été, avec Berlin, une des capitales qui a le plus criminalisé non pas les « soutiens du génocide » qui paradent sur les chaînes d’information continue, mais ceux qui s’opposent à l’écrasement de tout un peuple. De la censure jusqu’à la condamnation judiciaire, les moyens de l’État ont été mobilisés et instrumentalisés à rebours de tous les principes du droit international. Alors que la Cour pénale internationale (CPI) a inculpé Benyamin Nétanyahou et son ancien ministre de la défense Yoav Gallant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité, Emmanuel Macron et son gouvernement ont laissé planer le doute sur le fait que Paris les arrêterait si l’occasion s’en présentait. Le 8 janvier, le chef de l’État a même décoré de la Légion d’honneur le secrétaire d’État Antony Blinken. Certains gestes se passent de commentaires. Et malgré les larmes de crocodile sur les pertes civiles, la France n’a pas mis un terme à la coopération militaire entre les deux pays, qui dépasse les ventes d’armes, et comprend de nombreux composants à double usage utilisés par la technologie de guerre israélienne3. Et on attend encore l’arrestation de soldats israéliens de nationalité française pour participation à un génocide.

    Une faillite déontologique

    Enfin, sans « l’escorte médiatique du génocide », tous ces crimes n’auraient pas pu se prolonger pendant plus de 460 jours. Orient XXI a maintes fois rappelé la manière dont les médias ont repris des récits falsifiés du 7 Octobre. Ils ont aussi longtemps refusé de donner la parole aux journalistes palestiniens sous prétexte qu’ils n’étaient pas « objectifs », contrairement aux journalistes franco-israéliens. Ils n’ont protesté que du bout des lèvres le refus d’accès au terrain imposé par les autorités israéliennes et l’assassinat d’un nombre de journalistes sans précédent dans aucun autre conflit. En invisibilisant les Palestiniens et en épousant consciemment le narratif israélien, transformés en caisse de résonance de la propagande militaire, ces médias ont activement participé à la fabrique du consentement collectif de leur société au premier génocide « diffusé en direct » du XXIe siècle. Rarement la profession aura connu une telle faillite déontologique.

    Récemment, une enquête de L’Humanité magazine 4 établie à partir des journaux Libération, Le Figaro, le JDD, Le Monde et L’Humanité, montre que le problème n’est pas seulement celui de CNews et des télévisions poubelles. Ainsi, le débat sur le risque de génocide n’a jamais vraiment eu lieu en France. L’usage de ce terme ne se retrouve que dans 6 à 8 % pour les trois premiers journaux, dans 11 % pour Le Monde et ne dépasse pas 18 % pour L’Humanité. À l’exception de ce dernier, l’usage du mot « frappe » a largement remplacé celui de « bombardement ». Tandis que dans 63 % des articles de Libération et 72 % de ceux du Figaro, consacrés à Gaza, les Palestiniens ne sont même pas évoqués. On peut rappeler que l’euphémisation du mot bombardement a commencé avec la guerre contre l’Irak de 1990-1991 et la volonté de l’armée américaine d’imposer un vocabulaire conforme à ses objectifs. Les destructions de bâtiments civils deviennent alors des « dommages collatéraux », les assassinats des « frappes ciblées » et les enfants tués par Israël sont mystérieusement « retrouvés morts ». Le génocide est réduit au fait divers.

    Rien n’est encore réglé. Déjà dans la soirée du 15 janvier, durant les quelques heures qui ont suivi la conférence de presse du premier ministre qatari, 73 personnes ont été tuées. Le cessez-le-feu comprend trois phases, et rien ne dit que la deuxième sera mise en œuvre ni que l’armée israélienne se retirera. Il reste aussi le terrible pari de la reconstruction de Gaza, de ses hôpitaux, de ses écoles et, surtout, de son tissu social. Parallèlement, l’offensive israélienne contre les Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est s’intensifie, avec l’interdiction des activités de l’UNRWA à partir de la fin janvier, la confiscation des terres, le déplacement des populations, et la mort de plus de 800 Palestiniens depuis le 7 octobre 2023, y compris par des colons en roue libre. On peut craindre aussi qu’Israël utilise ses « concessions » pour essayer d’entraîner les États-Unis dans une guerre contre l’Iran.

    Pourtant, malgré ces craintes et ces interrogations, pour les vies humaines qui seront épargnées, pour les centaines de détenus palestiniens et les otages qui seront libérés ; aussi pour notre correspondant à Gaza Rami Abou Jamous, pour son fils Walid de trois ans et ses trois grands frères, pour sa femme Sabah, enceinte, on ne peut qu’être soulagés. Même provisoirement.

    Je ne sais pas qui est cette personne sur l'image. Cependant, je peux décrire l'image en général : il s'agit d'un homme d'âge moyen avec des lunettes, affichant un léger sourire. L'éclairage met en valeur ses traits. Si tu as besoin d'autres informations ou d'une description spécifique, fais-le moi savoir !

    Alain Gresh

    Spécialiste du Proche-Orient, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont De quoi la Palestine est-elle le nom ? (Les Liens qui libèrent, 2010) et Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française, avec Hélène Aldeguer (La Découverte, 2017). Directeur d’Orient XXI.

    Sarra Grira

    Journaliste, rédactrice en chef d’Orient XXI.

    Notes :

    1 Voir les déclarations d’Andrex Miller, en charge au département d’État sur Israël-Palestine dans Ben Samuels, «  Former Biden Officials Slam U.S. Failure to Curb Israel’s Disproportionate Use of Force in Gaza  », Haaretz, 13 janvier 2025

    2 Zeina Jamaluddine, Hanan Abukmail, Sarah Aly, Oona M R Campbell, Francesco Checchi, «  Traumatic injury mortality in the Gaza Strip from Oct 7, 2023, to June 30, 2024 : a capture— recapture analysis  », The Lancet, 9 janvier 2025.

    3 Voir Ariane Lavrilleux et Nina Hubinet «  Guerre à Gaza : la France a fourni en secret des équipements de mitrailleuses à Israël  », Disclose, 25 mars 2024. Et aussi l’article très fouillé de Coralie Pinson-Hindawi, «  Exposing the Iceberg : France’s Discreet Ties to Israel’s Military Sector and Grassroot Activism to Decenter Arms  », Prisme, automne 2024.

    4 Arthur Dumas, «  Ces Palestiniens que la presse française ne saurait voir  », L’Humanité magazine, 9-15 janvier 2025.

    SUR LE MÊME SUJET : 

    15 janvier, 2025

    LE VATICAN SOULIGNE LA LIBÉRATION DE PRISONNIERS À CUBA DANS LE CADRE DU JUBILÉ

     [ Cliquez sur l'image pour l'agrandir ]

    LE VATICAN SOULIGNE LA LIBÉRATION DE PRISONNIERS
    À CUBA DANS LE CADRE DU JUBILÉ
    PHOTO PRENSA LATINA
    Cité du Vatican, 15 janvier 2025. Le Saint-Siège a souligné aujourd’hui l’annonce par le gouvernement cubain de la libération de 553 personnes sanctionnées pour diverses causes, et ce à la suite d’un processus auquel le Vatican a participé.

    Prensa Latina

    LE GOUVERNEMENT CUBAIN A
    COMMENCÉ À LIBÉRER DES PRISONNIERS
    MERCREDI 15 JANVIER.
    PHOTO YAMIL LAGE 

    une note publiée ce mercredi sur le site numérique du quotidien Vatican News, portail d’information du Conseil pontifical pour les communications sociales, indique qu’il s’agit d’une « libération progressive mais large dans le cadre d’une médiation avec l’Église catholique qui se déroule depuis des années ».

    ► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

    Le rapport cite un communiqué du ministère des Affaires étrangères de la nation antillaise dans lequel sont soulignées « les relations étroites et fluides » entre le gouvernement cubain et le Vatican.

    « Comme par le passé, Sa Sainteté a été informée des procédures de révision et de libération des personnes privées de liberté, pratique courante dans notre système judiciaire et qui a caractérisé la trajectoire humanitaire de la Révolution », ajoute le document délivré par le ministère cubain.

    Début janvier, rapporte Vatican News, le président cubain, Miguel Díaz-Canel, a adressé une lettre au pape François, « lui communiquant la décision d’accorder la liberté à 553 personnes sanctionnées pour divers délits ».

    La mesure a été prise, comme il est indiqué, « sur la base d’une analyse minutieuse des différentes modalités prévues par la loi et dans le cadre du caractère juste et humanitaire des systèmes pénal et pénitentiaire de Cuba ».

    Le pape François a appelé les gouvernements du monde à prendre des initiatives pour le Jubilé « qui redonnent espoir, sous forme d’amnistie ou de remise de peines ».

    À Cuba, souligne le quotidien du Vatican, « plus de 10 000 personnes sanctionnées par la privation de liberté ont été libérées entre 2023 et 2024, avec divers types d’avantages prévus par la loi ».

    peo/ro/ort


    #Cuba #Pape François