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| DES FORCES SPÉCIALES DE LA POLICE ÉQUATORIENNE PÉNÈTRENT DANS L'AMBASSADE DU MEXIQUE À QUITO POUR KIDNAPPER L'ANCIEN VICE-PRÉSIDENT ÉQUATORIEN JORGE GLAS, LE 5 AVRIL 2024 PHOTO ALBERTO SUAREZ |
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INTERNATIONAL / AMÉRIQUES / Le Mexique suspend ses relations avec l’Équateur à la suite d’une intrusion policière dans son ambassade à Quito / Les forces de l’ordre ont appréhendé l’ancien vice-président équatorien Jorge Glas, qui s’était réfugié dans l’ambassade en décembre 2023 après avoir été condamné par la justice équatorienne. [Jorge Glas kidnappé: le Mexique rompt avec l’Equateur après l'attaque de son ambassade]
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| JORGE GLAS L'ANCIEN VICE-PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DE L'ÉQUATEUR |
Le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, a ordonné samedi 6 avril la « suspension » des relations diplomatiques avec l’Équateur après que des policiers de ce pays ont investi l’ambassade mexicaine à Quito pendant la soirée de vendredi, pour y arrêter l’ex vice-président équatorien Jorge Glas, qui s’y était réfugié quelques mois auparavant.
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Il s’agit d’une « violation flagrante du droit international et de la souveraineté du Mexique », a écrit le président mexicain sur le réseau social X, ajoutant : « J’ai chargé notre ministre des affaires étrangères (…) de déclarer immédiatement la suspension des relations diplomatiques avec le gouvernement équatorien ».
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| DES POLICIERS ÉQUATORIENS PÉNÈTRENT DANS L’AMBASSADE DU MEXIQUE, À QUITO, LE 5 AVRIL 2024. PHOTO ALBERTO SUAREZ / AFP |
« Compte tenu de la violation flagrante de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques et les blessures subies par le personnel diplomatique mexicain en Équateur, le Mexique annonce la rupture immédiate des relations diplomatiques avec l’Équateur », a confirmé la ministre des affaires étrangères Alicia Barcena, toujours sur X.
« Ce n’est pas possible, c’est de la folie », a déclaré à l’agence américaine Associated Press Roberto Canseco, chef de la section consulaire mexicaine à Quito, de l’extérieur de l’ambassade. Il a par ailleurs assuré auprès de la presse équatorienne avoir été frappé par la police.
Mme Barcena a estimé, à la télévision, que « l’agression physique » du chef de la mission diplomatique était « clairement perceptible », mais qu’il « allait bien » tout comme le reste du personnel.
Jorge Glas condamnée pour détournement des fonds publics
Interrogé sur la situation de l’ancien vice-président Glas et sur le fait que celui-ci ait été appréhendé par les forces de l’ordre, M. Canseco a déclaré : « Je suis très inquiet, parce qu’ils pourraient le tuer ; il n’y a aucune base [juridique] pour intervenir ainsi, c’est en dehors de toute norme. »
Le gouvernement équatorien a annoncé de son côté, vendredi dans un communiqué du ministère de la communication, que « Jorge Glas Espinel, condamné à une peine d’emprisonnement par la justice équatorienne, a été arrêté (…) et placé sous les ordres des autorités compétentes ».
« Chaque ambassade a un objectif unique : servir d’espace diplomatique afin de renforcer les relations entre les pays », poursuit le communiqué, ajoutant qu’« aucun criminel ne peut être considéré comme une personne politiquement persécutée ». L’ancien vice-président « Jorge Glas a fait l’objet d’une condamnation exécutoire et d’un mandat d’arrêt émis par les autorités compétentes », est-il précisé.
Jorge Glas, qui fut vice-président de l’Equateur de 2013 à 2018, est accusé d’avoir détourné des fonds publics destinés à la reconstruction de villes côtières après un séisme dévastateur survenu en 2016. Dans une autre affaire, M. Glas avait été condamné en décembre 2017 à six ans de prison pour corruption, dans un vaste scandale impliquant l’importante entreprise de construction brésilienne Odebrecht.
Un « asile diplomatique illégal », selon l’Équateur
Il avait été une nouvelle fois condamné, à huit ans de prison, pour corruption par la justice de son pays en avril 2020, avant que s’engage une bataille juridique autour de l’application de sa condamnation, selon la presse équatorienne. Il était sorti de prison en novembre dernier. En décembre 2023, M. Glas avait déjà demandé l’asile auprès des autorités mexicaines, selon l’agence britannique Reuters, et s’était réfugié dans l’ambassade.
Vendredi 5 avril, les autorités mexicaines ont officiellement octroyé l’asile à M. Glas, au lendemain de la décision de l’Équateur d’expulser l’ambassadrice mexicaine à Quito, Raquel Serur. Cette dernière a été déclarée persona non grata à la suite de remarques du président Andres Manuel Lopez Obrador relatives à la violence politique en Équateur.
« L’Équateur est une nation souveraine, et nous n’allons pas permettre à un criminel de rester en liberté », a justifié la présidence équatorienne dans une déclaration, vendredi soir. Plus tôt le même jour, le ministère des affaires étrangères avait confirmé dans un communiqué que l’Équateur « n’accorderait pas de sauf-conduit » à M. Glas et avait souligné que « l’octroi de l’asile diplomatique » par le Mexique « n’était pas légal ».
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L’ancien président équatorien Rafael Correa, aux côtés duquel M. Glas avait gouverné et qui est actuellement "en fuite" [ La Belgique reconnaît la persécution politique menée par le gouvernement équatorien contre l’ancien président (2007-2017).] en Belgique après avoir été condamné à huit ans de prison pour corruption, a écrit sur X que « même dans les pires dictatures, l’ambassade d’un pays n’a[vait] pas été violée ».
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