12 novembre, 2020

COMME UN HÉROS. EVO MORALES FAIT UN RETOUR TRIOMPHAL DANS SON FIEF DE BOLIVIE

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PHOTO UESLEI MARCELINO

L’ancien président bolivien Evo Morales de retour dans la région du Chapare, à Chimoré, le 11 novembre 2020, après un an d’exil au Mexique et en Argentine. 

Courrier international

PHOTO ENZO DE LUCA

Un an jour pour jour après avoir quitté la Bolivie, Evo Morales est de retour et a fait une entrée triomphale dans son fief du Chapare, au cœur du pays. Un journaliste d’El País a filmé les scènes de liesse parmi la population aymara de la région.

Après trois jours de voyage, la caravane de véhicules raccompagnant Evo Morales depuis l’Argentine jusqu’à son pays est arrivée le 11 novembre à Chimoré, la ville du Chapare, dans le centre de la Bolivie, d’où l’ancien président était parti un an avant, jour pour jour.

Il a été accueilli par des “centaines de milliers de personnes”, relate le journaliste d’El País sur place, qui a filmé une scène de liesse pour acclamer l’ancien cocalero aymara, qui a dirigé le pays de 2006 à 2019.

La cohorte d’une centaine de voitures a parcouru plus de 1 100 kilomètres depuis la province argentine de Jujuy, frontalière avec la Bolivie, avant de s’arrêter à l’aéroport de Chimoré, où l’ancien président est arrivé en hélicoptère. 

Evo Morales s’était exilé au Mexique d’abord, puis en Argentine, après avoir quitté le pays à la suite de violents troubles provoqués par sa réélection contestée, en octobre 2019. Après la victoire de Luis Arce, son dauphin désigné, à l’élection présidentielle du 18 octobre dernier, et la levée d’un mandat d’arrêt prononcé contre lui par la justice bolivienne, l’ancien président a pu revenir en Bolivie.

C’est de Chimoré que je suis parti en exil un 11 novembre pour sauver ma vie, c’est à Chimoré que je reviendrai un 11 novembre, avec la vie sauve”, avait déclaré Evo Morales à Buenos Aires quelques semaines avant de quitter l’Argentine, le 9 novembre.

Le président Luis Arce, qui a prêté serment le 8 novembre, n’était pas présent à cette cérémonie d’accueil à Chimoré. Son absence est vue comme un signe de prise de distance avec Evo Morales.