30 octobre, 2022

GRÈVE AU CHILI: «LES DOCKERS ONT DÉCIDÉ QUE C’EN ÉTAIT ASSEZ»


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PHOTO PORTAL PORTUARIO

Chili : Plus de 6 000 travailleurs portuaires déclenchent une grève pour exiger de meilleures conditions salariales / 
Les principaux ports du Chili restent fermés. / Les travailleurs mettent en garde contre une escalade de la protestation vers une grève illimitée. Quelque 6 500 travailleurs des 23 ports du Chili ont entamé une grève pour réclamer de meilleures conditions de travail et ont invité leurs collègues d’autres organisations syndicales à soutenir cette grève de 48 heures qui termine lundi.
les principaux ports du pays restent fermés tandis que les manifestants réclament de meilleures conditions de travail. Ils ont également averti de la possibilité de transformer la protestation en une grève illimitée.


Ils ont demandé au Président Gabriel Boric, et au Sous-secrétaire au travail, Giorgio Boccardo, de respecter les accords conclus lors des négociations précédentes et de garantir les revendications historiques du secteur, parmi lesquelles un système de retraite pour les travaux lourds et à haut risque.

Ils ont revendiqué en outre une pension de grâce, un avantage financier accordé aux travailleurs en situation de vulnérabilité qui ne peut être autorisé que par le président.

28 octobre, 2022

« LA POSTURE DES NÉOFASCISTES C’EST DE PRÉTENDRE QUE LE MONDE POLITIQUE ET MÉDIATIQUE EST PARTOUT DOMINÉ PAR LA GAUCHE »

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«Réhabilitation à titre posthume»
DESSIN JOEP BERTRAMS

L’arrivée de Giorgia Meloni à la tête du prochain gouvernement en Italie oblige à se poser de nombreuses questions de l’état de décomposition de la politique européenne. Lorsque la démocratie est vidée de toute substance, réduite à un ensemble de procédures et de stratégies publicitaires, même les nostalgiques de Mussolini parviennent à se faire passer pour des hommes neufs, et à incarner l’espoir de ceux qui n’en ont plus

Entretien avec Ugo Palheta 

Propos recueillis par Jonathan Baudoin

UGO PALHETA

La victoire de la coalition de droite et d’extrême-droite aux élections législatives du 25 septembre, où le parti néo-fasciste Fratelli d’Italia a pris le dessus sur ses alliés (Forza Italia et la Lega), suscite des inquiétudes en Italie et ailleurs. Pour QG, le sociologue Ugo Palheta, auteur de La nouvelle internationale fasciste, revient sur les raisons ayant permis cette arrivée au pouvoir de Giorgia Meloni, ainsi que l’atonie de la gauche italienne, orpheline depuis la disparition du Parti communiste italien.

- QG: Comment analysez-vous les résultats des élections législatives en Italie, avec un parti d’extrême-droite « Fratelli d’Italia » sorti en tête (26% des voix) ? Est-ce que le fait pour celui-ci de ne pas avoir participé au gouvernement d’union nationale de Mario Draghi explique principalement ce vote ?

COUVERTURE « LA NOUVELLE
INTERNATIONALE FASCISTE »

Il me semble en effet que cette posture d’extériorité à l’énième « grande coalition » menée par un technocrate néolibéral (Draghi) lui a effectivement permis de rafler la mise. Il s’agit bien d’une posture parce que Meloni s’est bien gardée d’attaquer Draghi sur son bilan.

Rappelons d’ailleurs que Meloni avait été ministre de Berlusconi de 2008 à 2011, ce qui cadre mal avec les prétentions à la rupture qu’elle aujourd’hui met en avant bruyamment. Mais il est vrai qu’elle prétend aussi que la gauche gouverne depuis 10 ans. Bien sûr, le Parti démocrate (PD) a été quelques années au pouvoir mais il est bien difficile de considérer qu’il s’agit d’un parti de gauche et en particulier que Renzi, Président du Conseil de 2014 à 2016, ait mené une politique de gauche. Au contraire, sa politique s’est avérée violemment néolibérale et lui-même s’est montré extrêmement hostile aux syndicats. Par ailleurs, comment considérer qu’étaient de gauche les gouvernements Monti (2011-2013) ou Draghi (2021-2022), ce dernier ayant été soutenu par Berlusconi, le PD et l’extrême droite (Lega), ou encore la coalition entre le Mouvement 5 étoiles (M5S) et la Lega de Salvini (2018-2019), ou encore l’union entre le M5S et le PD (2019-2021) ?

C’est grotesque, mais cela correspond à une ligne idéologique constante des néofascistes partout dans le monde: prétendre que le monde politique et médiatique est dominé par la gauche, que le système c’est la gauche et que la gauche c’est le système, que Macron, Biden ou Renzi c’est la gauche, que même quand la droite gouverne elle se soumet à la gauche, etc. Cela lui permet de se donner à peu de frais un profil antisystème, alors même que l’extrême droite est la force qui défend le plus farouchement l’ordre social, qu’elle bénéficie de complaisances énormes dans certaines fractions des élites économiques, médiatiques et politiques.

- Au niveau médiatique, Fratelli d’Italia est présenté comme un parti postfasciste. Est-ce cela décrit l’idéologie défendue par ce parti ou faut-il parler de parti néofasciste ?

Si l’on regarde d’abord cela d’un point de vue généalogique, il est clair que Fratelli d’Italia s’inscrit dans une tradition néofasciste qui est très forte en Italie depuis l’après-guerre ! Une tradition nostalgique de Mussolini, bien sûr, et qui s’était cristallisée politiquement pendant des décennies dans le MSI (Mouvement social italien, mais aussi nom de code pour « Mussolini sempre immortale » [1]).

Meloni et la plupart des cadres, notamment les plus âgés, de Fratelli d’Italia ont été formés dans ce moule politico-culturel néofasciste, même s’ils ont aussi compris que s’ils voulaient parvenir au pouvoir, il leur fallait mettre en sourdine certains des aspects les plus explicitement liés au fascisme historique. Le personnage clé dans cette histoire de « dédiabolisation » c’est Gianfranco Fini ; c’est lui qui a engagé la mutation dite « postfasciste » du MSI vers Alleanza Nazionale puis vers le « Peuple des libertés » (un parti des droites dominé par Berlusconi), et c’est dans ce creuset qu’est né Fratelli d’Italia, même si Fini a emprunté une autre voie dans les années 2010. Un autre personnage décisif de la normalisation des néofascistes a bien sûr été Berlusconi, car c’est bien lui qui a réintégré pleinement l’extrême droite dans le jeu politique légitime en l’intégrant à sa coalition des droites dès les années 1990.

Pour ce qui est de la politique de Meloni, elle ne dit pas grand-chose sur le fond parce qu’elle se situe fondamentalement en continuité avec la politique dominante en Italie depuis des décennies, tout en ayant des prétentions à la rupture. Elle se présente simplement comme conservatrice, attachée à l’Italie, aux traditions, à la famille, de « centre-droit », et elle formule des vues passablement orthodoxes sur les questions économiques (elle défend notamment une ligne violemment pro-patronale) et internationales (elle soutient vigoureusement l’OTAN). Elle ne prétend en rien remettre en question l’adhésion de l’Italie à l’UE et à la zone euro (là où Salvini a toujours été plus offensif, sans d’ailleurs faire un pas en ce sens quand il était au pouvoir).

Personnellement, je suis très rétif à qualifier Fratelli d’Italia de « postfasciste » parce que de telles caractérisations tendent à leur accorder ce qu’ils prétendent avoir fait: rompre avec le fascisme. Or c’est une fable car ils en partagent l’idéologie fondamentale et la renouvellent par exemple via les théories du « grand remplacement » ou de la « substitution ethnique » (dans le cas de Fratelli d’Italia). Ils prétendent incarner le peuple, et pourtant ils ne sont jamais en faveur de mesures qui amélioreraient immédiatement les conditions de vie des classes populaires en matière de salaires, de retraites, de minimas sociaux, de services publics, etc.

- L’abstention record pour ces législatives [36,09%, NDLR] n’illustre-t-elle pas un rejet grandissant envers la classe politique de l’autre côté des Alpes et peut-on la relier à une désaffection de plus en plus manifeste envers la construction européenne ?

Oui, il n’y a aucun doute là-dessus, d’autant que l’abstention était traditionnellement faible, voire très faible, en Italie. Et il n’y a pas lieu de s’étonner : ce dont on pourrait s’étonner c’est qu’il n’y ait finalement pas plus d’abstention et qu’un parti aussi évidemment et farouchement favorable au statu quo social, c’est-à-dire aux riches et aux grandes entreprises, accompagné de deux autres partis qui soutenaient Draghi (Forza Italia et la Lega), puisse rafler une partie aussi conséquente de l’électorat?

Pour aboutir à un tel dénouement, les ingrédients sont connus : des décennies de politiques néolibérales, avec une régression des conditions de vie pour les classes populaires qui n’a pas beaucoup d’équivalents en Europe puisqu’elle se concrétise à la fois par une précarisation de masse et des salaires réels en baisse depuis 20 ans ; une myriade d’alternances sans alternative ; un parti issu de la gauche et toujours associé à la gauche mais qui a gouverné systématiquement à droite (le PD) ; un mouvement prétendument « antisystème » (M5S), mais né sur des bases extrêmement confuses et qui a entretenu cette confusion par une politique d’alliances allant du centre à l’extrême droite ; un contexte médiatique particulièrement dégradé au sens où le pluralisme politique n’y existe quasiment pas et où règne – à un niveau encore plus élevé qu’en France – la dépolitisation des enjeux au profit des seules stratégies de communication des uns et des autres, qui laissent une place énorme à la démagogie nationaliste et raciste, etc. En somme une démocratie vidée de toute substance proprement politique, réduite à un ensemble de procédures institutionnelles et de stratégies publicitaires.

PHOTO DE GRANDIS/FOTOGRAMMA/ROPI-REA

Dans un tel contexte, l’extrême droite a toutes les chances de faire mouche parce que son idéologie – ce nationalisme de purification (ethno-raciale, politique, de genre) – est précisément l’idéal de ceux qui n’ont plus d’idéal, la croyance de ceux qui ne croient plus en rien, ceux dont l’horizon de changement se ramène au mieux au retour à l’Italie d’autrefois (évidemment mythifiée, essentialisée, etc.), au pire à la purge des traîtres et au châtiment des ennemis de la nation.

- Quelles leçons peuvent fournir ces élections législatives aux gauches européennes, notamment chez nous en France, sachant que la gauche italienne peine toujours à se reconstituer, plus de 30 ans après la dissolution du PC italien, jadis le plus puissant parti communiste en Europe ?

Vous avez raison d’insister sur ce point: non seulement l’Italie se distinguait par un Parti communiste particulièrement puissant (une base militante située entre 1 et 2 millions de membres, près de 30% aux élections au début des années 1980, une énorme surface culturelle, etc.), mais aussi une gauche extra-parlementaire très vivace. Les mouvements sociaux y avaient été extrêmement intenses de la fin des années 1960 à la fin des années 1970, avec des épisodes quasi insurrectionnels.

Sans aller aussi loin, souvenons-nous qu’au début des années 2000 le Parti de la Refondation communiste (issu de la gauche de l’ancien Parti communiste italien, PCI), apparaissait comme une force dynamique, militante et liée aux mouvements sociaux, pilier d’un mouvement altermondialiste alors en plein essor, et obtenant des scores électoraux non-négligeables (plus de 7% aux élections de 2006). Cela aurait pu constituer un socle permettant la reconstruction d’une gauche de classe, en particulier dans un contexte marqué par les trahisons à répétition de l’ancienne direction du PCI, qui s’est uni dans une coalition avec le centre pour finir par déboucher sur l’actuel PD.

Malheureusement, cette reconstruction s’est fracassée sur la question des relations avec le centre justement : comment prétendre incarner une alternative quand on joue les partenaires subalternes d’une coalition remettant en cause les droits sociaux et tout ce qu’a pu incarner la gauche et le PCI pour des millions de travailleurs italiens pendant des décennies ? Le « tout sauf Berlusconi », ou aujourd’hui le « tout sauf Meloni », ne peut pas plus constituer une politique que le « tout sauf Le Pen » en France, surtout quand, dans le cas du PD, il s’accompagne d’un soutien réitéré et revendiqué à Draghi, donc aux politiques qui ont précisément menée l’Italie au point où elle en est aujourd’hui et qui ont fait le lit de l’extrême droite. Bien sûr, la politique de Rifondazione comunista dans les années 1990-2000 ne constitue pas la seule raison de la faiblesse de la gauche italienne aujourd’hui, mais elles ont constitué un coup d’arrêt à un moment crucial (peu avant la crise économico-financière de 2007-2008), laissant la gauche radicale sans boussole ni horizon.

Si vraiment on cherche à tire des leçons de l’Italie, en voilà une : la gauche d’alternative a toutes les chances de sombrer, voire de succomber, si elle se laisse entraîner et engluer dans des coalitions dominées par les sociaux-libéraux (qui n’ont bien souvent plus rien ou presque de « sociaux »). S’il importe de regrouper des forces, d’unifier, d’organiser et de mobiliser politiquement, c’est autour d’un axe fort : la rupture avec les politiques néolibérales (de privatisation, de précarisation, etc.), productivistes et anti-migratoires imposées depuis des décennies, ce qui suppose à la fois un bilan critique partagé des politiques menées par les gouvernements dits de gauche depuis les années 1980, et un programme cohérent, construit autour de mesures d’urgences et de revendications transitoires, remettant en question le pouvoir démesuré du capital sur l’économie, sur les institutions, sur la culture, et in fine sur nos vies.

[1] « Mussolini, toujours immortel »

Italie. « La Marche sur Rome légitime le squadrisme »
PHOTO AKG-IMAGES


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27 octobre, 2022

L’APPEL DE CINQ ANCIENS MINISTRES DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES : « IL FAUT RECONNAÎTRE QUE LES POLITIQUES ET PRATIQUES D’ISRAËL À L’ENCONTRE DES PALESTINIENS ÉQUIVALENT AU CRIME D’APARTHEID »

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PHOTO JAAFAR ASHTIYEH / AFP
L’appel de cinq anciens ministres des affaires étrangères : « Il faut reconnaître que les politiques et pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens équivalent au crime d’apartheid »

TRIBUNE

Collectif


Dénonçant les violations des droits humains et des libertés des Palestiniens, cinq anciens ministres des affaires étrangères, dont Mogens Lykketoft, président de l’Assemblée générale des Nations unies, et Hubert Védrine, appellent la communauté internationale à demander des comptes au gouvernement israélien.

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Alors que le monde observe avec horreur les événements qui se déroulent en Ukraine, la discussion sur l’urgence de protéger un ordre mondial fondé sur le droit international domine le discours public et politique. La communauté internationale s’est ralliée au multilatéralisme et à la nécessité d’adhérer au droit international et de protéger les droits humains. C’est en effet la seule façon d’avancer dans un paysage mondial de plus en plus polarisé.

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Dans le même temps, nous nous rappelons que, dans d’autres contextes, la communauté internationale a trop souvent gardé le silence et n’a pas agi face à de graves violations du droit international et à l’impunité qui s’ensuivait. Or la sauvegarde de l’ordre juridique international implique l’application de principes de manière uniforme et cohérente.

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Les mêmes normes et la même volonté de protéger la population civile ukrainienne et de demander des comptes pour les violations du droit international commises par la Russie doivent être appliquées dans le monde entier, y compris dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

Occupation prolongée

Il est essentiel que le consensus de la communauté internationale concernant l’illégalité et l’immoralité de plus de cinq décennies d’occupation constitue l’épine dorsale de la politique européenne qui régit nos relations avec Israël.

L’Union européenne (UE) et ses Etats membres continuent de placer la solution à deux Etats, fondée sur la souveraineté et l’égalité des Israéliens et des Palestiniens, comme pierre angulaire de leur politique au Moyen-Orient. Pourtant, la réalité sur le terrain, en Israël et dans les territoires palestiniens occupés, évolue dans une direction totalement opposée. Et notre inaction pourrait avoir des conséquences importantes dans la région, ainsi que sur la validité et l’efficacité de la diplomatie européenne dans le monde.

Les gouvernements israéliens successifs, y compris le gouvernement actuel, ont clairement indiqué à plusieurs reprises qu’ils n’avaient pas l’intention de prendre des mesures pour mettre fin à cette occupation prolongée. En contradiction directe avec le droit international, Israël a transféré des centaines de milliers de citoyens israéliens dans les territoires occupés. Aujourd’hui, plus de 650 000 Israéliens vivent dans des colonies illégales en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est. Ces colonies sont établies dans des zones qui fragmentent intentionnellement la population palestinienne en enclaves déconnectées, érodant la viabilité d’un futur Etat palestinien.

Un système juridique à deux vitesses est en place, avec des droits inégaux entre les Palestiniens vivant sous le régime militaire et les Israéliens vivant sous le régime civil israélien. Les Palestiniens sont confrontés quotidiennement à la répression structurelle, ainsi qu’aux restrictions de mouvement, à la confiscation des terres, aux démolitions de maisons, à la surveillance et aux violations des droits civils fondamentaux, notamment la liberté d’expression et de réunion.

Mépris alarmant

Malgré l’espoir initial de changement avec le gouvernement de coalition élu en Israël en 2021, ces tendances se poursuivent. Nous assistons à une augmentation significative de la gravité et de la fréquence des violences commises par les colons à l’encontre des communautés palestiniennes, et cela en toute impunité.

En outre, le ministère israélien de la défense a entrepris une répression sans précédent de la société civile palestinienne, déclarant hors la loi six des ONG les plus importantes. En 2021, le nombre de structures palestiniennes démolies par Israël est le plus élevé enregistré par l’ONU depuis des années, tandis qu’un nombre record de structures d’aide humanitaire fournies par l’UE et ses Etats membres ont été démolies ou confisquées. Cela s’est accompagné d’une avancée significative des colonies dans la périphérie de Jérusalem-Est, menaçant de fragmenter la Cisjordanie en territoires non contigus.

Plus récemment, le 5 mai 2022, la Haute Cour israélienne a donné son feu vert au transfert forcé de plus de 1 000 résidents palestiniens des communautés de Masafer Yatta, dans les collines du sud d’Hébron. Si elle est mise en œuvre, cette mesure constituera le plus grand acte de transfert forcé dans les territoires occupés depuis les années 1970.

L’assassinat de la journaliste d’Al-Jazira Shireen Abu Akleh, dans l’exercice de ses fonctions, témoigne d’un mépris croissant et profondément alarmant pour les droits et libertés fondamentales des Palestiniens.

Travailler pour soutenir deux États

Au cours des dernières années, un nombre croissant d’organisations israéliennes et internationales de défense des droits humains se sont jointes à la société civile palestinienne pour conclure que le système israélien de répression contre les Palestiniens, en particulier dans les territoires occupés, équivaut à de l’apartheid.

Cette affirmation se base sur des analyses juridiques solides présentées par B’Tselem, Yesh Din, Human Rights Watch, Amnesty International, un rapporteur spécial des Nations unies et la Clinique internationale de défense des droits humains de la faculté de droit de Harvard.

Nous croyons en l’importance pour la communauté internationale de travailler pour soutenir deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la sécurité, la démocratie et la paix. Il est grand temps que les alliés d’Israël, y compris l’UE et ses Etats membres, réaffirment leur engagement en faveur de deux Etats en demandant à Israël de rendre des comptes pour ses violations continues des droits humains et des libertés des Palestiniens.

Nous ne voyons pas d’autre alternative que de reconnaître que les politiques et pratiques d’Israël à l’encontre des Palestiniens vivant en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et à Gaza équivalent au crime d’apartheid, et nous appelons nos collègues de la communauté politique européenne à se joindre à nous pour exiger une action visant à mettre fin à ces politiques injustes et à faire apparaître les perspectives d’une solution à deux Etats au conflit.

Mogens Lykketoft, ancien ministre des affaires étrangères et président de l’Assemblée générale des Nations unies, Danemark ; Erkki Tuomioja, ancien ministre des affaires étrangères, Finlande ; Ivo Vajgl, ancien ministre des affaires étrangères, Slovénie ; Hubert Védrine, ancien ministre des affaires étrangères, France ; Baroness Sayeeda Warsi, ancienne ministre du cabinet et ministre du Foreign Office pour les Nations unies, les droits de l’homme et la CPI, Royaume-Uni.

Collectif

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JULIEN DE CASABIANCA.
–« OUTINGS IN JERUSALEM » 

(SORTIES À JÉRUSALEM), 2015

26 octobre, 2022

« COUP BAS CONTRE CUBA » / LA CENSURE ET LES DOUBLES STANDARDS DE TWITTER

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CAPTURE D'ÉCRAN

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PRENSA LATINA
La Havane, 26 octobre 2022. Twitter a rejoint les campagnes contre Cuba tout en incluant la presse cubaine parmi les médias dont il est interdit de recommander ou d'amplifier «  certains comptes  »  et leurs messages.

Prensa Latina

Lorsqu'un lien vers un article provenant notamment de l'agence de presse Prensa Latina, basée dans la capitale, est transféré sur le réseau social, le signe suivant est ajouté : « Restez informé ». « Ce tweet est associé à un média affilié à Cuba. Obtenez plus d'informations », et ils le font sans le moindre scrupule pour la censure de la liberté d'information et de la presse qu'ils proclament.

► À lire aussi : LA POLITIQUE AGRESSIVE DES ÉTATS-UNIS CONTRE CUBA DÉNONCÉE DEVANT LE PARLEMENT EUROPÉEN

«HALTE À LA CENSURE POLITIQUE !» 

TWITTER LABELLISE DES COMPTES DE MÉDIAS CUBAINS COMME «AFFILIÉS AU GOUVERNEMENT» 

Twitter a étiqueté les comptes de plusieurs grands médias cubains comme «affiliés au gouvernement», ce qui a suscité lundi des protestations de la part d'un portail d'informations et d'un dirigeant du pays. Les comptes de médias officiels comme, entre autres, les quotidiens Granma, Tribuna de La Habana ou Juventud Rebelde, l'agence de presse cubaine Agencia Cubana de Noticias ou le portail Cubadebate ont été labellisés «médias affiliés au gouvernement» par la plateforme.

«#Twitter labellise de manière péjorative les médias qui ne soutiennent pas le discours impérialiste», a tweeté le directeur de Cubadebate, Randy Alonso Falcón. «Il ne faut pas oublier que ce réseau social agit de concert avec la CIA, le MI6 et le département d'État». Cubadebate a dénoncé dans un article une mesure qui «censure et stigmatise les médias publics du pays» et «affecte les destinataires et les lecteurs potentiels des tweets des médias labellisés». Il s'agit d'une «nouvelle preuve de la manipulation des algorithmes pour rendre certains médias moins visibles que d'autres», a tweeté pour sa part Rogelio Polanco, chef du département de l'idéologie au Parti communiste de Cuba.

Twitter a entrepris en 2020 d'apposer cette mention quand il estime que l'État concerné «exerce un contrôle sur le contenu éditorial». Dans le système socialiste de Cuba, tous les moyens de communication sont publics. Il existe des médias indépendants tolérés, mais considérés comme illégaux. (Par Le Figaro avec l'AFP)

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Un lien mène à une page où, à partir d'août 2020, ils révèlent leur politique de sélection : "où l'État exerce un contrôle sur le contenu éditorial par le biais de ressources financières, de pressions politiques directes ou indirectes ou du contrôle de la production et de la distribution".

Pourtant, elle explicite ensuite sa politique de deux poids deux mesures : « Les organisations médiatiques financées par l'État et jouissant d'une indépendance éditoriale, telles que (sic) la BBC au Royaume-Uni ou NPR aux États-Unis, n'entrent pas dans la catégorie des médias affiliés à l'État aux fins de cette politique».

Ces "juges" omnipotents définissent leur ciblage comme visant "les comptes gouvernementaux fortement impliqués dans la géopolitique et la diplomatie", "les entités médiatiques affiliées à l'État" et "les personnes, telles que les rédacteurs ou les journalistes associées aux entités médiatiques affiliées à l'État".

La censure s'étend aux sites web qui partagent des liens vers la page qu'ils qualifient de média ainsi sanctionné, tout en notant une différenciation entre les comptes des individus représentant le gouvernement et ceux des institutions.

Bien qu'une liste de plus de vingt pays comprenne les États-Unis, la France, le Canada, l'Allemagne et le Royaume-Uni, ils s'abstiennent de distinguer les fonctionnaires et les personnalités de ces territoires qui sont « fortement impliqués dans la géopolitique et la diplomatie», à l'exception de certains personnages « inconfortables" pour le pouvoir royal des États-Unis.

Ils ne « stigmatisent pas non plus l'un des dizaines de médias financés publiquement par des agences gouvernementales étasuniennes pour coordonner des campagnes contre Cuba, sous le prétexte d'imposer un modèle de « démocratisation » forcée et de changer le système politique de l'île des Caraïbes.

Il semble que la société que l'homme le plus riche du monde, Elon Musk, pourrait racheter cette semaine s'éloigne du principe qu'elle prétend promouvoir : « Twitter est un service ouvert qui accueille un monde où toutes sortes de personnes, d'idées et d'informations existent ».

Pour l'analyste espagnol Carlos Gonzalez, cité par Cubaperiodistas.cu, cette manipulation des algorithmes pour rendre certains médias moins visibles que d'autres fait partie de « la construction de l'unanimité du troupeau », c'est-à-dire l'imposition d'un récit unique. « Nous sommes passés des graffitis nazis aux juifs en passant par les marques Twitter.

La dénonciation du site, porte-parole du syndicat des journalistes cubains, indique que le réseau social gère les contenus comme n'importe quel autre média et que sa ligne éditoriale suit les directives du gouvernement des États-Unis, mais qu'au lieu de modérer ou de « maquiller les contenus » comme il se refuse habituellement à le faire, il les filtre en fonction des partis pris politiques.

Cette politique, conditionnée par la tolérance ou non d'autres approches idéologiques différentes de celles du pouvoir nordiste, réduit la popularité du réseau social qui, dans un passé récent, a perdu des adeptes en raison de la censure et a ouvert des possibilités pour la création de nouvelles petites plateformes qui pourraient le concurrencer à l'avenir. jcc/oda/orm

25 octobre, 2022

CHILI : TROIS ANS APRÈS LA RÉVOLTE DE 2019, L’ESPOIR D’UNE TRANSFORMATION SOCIALE S’ÉLOIGNE

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 PHOTO MARCELO SEGURA / AFP

Analyse Le 25 octobre 2019, près de 2 millions de Chiliens envahissaient pacifiquement les rues de toutes les villes du pays pour exiger des transformations sociales profondes. Trois ans après cette mobilisation historique, les changements se font toujours attendre.

par Marion Esnault (correspondante à Valparaiso, Chili)

LA MARÉE HUMAINE SUR LA PLAZA ITALIA,
À SANTIAGO, AU CHILI,
VENDREDI 25 OCTOBRE 2019

Le 25 octobre 2019, l’avenue principale de Santiago du Chili est noire de monde, l’image fait le tour du monde. Cette mobilisation historique touche également le reste du pays, obligeant le gouvernement du conservateur Sebastian Piñera à trouver une sortie institutionnelle à la révolte.

À lire aussi… : AU BRÉSIL, LES ÉVANGÉLIQUES « EN GUERRE SPIRITUELLE » CONTRE LE CANDIDAT LULA

Douze mois plus tard, les Chiliens votent à 80 % pour qu’une Convention constitutionnelle rédige une nouvelle Constitution, et mette fin à celle du dictateur Augusto Pinochet.Mais trois ans après ces manifestations d’ampleur inédite dans l’histoire du Chili, l’élan est retombé. « L’échec du processus constitutionnel a démoralisé les personnes mobilisées pour les changements institutionnels. Il y a un épuisement de la mobilisation sociale », explique Claudia Heiss, politologue de l’université du Chili. 

Le 4 septembre dernier, le projet écrit par 155 constituants soumis au vote populaire a été rejeté à 62 %. La Constitution de Pinochet reste en place.

À droite, on attribue cet échec au programme de refonte sociale, trop ambitieux, du gouvernement de Gabriel Boric, investi en mars. Certains minimisent même la révolte de 2019. Le jeune président a réagi en critiquant « l’assaut de certains secteurs conservateurs qui tentent de nous faire croire que rien ne s’est passé ». Et d’ajouter qu’« il y a trois ans, des milliers de personnes ont manifesté, exprimant un malaise accumulé depuis longtemps et réclamant plus de justice, d’égalité et la fin des abus ».

Trois ans plus tard, c’est pire 

Mais les sondages montrent que rien ne s’est amélioré en trois ans. Selon une enquête de l’agence Cadem, 93 % des Chiliens pensent que la délinquance et la violence ont augmenté, et 75 % considèrent que la situation économique s’est aggravée. « Les priorités ont changé depuis 2019. Il y a une forte inflation (14 %) et des problèmes de sécurité publique, liés à la pandémie et à la crise des carabiniers (police chilienne) », explique Claudia Heiss.

En sept mois de présidence, l’image de Gabriel Boric est déjà écornée : malgré un remaniement ministériel et un virage vers le centre après la victoire du « non » au projet de nouvelle Constitution, il n’est plus guère soutenu que par 27 % des Chiliens, selon les sondages. Le directeur de l’agence Cadem, Roberto Izikson, juge que « la façon dont le gouvernement est évalué s’explique par le fait que la peur entourant le crime et la violence éclipse tout le reste ».

Un processus constitutionnel qui s’enlise  

Mais Gabriel Boric paie aussi le prix de son impuissance. Après le rejet de la nouvelle Constitution le 4 septembre, le chef de l’État a délégué la poursuite du processus constitutionnel au Congrès. Ce dernier, divisé entre gauche et droite, ne trouve aucun accord politique. Le président de la Chambre des députés, Raul Soto (centre gauche), a appelé le gouvernement et l’opposition à « sortir de leurs tranchées » et à « se désamourer » de leurs idées afin de « collaborer pour faire avancer le Chili ». 

Dans l’impasse, le gouvernement tarde à trouver un second souffle. Ses autres projets se sont également enlisés au Congrès, où il ne dispose pas de la majorité. Trois ans après et malgré l’espoir suscité par l’élection de Gabriel Boric, les mobilisations historiques d’octobre 2019 n’ont toujours pas porté leurs fruits.  

par Marion Esnault 

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20 octobre, 2022

LA POLITIQUE AGRESSIVE DES ÉTATS-UNIS CONTRE CUBA DÉNONCÉE DEVANT LE PARLEMENT EUROPÉEN

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« SAUVE-MOI DE MES AMIS ! »,
DESSIN LOUIS DALRYMPLE 1898
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PRENSA LATINA
Bruxelles, 20 octobre 2022. Clare Daly, députée du groupe de gauche du Parlement européen (PE), a dénoncé aujourd’hui le parrainage par les États-Unis, depuis des décennies, du terrorisme de groupes de droite contre Cuba
CLARE DALY AU PARLEMENT EUROPÉEN
Le gouvernement cubain a dénoncé à l’époque les plus de trois mille morts causés par des actes d’agression des États-Unis ou par des groupes financés et préparés par la Central Intelligence Agency (CIA) pour saper la révolution dans l’île des Caraïbes.


Le gouvernement de l’ancien président des États-Unis Donald Trump a inscrit Cuba sur la liste des pays qui parrainent prétendument le terrorisme, dans une action qualifiée de fallacieuse et injustifiée qui renforce le blocus de Washington contre Cuba. 

La députée a fait référence aux décennies de soutien des États-Unis à des organisations de droite contre la révolution cubaine et contre le Nicaragua, ainsi que des escadrons de la mort au Salvador et au Guatemala.

Si nous voulons mentionner les pays qui parrainent le terrorisme, nous pouvons le faire. L’Union européenne, qui encourage l’expansion du terrorisme israélien contre les Palestiniens ou le parrainage par l’Occident d’actions terroristes du gouvernement saoudien au Yémen, a-t-elle déclaré.

Elle a également évoqué l’organisation extrémiste État islamique, comme un produit des États-Unis, de la France et du Royaume-Uni, ainsi que le soutien des actions violentes menées en Syrie et en Irak par la Turquie et les puissances occidentales susmentionnées.

La députée irlandaise du parti Independent for Change a rappelé les cas du Vietnam, du Cambodge et du Laos, évoquant clairement les actions agressives des États-Unis dans cette région. peo/jcm/to

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 « DÉFAIRE UN NŒUD » 
DESSIN ARES

CUBA NE PARRAINE PAS LE TERRORISME, AFFIRMENT D’ANCIENS FONCTIONNAIRES DES ÉTATS-UNIS

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«COMME LE VIRUS, LE BLOCUS DES ÉTATS-UNIS ISOLE »,
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PRENSA LATINA
Washington, 20 octobre 2022. D’anciens fonctionnaires du renseignement des États-Unis estiment injustifiée l’inclusion de Cuba dans la liste des pays parrainant prétendument le terrorisme. 

Prensa Latina

 « DÉFAIRE UN NŒUD » 
DESSIN ARES

Une demi-douzaine de personnes impliquées dans l’élaboration de la politique à l’égard de l’île, tant des administrations républicaines que démocrates, ont fait valoir que la «position de consensus» au sein des services de renseignement nord-américains s’accordent à dire que la nation caribéenne ne parraine pas le terrorisme.

FULTON ARMSTRONG

L’ancien officier du Renseignement national pour l’Amérique latine Fulton Armstrong a décrit cette désignation comme "fausse" dans une interview accordée à la chaîne d’information NBC News

À lire aussi… : CUBA DÉNONCE LES PLANS DES ÉTATS-UNIS DE PROVOQUER UN BOULEVERSEMENT SOCIAL

Larry Wilkerson, ex-chef de cabinet du secrétaire d’État Colin Powell, au sein de l’administration de l’ancien président George W. Bush (2001-2009), a affirmé que Cuba n’était pas un État parrain du terrorisme.

"C’est une fiction que nous avons créée... pour renforcer la logique du blocus", a-t-il manifesté.

L’inscription de Cuba sur la liste des pays parrainant le terrorisme, outre qu’elle est injustifiée, nuit aux intérêts de sécurité nationale des États-Unis, a également estimé Ben Rhodes, ancien conseiller adjoint à la sécurité nationale de l’ancien président Barack Obama (2009-2017).

Il a déclaré à NBC News que l’utilisation de cette appellation à des fins purement politiques aux États-Unis est une erreur vis-à-vis de Cuba et dénature l’objectif de la norme, conçue pour punir ceux que Washington considère comme des défenseurs présumés du terrorisme. 

Dans le même temps, le professeur de l’Université nord-américaine de Washington, William Leogrande, a estimé que l’inscription de Cuba sur cette liste était ironique venant d’un pays qui attaque l’île.

"Dans les années 1960, la Central Intelligence Agency (CIA) a parrainé des tentatives d’assassinat, de sabotage et de rafles paramilitaires contre Cuba, ce que l’on appellerait aujourd’hui du terrorisme d’État, et les exilés cubains formés par cette entité ont continué leurs attaques au cours des décennies suivantes", a-t-il déclaré.

Washington a retiré Cuba de la liste des pays parrainant le terrorisme en 2015, sous l’administration Obama, alors que l’île y était inscrite depuis 1982, mais l’administration de Donald Trump (2017-2021) l’a réintroduite neuf jours avant la fin de son mandat.

À l’époque, la Maison-Blanche prétendait que La Havane offrait l’asile aux dirigeants de l’Armée de libération nationale (ELN) de Colombie, qui y avaient trouvé refuge dans le cadre des négociations de paix avec le gouvernement du pays sud-américain, facilitées par Cuba et la Norvège et soutenues par l’administration Obama et le Vatican.

La veille, le ministre des Affaires étrangères de l’île, Bruno Rodriguez, a déclaré que la désignation de Cuba comme nation parrainant le terrorisme augmente le risque pays et implique de payer un tiers de plus ou le double pour acheter des fournitures pour n’importe quelle marchandise. 

Il a affirmé que les quelques fournisseurs qui ont décidé de maintenir des relations avec le territoire antillais ont augmenté les prix et que, parallèlement, les États-Unis appliquent des mesures d’intimidation et de persécution contre les fournisseurs de carburant.  peo/lam/Ifs


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