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Colombie : “coup d’État mou” contre le président Petro / Mécontentement. Colombie / manifestations massives contre le président Petro / Des centaines de milliers de Colombiens ont défilé dimanche dans les principales villes du pays pour protester contre la politique du gouvernement. Le président Gustavo Petro, dont la popularité est au plus bas, a dénoncé un “coup d’État mou” destiné à “renverser le gouvernement du changement” [ Golpe de Estado blando : Les États-Unis, la droite et les médias tentent un coup d’État contre Petro]
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LE PRÉSIDENT GUSTAVO PETRO PHOTO FERNANDO VERGARA |
Quelque 500 000 personnes ont participé aux défilés, selon les organisateurs, faisant de la mobilisation de dimanche “la plus grande manifestation à laquelle ait été confronté le gouvernement de Gustavo Petro depuis son arrivée au pouvoir” en 2022, observe La Nación.
“Les images sont impressionnantes et témoignent d’une journée historique, durant laquelle des centaines de milliers de Colombiens se sont rassemblés pour exprimer leur désaccord avec le gouvernement”, confirme le magazine Semana.
À Bogota, Medellín, Cali, Barranquilla, et aux quatre coins du pays, “ont défilé côte à côte des personnels de santé en blouses blanches, des chauffeurs routiers, des militaires à la retraite, des femmes au foyer ou des opposants politiques”, pour exprimer leur colère, raconte El Heraldo.
Selon le quotidien de Barranquilla, des pancartes où était écrit “Petro, dehors !”, “La Colombie ne veut pas d’Assemblée constituante” ou “Non à la destruction de la Colombie” étaient “le dénominateur commun des manifestations, qui se sont déroulées sans incidents”.
Participation historique à Medellín
La plus grosse mobilisation a eu lieu à Medellín, où les autorités ont estimé à 350 000 le nombre de manifestants – des chiffres historiques pour la deuxième ville de Colombie – tandis que 80 000 personnes ont défilé à Bogota, sous une légère pluie.
Dans la capitale, la manifestation ressemblait “à une promenade en famille, à laquelle participaient des citoyens avec toutes sortes de griefs contre Gustavo Petro, le premier président de gauche dans l’histoire moderne de la Colombie”, remarque El País.
“Les réformes qu’il a proposées, les négociations avec les groupes armés illégaux, ses changements de ministres ou sa relation avec le voisin vénézuélien : aucune de ses décisions politiques ne semblait à l’abri des critiques, ce dimanche”, ajoute le quotidien madrilène.
Pour la Deutsche Welle, cependant, c’est “surtout la gestion du système de santé et l’intention [de M. Petro] de convoquer une Assemblée constituante pour réformer la Constitution” qui concentraient le mécontentement.
CAPTURE D'ÉCRAN X DE GUSTAVO PETRO |
Popularité en berne
Ces manifestations surviennent “à un moment où la popularité” du président colombien “est au plus bas, après vingt mois au pouvoir”, souligne Clarín. “Avec un taux de désapprobation de 60 %, selon l’institut de sondage Invamer, le dirigeant a peu à peu perdu le soutien des forces politiques au Congrès puis celui de la rue, où il est pourtant très actif”.
Dimanche soir, Gustavo Petro “a tenté de minimiser” le caractère massif de la mobilisation, en ramenant le nombre de participants à 250 000, selon le titre conservateur La República. Et il a une nouvelle fois évoqué “un coup d’État mou” contre son gouvernement, assurant que le sort de ce dernier “dépendra exclusivement du soutien de la population”, ajoute El Tiempo.
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“L’objectif principal des marches est de crier ‘Petro, dehors’ et de renverser le gouvernement du changement, a écrit M. Petro sur X. Ce processus a déjà commencé, et il s’agit d’un coup d’État mou pour inverser la décision populaire en faveur du changement en 2022.”
Courrier international
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