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ELON MUSK, DESSIN OUSSAMA HAJJAJ 26 AVRIL 2022
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Financement de la campagne de Donald Trump, partage de fausses informations et d'une vidéo de Kamala Harris générée en partie par intelligence artificielle, suspension arbitraire de comptes X de soutiens à la candidate démocrate : Elon Musk a un immense pouvoir de nuisance entre les mains. / On sait depuis longtemps le milliardaire particulièrement extravagant, certains diront fou, et l'actualité nous en donne des preuves régulièrement. Elon Musk, nous apprend Forbes ce matin, doit se battre en duel, dans un futur proche (on ne sait pas quand) avec le président vénézuélien Nicolas Maduro. A l'origine de cette histoire : les critiques formulées par le patron de Tesla sur X ces derniers jours traitant Maduro de "dictateur", et dénonçant des "fraudes électorales massives" lors du scrutin présidentiel de dimanche. Des propos qui ont déplu à Maduro et l'ont conduit, à la télévision, à provoquer Musk à se battre, et ce dernier a répondu hier qu'il acceptait. "Si je gagne, il démissionne de son poste de dictateur du Vénézuela, s'il gagne, je l'emmène gratuitement sur Mars", écrit-il sur son réseau social. [Elon Musk le premier oligarque américain.]
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PRÉSIDENTIELLES : À QUOI JOUE ELON MUSK ?
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Un spectacle, de l'avis de toute la presse, assez pathétique, désolant, entre deux personnalités parmi les plus puissantes de la planète. Mais ce n'est pas tant cette histoire puérile qui inquiète les journaux que la capacité, et surtout, la volonté d'Elon Musk d'interférer dans la marche du monde et en particulier ces derniers mois, dans le bon déroulement de la campagne présidentielle américaine, lui qui ne cache pas son soutien à la candidature de Donald Trump et et milite même publiquement pour lui depuis la tentative d'assassinat sur le candidat Républicain.
Vendredi dernier par exemple, il a beaucoup fait parler de lui pour avoir reposté une vidéo avec son compte X qui ressemble en tout point à un clip de campagne de Kamala Harris. Dans cette vidéo, des images de campagne se succèdent et la candidate, dont on entend seulement la voix, se présente, explique qu'elle est la candidate démocrate parce que Joe Biden a montré qu'il était sénile, qu'elle est le meilleur choix possible parce qu'elle est à la fois une femme et noire et donc que si quelqu'un la critique elle peut dire que cette personne est raciste et sexiste.
Des propos qu'elle n'a bien entendu jamais tenu, qui ont été générés par une intelligence artificielle, particulièrement réussie. Une parodie fabriquée par des fans de Donald Trump, qui l'ont bien précisé quand ils l'ont publié, mais Musk, en la repostant à son tour, a quant à lui bien omis de préciser qu'il s'agissait d'un faux, contrevenant par la même occasion aux règles de publication de son propre réseau social. Le milliardaire a donc, avec ses 200 millions d'abonnés et son influence de puissant homme d'affaires, partagé massivement une fausse vidéo de campagne, déplore le magazine en ligne Salon.
Et l'on peut citer hélas d'autres situations problématiques : lundi soir, rapporte Futurism et le Washington Post, le compte X d'un groupe de soutien à Kamala Harris qui venait de réaliser sur internet un évènement de levée de fonds pour la candidate réunissant 200 000 personnes et récoltant plus de 4 millions de dollars, a été suspendu, sans raison aucune. Une suspension pendant quelques heures seulement car la tout cela a très vite fait polémique. Ni Musk, ni des responsables de X n'ont depuis donné d'explication.
C'est donc un véritable pouvoir de nuisance que le milliardaire a dans ses mains, lui qui était pourtant en 2020 un soutien de Joe Biden, et qui a basculé de l'autre côté, comme le racontent le Washington Post et le Wall Street Journal. Une bascule née d'une frustration, en raison d'un manque de soutien de la Maison Blanche envers Tesla. Elon Musk est même devenu un soutien financier potentiellement important à Donald Trump. 45 millions de dollars par mois. Il nie toutefois un tel montant.
Info
Monde
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| LE PRÉSIDENT MADURO (CENTRE) A DEMANDÉ PUBLIQUEMENT À M. SAAB DE LANCER DES INVESTIGATIONS. PHOTO MIGUEL GUTIERREZ |
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