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UN EMPLOYÉ DANS L'UN DES HANGARS DE L'ACIÉRIE HUACHIPATO.
TALCAHUANO, CHILI, LE 7 AOÛT 2024.
PHOTO JUAN GONZALEZ
LOGO RFI Chili: la plus grande aciérie du pays ferme face à la concurrence chinoise / La plus grande aciérie du Chili n'aura finalement pas résisté à la concurrence de l'acier chinois à bas prix. En dépit de droits de douane plus importants imposés par le gouvernement chilien il y a quatre mois pour soutenir cette usine de Talcahuano, dans le sud du pays, l'entreprise a annoncé mercredi 7 août l’arrêt de son activité à partir de septembre 2024.
Les 2 700 salariés de l'aciérie Huachipato, dans le sud du pays, devraient se retrouver au chômage. Près de 20 000 emplois indirects, notamment chez des sous-traitants de l'usine, vont aussi disparaître. L'entreprise connaît des difficultés financières depuis plusieurs années, et n'aura pas résisté à la concurrence de l'acier chinois à très bas prix, qui inonde le marché latinoaméricain. En 2023, les entreprises chinoises ont écoulé presque deux fois plus d'acier en Amérique latine que l'année précédente. La Chine détient désormais plus de 50% des parts du marché mondial, contre seulement 15% il y a 20 ans, selon l'Association latino-américaine de l'acier (Alacero).
En mars 2024, Huachipato avait dénoncé un dumping (une concurrence déloyale) et obtenu du gouvernement chilien une hausse des droits de douane sur l'acier chinois – jusqu'à 34% de taxe à l'importation. Mais la direction estime aujourd'hui que ces nouveaux droits de douane n'ont pas suffi et n'ont pas été assez répercutés sur les prix du marché au Chili. Le ministre chilien de l'Économie a qualifié d'« irresponsable » la décision de l'entreprise sidérurgique.
Le groupe chilien qui détient l'aciérie a vu son action grimper en bourse ce jeudi. Il devrait se concentrer sur des activités plus lucratives, en l'occurrence des mines de fer qu'il exploite déjà.
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