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AFFICHE DE L'ANCIEN PRÉSIDENT BRÉSILIEN
LUIZ INACIO LULA DA SILVA SUR UNE BARRIÈRE DEVANT LA
COUR SUPRÊME À BRASILIA, AU BRÉSIL, LE 19 DÉCEMBRE 2018
PHOTO SERGIO LIMA |
Branle-bas de combat politico-judiciaire pour empêcher la libération de l’ancien président de gauche.
L’espoir d’une éventuelle libération de Luiz Inacio Lula da Silva a agité le géant brésilien. Mais, finalement, l’ancien président de gauche, arbitrairement incarcéré le 7 avril sur ordre du juge Sergio Moro, nommé depuis au poste de ministre de la Justice du futur président d’extrême droite Jair Bolsonaro, restera derrière les barreaux. Le président de la Cour suprême, Antonio Dias Toffoli, y est allé de tout son poids pour contrecarrer une décision de l’un des juges de ladite instance, Marco Aurélio de Mello, qui, plus tôt dans la journée du mercredi, à la demande du Parti communiste du Brésil (PCdoB), avait déclaré que les condamnés – tous les prisonniers y compris Lula – ne pouvaient être incarcérés en cas de recours existants. Ce verdict plaidait de facto pour leur élargissement immédiat. La décision de ce juge, parent de l’ancien président néolibéral Collor de Mello, qui l’a nommé au sein de la plus haute instance judiciaire du Brésil, a fait l’effet d’une bombe. Aussitôt, la procureure générale du Brésil, Raquel Dodge, a présenté un recours contre la décision du juge Mello. Ce dernier n’a pourtant commis aucune faute en prononçant cette sentence puisque la présomption d’innocence prévaut dans l’ordre constitutionnel et le Code du droit pénal brésiliens. Un droit inaliénable mais nié à Lula, condamné à douze ans de prison en seconde instance pour des raisons politiques.
«BRÉSIL : LULA RESTE EN PRISON MALGRÉ
UN REBONDISSEMENT JUDICIAIRE»
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Les conjurés se félicitent
Parmi les premières personnes à avoir félicité le président Toffoli figure le futur chef de l’État, dont l’élection tient pour l’essentiel à l’éviction du leader historique du Parti des travailleurs. On pourrait encore citer d’autres militaires qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour empêcher la libération de Lula. Preuve, s’il en fallait encore une, que le pouvoir judiciaire brésilien n’est qu’une chimère.
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BOLSONARO DANS LES RÉSEAUX
DESSIN RAMIRO ALONSO |
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