31 juillet, 2018

CHILI: UNE MINE DE CUIVRE DE CODELCO BLOQUÉE

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AU CHILI, DÉBUT 2017, LA PLUS GRANDE MINE DE CUIVRE DE LA PLANÈTE
 A ÉTÉ PARALYSÉE PAR UNE GRÈVE HISTORIQUE. LE CONFLIT A
 FAIT TREMBLER LES MARCHÉS MONDIAUX DE MATIÈRES PREMIÈRES. 
PHOTO MARTIN BERNETTI/AFP


La mine de Chuquicamata, propriété de l'entreprise publique chilienne Codelco, était paralysée lundi après que des ouvriers ont bloqué les accès au gisement situé dans le nord du Chili, exigeant la réintégration de travailleurs licenciés.
L'un des syndicats de la mine a indiqué dans un communiqué qu'"une grève totale est lancée à Chuquicamata, (...) où les routes sont coupées". "Tous les recours pour engager un dialogue ont été épuisés", ajoutent les grévistes qui bloquent les accès au gisement avec des barricades, selon des images diffusées par la télévision.

La Codelco est le principal producteur mondial de cuivre avec 11% de la production mondiale. Chuquicamata est le plus grand gisement à ciel ouvert de cuivre au monde. Avec 300.000 tonnes de cuivre par an, le gisement est le troisième en importance des sept mines exploitées par Codelco, qui pour l'heure n'a pas réagi à la grève. Le gisement est en travaux pour transférer ses opérations vers le sous-sol et prolonger ainsi sa durée de vie pour quatre autres décennies.

27 juillet, 2018

UN CARDINAL CHILIEN ACCUSÉ D’AVOIR DISSIMULÉ UN SCANDALE DE PÉDOPHILIE


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PHOTO LE TEMPS
Ricardo Ezzati, cardinal et archevêque de Santiago, est soupçonné d’avoir couvert des actes de pédophilie commis par des prêtres de son diocèse.
L’ARCHEVÊQUE RICARDO EZZATI, 
LE 25 JUILLET 2018, LORS D’UNE MESSE 
PERTURBÉE PAR DES CHILIENS PROTESTANT 
CONTRE LES SILENCES DE L’EGLISE DANS
 LES AFFAIRES DE PÉDOPHILIE QUI 
SECOUENT LE PAYS. 
PHOTO IVAN ALVARADO / REUTERS
L’Église catholique est de nouveau dans la 
tourmente au Chili où, pour la première fois, un cardinal a été mis en accusation, le 25 juillet, pour avoir couvert des prêtres pédophiles.

93ème ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE D'ANA GONZÁLEZ DE RECABARREN


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ANA GONZÁLEZ DE RECABARREN
 QUATRE-VINGT-TREIZIÈME  ANNIVERSAIRE DE
LA NAISSANCE D'ANA GONZÁLEZ DE RECABARREN
1925 -27 juillet- 2018



Ana González González, plus connue comme Ana González de Recabarren, née à Tocopilla ville du nord du Chili, le 27 juillet 1925, est une activiste des droits de l'homme chilienne. Elle appartient à une des familles de victimes emblématiques et des plus touchées par le coup d’état de Pinochet.


26 juillet, 2018

CHILI: 14.000 CARTES DE CRÉDITÉES PIRATÉES


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ILLUSTRATION 
Un groupe de cybercriminels a piraté les numéros, codes de vérification et dates d'expiration de 14.000 cartes de crédit au Chili et les a publiés sur les réseaux sociaux, a révélé le gouvernement hier soir.
L'agence de réglementation gouvernementale des banques a précisé que la cyberattaque avait été menée par un groupe mystérieux appelé les "Shadow Brokers", connu pour avoir hacké l'Agence nationale de la sécurité (NSA) aux États-Unis en 2016. Les hackers ont publié sur Twitter les numéros, dates d'expiration et codes confidentiels des cartes de crédit. Après avoir été alertées du piratage, les banques ont immédiatement désactivé les cartes et alerté les clients concernés par l'attaque.

Le piratage a touché des banques locales et étrangères comme Santander, Itau, Scotiabank et Banco de Chile. De son côté, le gouvernement n'a pas communiqué sur le montant potentiel des pertes financières de ce piratage.

En juin, Banco de Chile, une des plus importantes banques du pays, avait déjà déclaré que des hackers lui avaient volé 10 millions de dollars. Cette attaque avait été menée depuis l'Europe de l'Est ou l'Asie et une partie de l'argent avait terminé à Hong Kong, avait précisé la banque.



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CYBERATTAQUE
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25 juillet, 2018

CHILI : DES INGÉNIEURS INVENTENT DES SACS EN PLASTIQUE SOLUBLES

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LES INGÉNIEURS CHILIENS ROBERTO ASTETE ET CHRISTIAN OLIVARES
 À L'ORIGINE DE CES SACS EN PLASTIQUE SOLUBLES DANS L'EAU
PHOTO CLAUDIO REYES / AFP
Des ingénieurs chiliens ont mis au point des sacs en plastique solubles dans l'eau. Ils sont non polluants car dans la formule chimique le pétrole est remplacé par du calcaire.
Une petite révolution ? Des ingénieurs chiliens ont mis au point des sacs en plastique solubles dans l'eau. Cette formule serait non polluante grâce à l'utilisation du calcaire, et non du pétrole, pour fabriquer ces sacs. "Notre produit est un dérivé de roche calcaire qui n'a pas d'impact sur l'environnement", a expliqué Roberto Astete, directeur de l'entreprise SoluBag lors d'une conférence de presse à Santiago, mardi 24 juillet.

Roberto Astete et Cristian Olivares, également à l'origine du projet, espèrent commercialiser leur produit, à base d'alcool polyvinylique (PVA, soluble dans l'eau), à partir d'octobre au Chili, un des premiers pays d'Amérique latine à interdire l'utilisation des sacs en plastique traditionnels.  

"Pour faire du pain, il faut de la farine et d'autres ingrédients. Notre farine c'est l'alcool polyvinylique et d'autres ingrédients, approuvés par la FDA (l'agence en charge de la sécurité alimentaire et des médicaments aux États-Unis), qui nous ont permis de fabrique différents produits" en plastique avec ce matériel.  

À présent, on peut recycler les sacs dans sa casserole ou sa machine à laver
En plus du sac plastique soluble dans l'eau froide, un sac en toile réutilisable a aussi été présenté, plus résistant il se dissout dans l'eau chaude. Une fois les sacs dissous, "il reste du carbone dans l'eau", a expliqué Roberto Astete. Ce qui "n'a aucun effet sur le corps humain", avant de boire l'eau.   

"La grande différence entre le plastique traditionnel et le nôtre est que le premier va rester entre 150 et 500 ans dans la nature et le nôtre seulement cinq minutes. On décide quand on le détruit", a ajouté Roberto Astete. "À présent, on peut recycler (les sacs) dans sa casserole ou sa machine à laver". Selon eux, le coût de leur produit et son mode de fabrication est similaire à celui des sacs plastique actuels, il suffit de changer la formule.  




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PHOTO BBC



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ABUS SEXUELS: UN CARDINAL ACCUSÉ DE DISSIMULATION


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Ajouter une légende«JE RÉITÈRE MON ENGAGEMENT ET CELUI DE 
L'ÉGLISE DE SANTIAGO ENVERS LES VICTIMES, DANS LA 
RECHERCHE DE LA VÉRITÉ ET LE RESPECT DE LA JUSTICE CIVILE»,
 A ASSURÉ L'ARCHEVÊQUE DE SANTIAGO RICARDO EZZATI. (
PHOTO D'ARCHIVES) IMAGE: AFP
Le cardinal Ezzati a été convoqué pour répondre aux accusations de dissimulation des abus sexuels perpétrés par le clergé chilien.
LE CARDINAL EZZATI CÉLÈBRE LA PREMIÈRE
 MESSE APRÈS SON ARRIVÉE AU CHILI
L'archevêque de Santiago, le cardinal Ricardo Ezzati, a été convoqué mardi par le procureur régional de Rancagua (centre) afin de répondre, le 21 août, aux accusations de dissimulation des abus sexuels perpétrés par le clergé chilien, a annoncé l'archevêché.


24 juillet, 2018

AU CHILI, 158 MEMBRES DE L’ÉGLISE ONT ÉTÉ VISÉS PAR UNE ENQUÊTE POUR ABUS SEXUELS DEPUIS LES ANNÉES 1960


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LUIS TORRES, PROCUREUR GÉNÉRAL, S’ADRESSE À LA PRESSE,
À SANTIAGO DU CHILI, LE 23 JUILLET 2018.
SI CERTAINES AFFAIRES D’ABUS SEXUELS SONT CLASSÉS,
36 ENQUÊTES SONT TOUJOURS EN COURS.
PHOTO ALBERTO VALDÉS/EFE/MAXPPP

La justice chilienne dévoile, pour la première fois, des chiffres concernant les affaires d’abus sexuels et de pédophilie qui secouent le pays depuis plusieurs années.
Le parquet général fait état de 266 victimes, dont 178 mineurs...
Camille Gousset  avec l’AFP
Depuis la venue du pape François en janvier dernier, les scandales d’abus sexuels ne cessent d’être révélés au Chili. Les langues se délient et les témoignages pleuvent, obligeant la justice à prendre les affaires au sérieux et à quantifier ces actes.

« Dans leur grande majorité, les faits dénoncés correspondent à des agressions sexuelles commises par des curés de paroisses ou des personnes liées à des établissements scolaires », précise le communiqué du procureur général. Les données diffusées par la justice chilienne portent à 158 le nombre d’évêques, prêtres ou laïcs membres de l’Église catholique visés par une enquête ou ayant été jugés pour abus sexuels sur des mineurs ou des adultes depuis 1960.




14 juillet, 2018

LA FRANCE DOIT PROTÉGER RICARDO PALMA SALAMANCA ET SILVIA BRZOVIC


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TRIBUNE COLLECTIVE, CARMEN CASTILLO,
OLIVIER DUHAMEL, LOUIS JOINET,
ALAIN TOURAINE ET COSTA-GAVRAS

Dans un tribune collective, Carmen Castillo, Olivier Duhamel, Louis Joinet, Alain Touraine et Costa-Gavras appellent la France à protéger, en leur reconnaissant le statut de réfugié politique, Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic. Ayant combattu le régime sanglant de Pinochet, ils sont aujourd'hui réclamés par le Chili en vertu de décisions administratives et judiciaires iniques qui sont un résidu de la dictature.  
RICARDO PALMA SALAMANCA ET SILVIA BRZOVIC
La France est depuis 1973 une terre d’asile pour les opposants politiques au régime de Pinochet. Accueillis à bras ouverts par Valéry Giscard d’Estaing puis François Mitterrand, particulièrement sensibles au funeste sort réservé à ceux qui s’étaient engagés aux côtés du Président Salvador Allende et, plus largement, aux démocrates hostiles à la junte militaire, nombreux sont les Chiliens qui, sous leurs mandats, ont trouvé refuge en France, s’y sont installés, y ont fondé une famille et s’y sont construits un avenir.

Beaucoup sont immédiatement devenus français dans l’esprit et le cœur avant d’être officiellement naturalisés. C’est l’honneur de la France d’avoir protégé ces femmes et ces hommes dont les parcours de vie font aujourd’hui notre fierté à tous. Nous éprouvons de l’admiration pour tous ces jeunes adultes – pour ne pas dire ces enfants – qui ont eu l’extraordinaire courage de résister et de combattre la dictature féroce d’Augusto Pinochet au péril de leur vie et de leur liberté, faisant sacrifice de leur jeunesse, de leur vie familiale et de leurs études.

Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic sont de ceux-là. Comme tant d’autres combattants de la liberté, leur engagement politique contre la junte militaire est né de leur refus de l’oppression faite à leur peuple et des souffrances que ce régime leur a fait endurer. La torture du père, d’un frère ou d’une sœur, le viol d’une autre, l’exil d’un parent forcé par la crainte que le pire n’advienne, l’emprisonnement, le supplice, et même l’assassinat de proches, ont empli leur âme d’adolescents de la rage qui devait les affranchir de la peur. Animé par une telle colère, leur combat politique ne pouvait prendre fin avec l’amorce de la transition démocratique le 11 mars 1990.

En effet, si le général Pinochet n’était plus, officiellement, le Chef de l’État chilien à compter de cette date, le nouveau régime restait fondé sur un texte constitutionnel adopté en 1980 sous son autorité et qui lui confiait, en tant que Commandant en Chef des forces armées, un rôle central au sein d’un Conseil de sécurité nationale, lui permettant ainsi d’intervenir dans la vie politique du Chili et de maintenir son emprise sur toutes les institutions politiques, administratives, judiciaires et militaires du pays. Il suffit pour preuve de cette situation de se souvenir de l’opposition farouche de toutes les autorités politiques chiliennes à l’extradition de Pinochet en 1998, réclamé par la justice espagnole afin qu’il rende compte de nombreux crimes commis sous son mandat. Finalement, Augusto Pinochet, bénéficiant de la bienveillance coupable des autorités chiliennes, est mort paisiblement au Chili sans jamais avoir été condamné ni même simplement jugé.

À l’inverse, les résistants à son régime que furent Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic ont été pourchassés sans relâche pendant plus de 25 ans et jusqu’à aujourd’hui. 

Comment comprendre qu’un État prétendument démocratique puisse ainsi pendant aussi longtemps poursuivre une personne – Silvia Brzovic – dont le seul tort est d’avoir été une opposante de gauche au régime de Pinochet ? Comment comprendre qu’un État prétendument démocratique puisse chercher à obtenir l’exécution d’une condamnation rendue dans des conditions inacceptables et sur le fondement d’une législation anti-terroriste adoptée en 1984 par un régime dictatorial ? Comment d’ailleurs comprendre qu’une telle loi vivement critiquée par les ONG puisse y être encore en vigueur ?

Car c’est en effet en application de cette loi adoptée par la junte militaire pour lutter contre ses opposants politiques que Ricardo Palma Salamanca a été arrêté en 1992 puis condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dans des conditions manifestement contraires au droit à un procès équitable et après des aveux extorqués sous la torture. Cette condamnation a été prononcée par un juge unique, Alberto Pfeiffer Richter, membre de l’UDI, le parti d’Augusto Pinochet fondé par Jaime Guzman, au motif notamment que Ricardo Palma Salamanca aurait participé à l’assassinat de ce même Jaime Guzman, dont le curriculum vitae sous le régime de Pinochet est comparable à celui de Philippe Henriot sous le régime de Vichy.

Membre fondateur, en 1970, du groupe paramilitaire d’extrême droite Patria y Libertad, dont les crimes ont ensanglanté le régime du Président Allende, idéologue de la junte militaire lié à la secte nazie Colonia Dignidad, auteur de la Constitution de 1980, Jaime Guzman était un acteur majeur de la dictature. Il faisait partie de son noyau fasciste. Comment alors un État prétendument démocratique peut-il dresser un mémorial à Santiago en souvenir et en l’honneur de ce sordide personnage, et continuer à pourchasser Ricardo Palma Salamanca ?

Quand les tortionnaires de la junte militaire ont vécu ou vivent encore paisiblement au Chili, les autorités politiques chiliennes persistent à poursuivre les femmes et les hommes qui, comme Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic, ont tout sacrifié pour combattre le régime sanglant de Pinochet et réclament simplement que justice soit rendue à tous ceux qui ont enduré les pires souffrances durant cette période. Il s’agit là d’un résidu de la dictature auquel la France ne peut participer.

Aucune autorité française ne peut accepter de collaborer à l’exécution de décisions administratives et judiciaires iniques, prises à la suite de tortures et de violations graves des droits de l’Homme, ni se compromettre en apportant son concours à la défense de la mémoire du fasciste Jaime Guzman. Au contraire, la France doit fermement et obstinément préserver ses principes en accueillant, comme l’y oblige sa Constitution et ses engagements internationaux, tout Homme persécuté en raison de son action pour la liberté.

La France doit donc protéger Ricardo Palma Salamanca et Silvia Brzovic en leur reconnaissant, ainsi qu’à leurs enfants, le statut de réfugié politique. C’est son honneur et c’est le droit.

Carmen Castillo
Olivier Duhamel
Louis Joinet
Alain Touraine

LA SEMAINE EN IMAGES (6-13 JUILLET 2018) BUENOS AIRES (ARGENTINE)


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PHOTO MARTIN ACOSTA/REUTERS
Buenos Aires (Argentine). 11 juillet 2018. Ces journalistes aux yeux bandés manifestent contre le licenciement de quelque 350 employés de l’agence de presse nationale Télam.
Courrier international
LES TRAVAILLEURS DE TÉLAM RÉCLAMENT LA
RÉINCORPORATION DES 354 LICENCIÉS.
 PHOTO FERNANDO DE LA ORDEN
.
Le gouvernement de centre droit de Mauricio Macri affirme que de nombreux recrutements injustifiés et politisés avaient été menés sous la présidence de Cristina Kirchner. Les syndicats dénoncent, eux, une réduction aveugle des dépenses.



UN INCENDIE FRAPPE UNE BASE CHILIENNE EN ANTARCTIQUE

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PHOTO ARMADA DE CHILE
Une base en Antarctique appartenant aux autorités maritimes du Chili a été frappée par un incendie. 10 personnes se trouvaient à l'intérieur et ont été surprises par les flammes, mais aucun blessé n'est à déplorer. 
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Des pompiers dépêchés depuis un aérodrome militaire voisin ont éteint le feu. Les fonctionnaires chiliens qui utilisaient les installations ont été transférés vers d'autres bases civiles et militaires situées à proximité.PH

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PHOTO ARMADA DE CHILE


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13 juillet, 2018

CHILI: UN PRÊTRE ARRÊTÉ POUR ABUS SEXUELS


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LE PRÊTRE ÓSCAR MUÑOZ TOLEDO
Un prêtre a été arrêté pour abus sexuels et viol sur des enfants. Des faits commis à partir de 2002 qui met à mal l'Église chilienne.
Emiliano Arias, procureur 
"Les crimes pour lesquels ce prêtre va être présenté au juge sont des crimes qui ne sont pas prescrits, qui peuvent encore être punis, donc la responsabilité pénale est totale."

Voici Oscar Muñoz filmé il y a quelques mois, ce prêtre chilien de 56 ans vient d'être arrêté jeudi. Il est accusé d'abus sexuels sur 7 enfants et de viol. des faits commis à partir de 2002

    11 juillet, 2018

    DOMINIQUE FRELAUT MAIRE DE COLOMBES : UN GRAND AMI DU CHILI S’EN VA



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    MAIRE DE 1965 À 2001, DOMINIQUE FRÉLAUT EST DÉCÉDÉ LUNDI
    9 JUILLET 2018 À L’ÂGE DE 90 ANS. LES OBSÈQUES ONT ÉTÉ
    CÉLÉBRÉES À 16H AU CIMETIÈRE ANCIEN, LE VENDREDI 13 JUILLET.
    Premier magistrat d’une ville durant trente-six ans, député de 1973 à 1986, l’ancien ouvrier de Citroën et Chausson fut un élu communiste impliqué dans la défense des collectivités locales.
    COLOMBES, 15 FÉVRIER 2008. DOMINIQUE FRELAUT, 
    ANCIEN MAIRE PCF DE COLOMBES, APPLAUDI PAR SES 
    COLLÈGUES À L’ISSUE DE SON DERNIER CONSEIL 
    MUNICIPAL. APRÈS SA DÉFAITE EN 2001, IL A 
    SIÉGÉ DANS L’OPPOSITION MUNICIPALE.
    PHOTO  LP/CLAIRE GUÉDON
    Gérard Le Puill
    Dominique Frelaut, maire communiste de Colombes de 1965 à 2001, est décédé le 9 juillet dans la soirée. Il était né le 2 septembre 1927 à Vannes dans une famille nombreuse et catholique dont le père était un peintre-graveur renommé. Arrivé à Paris après la Seconde Guerre mondiale, le jeune homme milite d’abord aux côtés des prêtres ouvriers et adhère au PCF en 1947. Il sera successivement ouvrier chez Citroën, d’où il sera licencié après la grève de 1948, puis chez Chausson à Gennevilliers, avant d’assumer des responsabilités syndicales à la Fédération CGT de la métallurgie, où il côtoie Georges Marchais.

    Les Colombiens se souviennent de sa gestion sociale
    Élu maire à trente-sept ans, Dominique Frelaut sera réélu à la tête d’une liste d’union de la gauche durant cinq mandats consécutifs, obtenant des scores très élevés en 1971 et en 1977. Les Colombiens se souviennent de sa gestion sociale et de son souci de maintenir la diversité de l’habitat. Il a ainsi fait construire plus de 10 000 logements sociaux, tout en préservant l’habitat pavillonnaire. Comme d’autres villes de la proche banlieue parisienne, Colombes avait sur son territoire de grandes usines, dont celle des pneus Kleber qui compta jusqu’à 3 200 salariés. Il y avait aussi Ericsson et la Continentale, qui deviendra Schlumberger. Ces trois sites seront fermés pour cause de délocalisation.

    Le maire communiste et son équipe municipale travaillèrent ensuite à réindustrialiser les sites, obtenant quelques années plus tard la venue de Thales à la place de Kleber et d’Ericsson. Dominique Frelaut fut aussi très impliqué au Parlement, à la commission des Finances, notamment, où il fut soucieux de donner aux collectivités locales les moyens d’une politique sociale juste et bonne, malgré un contexte de désindustrialisation qui compliquait leur gestion. Homme de terrain attentif aux attentes de ses administrés, Dominique Frelaut rencontrait régulièrement la population de sa ville, qui fut sa cause où qu’elle se trouvât.

    L’Humanité présente ses condoléances à Annie, l’épouse de Dominique Frelaut, ainsi qu’à Danièle et Michel, ses enfants, qui lui ont donné quatre petits-enfants et un arrière-petit-fils.
    Hommage à Dominique Frelaut
    Vendredi 13 juillet un double hommage sera rendu à Dominique Frelaut, maire communiste de Colombes (92) de 1965 à 2001, ancien député, décédé le 9 juillet à 90 ans. De 14H30 à 15H30, un temps de recueillement aura lieu à la maison funéraire de Colombes, 13 rue de l’Egalité. Puis on se rendra à 16 heures au cimetière ancien de la ville qui se trouve à proximité, 52 rue Gabriel Péri. Des témoignages de proches seront entendus et un registre de signatures sera mis à disposition des personnes présentes.
    Gérard Le Puill

    DES PÊCHEURS ATTRAPENT UNE ÉTRANGE CRÉATURE DE 5M DE LONG AU LARGE DU CHILI


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    CAPTURE D'ÉCRAN TWITTER
    Au large de l’Océan pacifique près de la côte chilienne, un groupe de pêcheurs a attrapé ce qu’ils croyaient être un serpent de mer long de 5m mais la créature s’est révélée être un poisson surdimensionné.
    Des pêcheurs ont pêché près de la côte chilienne une créature marine de 5m de long et pesant plus de 150kg, qu'ils avaient d'abord pris pour un «serpent de mer», relate le tabloïd The Daily Mirror.
    DANS LA VIDÉO CI-DESSUS, ON PEUT VOIR LA CRÉATURE S'ÉTALER SUR LE PONT DU BATEAU.

    10 juillet, 2018

    L’IMPOSTURE MACRONIENNE


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    L’ŒIL DE JULIEN COUTY :
     LES MISÉRABLES ATTENDRONT
    LE PLAN PAUVRETÉ REPORTÉ 
    À CAUSE DE LA COUPE DU MONDE 
    Denis Sieffert revient sur la prestation versaillaise du président de la République.
    Voilà bien une enquête d’opinion qui a de quoi faire peur. Il paraît que 36 % des Français estiment que d’autres systèmes « peuvent être aussi bons que la démocratie ». Laquelle ne serait donc plus « le pire des systèmes à l’exception de tous les autres », selon la célèbre formule de Churchill. Et cette conviction atteint même 46 % chez les jeunes (1). On a évidemment envie de poser la question que les politologues n’ont pas osé poser : mais quel autre système ? Les choix que nous suggère l’histoire ne sont pas de nature à nous rassurer. La monarchie ? Les mauvaises langues diront qu’avec la prestation versaillaise d’Emmanuel Macron, lundi 9 juillet devant le Congrès, nous y sommes presque. Ou alors quoi ? Une variante d’un système autoritaire prétendant vouloir le bien du peuple? Le sondage ne le dit pas. En vérité, la réponse est sans doute plus simple qu’on le pense. Elle est même dans la question.
     DESSIN CHAUNU
    Cet autre système dont rêve près de la moitié de notre jeunesse, c’est peut-être tout simplement la démocratie, mais la vraie, fort éloignée de la pâle copie que nous connaissons aujourd’hui. Les deux politologues de renom qui ont piloté l’enquête nous mettent d’ailleurs sur la voie car, nous disent-ils, les pauvres et les ouvriers sont les catégories les plus critiques du système actuel. Fines mouches, ils finissent par découvrir la lune : « La dimension sociale, concluent-ils, est consubstantielle à la démocratie. » L’un des commanditaires de l’étude étant le directeur de la Fondation Jean-Jaurès, il aurait pu citer son auteur de référence : « Notre action, disait Jaurès, est de compléter la démocratie politique par la démocratie sociale. »

    Autant dire que nous allons aujourd’hui à rebours de cet objectif. Comment ne pas perdre foi en la démocratie, quand l’image que nous en avons est celle que nous propose Emmanuel Macron dans son discours devant les parlementaires, lundi à Versailles ? Tout sonnait faux. Les mots paraissaient piégés. Quel est donc cet « État-providence du XXIème siècle » qui surgit de nulle part, alors que tous les acquis sociaux sont malmenés ? À quoi peut bien ressembler cette « politique sociale d’émancipation » dont soudain il a été question, sinon au fameux « aide-toi, le ciel t’aidera » de la fable ? C’est-à-dire la négation des valeurs collectives qui ont fondé la démocratie sociale de l’après-guerre. Et lorsque le président de la République nous dit qu’il déteste « les rentes et les privilèges », on le soupçonne fortement de penser aux allocations chômage et aux minima sociaux…

    Le discours de Macron, c’est « lâchez la proie pour l’ombre ! ». Le Président nous dit qu’il ne veut plus aider les pauvres « à mieux vivre », mais à « les sortir de la pauvreté ». Il ne se satisfait pas de «lutter contre les inégalités sociales », il se propose de combattre « les inégalités de destin ». Vaste ambition ! Ce n’est plus Macron, c’est Che Guevara ! Las, en attendant cette acmé révolutionnaire, il liquide méthodiquement tout ce qui peut aider les pauvres à mieux vivre ici et maintenant. Et avant de transformer les destins, il creuse les inégalités. Cela ressemble à une pensée téléologique, mais ce n’est qu’une imposture.

    En fait, il faudrait interdire à Emmanuel Macron de prononcer le mot « social ». Chaque fois qu’il en fait usage, c’est aux dépens des pauvres ou des salariés. À tel point qu’on se demande si son « plan pauvreté », il faut l’espérer ou le redouter. Beaucoup de commentateurs, et ses « marcheurs » les plus ardents, l’aident à nous égarer quand ils nous promettent un « tournant social » pour la rentrée. Les engagements budgétaires pris à Bruxelles permettent d’autant moins d’y croire que les cadeaux fiscaux faits aux riches ont déjà mis la France en difficulté au regard de l’épure européenne. Quant à l’idée que la deuxième partie du quinquennat serait pour les classes moyennes ou inférieures, on nous l’a déjà servie. C’était, souvenez-vous, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie de François Hollande… Mais, surtout, cette vision naïve d’un rééquilibrage social résulte d’une sous-estimation de ce qui se joue actuellement. Emmanuel Macron ne prend pas seulement des décisions qui profitent aux riches, et qui pourraient un jour être compensées par des mesures « de gauche » ; il attaque des structures qu’il détruit de façon irréversible.

    Cet homme est habité par une philosophie libérale finalement assez bas de gamme. Il l’a résumée devant le Congrès : « Pour partager le gâteau, il faut un gâteau. » Dans l’enquête d’opinion déjà évoquée, les Français ont une vision nettement moins libérale de la répartition des richesses. Pour 62 % d’entre eux, « il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres ». Sans doute ont-ils l’impression, en regardant l’explosion des profits du CAC 40, et le hit-parade des plus grosses fortunes, que « le gâteau » existe, et qu’il est déjà bien écœurant. Comment s’étonner qu’après un tel discours les perdants du système se prennent à douter de la démocratie ?

    (1) Enquête annuelle sur les « fractures françaises », Ipsos, Fondation Jean-Jaurès, Sciences Po. Voir Le Monde daté du 10 juillet.