Hugo Chavez avait rencontré jeudi un haut gradé des FARC à Caracas et affiché un certain optimisme. Il espère pouvoir arriver à Paris, le 20 novembre, avec des preuves de vie concrètes de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt.
Les deux présidents ne sont pas entrés dans les détails de leurs entretiens, Uribe se contentant de lancer brièvement: "nous cherchons des options". Chavez a ajouté que tant Bogota que les Forces révolutionnaires armées de Colombie "restaient sur leurs positions". "Nous cherchons des formules, des variations. Il faut faire preuve de flexibilité", a-t-il ajouté.
Hôte du sommet, la présidente chilienne Michelle Bachelet a exhorté ses pairs à produire des résultats concrets, notamment l'approbation d'un pacte continental sur la sécurité sociale, qui permettrait aux travailleurs migrants d'Amérique latine, Espagne et Portugal, de transférer leurs bénéfices de sécurité sociale d'un pays à l'autre. La mesure concernerait près de six millions de personnes.
Le thème même du sommet, la "cohésion sociale", a déclenché l'ironie de Chavez, qui dans un discours fleuri et en dépassant largement son temps de parole, a dit préférer la "transformation" sociale, jugeant que la "cohésion" sociale était, elle, une affaire de riches.
Hugo Chavez a par ailleurs invité le Brésil à rejoindre son initiative "Petroamericas", qui vise à renforcer l'alliance énergétique régionale face à la hausse mondiale des prix pétroliers. Le président vénézuélien use de sa "pétrodiplomatie" à tout va, ayant accepté de vendre des carburants à prix préférentiels à nombre de pays de la région, moyen d'y contrer l'influence des Etats-Unis. Le Brésil pour sa part vient d'annoncer la découverte d'un important gisement pétrolier offshore.