29 octobre, 2007

Royal à Mélenchon : "des affirmations mensongères"

[Cliquez sur la photo pour agrandir l'image]
Vous avez publié un extrait du blog de Jean Luc Mélenchon et je souhaiterais porter à la connaissance de vos lecteurs que les affirmations qu’il y tient sont totalement mensongères.
Je ne participe à aucune conférence payante organisée par le patronat contrairement à ce qui a été publié.

Mon déplacement en Argentine et au Chili fait suite à des contacts amicaux et réguliers . J’ai rencontré Cristina Kirchner en Argentine qui m’avait invitée lors de sa visite pendant la campagne présidentielle française, avant sa probable élection dimanche à la Présidence de la République. J’ai également rencontré une des principales organisations syndicales la CTA ainsi que les Mères de la Place de Mai. La presse argentine a d’ailleurs largement rendu compte de ces contacts.
Au Chili, je rencontrerai Michelle Bachelet, Isabelle Allende et Carlos Umonami ainsi que plusieurs ONG.

L’importance politique de ces déplacements et la qualité de l’accueil que je reçois renforcent l’amitié de ces pays avec la France et méritent mieux que de grossiers commentaires mensongers qui n’honorent pas leur auteur, membre du Parlement français dont on attendrait un comportement un peu plus éthique.

Ségolène Royal
(le dimanche 28 octobre 2007)

Même au Chili, Royal et Mélenchon s’étrillent


[Cliquez sur la photo pour agrandir l'image]
Les colères socialistes traversent l’Atlantique et le continent sud-américain. Sur son blog, Jean-Luc Mélenchon a accusé Ségolène Royal de participer au Chili (que l’un et l’autre ont ou vont visiter) à une conférence organisée par «le patronat du coin». Pire selon le sénateur de l’Essonne, «il faut payer pour y assister», le prix oscillant «entre deux mois de retraite de base et presque un Smic» (Libération de samedi-dimanche). Faux, s’écrie Ségolène Royal dans une «mise au point» qu’elle nous a fait parvenir hier. Pour l’ex-candidate à l’Elysée, «les affirmations» de Mélenchon «sont totalement mensongères». «Je ne participe à aucune conférence payante organisée par le patronat», martèle-t-elle. Au contraire, ses rencontres en Argentine et au Chili font «suite à des contacts amicaux et réguliers». Ajoutant : «L’importance politique de ces déplacements et la qualité de l’accueil que je reçois, renforcent l’amitié de ces pays avec la France et mérite mieux que de grossiers commentaires mensongers qui n’honorent pas leur auteur, membre du Parlement français dont on attendrait un comportement un peu plus éthique.» Un partout, la balle au centre ?

28 octobre, 2007

Chili va régulariser 20 000 immigrants illégaux


20 000 régularisations : le Chili va régulariser 20 000 immigrants illégaux, dont 75 % de Péruviens

"C'est une mesure nécessaire, mais aussi un geste d'amitié envers les pays voisins, avec lesquels nous voulons avancer vers l'avenir", a déclaré le ministre des relations extérieures, Alejandro Foxley, le 22 octobre, au palais de la Moneda, rapporte le quotidien de Santiago La Nacion.
"L'immense majorité des étrangers qui sont aujourd'hui au Chili sont des personnes qui apportent quelque chose à ce pays. Ils devraient avoir accès aux services sociaux de base, santé et prévoyance, et être traités dignement", a ajouté le ministre. Le Chili compte environ 16,5 millions d'habitants. Il est dirigé depuis 2006 par la socialiste Michelle Bachelet.

Ruée canadienne au pays de l'or rouge


Dix ans après la signature d'un accord de libre-échange entre le Canada et la Chili, les entreprises canadiennes se pressent dans ce dernier pays. Le secteur minier et le cuivre, surnommé "l'or rouge", sont évidemment les premiers bénéficiaires, souligne le quotidien La Segunda.

"Les années 1990 étaient celles des Espagnols. Maintenant, ce sont les investisseurs canadiens qui ont tourné leurs regards vers le pays le plus austral de la planète", le Chili, s'enthousiasme le quotidien conservateur chilien La Segunda.

Ce soudain intérêt canadien a été stimulé par la signature d'un traité de libre-échange entre les deux pays, signé il y a dix ans. En 1996, 592 millions de dollars américains étaient investis au Chili par des Canadiens ; en 2006, ce total était passé à 11 milliards. Et, durant le premier semestre de 2007, ces investissements ont atteint 891 millions de dollars. De quoi faire du Canada le premier investisseur au Chili.

"Au départ, c'était surtout le secteur minier chilien qui attirait les investisseurs canadiens, mais leur intérêt pour le Chili est désormais plus varié", signale La Segunda. Mais l'économie chilienne reste très liée aux matières premières. Ce pays est notamment le premier producteur de cuivre au monde et profite ainsi du féroce appétit chinois pour ce métal. Le taux de croissance devrait atteindre 6 % cette année et le salaire moyen est aujourd'hui de 9 000 dollars américains par rapport aux 2 400 dollars de 1990. Le savoir-faire du Canada dans le secteur minier en fait presque un partenaire naturel.

Au-delà, le Canada investit également aujourd'hui dans la distribution d'électricité, les services de santé et la banque. Cet engouement ne s'explique pas seulement par le traité de libre-échange. La Segunda estime qu'il faut aussi tenir compte de facteurs propres à chacun des deux pays : d'une part, la situation politique et économique chilienne s'est stabilisée, ce qui rassure les investisseurs étrangers ; d'autre part, le Canada a assoupli les règles encadrant les investissements à l'étranger alors que son économie performante lui apporte de nouvelles liquidités.

Le directeur de la Chambre de commerce Canada-Chili, Fernán Ibáñez, cité par le quotidien, relève encore un troisième facteur pour expliquer ce rapprochement. "Bien que nous connaissions peu le Canada, ce pays a le même potentiel que nous et rencontre les mêmes défis sur le plan géographique et culturel. C'est pourquoi les Canadiens se sentent si bien chez nous", explique Fernán Ibáñez.

21 octobre, 2007

UN ÉLEVAGE NUISIBLE À L'ENVIRONNEMENT

[Cliquez sur la photo pour agrandir l'image]

L'aquaculture est vue par plusieurs comme une manière durable de réduire la pression sur les stocks de poissons sauvages et de fournir des protéines à la population. Mais actuellement, les parcs flottant utilisés pour élever les poissons carnivores ne rencontrent pas ce but.
Le Canada est le quatrième plus grand producteur de saumons d'élevage dans le monde derrière la Norvège, le Chili et le Royaume-Uni, avec une valeur totale de production de 543 millions$ en 2005. Quelque 48% de l'aquaculture se fait en Colombie-Britannique. Le saumon de l'Atlantique représente 80% du marché de la province.

Presque tout l'élevage de saumons est fait dans des parcs en filet flottant dans l'océan, souvent dans les baies et criques protégées aux embouchures des fleuves. Ces systèmes ouverts, pouvant contenir 700 000 poissons dans 12 000 mètres carrés, sont à l'origine de plusieurs problèmes environnementaux. Pollution.

La ferme tire bénéfice de la circulation de l'eau oxygénée et du nettoyage gratuit des bassins. Mais ces débris alimentaires et rejets peuvent étouffer la vie marine sous les parcs d'élevage et l'excès de nutriments peut mener à l'apparition de fleurs d'algues nocives.

La perte organique n'est pas le seul problème: les antibiotiques et les pesticides donnés aux poissons ainsi que les peintures anti-encrassement utilisées sur les bassins libèrent des matériaux nocifs dans les eaux environnantes.

Avec de fortes densités de poissons, la maladie et les parasites deviennent souvent des problèmes car ils peuvent menacer les populations sauvages des saumons.

L'interaction entre les saumons sauvages et les bassins d'élevage ne s'arrête pas là. On a observé un degré élevé d'évasion de poissons d'élevage alors que l'ONU a déclaré que les «invasions biotiques» sont la deuxième cause de destruction d'habitat dans le monde.

Sources d'alimentation

Autre problème difficile à régler: l'utilisation de poissons tels les sardines, les anchois et les harengs dans les granules d'alimentation des poissons d'élevage.

Plus de trois livres de ces poissons sauvages sont nécessaires pour produire une livre de saumon ayant pour résultat une perte sèche de protéine de poisson.
De plus, les saumons d'élevage n'ont pas la même valeur nutritive que les poissons sauvages. Ils tendent à avoir des niveaux plus élevés de toxines et moins d'oméga-3.

18 octobre, 2007

RENCONTRE ENTRE BENOÎT XVI ET MICHELLE BACHELET


[Cliquez sur la photo pour agrandir l'image]
PHOTOS ALEX IBAÑEZ


CITE DU VATICAN, 18 oct 2007 (AFP) - Rencontre entre Benoît XVI et Michelle Bachelet: famille et justice sociale
Le pape Benoît XVI a reçu jeudi au Vatican la présidente du Chili Michelle Bachelet avec laquelle il s'est notamment entretenu de la famille et de la justice sociale, selon le Vatican.

À l'issue de cet entretien en tête-à-tête de 40 minutes, la présidente chilienne a fait état devant des journalistes d'une "profonde convergence de vues" avec le souverain pontife.

Benoît XVI et Mme Bachelet ont parlé de "la situation sociale et politique du Chili et de son rôle en Amérique latine, ainsi que de thèmes d'intérêt commun comme la vie humaine, la famille, l'éducation, les droits de l'homme, la justice et la paix", indique le Vatican dans un communiqué.

Ils ont également discuté de "l'apport de l'Église catholique à la société chilienne, spécialement dans le domaine social et l'éducation".

"En tant qu'humaniste laïque, je me sens très proche des humanistes catholiques", a commenté la présidente chilienne.

Mme Bachelet, médecin pédiatre et célibataire, se déclare agnostique et a élevé seule ses trois enfants.
Elle a qualifié "d'excellentes" ses relations avec la hiérarchie catholique.

Le gouvernement de gauche qu'elle dirige a été récemment la cible de l'Église après avoir en 2006 autorisé la distribution de la "pilule du lendemain" aux adolescentes de plus de 14 ans.

LE CHILI SE PENCHE SUR LES LAISSÉS-POUR-COMPTE DE LA PROSPÉRITÉ


Malgré le rebond prévu de l'économie chilienne cette année, la première femme présidente du pays n'a pas les faveurs de ses concitoyens. Un sondage publié le 8 octobre donne à Michelle Bachelet (centre gauche) à peine 35 % d'opinions favorables.
Au pouvoir depuis dix-neuf mois, elle peut pourtant s'enorgueillir d'une croissance du produit intérieur brut (PIB) de 6 % en 2007, après 4 % en 2006. Le pays, premier producteur de cuivre au monde, tire profit depuis 2003 des cours élevés de cette matière première, mais également de la croissance de ses exportations de saumon et de cellulose de bois.


En dépit de ces bons résultats, le gouvernement de ce pays d'à peine 16 millions d'habitants est confronté à d'importantes manifestations d'étudiants et de travailleurs, qui se considèrent comme les laissés-pour-compte de la prospérité. La mise en place du Transantiago, le nouveau système de transport public de la capitale, un projet lancé par le précédent président Ricardo Lagos visant à remplacer un réseau privé obsolète, est devenue le cauchemar des Santiaguinos.

Mais surtout, alors que les inégalités ont légèrement diminué en 2006, le Chili reste l'un des pays où les écarts de revenus sont les plus importants au monde. Dans la banlieue de Santiago, où les bidonvilles s'étendent sur plusieurs kilomètres, les habitants doivent survivre avec des salaires à peine supérieurs au minimum mensuel de 200 euros, alors que le coût de la vie est proche des niveaux européens.

"La dimension sociale est oubliée au Chili. Le fait que le gouvernement n'a pas pu, ou pas voulu, engager les réformes promises pour mettre fin à une telle concentration des richesses, risque de faire basculer le pays dans la violence", avertit Arturo Martinez, président de la puissante Centrale unitaire des travailleurs (CUT).

REDISTRIBUTION

La présidente hérite, malgré elle, d'un système économique ultralibéral mis en place par les "Chicago boys", des économistes chiliens formés à l'école de Milton Friedman, pendant les années de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
A l'exception notable de Codelco, le géant du cuivre chilien qui assure 30 % de la production de la planète et 20 % des exportations totales du Chili, la plupart des entreprises nationales ont été privatisées. Les barrières douanières ont été supprimées et les services publics - dont les télécommunications, l'électricité et le système de retraites - confiés au privé.

Sans pour autant abandonner l'orthodoxie monétaire et budgétaire, les démocrates chiliens se sont engagés sur la voie de la redistribution par des politiques ponctuelles.

"Le revenu par tête a triplé en dix-sept ans de démocratie. Quant au pourcentage de la population se situant sous le seuil de pauvreté, il a chuté à 13 % en 2006, contre 45 % en 1997. C'est autre chose que le soi-disant miracle économique dont s'est vantée la dictature", souligne Alexandro Foxley, ministre des affaires étrangères du Chili. La mise en oeuvre d'une politique fiscale et budgétaire ambitieuse de redistribution n'a, toutefois, pas encore vu le jour.

Alors qu'en vingt-cinq ans, seul 60 % de la population adulte a pu profiter du système de retraite privé chilien, le gouvernement de Mme Bachelet a présenté un nouveau texte de loi qui devrait étendre la retraite à tous. "Nous voulons que la retraite devienne un droit et ne soit pas seulement fonction des capacités de financement des citoyens", explique Osvaldo Andrade, ministre du travail.

Pour assurer une meilleure couverture de la population âgée, les autorités prévoient de compléter les versements s'ils sont insuffisants et de financer entièrement les travailleurs qui n'ont jamais cotisé, ainsi que les femmes au foyer et les plus démunis.

Afin d'engager les dépenses promises dans le secteur de l'éducation, le gouvernement a également assoupli la règle d'airain inscrite depuis 2000 dans la loi. A partir de 2008, les autorités ne devront plus dégager qu'un excédent budgétaire structurel au moins égal à 0,5 % du PIB, contre 1 % actuellement.

Maguy Day

10 octobre, 2007

CHE GUEVARA, MYTHE MALGRÉ LUI




Dans toute l'Amérique latine et notamment en Bolivie (où il est mort), en Argentine (où il est né) et à Cuba (où il fit la révolution), la mort d'Enesto Che Guevara, le 9 octobre 1967, est commémorée de manière quasi religieuse. Avec des épisodes inattendus.

Il y a quarante ans, le 8 octobre 1967, le Che était capturé [en Bolivie]. Il allait être fusillé le lendemain. Le mythe de Che Guevara, à travers le sourire énigmatique de son cadavre exposé dans la buanderie de Vallegrande, commençait alors à faire le tour du monde, à parcourir les espaces sauvages du rêve et des plus hautes aspirations. Une autre guérilla avait commencé, qui allait se livrer non plus dans les montagnes ni dans les forêts, mais dans l'imaginaire de la jeunesse. Les nouvelles générations lui ont insufflé une vie nouvelle, ont reconstruit le mythe suivant leurs désirs et leurs réalités. Il est probable que le Che qu'on imagine aujourd'hui n'est plus le même que celui des années 1960, et pourtant, d'une certaine façon, il n'a pas changé.

A l'heure où des centaines d'hommages lui sont rendus à travers le monde, certains s'efforcent de le présenter comme le symbole d'une défaite. On l'accuse de la violence de la guérilla des années 1960 et 1970, on le présente comme un idéaliste solitaire, en désaccord avec Fidel et les Cubains. Mais la démythification ne parvient pas à entamer le mythe. Car dans l'imaginaire des jeunes et des peuples, le Che n'a pas survécu en tant que leader dogmatique : il se dépasse lui-même, y compris comme le reflet d'une époque. Tel Spartacus, qui a cessé d'être le chef de la guerre des gladiateurs contre l'Empire romain pour devenir le symbole de toutes les révoltes d'esclaves contre leurs maîtres, la figure du Che s'est détachée des luttes terrestres pour en venir à représenter toutes les luttes contre l'injustice, par opposition à l'égoïsme et à l'individualisme.

Le mystère de cette transmutation presque métaphysique, du charnel à l'imaginaire, sur toute la surface du globe, a donné lieu à des dizaines de biographies et d'essais qui tentent de cerner le personnage du Che, d'expliquer pourquoi des millions de gens dans le monde en ont fait l'emblème de leurs rébellions, de leur soif de justice ou de l'espoir que l'humanité cesse d'être sa propre prédatrice. Et la figure du Che continue d'engendrer des situations inattendues. La semaine dernière, les enfants d'Ernesto Che Guevara ont été invités par une université iranienne désireuse de rendre hommage à leur père. Mais l'hommage a viré au scandale lorsque les leaders estudiantins iraniens ont présenté le Che comme un dirigeant religieux anticommuniste. Résultat, les Cubains sont partis furieux.

Dimanche 7 octobre, peu avant que Les Pumas [l'équipe de rugby argentine] n'affrontent l'Ecosse [en quart de finale de la Coupe du monde], leur capitaine Agustín Pichot a exprimé son admiration envers le Che. "Il était des nôtres, a-t-il précisé, faisant allusion au fait qu'Ernesto Guevara a pratiqué le rugby en amateur [voir CI n° 879] avant de se lancer dans l'aventure révolutionnaire. Non content d'y jouer, il a fondé la revue Tackle et il signait ses articles sous le pseudonyme de Furibundo de la Serna, ou Fuser [le surnom que lui avaient donné ses coéquipiers]. A Cuba, en revanche, on joue aux échecs pour lui rendre hommage, ce jeu ayant été l'un de ses passe-temps favoris. Et il existe des clubs de motocyclistes qui portent son nom, surtout depuis la sortie du film Carnets de voyage [de Walter Salles, avec Gael García Bernal].

Mais le plus surprenant, ce sont encore les grands hommages qui lui sont rendus aujourd'hui en Bolivie, dans la zone même où il est mort au terme d'une course contre le temps et ses ennemis. Autant dire que ce personnage mythique a fait du chemin avant de revenir à son point de départ. Ces mêmes paysans qui à l'époque n'ont pas pu le connaître, ou qui n'avaient pas compris ou accepté son appel à la lutte, ont fait de lui une espèce de saint. Depuis 1967, année de sa mort, jusqu'à aujourd'hui, l'histoire du Che s'est transmise sans faire de bruit, par le bouche-à-oreille, d'un paysan à l'autre. Le Che n'apparaissait ni dans les journaux ni sur les ondes. Il était tantôt dénigré, tantôt absent des discours officiels. Les partis politiques n'ont guère perpétué sa mémoire. Ceux, peu nombreux, qui ont été en contact avec lui pendant qu'il était dans le maquis bolivien ont raconté leur part de souvenirs, ce qu'ils avaient vu et entendu. Et ces petites histoires, telle la goutte qui creuse la pierre, ont nourri la légende. Aujourd'hui, il est une figure vénérée par les paysans boliviens et certains l'appellent San Ernesto [saint Ernest] de La Higuera.
Luis Bruschtein
Página 12

Suez construira un terminal de regazéification GNL au Chili

Suez Energy International et Codelco, le premier producteur de cuivre au monde, ont créé GNL Mejillones S.A., pour la construction d'un terminal de regazéification GNL à Mejillones, dans la région d'Antofagasta, dans le nord du Chili. Cette société sera détenue à parts égales. L'investissement s'élèvera à 500 millions USD. qu'ils détiendront à parts égales.

Dans une première phase en régime accéléré (2009-2012), le projet consistera à construire une jetée et un terminal terrestre de regazéification GNL d'une capacité d'émission de 5,5 millions m3 de gaz, de quoi produire 1 100 MW d'électricité. Un méthanier d'une capacité de stockage d'environ 135 000 m3 mouillera en permanence et servira de plate-forme de stockage flottante.

Dans une seconde phase, un réservoir de stockage terrestre de 160 000 m3 sera construit. Au cours des prochains mois seront lancées les études de faisabilité concernant ce réservoir, lequel transformera le projet en une solution à long terme. La construction de ce réservoir prendra 3 ans.

Tous les contrats EPC (Engineering, Procurement, Construction) pour la réalisation du projet ont été signés la semaine dernière. Le terminal sera construit par la société d'ingénierie espagnole Técnicas Reunidas et la jetée par la société chilienne Belfi. Tractebel Engineering est Owner's Engineer et est chargé de la conception initiale, de la coordination et de la supervision de la construction. Une filiale de Suez Energy Andino sera responsable de l'exploitation et de la maintenance du terminal. GNL Mejillones progresse également dans l'obtention des permis d'environnement et autres autorisations nécessaires pour construire et exploiter les installations.

Approvisionner le nord du Chili

GNL Mejillones a déjà signé des contrats pour la vente de gaz naturel (équivalent à une puissance de base de 450 MW électriques) à partir de la fin 2009, avec 4 clients principaux, tous figurant parmi les grandes sociétés d'extraction de cuivre : Codelco, BHPB, Collahuasi et El Abra. Suez Global LNG fournira le GNL pendant les 3 premières années de l'exploitation.

Le projet vise à garantir, à court et à long terme, l'approvisionnement en énergie dans le nord du Chili, toujours affecté par les restrictions sur les livraisons de gaz en provenant d'Argentine.

Dirk Beeuwsaert, CEO de Suez Energy International, explique : "GNL Mejillones profitera de la grande expertise de Suez en matière de GNL, du savoir-faire du Groupe avec les terminaux GNL de Boston et Zeebrugge, de l'expérience de Tractebel Engineering et du large portefeuille d'approvisionnement de Suez Global LNG. Le projet s'inscrit également dans la vision à long terme de Suez pour le Chili, à savoir maintenir un portefeuille diversifié d'actifs de production. La semaine dernière a eu lieu la cérémonie d'inauguration d'une nouvelle centrale au charbon de Suez à Mejillones. Nous sommes convaincus que ces initiatives contribueront grandement à la sécurité énergétique de l'économie chilienne".

PRISON À PERPÉTUITÉ POUR UN PRÊTRE ARGENTIN COMPLICE DES TORTIONNAIRES SOUS LA DICTATURE

AP/Natacha Pisarenko
Christian von Wernich, a été condamné, mardi 9 octobre 2007, à la prison à perpétuité pour des violations des droits de l'homme commises pendant la dictature militaire (1976-1983), par le tribunal fédéral de La Plata.
Pour la première fois depuis le retour de la démocratie, un prêtre, Christian von Wernich, a été condamné, mardi 9 octobre, à la prison à perpétuité pour des violations des droits de l'homme commises pendant la dictature militaire (1976-1983), par le tribunal fédéral de La Plata. Le Père von Wernich, âgé de 69 ans, était accusé de complicité pour 7 homicides, 42 enlèvements et 31 cas de torture.
Christine Legrand 

Au milieu de strictes mesures de sécurité, le verdict a été salué par des applaudissements et beaucoup d'émotion dans la salle du tribunal de La Plata, à cinquante kilomètres de Buenos Aires, où se pressaient survivants de la dictature, proches des victimes et défenseurs des droits de l'homme. Parmi eux, les Grands-Mères et les Mères de la place de Mai et le Prix Nobel de la paix Adolfo Perez Esquivel, qui avait témoigné à La Plata. Aux portes du tribunal, des cris de joie de centaines de personnes ont éclaté dans la nuit, accompagnés de feux d'artifice.

Arrêté en 2003, le Père von Wernich, que l'on appelait "le Corbeau", était le collaborateur et le confesseur de Ramon Camps, chef de la police de la province de Buenos Aires, qui semait la terreur dans les années 1970. Il utilisait son sacerdoce pour s'attirer la confiance des prisonniers et leur soutirer des renseignements en leur promettant qu'ils éviteraient la torture. Il avait ainsi promis à sept jeunes gens de les aider à quitter le pays. Ils ont été assassinés avant le voyage.

Le jugement avait débuté le 5 juillet. Une centaine de personnes sont venues apporter des témoignages souvent éprouvants. Des survivants des centres clandestins de détention ont affirmé reconnaître le prêtre comme étant l'un de leurs tortionnaires. Le parquet avait demandé une peine de prison à perpétuité. La défense réclamait l'acquittement.

Avant l'énoncé du verdict, le Père von Wernich, abrité derrière une vitre blindée et protégé par un gilet pare-balles, a prononcé un véritable sermon en faveur de la réconciliation entre tous les Argentins. "Si nous voulons parvenir à la vérité, faisons-le dans la paix, dans la réconciliation", a-t-il dit. Il avait gardé le silence pendant tout le procès.

L'épiscopat argentin s'est déclaré "très ému face à la souffrance que nous procure la participation d'un prêtre à des délits très graves, selon la sentence du tribunal de La Plata". Ce procès historique a remis en cause le rôle joué par l'Eglise catholique, influente en Argentine, pendant la dictature. De tous les épiscopats d'Amérique latine confrontés à des régimes militaires, celui d'Argentine a été le plus compromis par sa complicité passive, et parfois active, avec la répression, qui a fait 30 000 disparus, selon les organisations de défense des droits de l'homme.

Plusieurs ecclésiastiques ont été dénoncés par les familles des victimes. Le cardinal Pio Laghi, ancien nonce apostolique à Buenos Aires, qui a occupé des fonctions éminentes à la Curie romaine, a été mis en cause pour ses silences. Le rôle de l'actuel archevêque de Buenos Aires et primat d'Argentine, Mgr Jorge Bergoglio, qui était l'un des cardinaux favoris à Rome en 2005 pour la succession du pape Jean Paul II, reste controversé. A en croire certains, à l'époque, le prélat s'est battu pour conserver l'unité d'un mouvement jésuite tiraillé par la "théologie de la libération". Mais d'autres l'accusent de complicité avec les militaires.

Il a fallu attendre septembre 2000 pour que l'Église argentine se résigne à faire un timide acte de repentance sur son silence pendant la dictature, bien après le mea culpa de l'armée.

Tous les membres du clergé n'ont pas soutenu le régime militaire. Certains ont payé de leur vie leur défense des droits de l'homme. Comme l'évêque Enrique Angelelli et Mgr Horacio Ponce, tués dans de mystérieux accidents de voiture en 1976 et 1977. Ou les religieuses françaises Léonie Duquet et Alice Domon, enlevées en décembre 1977 à Buenos Aires puis exécutées.

Christine Legrand

07 octobre, 2007

AU CHILI, LA JUSTICE DÉCIDE LA REMISE EN LIBERTÉ PROVISOIRE DU CLAN PINOCHET

[Cliquez sur la photo pour agrandir l'image]Vitral au Palais des Tribunaux de Justice à Santiago du Chili.

La Cour d'appel de Santiago a décidé, samedi 6 octobre, la mise en liberté provisoire de la veuve de l'ancien dictateur chilien Augusto Pinochet, de ses cinq enfants et de seize ex-collaborateurs, détenus depuis jeudi pour détournement de fonds publics, a-t-on appris de sources judiciaires.
LES REJETONS EN LIBERTÉ. APRÈS AVOIR PASSÉ 48 HEURES ARRÊTÉS POUR LE CAS DE LA BANQUE RIGGS, LES CINQ FILS DU GÉNÉRAL AUGUSTE PINOCHET, ONT ÉTÉ LAISSÉS AUJOURD'HUI EN LIBERTÉ. PHOTO MARIO QUILODRAN

Le tribunal a requis le versement d'une caution comme préalable à leur remise en liberté qui aura un effet immédiat, a déclaré le président de la cinquième chambre de la Cour d'appel, Juan Eduardo Fuentes, en annonçant la décision de cette instance.

PHOTO MARIO QUILODRAN

Le juge Carlos Cerda avait placé jeudi le clan Pinochet en état d'arrestation pour le détournement de 27 millions de dollars de fonds publics entre 1980 et 2004. Mais il avait provoqué la stupeur vendredi en proposant que la veuve du général Pinochet, décédé fin 2006, Lucia Hiriart, 84 ans, ses enfants et ses anciens collaborateurs, soient relâchés.




PHOTO MARIO QUILODRAN

04 octobre, 2007

LA JUSTICE CHILIENNE ORDONNE L'ARRESTATION DE PLUSIEURS MEMBRES DE LA FAMILLE PINOCHET



La justice chilienne a ordonné, jeudi 4 octobre, l'arrestation de la veuve et des cinq enfants de l'ex-dictateur Augusto Pinochet pour détournement de fonds publics détenus sur des comptes bancaires secrets aux Etats-Unis.


Dix-sept autres personnes, dont des anciens collaborateurs de l'ex-dictateur, sont également accusés dans cette affaire de malversation et font également l'objet d'un mandat d'arrêt, a annoncé le juge chargé de l'affaire. Ce dernier, Carlos Cerda, a expliqué avoir ordonné l'arrestation de ces vingt-trois personnes sur la foi de "solides indications qu'elles ont participé au détournement de fonds publics" pendant la période de dictature d'Augusto Pinochet, de 1973 à 1990.

19 MILLIONS D'EUROS SUR DES COMPTES À L'ÉTRANGER

Deux des enfants Pinochet et sa veuve, Lucia Hiriart, sont déjà détenus par la police à Santiago, ont confirmé des sources policières. Parmi les dix-sept autres proches de l'ancien dictateur figurent sa secrétaire personnelle pendant de longues années, trois généraux à la retraite et des officiers de rang inférieur. Un an avant sa mort, en décembre 2006, l'ancien dictateur avait été accusé par la justice d'évasion fiscale. Vingt-sept millions de dollars (19 millions d'euros) avaient été retrouvés sur une centaine de comptes domiciliés à l'extérieur du Chili.

"C'est une décision judiciaire, les juridictions ordonnent des arrestations et elles y procèdent. Le gouvernement n'a aucun commentaire à faire à ce sujet", a déclaré à des journalistes Felipe Harboe, le ministre de l'intérieur chilien.

CHILI: LA FAMILLE PINOCHET RATTRAPÉE PAR LA JUSTICE POUR DÉTOURNEMENT DE FONDS


 DIAPORAMA DU CLAN PINOCHET ET SES HOMMES DE PAILLE 2007 
SANTIAGO (AFP) — La justice chilienne a ordonné jeudi l'arrestation de six membres de la famille de l'ex-dictateur Augusto Pinochet (1915-2006), sa veuve Lucia Hiriart et leurs cinq enfants, et celle d'anciens collaborateurs, dans le cadre d'une affaire de détournement de fonds publics.
«Les membres de la famille Pinochet ont été inculpés » jeudi, a déclaré le juge Carlos Cerda, en charge de l'affaire.

Selon le juge, « il existe des antécédents abondants qui motivent cette décision sur l'existence du délit de détournement de fonds publics, des présomptions fondées (...) que ces personnes ont pris part à ce délit ».

17 autres personnes, dont des anciens collaborateurs de l'ex-dictateur, sont également accusés dans cette affaire de malversation et font également l'objet d'un mandat d'arrêt, a annoncé le juge en charge de l'affaire.

La veuve de Pinochet, Lucia Hiriart, 87 ans, a fait un accident « artériel » à la suite de la décision de justice et a été conduite en urgence à l'hôpital militaire de Santiago, a indiqué son avocat Pablo Rodriguez, alors que la justice avait ordonné, pour ce qui la concernait, les arrêts domiciliaires.

« Nous allons déposer un recours en sa faveur devant les tribunaux », a annoncé l'avocat.

Plus tôt, jeudi, la présidente chilienne Michèle Bachelet s'est félicitée de la détermination de la justice de son pays à enquêter sur la corruption du régime de Pinochet (1973-1990).

"C'est un pays où personne n'est au-dessus des lois et par conséquent, j'entends à ce qu'il ne survienne aucune agitation", a déclaré Mme Bachelet.

Trois des enfants Pinochet, les deux fils Augusto et Marco Antonio, et l'une des trois filles, Lucia, étaient déjà détenus par la police à Santiago jeudi, ont confirmé des sources policières.

Tous les autres, dont les deux autres filles Maria-Veronica et la cadette Jacqueline, devraient également être arrêtés au cours des prochaines heures, toujours selon ces sources.

L'ex-secrétaire personnelle de Pinochet, Monica Ananias, son porte-parole Guillermo Garin, général en retraite et son avocat Gustavo Collao, également général retraité, son ex-exécuteur testamentaire Oscar Aitken, les colonels en service actif dans l'Armée Juan Mac-Lean et Mortimer Jofré, figurent tous dans la liste des 23 personnes concernées au total par l'ordre du juge Cerda.

Les femmes doivent être incarcérées dans la prison pour femmes Centro de Orientación Femenina tandis que les civils masculins seront détenus dans le pénitentier Santiago 1. Les 11 militaires en retraite et deux colonels en service seront pour leur part placés aux arrêts par la police militaire de l'Armée.

Tous ont été inculpés pour détournements de fonds publics, commis entre 1980 et 2004, et déposés sur une centaine de comptes secrets aux Etats-Unis et ailleurs à l'étranger. Les sommes en jeu s'élèvent à quelque 27 millions de dollars.

L'affaire avait été mise à jour en 2004 à la suite d'une enquête menée par le Sénat américain qui avait découvert une centaine de comptes courants détenus au nom de Pinochet et de sa famille, notamment au sein de la banque Riggs à Washington.

L'enquête du Sénat révèle qu'Augusto Pinochet Ugarte possédait des comptes ouverts en son nom propre, mais aussi sous douze faux noms (José Pinochet Ugarte, José Ramon Ugarte ou encore Daniel López).

En juin 2005, la Cour d'appel de Santiago avait ordonné la levée de l'immunité de Pinochet, 89 ans dans le cadre de cette affaire et l'avait inculpé pour fraude fiscale.

Pinochet est décédé le 10 décembre 2006 d'un arrêt cardiaque.

CHILI : LE SCANDALE FINANCIER PINOCHET TOUCHE L'ARMÉE

Le nouveau rapport du Sénat américain sur les comptes bancaires secrets du général Augusto Pinochet aux Etats-Unis a fait l'effet d'une bombe dans le monde militaire à Santiago. " C'est toute l'image de probité du régime militaire qui s'effondre ", pointe le politologue Oscar Godoy.
Par Christine Legrand 

Le rapport, rendu public le 15 mars à Washington, mentionne six hauts officiers, dont deux en activité, qui seraient impliqués dans des transferts d'argent ayant permis à l'ancien dictateur (1973-1990) d'accumuler au moins 13 millions de dollars dans une centaine de comptes bancaires aux Etats-Unis et dans d'autres pays du monde. Pour le commandant en chef de l'armée, le général Juan Emilio Cheyre, " on ne peut préjuger " du rôle des deux colonels en activité, qui furent secrétaires de M. Pinochet.

Pendant 25 ans, Augusto Pinochet a tissé un réseau financier complexe avec au total 125 comptes et placements financiers, dont 28 auprès de la banque Riggs et 97 dans d'autres établissements bancaires aux Etats-Unis ou leurs filiales de par le monde, révèle le rapport. Pour ouvrir tous ces comptes, l'ancien homme fort du Chili a utilisé plusieurs subterfuges : des hommes de paille et des faux passeports diplomatiques. Le rapport révèle, par exemple, qu'il avait ouvert à Londres en 1996 un compte à la filiale britannique de Riggs avec un passeport falsifié. Avant d'y être arrêté en octobre 1998, Pinochet se rendait régulièrement en Grande-Bretagne, à l'invitation d'une société d'armements. Il aimait y rencontrer l'ancien premier ministre britannique Margaret Thatcher.

EN BONNE SANTÉ
Pablo Rodriguez, avocat de l'ancien dictateur, a qualifié de "blague" le rapport du Sénat américain. Il a jugé "curieux" que les informations soient diffusées à la veille de l'examen par la Cour suprême de justice du Chili d'une demande de levée de l'immunité de son client dans le dossier de l'assassinat en 1974, en Argentine, du général Carlos Prats, son prédécesseur à la tête de l'armée, avant le coup d'Etat militaire de 1973.

En juillet 2004, une première enquête du Sénat américain avait révélé que la banque Riggs de Washington avait aidé l'ancien dictateur à transférer illégalement de l'argent aux Etats-Unis, en dépit d'un gel de ses avoirs après son arrestation à Londres. On parlait de 4 à 8 millions de dollars qui auraient transité entre 1994 et 2002 sur des comptes secrets au nom d'Augusto Pinochet ou de son épouse, Lucia Hiriart.

A Santiago, le juge Sergio Munoz a ouvert une procédure pour fraude fiscale qui englobe le patrimoine de la famille Pinochet. Les sommes concernées atteindraient 16 millions de dollars. Une somme difficilement compatible avec les revenus d'un président de la République ou d'un commandant en chef de l'armée.

Selon la justice chilienne, qui a interrogé des personnes travaillant dans l'entourage de Pinochet, notamment des infirmières, le vieux caudillo jouit d'une bonne santé pour ses 89 ans et administre personnellement sa fortune. Il fait de la gymnastique tous les matins, lit cinq journaux par jour, reçoit des visites, notamment celles de ses nombreux avocats.

Le vent a tourné à Santiago. L'étau judiciaire s'est refermé sur l'homme qui gouverna le Chili d'une main de fer pendant 17 ans. Augusto Pinochet a été inculpé par le juge Juan Guzman, le 13 décembre 2004, pour neuf enlèvements et un homicide commis dans le cadre de l'" opération Condor ", un plan des dictatures sud-américaines destiné à éliminer conjointement leurs opposants dans les années 1970 et 1980.

Début janvier, la Cour suprême du Chili a donné son feu vert au jugement de l'ancien dictateur, rejetant le recours des avocats de la défense qui invoquaient la santé chancelante de leur client.



Christine Legrand