06 janvier, 2025

EMMANUEL MACRON ACCUSE ELON MUSK DE SOUTENIR UNE « INTERNATIONALE RÉACTIONNAIRE »

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LE PROPRIÉTAIRE DU RÉSEAU SOCIAL X FAIT DE PLUS EN PLUS
D’INGÉRENCE DANS LA VIE POLITIQUE DES PAYS EUROPÉENS
 © CRÉDIT PHOTO : AFP

Emmanuel Macron accuse Elon Musk de soutenir une « internationale réactionnaire » / Le chef de l’État a longuement évoqué le « désordre du monde » lors de la trentième conférence des ambassadrices et des ambassadeurs.

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Le Monde avec l'AFP

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Le président français, Emmanuel Macron, a accusé lundi 6 janvier, sans le citer nommément, le patron de X, le milliardaire Elon Musk, de soutenir « une nouvelle internationale réactionnaire » et d’ingérence dans les élections, notamment en Allemagne.

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« Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne, qui l’aurait imaginé ? », a lancé le président lors de la trentième conférence des ambassadrices et des ambassadeurs, à Paris, en référence au soutien continu du milliardaire américain au parti d’extrême droite allemand AfD.

Alors que M. Musk fait partie du premier cercle de Donald Trump, Emmanuel Macron a assumé une position de « prudence relative » quant au retour aux affaires de l’ex-président des États-Unis. « De 2016 à 2020, la France a su travailler avec le président Trump », a-t-il rappelé, sans nier l’existence de « désaccords » concernant la « question climatique » et « l’ordre international ». « À nous de savoir coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain », a ajouté le chef de l’État.

« Puissances de déstabilisation »

Dans son discours, Emmanuel Macron a évoqué plus largement le « désordre du monde » et l’« affaiblissement des règles internationales », ainsi que l’activité de « puissances de déstabilisation ».

Il y a quelques semaines, « la Roumanie a dû annuler une élection présidentielle en raison d’ingérence et de manipulation électorale clairement attribuées à la Russie : qui l’aurait imaginé il y a dix ans à peine ? », a-t-il demandé.

Dans un contexte international marqué par le « retour des pulsions impériales », « il nous faut tout à la fois la force morale, mais aussi la force tout court », a jugé le président français, qui a martelé son « refus d’un affaiblissement européen ».

Risque de « régression » de l’agenda sur le climat

Le chef de l’État a insisté sur « risque très important » de « régression » dans l’effort collectif pour la lutte contre le réchauffement climatique avec le retour de Donald Trump. Les accords de Paris sur le climat « ont dix ans » et ont déjà été « menacés en 2017, lorsque le président Trump a annoncé sa sortie », a-t-il relevé.

« Je pense que la situation est plus grave encore aujourd’hui, (…) parce qu’à la fois le président Trump menace une sortie de ces accords, mais il reprend de manière décomplexée une production massive d’énergies fossiles », a-t-il ajouté. Et une telle production risque aussi d’être lancée « dans beaucoup de pays ».

Selon Emmanuel Macron, au cours de ces dernières années, s’est « noué un malentendu avec le Sud, en particulier beaucoup de pays africains sur les énergies fossiles », sur les « leçons que les Européens, les Occidentaux, donneraient à ces derniers pour leur interdire de faire du gaz ou du pétrole ». Dans ce contexte, la France veut « aider absolument le Brésil à réussir la COP30, à Belem » en fin d’année. Cette édition des négociations annuelles de l’ONU sur le climat « sera sans doute l’une des COP les plus décisives des dernières années », a-t-il estimé.


Le Monde avec l'AFP

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