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TOCOPILLA, Chili - Le gouvernement chilien a envoyé plusieurs tonnes de vivres, d'eau et de médicaments jeudi dans le nord du Chili, au lendemain d'un séisme de magnitude 7,7 qui a fait au moins deux morts, plus de 150 blessés, et quelque 15.000 sans-abri.
Le tremblement de terre dont l'épicentre était situé dans le désert de l'Atacama près du village de Quillagua, a détruit ou endommagé plus de 4.000 maisons, provoquant également des coupures d'électricité et coupant des routes, selon le gouvernement.
Jeudi, plusieurs répliques ont été enregistrées, dont deux de magnitude 6,2 et 6,8 à la mi-journée (heure locale), selon le centre d'études géologiques américain. Aucune information faisant état de victimes et de dégâts n'a été diffusée dans l'immédiat.
La ville portuaire de Tocopilla et la localité minière voisine de Maria Elena ont été les plus durement touchées lors du séisme de mercredi. D'après le porte-parole présidentiel Ricardo Lagos Weber, toutes deux devaient être déclarées zones sinistrées pour acheminer des aides.
M. Lagos Weber a ajouté que 500 unités de logement d'urgence étaient envoyées à Tocopilla, tout comme un hôpital de campagne, l'établissement hospitalier local ayant été sévèrement endommagé.
Des centaines de personnes vivant dans la ville portuaire, qui compte 27.000 habitants, ont passé la nuit dans des voitures ou sous des tentes devant leur maison. D'après des responsables, nombre ont refusé de se rendre dans des abris, craignant que leur habitation ne soit pillée si elles n'en assuraient pas la surveillance.
A Maria Elena, 1.200 maisons ont été endommagées, soit 70% du total de la localité, selon les autorités. Les habitants étaient toujours privés mercredi soir d'eau et d'électricité.
La présidente du Chili Michelle Bachelet s'est rendue jeudi matin dans la région, où quatre ministres coordonnaient les opérations d'aide et de secours.
La secousse de mercredi a été ressentie jusqu'à Sao Paulo au Brésil.
Un bateau de croisière, l'Explorer, a fait naufrage vendredi dans les eaux de l'Antarctique après avoir heurté un iceberg mais sans faire de victime, les 154 passagers dont 54 membres d'équipage ayant été évacués et recueillis sains et saufs par le navire norvégien Nordnorge.
SANTIAGO - Cinq compagnies pétrolières, dont la française Total, se lancent a la recherche de gaz et de pétrole dans le détroit de Magellan à l'extrême sud du Chili, apprend-on jeudi auprès du ministere des mines à Santiago.
Les cinq entreprises, Total (France), Apache Corporation (Canada), Pan-American Energy LLC (Etats-Unis), Greymouth Petroleum Holding Limited (Nouvelle Zélande), et le consortium IPR-Manas (Etats-Unis-Suisse), qui ont obtenu des concessions, devraient investir 267 millions de dollars dans la phase d'exploration.
Les contrats entre l'Etat et les compagnies pétrolières devraient être signés en juin ou juillet, a indiqué la ministre des mines, Karen Poniachik, fixant un délai maximum de six mois pour commencer l'exploration des neuf concessions.
Le Chili, un pays en pleine croissance économique (environ 7% par an), doit importer de grosses quantités d'hydrocarbures et affronte une pénurie de gaz naturel depuis plusieurs années. Pour faire face à ses besoins en énergie le Chili va construire deux terminaux méthaniers dans les prochaines années afin d'importer du LNG.
Ces deux nouvelles secousses se sont produites au lendemain du puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 qui a fait deux morts et détruit des centaines de maisons.
Selon l'Institut, le premier séisme s'est produit jeudi à 12H03 heures locales (15H03 GMT) et le deuxième 10 minutes plus tard.
La forte réplique de jeudi a surpris la présidente chilienne, Michelle Bachelet, alors qu'elle visitait les sites sinistrés dans la ville de Tocopilla (nord), a annoncé l'Office national des situations d'urgence, mais les deux secousses n'ont fait ni de victime, ni de dégât matériel.
Mme Bachelet s'est rendue jeudi dans les régions frappées mercredi par la violente secousse tellurique qui a fait deux morts et 157 blessés.
Les secours ont commencé à arriver jeudi dans le petit port de Tocopilla dans le nord du Chili, frappé mercredi par un séisme de 7,7 degrés sur l'échelle de Richter qui a fait deux morts, des centaines de blessés et 15.000 sinistrés ou sans-abri.
Trois fortes répliques de 6,8, 6,2 et 5,6 sur l'échelle de Richter ont secoué la même région jeudi, en moins de dix minutes, entre 12H03 et 12H12 locales (15H03 à 15H12 GMT), selon les sismologues de l'Université du Chili, alors que la présidente Michelle Bachelet visitait Tocopilla, Maria Helena et Quilliga, trois localités frappées la veille par le séisme.
Les nouvelles secousses ont provoqué des scènes de panique à Tocopilla, ville située à 1.600 kms au nord de Santiago, mais pas de nouveaux dégâts selon les autorités. "Nous avons senti plusieurs tremblements mais c'est une bonne chose que nous soyons ici, dans la même situation que les habitants", a commenté la présidente chilienne Michelle Bachelet qui avait fait le déplacement accompagnée de plusieurs ministres.
Selon le dernier bilan officiel, deux personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées lors du séisme de mercredi soir dans ce petit port de 24.000 habitants.
Le porte-parole du gouvernement M Ricardo Lagos Weber a déclaré que 4.000 maisons avaient été plus ou moins endommagées, ce qui lui permettait d'estimer à 15.000 le nombre des sinistrés ou sans-abri.
La région a été déclarée "zone de catastrophe" afin de permettre l'accélération de l'aide aux sinistrés, a indiqué le ministre de l'Intérieur, Belisario Velasco. Un avion des forces aériennes chiliennes a atterri jeudi matin avec, à son bord, 14 tonnes d'aide humanitaire.
Le maire de Tocopilla, Luis Moncayo a signalé 4.000 personnes sinistrées. Non loin de là, à Maria Helena, commune de 7.000 habitants, une dizaine de maisons ont été détruites mais 70% des habitations ont été endommagées par le séisme.
"C'est un séisme menteur, parce que, à première vue on ne voit pas les destructions mais à l'intérieur, la majorité des maisons sont touchées et beaucoup devront être démolies", a déclaré le commandant des pompiers de la région, Rodrigo Molina.
L'hôpital Carlos Macuada a été endommagé, et quatre étages ont dû être évacués, mais les blessés continuent à y être reçus et soignés.
Des coupures d'électricité ont paralysé pendant plusieurs heures les mines de cuivre et salpêtre de la région, entraînant une perte de production estimée à 23 millions dollars, selon la presse locale. Codelco, le géant public du cuivre chilien, a toutefois annoncé la reprise de ses activités dans la zone.
Craignant les répliques de la forte secousse de mercredi, des centaines d'habitants de Tocopilla ont passé la nuit dans la rue.
"Vraiment, ce fut un miracle, on a pas été touché", s'est réjouie Maria Miranda dont la maison où vivent les huit membres de sa famille, a été épargnée.
Le service de sismologie de l'Université du Chili a indiqué que le séisme de mercredi avait atteint une magnitude de 7,7 et que son épicentre se situait à 35 kilomètres à l'est de Tocopilla. Le tremblement de terre s'est produit à 12H43 heure locale (15H43 GMT).
Des dégâts matériels ont également été recensés à Antofagasta, à 1.200 km au nord de Santiago, où l'auvent d'un hôtel s'est spectaculairement effondré sur des voitures en stationnement, selon des images télévisées. Les villes voisines de Calama et d'Arica ont également été touchées.
Le séisme a aussi été ressenti dans le sud du Pérou, dans les régions d'Arequipa, deuxième ville du pays, et de Tacna, où la secousse a été de 3 à 4 sur l'échelle de Richter selon l'Institut géophysique du Pérou (IGP).
Les dirigeants latinos-américains et européens, réunis depuis jeudi à Santiago, sont apparus au deuxième jour du sommet ibéro-américain encore divisés, lors d'un "dialogue franc et ouvert" sur les moyens de garantir la "cohésion sociale" dans une région aux inégalités criantes.
Hugo Chavez avait rencontré jeudi un haut gradé des FARC à Caracas et affiché un certain optimisme. Il espère pouvoir arriver à Paris, le 20 novembre, avec des preuves de vie concrètes de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.
Les deux présidents ne sont pas entrés dans les détails de leurs entretiens, Uribe se contentant de lancer brièvement: "nous cherchons des options". Chavez a ajouté que tant Bogota que les Forces révolutionnaires armées de Colombie "restaient sur leurs positions". "Nous cherchons des formules, des variations. Il faut faire preuve de flexibilité", a-t-il ajouté.
Hôte du sommet, la présidente chilienne Michelle Bachelet a exhorté ses pairs à produire des résultats concrets, notamment l'approbation d'un pacte continental sur la sécurité sociale, qui permettrait aux travailleurs migrants d'Amérique latine, Espagne et Portugal, de transférer leurs bénéfices de sécurité sociale d'un pays à l'autre. La mesure concernerait près de six millions de personnes.
Le thème même du sommet, la "cohésion sociale", a déclenché l'ironie de Chavez, qui dans un discours fleuri et en dépassant largement son temps de parole, a dit préférer la "transformation" sociale, jugeant que la "cohésion" sociale était, elle, une affaire de riches.
Hugo Chavez a par ailleurs invité le Brésil à rejoindre son initiative "Petroamericas", qui vise à renforcer l'alliance énergétique régionale face à la hausse mondiale des prix pétroliers. Le président vénézuélien use de sa "pétrodiplomatie" à tout va, ayant accepté de vendre des carburants à prix préférentiels à nombre de pays de la région, moyen d'y contrer l'influence des Etats-Unis. Le Brésil pour sa part vient d'annoncer la découverte d'un important gisement pétrolier offshore.
Le sommet a été ouvert jeudi en fin de soirée (23H30 GMT) par la présidente chilienne Michelle Bachelet dans le très chic club hippique de Santiago. L'hôte du sommet a accueilli chaleureusement le chef de l'Etat argentin, Nestor Kirchner et son épouse, Cristina, la première présidente élue du pays voisin.
Le secrétaire général ibéro-américain, Enrique Iglesias, a appelé les pays de la région à "promouvoir une croissance économique sans exclusion" tandis que le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a souligné l'importance de la cohésion sociale, un élément "fondamental pour créer des sociétes stables, justes, sûres et tolérantes".
Outre le président cubain, Fidel Castro, toujours en convalescence, le grand absent de la cérémonie a été le bouillant président vénézuélien, Hugo Chavez, qui a du retarder son arrivée de quelques heures à cause de tensions dans son pays.
Les autorités universitaires de Caracas ont accusé jeudi M. Chavez d'incitation à la violence, au lendemain d'une attaque au cours de laquelle quatre étudiants ont été blessés par balles sur un campus.
Le président vénézuélien, qui est engagé dans une médiation d'échanges d'otages aux mains de la guérilla colombienne des FARC (Forces armées révolutionnaires colombiennes), a indiqué qu'il comptait bien rencontrer à l'occasion du sommet son homologue colombien, Alvaro Uribe.
Les dirigeants de l'espace ibéro-américain se réunissent vendredi et samedi en présence du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, et du roi d'Espagne Juan Carlos pour rechercher des moyens concrets pour renforcer la cohésion sociale. L'Amérique latine demeure la championne des inégalités et 40% des 220 millions d'habitants des 19 pays d'Amérique latine participant à ce sommet vivent en dessous de la ligne de pauvreté.
Cette réunion souligne à nouveau les divergences entre le bloc des pays se réclamant d'une gauche anti-libérale (Venezuela, Bolivie, Equateur, Cuba et Nicaragua), les pays de gauche ou centre gauche plus traditionnels (Brésil, Chili, Argentine, Uruguay) et les tenants du libéralisme sans complexe comme le Pérou et la Colombie.
En marge du sommet, les dirigeants latino-américains devraient tenter de régler des contentieux régionaux.
Ce sommet ibéro-américain permet à l'Espagne, qui participe très largement à son financement, de renforcer ses liens avec la plupart de ses anciennes colonies. L'Espagne est l'un des plus gros investisseurs en Amérique latine, une région qui connait une croissance moyenne qui dépasse les 5%.
Les présidents Hugo Chavez (Venezuela), Evo Morales (Bolivie), Rafael Correa (Equateur), Carlos Lage (Cuba) et Daniel Ortega (Nicaragua) se retrouveront samedi pour prendre la parole au "forum des peuples", une sorte de contre-sommet anti-libéral.
L'Andorre, l'Argentine, la Bolivie, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Costa Rica, Cuba, l'Equateur, le Salvador, l'Espagne, le Guatemala, le Honduras, le Mexique, le Nicaragua, le Panama, le Paraguay, le Pérou, le Portugal, la République Dominicaine, l'Uruguay et le Venezuela participent à ce XVIIe sommet.
Pour soutenir la croissance économique, selon un nouveau rapport de l'OCDE, le Chili devra investir davantage dans la recherche-développement (R-D), améliorer son système éducatif, promouvoir les partenariats public-privé, et stimuler l'innovation dans le secteur des entreprises - notamment petites et moyennes.
SANTIAGO, 2 novembre (XINHUA) --
Un tremblement de terre d'une magnitude de 6,3 degrés sur l'échelle ouverte de Richter a secoué l'Antarctique vendredi à 20h31 GMT, a rapporté la chaîne de télévision nationale chilienne.
Selon l'enquête du bureau américain des recherches géologiques, l'épicentre du séisme a été localisé à
Les tremblements de terre secouent rarement l'Antarctique.
SANTIAGO (AFP) — L'ancienne candidate socialiste à l'élection présidentielle française, Ségolène Royal a rencontré longuement mercredi à Santiago la présidente chilienne, Michelle Bachelet, et s'est trouvé "beaucoup de points communs" avec elle.
"J'ai retrouvé une femme dirigeante politique, une femme chef d'Etat, forte, déterminée et enthousiaste" a déclaré Mme Royal à l'issue d'un petit déjeuner de plus de deux heures au palais présidentiel de la Moneda au centre de Santiago.
"Je l'ai d'abord félicitée pour le bilan de son action depuis qu'elle a été élue", a confié à la sortie du palais l'ex-candidate socialiste, en expliquant qu'elles avaient "beaucoup de points en commun", notamment "la volonté de répartir mieux les richesses nationales, la volonté de mettre en place un système social et un système éducatif performant, la volonté d'investir dans des ressources d'avenir et la volonté de répondre à tous les problèmes de sécurité".
"Il y a différente façon d'exercer l'autorité: chacun doit pouvoir l'exercer en restant soi-même. Michelle Bachelet est une femme qui a de l'autorité, de la volonté et de l'énergie, elle sait où elle va (...) moi, je partage totalement cette façon de faire".
Ségolène Royal était déjà venue au Chili fin 2005 pendant la campagne électorale de Michelle Bachelet.
Mme Royale a également rencontré mardi des acteurs de la société civiles et des chefs d'entreprises. Elle s'est rendue mercredi en fin de matinée à Valparaiso (120 km à l'ouest de Santiago), le grand port chilien où siège le Congrès, pour y rencontrer des membres de la commission de l'environnement.
Elle compte visiter la ville et la maison du grand poète chilien Pablo Néruda avant de reprendre l'avion jeudi pour Paris.
Avant de se rendre au Chili, Mme Royal avait assisté dimanche dernier à Buenos Aires à la victoire de Cristina Kirchner, l'épouse de l'actuel président Nestor Kirchner, à l'élection présidentielle argentine.