26 février, 2025

CHILI / L’ÉLECTRICITÉ DE RETOUR DANS 90 % DES FOYERS DU PAYS APRÈS UNE PANNE QUASI TOTALE

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UN HOMME MARCHE DANS UN PARKING LORS D’UNE PANNE DE COURANT,
À SANTIAGO, AU CHILI, MARDI 25 FÉVRIER 2025.
 PHOTO MATIAS BASUALDO / AP

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Le Monde

INTERNATIONAL / CHILI / Chili : l’électricité de retour dans 90 % des foyers du pays après une panne quasi totale / La coupure de courant a commencé mardi à 19 h 16 (heure de Paris), touchant des millions de personnes. Les Chiliens ont pu ressortir dans les rues de Santiago mercredi après la fin du couvre-feu. Le métro de la capitale est de nouveau en fonctionnement.

L'AFP dans Le Monde
Publié hier à 21h16, modifié à 11h27 
Temps de Lecture 1 min.

Le courant est revenu dans 90 % des foyers du Chili au cours de la nuit de mardi 25 à mercredi 26 février, après une panne quasi totale, qui serait due à une défaillance du réseau électrique, selon les autorités.

DES OUVRIERS TENTENT DE RÉTABLIR
 LE COURANT À VIÑA DEL MAR, AU CHILI.
PHOTO RODRIGO GARRIDO

► À penser en dessin :   FENÊTRE SUR COUR

La coupure, survenue mardi à 15 h 16, heure locale (19 h 16, heure de Paris), a mis le pays à l’arrêt, affectant plus de 95 % des 20 millions d’habitants et conduisant le gouvernement à décréter l’état d’urgence et un couvre-feu pour la nuit dans une grande partie du pays, dont la capitale, Santiago.

SANTIAGO EN PARTIE PLONGÉE DANS LE NOIR APRÈS
 UNE COUPURE DE COURANT, LE 25 FÉVRIER 2025.
PHOTO JAVIER TORRES

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Il s’agit pour le Chili d’une panne encore plus importante que celle de 2010, alors provoquée par une défaillance technique dans une centrale de la région du Biobio (centre) – des centaines de milliers de personnes s’étaient retrouvées sans électricité. Les Chiliens ont pu ressortir dans les rues de Santiago mercredi après la fin du couvre-feu, a constaté un journaliste de l’Agence Frace-Presse (AFP). Le métro de la capitale est de nouveau en fonctionnement et la circulation des voitures et des transports s’effectue normalement.

Dans un communiqué publié mardi après-midi, la société du métro de Santiago avait dit avoir évacué des trains et suspendu son service, qui compte environ 2,3 millions d’usagers par jour. « Nos équipes sont déployées dans toutes les stations pour soutenir l’évacuation en toute sécurité. Une fois ce processus terminé, les stations resteront fermées jusqu’à ce que le courant soit rétabli », a expliqué la compagnie. Selon les médias chiliens, des personnes ont été piégées dans des ascenseurs et des manèges avant d’être secourues.

Les causes de la panne encore inconnues

Le gouvernement a rapidement écarté la possibilité d’un sabotage. « Il n’y a aucune raison de supposer qu’il y a une attaque derrière tout cela. Il s’agirait d’un dysfonctionnement du système lui-même », a déclaré Carolina Toha. La ministre a assuré que les hôpitaux et les prisons disposaient de générateurs de secours.

« C’est scandaleux ! Ce n’est pas possible que la vie quotidienne de millions de Chiliens et de Chiliennes soit affectée de cette façon par des entreprises qui ne font pas bien leur travail », a fustigé le président, Gabriel Boric, en s’en prenant, dans un communiqué publié par son bureau, aux acteurs privés du secteur.

La confusion s’est propagée de la capitale, qui compte 7 millions d’habitants, à diverses régions du pays. A Valparaiso, ville située à une centaine de kilomètres de Santiago, des témoins ont rapporté que des magasins avaient fermé dans le chaos. « Des policiers gèrent la circulation, car il y a beaucoup d’embouteillages dans des rues habituellement peu fréquentées. Tous les magasins ferment », a raconté par téléphone à l’AFP Anadriel Hernandez, un étudiant de 20 ans.

Le Monde avec AFP

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25 février, 2025

À L'ONU, LES ÉTATS-UNIS VOTENT AVEC LA RUSSIE, REFUSANT DE SOUTENIR L'UKRAINE

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LE CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES VOTE UNE RÉSOLUTION
 AMÉRICAINE SUR L’UKRAINE, À NEW YORK, LE 24 FÉVRIER 2025
PHOTO. CHARLY TRIBALLEAU / AFP

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International
À l'ONU, les États-Unis votent avec la Russie, refusant de soutenir l'Ukraine / Trois ans après l'invasion russe, les États-Unis de Donald Trump se sont alliés lundi à la Russie lors de votes sans précédent à l'ONU sur le conflit ukrainien, poussant leur idée d'une paix rapide sans condamnation de Moscou, ni défense des frontières de l'Ukraine.

L'AFP dans Courrier international

Nations unies (États-Unis) (AFP) Publié le 25/02/2025 à 00:46

INFOGRAPHIE DU «MONDE»

Trois ans après l'invasion russe, les États-Unis de Donald Trump se sont alliés lundi à la Russie lors de votes sans précédent à l'ONU sur le conflit ukrainien, poussant leur idée d'une paix rapide sans condamnation de Moscou, ni défense des frontières de l'Ukraine.

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Alors que l'administration de Joe Biden avait toujours soutenu Kiev, les votes américains à l'Assemblée générale et au Conseil de sécurité mettent en lumière le changement radical de la politique américaine avec l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche.

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L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ADOPTE LA RÉSOLUTION  «PROMOUVOIR
UNE PAIX GLOBALE, JUSTE ET DURABLE EN UKRAINE »
APPELLE
À LA DÉSESCALADE, À LA CESSATION RAPIDE DES HOSTILITÉS ET
À LA RÉSOLUTION PACIFIQUE DE LA GUERRE CONTRE L'UKRAINE
 / RÉSULTAT POUR : 93 / CONTRE : 18 / ABSTENTION : 65
PHOTO X ONU

Lundi matin, une première résolution préparée par l'Ukraine et ses alliés européens a été adoptée à l'Assemblée par 93 voix pour, 18 contre, et 65 abstentions, sur 193 Etats membres.

Un succès pour ses partisans, même si l'Ukraine a perdu de nombreux soutiens dont celui des États-Unis de Donald Trump qui ont voté contre, aux côtés du Bélarus, du Mali, du Nicaragua, de la Corée du Nord, ou de la Hongrie, mais aussi de la Russie, dont l'ambassadeur Vassili Nebenzia a dénoncé "un morceau de papier anti-russe".

La résolution reconnaît qu'il est "urgent" de mettre fin à la guerre "cette année", et répète sans équivoque les précédentes demandes de l'Assemblée: retrait immédiat des troupes russes du territoire ukrainien et arrêt des hostilités menées par la Russie.

Défiant Kiev et ses alliés européens, les États-Unis ont de leur côté soumis à l'Assemblée une résolution concurrente réclamant la fin rapide du conflit sans référence à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, au moment où Donald Trump a entamé un rapprochement avec le Kremlin et multiplié les invectives contre son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, désormais sous pression.

Le très court texte qui demandait "instamment qu'il soit mis fin au conflit dans les plus brefs délais et plaide pour une paix durable" n'a pas été mis aux voix tel quel.

Il a en effet été largement modifié par plusieurs amendements de pays européens pointant clairement du doigt la Russie pour ce conflit, affirmant son attachement à l'intégrité territoriale de l'Ukraine et réclamant une "paix juste". Le texte modifié a été adopté par 93 voix pour, 8 contre et 73 abstentions.

Les États-Unis "fiers"

Les représentants d'une trentaine d'alliés de l'Ukraine ont salué "le message fort" de l'Assemblée. "Toute paix qui risque de récompenser l'agression augmente le risque que n'importe quel pays dans le monde subisse une agression similaire", ont-ils insisté, évoquant la menace d'un "précédent".

Mais le texte américain original a ensuite été soumis au Conseil de sécurité, où les États-Unis ont cette fois enregistré une victoire.

"Nous sommes fiers que le Conseil de sécurité" ait adopté "un accord historique, un jalon, le premier en trois ans", a salué l'ambassadrice américaine par intérim Dorothy Shea, alors que le Conseil était paralysé jusqu'alors sur ce dossier par le droit de veto russe.

"Cette résolution représente un chemin vers la paix", "ce n'est pas un accord de paix qui coûte quoi que ce soit", a-t-elle également justifié.

Après le rejet de tous les amendements proposés par les quatre membres de l'UE (France, Slovénie, Grèce, Danemark) et le Royaume-Uni pour introduire une référence à l'agression russe et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, la résolution a été adoptée par 10 voix pour, et aucune contre.

Les cinq mêmes pays européens se sont abstenus, y compris la France et le Royaume-Uni, qui auraient pu choisir de bloquer l'adoption en utilisant leur veto pour la première fois depuis 1989.

"Cette guerre est illégale, une violation claire de la Charte de l'ONU et une menace pour les principes fondateurs de l'ONU. Personne ne veut la paix plus que l'Ukraine, mais les termes de cette paix ont leur importance", a commenté l'ambassadrice britannique Barbara Woodward, tandis que son homologue français Nicolas de Rivière insistait pour "une paix qui ne peut en aucun cas être synonyme de capitulation de l'agressé".

"L'UE a quand même enregistré une victoire morale à l'Assemblée", a noté Richard Gowan, de l'International Crisis Group. Mais les diplomates européens vont s'inquiéter que la Russie et les États-Unis dirigent d'autres résolutions sur l'Ukraine vers le Conseil de sécurité, y compris pour soutenir un éventuel accord concocté par Trump et Poutine".

LOS VISITANTES DE UNA EXPOSICIÓN TITULADA “YALTA 2.0”
OBSERVAN UNA OBRA QUE PRESENTA A LOS PRESIDENTES
DONALD TRUMP, VLADIMIR PUTIN  Y XI JINPING
EL 8 DE FEBRERO DE 2025 EN YALTA, CRIMEA.
FOTO ALEXEY PAVLISHAK/REUTERS

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23 février, 2025

ALLEMAGNE / LES CONSERVATEURS DE LA CDU/CSU EN TÊTE, LE PARTI D’EXTRÊME DROITE AFD À SON PLUS HAUT NIVEAU, SELON DE PREMIÈRES ESTIMATIONS

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ELECTIONS FÉDÉRALES EN ALLEMAGNE,
RÉSULTATS PROVISOIRE  AU 24 FÉVRIER 2025
SOURCE :“POLITICO”,“FRANKFURTER ALLGEMEINE ZEITUNG”.
COURRIER INTERNATIONAL

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L'Humanité

La CDU de Friedrich Merz en tête, L’AfD deuxième avec 20 %, le SPD s’effondre et la surprise die Linke : les premiers résultats des élections allemandes / Emmenée par Friedrich Merz, la CDU-CSU arrive en tête des élections législatives allemandes. le parti d’extrême droite AfD arrive deuxième, avec un résultat record.

L’Humanité avec l'AFP

ALICE WEIDEL ÉTAIT LA CANDIDATE
DE L’AFD À LA CHANCELLERIE.
PHOTO MICHAEL PROBST

Selon les premiers sondages sortis des urnes, les conservateurs des partis CDU/CSU remportent ses législatives anticipées et recueillent entre 28,5 % et 29 % des suffrages tandis que le parti d’extrême droite AfD culmine entre 19,5 % et 20 %, le double d’il y a quatre ans, un résultat jamais atteint à un scrutin fédéral depuis 1945. La cheffe de file de l’extrême droite allemande, Alice Weidel, a salué dimanche le « résultat historique » de son parti. « Nous n’avons jamais été aussi forts au niveau national », a-t-elle déclaré depuis le quartier général de l’AfD à Berlin.

PHOTOS AFP / MONTAGE PIERRE-OSCAR BRUNET

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Friedrich Merz, qui devrait vraisemblablement succéder à Olaf Scholz – dont le parti, le SPD, obtient péniblement entre 16 % et 16,5 % – au poste de chancelier, a exclu, dimanche, toute alliance gouvernementale avec l’AfD. « Le résultat des élections est mauvais et j’en assume donc la responsabilité », a concédé le chef de gouvernement sortant.

Les Verts, alliés au gouvernement de Scholz, ont légèrement reculé dans une fourchette de 12-13,5 %.

Die Linke (la gauche), pourrait quasiment doubler son score de 2021 avec près de 9 % des voix et remporter une vingtaine de sièges supplémentaires notamment grâce au vote des jeunes (autour de 25 %).

Les libéraux du FDP, ancien partenaire du gouvernement Scholz, ne sont pas assurés à ce stade d’atteindre la barre des 5 % permettant d’entrer au Bundestag. Tout comme le BSW de Sahra Wagenknecht.

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21 février, 2025

LES ÉTATS-UNIS EXPULSENT 177 MIGRANTS VERS LE VENEZUELA, DANS LE CADRE D'UN ACCORD AVEC CARACAS

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DES MIGRANTS VÉNÉZUÉLIENS, EXPULSÉS DE LA BASE NAVALE
AMÉRICAINE  DE GUANTÁNAMO, DESCENDENT D’UN AVION DE
CONVIASA  AIRLINES À L’AÉROPORT INTERNATIONAL SIMON BOLIVAR
À MAIQUETÍA AU VENEZUELA, LE 20 FÉVRIER 2025.

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Le Dauphiné Libéré
Les États-Unis expulsent 177 migrants vers le Venezuela, dans le cadre d'un accord avec Caracas / 
Les États-Unis ont renvoyé de leur base cubaine de Guantanamo 177 migrants vénézuéliens vers leur pays, avec une escale au Honduras, à la demande des autorités vénézuéliennes, dans un nouveau signe de coopération entre Washington et Caracas.

La rédaction avec l'AFP - 21 févr. 2025 à 14:16 - Temps de lecture : 3 min

Un groupe de 177 immigrés vénézuéliens en situation irrégulière a été expulsé des États-Unis. Il s'ajoute aux 190 migrants vénézuéliens renvoyés chez eux il y a 10 jours dans le cadre de la politique d'expulsions massives promise par le président Donald Trump à son retour au pouvoir. « Merci ! », a crié l'un des expulsés à sa descente de l'avion. « Vous m'avez sorti de là ! », a lancé un autre à l'intention du ministre de l'Intérieur, Diosdado Cabello, qui les a accueillis en leur disant « Bienvenue dans la patrie ».

L'immigration pour reprendre le contact

L'avion de la compagnie d'État vénézuélienne Conviasa a décollé du Honduras, où un autre appareil américain transportant les détenus est arrivé de la base de Guantanamo, connue pour sa prison militaire ouverte après les attentats du 11-Septembre 2001 et qui héberge toujours une trentaine de détenus accusés de « terrorisme ». Les migrants expulsés sont tous des hommes, la plupart d'entre eux portant des masques, des combinaisons de sport grises et des baskets sans lacets ou des tongs. Aucun d'entre eux n'était menotté.

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FRANCE / LA GUEULE DE BOIS À L’ÉLYSÉE

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La gueule de bois à l’Élysée / Ce jeudi, le président Macron recevait les responsables des partis représentés à l’Assemblée nationale. Ce n’était pas pour rompre son étrange silence sur l’affaire Bétharram, mais pour traiter des conséquences de la mise à l’écart de l’Europe par le tandem Trump-Poutine. L’extrême droite RN, désinvolte, avait mandaté Louis Aliot, maire de Perpignan, dont la principale qualification sur le sujet semble être d’avoir été invité à la cérémonie d’investiture de Donald Trump… La plupart des gens présents autour de la table ont été des faucons partisans de la guerre à outrance, de l’usage des armes de tir en profondeur et de toutes les gesticulations qui ont tenu lieu de politique européenne depuis trois ans. Ils ont été tous unis dans un même refus de la solution diplomatique et des garanties de sécurité mutuelle. Évidemment, ils ont été tous hostiles à toute lucidité sur le caractère désastreux pour l’Union européenne des sanctions économiques contre la Russie. Ils continuent à l’être en votant allègrement un seizième plan de sanctions, que personne n’appliquera plus évidemment, car les quinze précédents n’ont jamais empêché plus de quatre mille entreprises européennes et mondiales de continuer leurs activités en Russie. Les autres sont parties et ont été dûment remplacées par d’autres. La chambre de commerce des Français pourra sans doute un jour présenter un bilan de ce suicide de notre présence parfois séculaire.

par Jean-Luc Mélenchon

JEAN-LUC MÉLENCHON 

Représentés par le coordinateur du mouvement Manuel Bompard, les insoumis sont évidemment dans une toute autre situation. Le ralliement du président à la thèse du non-alignement, annoncé au cours de la réunion, est évidemment une démonstration de la bascule qui fait son chemin dans les esprits après la débâcle instituée par la convergence USA-Russie. La gueule de bois pousse aux bonnes résolutions ? Bompard a souligné à juste titre, dans son intervention à la sortie de la rencontre, que ce nouveau non-alignement présidentiel collait mal avec ses références continuelles au cadre de l’Otan dont il avait dit pourtant naguère qu’elle était en état de mort cérébrale. Dans les zigzags, tout dépend du moment où l’on rencontre le président.

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À cette heure, si elle aboutit sur un accord avec la Russie, la manœuvre entreprise par Trump à propos de l’Ukraine sera un coup terrible pour l’Europe. Non pas tant à cause du résultat matériel obtenu par les deux compères. Mais surtout parce qu’il sera prouvé que la politique européenne a bien été la suite de non-sens que nous avons dénoncés mille fois comme adversaires du traité de Lisbonne qui tient lieu de Constitution européenne. Certes, il y a eu la concurrence libre et non faussée, le libre-échangisme commercial, l’interdiction de l’harmonisation fiscale et sociale par le haut, le refus de la clause de non-régression, l’indépendance de la banque centrale interdite de prêt direct aux États et focalisée sur la seule stabilité de la monnaie. Certes, toutes ces merveilles ont rempli les poches des agioteurs, des actionnaires et des corrompus. Certes, les salariés pris à la gorge ont été humiliés, poussés à accepter des reculs sociaux très profitables pour les puissances d’argent. Quant aux peuples, leur situation est résumée par la dénatalité spectaculaire du vieux continent. L’avenir s’éteint irrémédiablement parce qu’il n’intéresse plus ou bien parce qu’il est encore plus déprimant que le présent. Ici, je veux laisser le bilan économique de côté. Nous l’avons fait tant de fois ! Le présent confirme toutes nos thèses sans exception. 

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Mais l’impuissance absolue des européens devant la conclusion de la guerre d’Ukraine met en lumière une défaite si totale et sans espoir qu’on en reste sidéré. La paix en Europe est négociée en Arabie saoudite sans la présence des premiers concernés, Ukrainiens et Européens. Invraisemblable. Les Glucksmann, Bernard Henri-Lévy, Jadot, Cohn-Bendit et autres va-t-en-guerre illuminés ont prôné une ligne d’action directement répétée des éléments de langage des ambassades de Biden. Ils ont disparu ! Mais je les mentionne pour faire le lien entre cette déroute historique (les nouveaux munichois sont servis) et celle de Biden lui-même sous la forme de Kamala Harris. Le néolibéralisme de centre droit ou de centre gauche, c’est une seule et même chose à l’intérieur d’un pays et sur le plan international. C’est le club des Gamelin de l’histoire, chefs des déroutes les plus improbables.

Le PS propose même de taper dans la caisse des actifs russes sous séquestre pour continuer la guerre aux côtés des Ukrainiens. Les actifs ? C’est illégal. N’importe quoi pour faire semblant… La guerre bidon après la censure bidon ? Mais là, on joue la peau des peuples. Continuer la guerre ? Il faut deux cent mille combattants sur les 3 400 kilomètres de frontière commune entre l’Ukraine et la Russie, disent les experts ukrainiens. Qui va les fournir ? Et pour combien de temps ? Avec quelles armes ? Quelles munitions ? Rien de tout cela n’existe. À part la France nucléarisée, tous les autres sont nus comme des vers devant quelque agresseur que ce soit.


Il va de soi que les amoureux transis de l’oncle Sam ne feront jamais le moindre bilan des conditions dont tout cela s’est mis en place, depuis les provocations européennes sur l’entrée de l’Ukraine et de la Géorgie dans l’OTAN à Bucarest en 2008. Mais, bien sûr, l’idée d’une invasion de l’Europe par la Russie est un de ces trompe-l’œil dont raffolent les gros malins. Ça leur donne une posture avantageuse, tout menton en avant. Mais surtout, ça permet de justifier une entrée sans complexe dans l’économie de guerre. Car tel est le nouveau facteur de développement européen en panne sèche quant au reste. L’Allemagne, en récession depuis deux ans, n’a qu’un secteur en expansion réalisant des beaux résultats : l’industrie d’armement. Tout le monde s’y est mis semble-t-il. « Quand la Russie produit mille chars, nous n’en produisons que cent » pleurniche un pousse-au-crime. Voilà le genre de refrain avec lequel doit se jouer le redéploiement européen. Version néolibérale. Les dépenses ne seront pas totalisées dans le déficit, se dit-il. La règle des 3 % est morte au champ d’honneur ! 

Ainsi ce qui était impossible pour la santé ou l’éducation devient tout d’un coup possible pour les bombes, les chars, les drones et missiles. Le rêve européen sent la poudre. Existe-t-il un espace pour en formuler une autre version plus proche de nos objectifs écologiques et sociaux ? Rien n’est moins sûr, car aucun signe de repentir ni de bilan critique n’a l’air de venir de la part des élites auteures de ce nouveau désastre. Les Allemands en particulier ne semblent pas être moins bornés qu’ils ne l’ont été jusque-là. Seule l’ingénue sottise française leur permet un plan de réarmement conventionnel aussi insupportable que leur trahison dans le domaine du char du futur, de l’Espace et tant d’autres occasions où ils ont confirmé leur mépris pour la relation entre nos pays quand elle ne sert pas servilement leurs intérêts. L’arrivée de Merz, le chancelier de droite, va être une apothéose de cette arrogance. Et si le PS allemand et les « écolos-réalos » de ce pays se jouent un « front républicain » gouvernemental face à l’AFD, les Français peuvent accrocher leur ceinture de sécurité. Dimanche en Allemagne se joue un épisode décisif de notre futur continental. 

JEAN-LUC MÉLENCHON
 PHOTO SEBASTIEN SALOM-GOMIS

Post scriptum. Valeurs actuelles vaut mieux que Les Échos quand il s’agit de cohérence de la pensée ? L’hebdo d’extrême droite critique sévèrement le concept de créolisation que je présente à la suite d’Edouard Glissant. Ni injures ni flétrissures. Des idées. Opposées aux miennes. Je lui répondrai à mon retour du Mexique. Dans Les Échos, le contraire. Un de ces types pédants et verbeux, un peu… bizarre, croit pouvoir se mettre au niveau. Il pond une pauvre chose. La créolisation y est présentée dans la perspective habituelle de l’ultra-droite suprématiste : l’islamophobie obsessionnelle de certains milieux. Dommage. Le journal en profite pour publier une photo de moi aussi grande que le papier du suprématiste. Bouche ouverte et criant dans un moment de tension oratoire. Le seul but visé est cette diabolisation qui est la violence semée chaque jour sous toutes ses formes par ce type de propagande. Cela en dit long sur le niveau intellectuel que cette rédaction attribue à ses lecteurs. Elle estime qu’ils ont besoin d’une telle imagerie pour être satisfaits et bien contrôlés. Les mêmes s’étonneront ensuite du dégoût qu’ils suscitent. Si l’esprit de la dispute « à la française », comme disent les traditionalistes, c’est ça, c’est que la créolisation de ce type de presse s’est faite à partir de sources qui résument sa défaite morale.


18 février, 2025

ARGENTINE / JAVIER MILEI VISÉ PAR UNE ENQUÊTE POUR AVOIR PROMU UNE CRYPTOMONNAIE QUI S'EST EFFONDRÉE

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JAVIER MILEI ACCUSÉ D’ESCROQUERIE

Logo RFI
Argentine: Javier Milei visé par une enquête pour avoir promu une cryptomonnaie qui s'est effondrée / Javier Milei est accusé d’avoir fait la promotion d’une crypto-monnaie dont le cours s’est brièvement envolé avant de s’effondrer. Potentiellement, il s’agit d’une « crypto-arnaque » dont le président argentin aurait été la victime ou bien l’acteur, il en est en tout cas l’un des protagonistes. L'opposition envisage une procédure de destitution, quant à la justice argentine, elle n’a pas tardé à s’emparer du dossier.

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Par RFI
Publié le : 18/02/2025 - 2 min
« Que Dieu me $Libre  »
UNE DE PÁGINA|12
DU 17 02 2025

C’est une avalanche de plaintes qui s’abat sur le président argentin : des plaintes centralisées par une juge fédérale qui devra déterminer le rôle exact de Javier Milei dans cette affaire qui s’apparente à une vaste escroquerie à la crypto-monnaie.

Tout a commencé, vendredi 14 février, par un message sur les réseaux sociaux du président argentin. Celui-ci fait la promotion de $LIBRA une cryptomonnaie dont le cours va soudainement s’envoler, avant de brutalement s’effondrer. Selon des spécialistes de la cyber-économie, il pourrait s’agir d’une véritable arnaque ayant permis à une poignée d’individus d’empocher en quelques heures plusieurs millions de dollars.

Javier Milei a beau rappeler qu’il a effacé son message dès qu’il s’est rendu compte de la supercherie, le mal est fait pour le président argentin qui va, non seulement, affronter les plaintes déposées contre lui devant les tribunaux, mais aussi les assauts de l’opposition – avec une commission d’enquête et une procédure de destitution lancée par le parti péroniste de Cristina Kirchner. L’ancienne présidente argentine a qualifié Javier Milei de « crypto-arnaqueur » ayant agi comme « l’hameçon d’une arnaque numérique ».

Milei dément avoir « promu » quoi que ce soit

Le président argentin a démenti lundi avoir « promu » quoi que ce soit, assurant avoir « agi de bonne foi ». « Je n'ai pas recommandé, je n'ai pas promu, j'ai diffusé » un message sur une devise numérique, a martelé sur la chaîne TN le président argentin.

Les transactions puis l'effondrement de la cryptomonnaie vendredi soir « sont un problème entre (personnes) privées », a estimé le chef de l'État, affirmant « n'avoir rien à cacher », ni craindre une enquête. Il a affirmé que les opérateurs - pas plus de 5 000 selon lui, mais « beaucoup de bots »- qui ont réalisé ce soir-là des transactions sur la cryptomonnaie $LIBRA sont « des traders » misant sur des produits spéculatifs, qui « savaient très bien quel était le risque ».

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« Si tu vas au casino et que tu perds de l'argent, de quoi tu peux te plaindre si tu savais qu'il y avait ces risques ? », a-t-il ironisé sur la chaîne TN. 

Selon une des plaintes déposées, lundi 17 février, par une ONG, l'Observatoire du droit de la ville, les opérations autour de la $LIBRA auraient « affecté plus de 40 000 personnes avec des pertes de plus de 4 milliards de dollars ».

13 février, 2025

«EMMANUEL TODD : ALLEMAGNE - DE LA PUISSANCE À L'IMPUISSANCE»

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 «EMMANUEL TODD : ALLEMAGNE - DE LA PUISSANCE À L'IMPUISSANCE» 

  «ALLEMAGNE - DE LA PUISSANCE À L'IMPUISSANCE» 

Dans ce deuxième épisode de la série 🎙️*Le Monde selon Todd*, Emmanuel Todd analyse en profondeur la situation actuelle de l'Allemagne, un pays confronté à des bouleversements majeurs à l'approche des élections du 23 février.  / Autrefois modèle de prospérité, de rigueur, de phare économique de l’Union Européenne, l'Allemagne fait aujourd'hui face à une crise économique alimentée par la guerre en Ukraine, la dépendance énergétique et des choix stratégiques discutables, comme les conséquences des politiques ordo libérales imposées au peuple allemand pendant des décennies. / Emmanuel Todd décrypte ce basculement à travers sa méthodologie unique, qui combine histoire longue, structures sociales et analyse démographique.
Il explore également la montée de l'extrême droite, la fragmentation politique et les tensions internes qui pourraient façonner l'avenir du pays. Enfin, il questionne l'évolution des relations franco-allemandes, la place de l'Allemagne en Europe et son rôle dans la dynamique géopolitique mondiale.

👩‍🌾 Diane Lagrange, notre journaliste et intervieweuse:

Originaire de la Lozère et de l’Allier, ayant grandi en région parisienne, elle est une grande amoureuse de la France dans tous ses aspects.

Mais c’est une Française qui connait le monde : elle est polyglotte et ancienne expatriée en Angleterre et au Japon, deux pays et civilisation qu’elle connaît particulièrement bien.

Diane Lagrange est mère de trois enfants, travaille dans la communication, ce qui ne l’empêche pas d’être une citoyenne engagée dans la défense de la souveraineté de la France et de la souveraineté populaire.

Elle est intime de l’œuvre d’Emmanuel Todd.

📊 Thématiques abordées :

🇩🇪 Élections cruciales : Le 23 février marque un tournant politique, avec des enjeux déterminants pour la stabilité du pays.

🏛 Crise économique : De modèle de réussite à nation en crise, l'Allemagne peine à rebondir face aux conséquences des sanctions et de la dépendance énergétique.

🌎 Relations avec les États-Unis : Une soumission croissante à Washington qui interroge sur la capacité de l'Allemagne à défendre ses intérêts nationaux.

🏯 Structures familiales et culturelles : L'impact de l'organisation sociale allemande sur son rapport à l'autorité, à l'égalité et aux institutions.

📊 Montée de l'extrême droite : L'AfD gagne du terrain, notamment en ex-RDA, bouleversant l'échiquier politique et soulevant des inquiétudes sur la stabilité démocratique.

🤔 Incertitude politique : La fragmentation des partis traditionnels et la division idéologique rendent les prévisions électorales hasardeuses.

🔄 Vision pour l'avenir : Une réévaluation des relations franco-allemandes et européennes est nécessaire face aux bouleversements en cours.

🛠 Points clés de l'émission :

📊 Transition économique douloureuse : De leader européen à nation en déclin, l'Allemagne subit le contrecoup de sa dépendance industrielle et énergétique.

🤝 Influence américaine : Le soutien à la ligne atlantiste a un coût politique et économique, mettant en lumière les contradictions du positionnement allemand.

🏠 Poids des structures sociales : Les valeurs ancrées dans la culture familiale allemande influencent la perception des enjeux économiques et politiques.

🗳 Tensions internes et vote protestataire : L'AfD, bien que marginalisée dans certains cercles, capte une colère croissante face aux difficultés économiques et identitaires.

📈 Facteurs démographiques et déclin à long terme : Le vieillissement de la population et la chute de la natalité posent la question de la viabilité économique et sociale du pays.

🌍 Guerre en Ukraine et politique de défense : Les répercussions du conflit sur la stratégie allemande et les débats sur l'autonomie stratégique en Europe.

🔄 Repenser les relations franco-allemandes : Une coopération plus réaliste et moins idéalisée est indispensable pour l'avenir de l'Europe.a première portera sur les États-Unis en général et Donald Trump en particulier.
 

10 février, 2025

PRÉSIDENTIELLE EN ÉQUATEUR : NOBOA (LE MARCHAND DE BANANES) ET GONZALEZ AU COUDE À COUDE LORS DU PREMIER TOUR

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LA CANDIDATE À LA PRÉSIDENTELLE DU MOUVEMENT
RÉVOLUTION CITOYENNE, LUISA GONZALEZ, LORS D'UNE
CONFÉRENCE DE PRESSE À QUITO LE 9 FÉVRIER 2025
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Présidentielle en Équateur : Noboa et Gonzalez au coude à coude lors du premier tour /  Vers 22H00 heure locale, sur près de 51% de suffrages dépouillés, le président sortant Daniel Noboa récoltait 45,21% des voix contre 43,41% pour sa rivale de gauche Luisa Gonzalez. [À la tête de l‘Équateur gouverné chaque jour de façon un peu plus despotique, le marchand de bananes Daniel Noboa] *

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Par Le Figaro avec l'AFPPublié le 10 février 2025

Le président sortant Daniel Noboa et sa rivale de gauche Luisa Gonzalez se livraient dimanche soir un match serré lors du dépouillement du premier tour des élections présidentielles en Équateur, pays polarisé et frappé par la violence du narcotrafic. Cinq heures après la fermeture des bureaux de vote, les résultats partiels de cette course comprenant 16 candidats donnaient une légère avance à Daniel Noboa, insuffisante toutefois pour lui éviter un deuxième tour le 13 avril.

NOBOA ET GONZALEZ AU COUDE À COUDE 

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Vers 22H00 heure locale (03H00 GMT lundi), sur près de 51% de suffrages dépouillés, M. Noboa récoltait 45,21% des voix contre 43,41% pour sa principale rivale, Mme Gonzalez. La journée «s'est déroulée dans une absolue normalité», avec une participation de 83,38%, sur les 14 millions d'Équatoriens appelés aux urnes, a déclaré la présidente du Conseil national électoral, Diana Atamaint.

Dans la capitale Quito entourée de volcans, à 2.850 mètres au-dessus du niveau de la mer, tout comme dans la ville portuaire de Guayaquil, les feux d'artifice et les klaxons accompagnaient le décompte.

Les Equatoriens espèrent que le prochain gouvernement pourra redresser un pays en crise économique, divisé et submergé par les violences liées au narcotrafic. Une lutte féroce fait rage entre une myriade de groupes criminels se disputant le contrôle des voies lucratives qui relient, via des ports équatoriens, les plantations de coca de Colombie et du Pérou à l'Europe ou aux États-Unis. «C'est la pire crise depuis notre retour à la démocratie» il y a presque un demi-siècle, juge l'analyste politique local Leonardo Laso.

Les dérives de sa politique sécuritaire

À 37 ans, Daniel Noboa, fils d'un milliardaire roi de la banane et tenant d'une ligne dure face aux cartels, est l'un des plus jeunes dirigeants du monde. «L'Equateur a déjà changé et veut continuer à changer, il veut consolider son triomphe», a déclaré cette semaine ce néo-libéral qui se dit de centre-gauche et qui avait créé la surprise en 2023 en se faisant élire, après une campagne marquée par l'assassinat d'un candidat.

Le bilan de Daniel Noboa est toutefois assombri par des critiques d'organisations de défense des droits humains sur les dérives de sa politique sécuritaire. En décembre, la justice a ordonné la détention provisoire de 16 militaires soupçonnés de la disparition forcée de quatre adolescents dont les corps ont été retrouvés calcinés, une affaire qui a choqué le pays.

Malgré les mesures drastiques et notamment les états d'urgence autorisant les militaires à patrouiller dans les rues, le taux d'homicides est resté élevé, à 38 pour 100.000 habitants en 2024, après un record de 47 en 2023. En 2018, avant la vague de narcocriminalité qui a poussé des dizaines de milliers d'Équatoriens à fuir leur pays et effrayé investisseurs et touristes, le taux d'homicides était de 6 pour 100.000 habitants. Concentré sur le financement de la coûteuse guerre contre le narcotrafic, l'État affiche une dette publique atteignant environ 57% du PIB. Le taux de pauvreté dans le pays s'élève à 28%.

«Le défi de transformer le pays»

Luisa Gonzalez, ex-députée de 47 ans, espère prendre sa revanche après une première joute électorale remportée par M. Noboa en 2023. Le soutien que lui apporte l'ex-président socialiste en exil Rafael Correa (2007-2017), condamné par contumace à huit ans de prison pour corruption, divise les électeurs. Avocate évangélique, elle aspire à être la première présidente élue d'Equateur avec un programme promettant plus de sécurité, teinté de respect des droits humains.

«La candidate, c’est moi (...) C’est Luisa Gonzalez qui gouvernera», affirme-t-elle face aux détracteurs. «Daniel Noboa représente la peur et nous le changement, l’espoir», a affirmé l’avocate évangélique de 47 ans, dont le slogan clame : «faire revivre l’Équateur». «Pour construire la paix, on a besoin de justice sociale», a-t-elle souligné lors d’un entretien à l’AFP samedi, tout en proposant de freiner le trafic drogue au travers de la «militarisation des frontières et des ports».

Les forces de sécurité étaient largement déployées lors du premier tour. Les frontières sont fermées jusqu'à lundi, tandis qu'environ 100.000 membres des forces publiques surveillaient les élections. Le jour du scrutin, un policier a été tué et un autre blessé lors d'une «attaque armée» dans la ville portuaire de Guayaquil, selon la police. «Il y a des rapports de renseignement qui disent qu'il y a des risques et qu'ils veulent me tuer, mais il y a un défi plus grand ici. Il y a le défi de transformer le pays», a déclaré Luisa Gonzalez lors d'un entretien à l'AFP à la veille de l'élection.

PRÉSIDENTIELLE EN ÉQUATEUR 2025


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