30 novembre, 2020

CHILI / LES FOURS DE LONQUEN

 1978 - 30 OCTOBRE - 2020

Les fours de Lonquén : découverte le 30 novembre 1978 des cadavres de 14 paysans, enterrés dans les fours à chaux d'une mine abandonnée à l'ouest de Santiago du Chili. Ces personnes avaient été arrêtées dans la localité de l’île de Maipo le 7 octobre 1973.
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LES FOURS À CHAUX DE LONQUÉN, UN 
DES PREMIERS CHARNIERS CLANDESTINS 
DE LA DICTATURE CHILIENNE MIS À JOUR 
EN 1978 - PHOTO LUIS NAVARRO

28 novembre, 2020

AU CHILI, DES MILLIERS DE PERSONNES DEMANDENT LA DÉMISSION DU PRÉSIDENT PIÑERA

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PHOTO MARTIN BERNETTI / AFP
 

Environ dix mille personnes se sont rassemblées à Santiago, alors que la mobilisation contre le pouvoir se cherche un second souffle. 

Des milliers de personnes ont manifesté, vendredi 27 novembre, à Santiago du Chili, réclamant la démission du président conservateur, Sebastian Piñera, dans un contexte de résurgence des protestations et des affrontements violents avec la police.

Quelque 10 000 personnes, convoquées sur les réseaux sociaux, se sont rassemblées dans les rues près du siège du gouvernement, protégé par une forte présence policière, pour marcher sur l’avenue Alameda, l’artère principale de la capitale chilienne. La police a utilisé des gaz et des canons à eau pour disperser des groupes d’hommes cagoulés qui leur jetaient des pierres et ont incendié des arrêts de bus.

« Le Chili entier va continuer à descendre dans la rue, jusqu’à ce que ce président démissionne. Tant qu’il ne quittera pas ses fonctions, le Chili va continuer à se mobiliser, non seulement à Santiago, mais partout dans le pays », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Andrea Molina, une manifestante de 36 ans employée dans un magasin.

Loin de la vague de contestation d’octobre 2019
Cette manifestation survient après plusieurs jours d’affrontements entre des protestataires et la police, ainsi que la marche des femmes qui a eu lieu mercredi, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui s’est soldée par des émeutes. Mais le rassemblement de vendredi a été le plus important de la semaine.

Sans leader ni groupe organisé derrière les appels à manifester, les mobilisations et les violences ont recommencé dans les rues du centre de la capitale, mais sans l’affluence de celles de l’année passée. Des manifestations ont aussi eu lieu dans les villes de Concepcion (sud), Antofagasta (nord) et Valparaiso (centre). Une vague sans précédent de manifestations a éclaté en octobre 2019 et a été interrompue par la pandémie due au nouveau coronavirus, qui a durement frappé le pays.

Après le référendum du 25 octobre, où une écrasante majorité de l’électorat a plébiscité une nouvelle Constitution qui liquiderait l’héritage de la dictature de l’ère Pinochet (1973-1990), le mouvement de contestation s’est affaibli, avant de refaire surface depuis au moins une semaine.

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25 novembre, 2020

CHILI: DES MANIFESTATIONS RÉCLAMANT LA DÉMISSION DE PIÑERA


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PHOTO ALBERTO VALDES

SANTIAGO DE CHILE (AP) – Alors que les manifestations pour exiger la démission du président Sebastián Piñera se multiplient au Chili, un groupe de députés a présenté mardi au Congrès une initiative visant à faire avancer les élections présidentielles et législatives au 11 avril.

PHOTO ALBERTO VALDES

Par Marseille News .net

Pour sa part, Piñera a appelé à l’élection des 155 membres de la Convention constitutionnelle à cette même date, qui rédigeront une nouvelle constitution, et a annoncé une plate-forme gouvernementale permettant aux citoyens d’exprimer leurs souhaits sur ce que la nouvelle constitution devrait inclure.

«Dans les prochains jours, nous mettrons à la disposition de tous une plateforme numérique appelée Nouvelle Constitution qui nous permettra d’écouter la voix des chiliens et de laisser la place à un dialogue citoyen qui recueille les idées et propositions des chiliens concernant cette nouvelle constitution», a déclaré Piñera du palais de La Moneda, la maison du gouvernement.

Lundi après-midi, diverses manifestations ont été enregistrées à Santiago et dans plusieurs villes comme Antofagasta et Coquimbo dans le nord et Concepción dans le sud, a fait savoir mardi le sous-secrétaire de l’Intérieur, Juan Francisco Galli.

Au total, il y avait 46 détenus dans 34 incidents violents, dont le pillage à La Alameda, la principale artère de la circulation dans la capitale chilienne, a ajouté Galli. Des routes et des barricades ont également été détruites, un bus incendié et des attaques contre des postes de police dans différentes parties de Santiago.

Les manifestations de lundi – ainsi que celles de la semaine dernière – ont pour dénominateur commun la demande de démission de Piñera et la liberté des soi-disant prisonniers politiques, jeunes détenus dans les incidents violents liés à la flambée sociale de l’année dernière et qui sont toujours en détention préventive en attente de jugement.

Les manifestants demandent également que le gouvernement retire l’appel déposé dimanche devant la Cour constitutionnelle pour arrêter le deuxième retrait des fonds de pension qui avance au Congrès et qui sera voté mercredi au Sénat.

Pendant ce temps, un groupe de députés a présenté un projet pour faire avancer les élections présidentielles prévues de novembre prochain à avril. La proposition ferait coïncider les élections présidentielles et parlementaires avec l’élection de ceux qui formeront la Convention constitutionnelle.

Les députés de l’opposition Jaime Mulet, de la Fédération social-régionaliste vert, et Rodrigo González, du Parti pour la démocratie, ont entériné la proposition “en raison du manque de réponses du gouvernement et du Parlement”, selon un communiqué.

«L’épidémie sociale a délégitimé le pouvoir politique. L’agacement des citoyens est clair, Piñera mène mal le pays. Avançons les élections au choix du souverain. Je pense que c’est la voie patriotique », a déclaré Mulet sur Twitter. Le soutien à la proposition est inconnu.

«Depuis la dernière élection présidentielle, le Parlement et l’exécutif ont perdu leur légitimité et leur représentation. Il ne s’agit pas, comme certains l’ont dit, d’un coup d’État blanc ou de vouloir jeter le pouvoir constitué, mais il s’agit plutôt de le relégitimer car aujourd’hui le public est mécontent, il y a un profond malaise avec ce qui se passe », a déclaré González à la presse. la présentation du projet par le groupe de députés, qui transcendé n’aurait pas la majorité nécessaire au parlement et a été critiquée par le parti au pouvoir et une partie de l’opposition.

PHOTO ALBERTO VALDES


4ème ANNIVERSAIRE DE LA MORT DE FIDEL CASTRO

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« LES PEUPLES D’AMÉRIQUE NE VEULENT NI LA
LIBERTÉ SANS LE PAIN NI LE PAIN SANS LA LIBERTÉ. »
FLYER DU PCCH

2016 - 25 NOVEMBRE - 2020
QUATRIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA MORT DE FIDEL CASTRO


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FIDEL CASTRO EN 1994, À LA HAVANE.
PHOTO GERARD RANCINAN 



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21 novembre, 2020

BOLIVIE : LIBÉRATION D´UN POLICIER AYANT REFUSÉ DE SE MUTINER EN 2019

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ISMAEL MARQUINA, LE POLICIER LOYALE
AU GOUVERNEMENT CONSTITUTIONNEL

La Paz, 21 novembre 2020. La justice bolivienne a libéré le sergent de police Ismael Marquina, en prison pour avoir refusé de participer au coup d’État contre Evo Morales en 2019, rapportent aujourd’hui les médias locaux.

Prensa Latina 

PHOTO TWITTER

En novembre de l’année dernière, des policiers mutins, auxquels Marquina n'a pas voulu s´unir, ainsi que des militaires et des groupes violents dirigés par la droite politique, ont ignoré les résultats des élections et exigé la démission de Morales, réélu au premier tour pour un nouveau mandat.

Le ministre de Gouvernement (Intérieur), Carlos Eduardo del Castillo, a confirmé hier sur Twitter la libération du policier emprisonné il y a un an par le gouvernement de facto issu du coup d’État.

"Aujourd’hui, la détention provisoire du sergent de police Ismael Marquina a été levée. Le policier qui a refusé de se mutiner et de recevoir des pots-de-vin de la part de ceux qui ont organisé le coup d’État. La justice atteindra tous les foyers qui ont souffert sous le gouvernement de facto", a déclaré del Castillo sur les réseaux sociaux.

Marquina a été emprisonné le 20 novembre 2019, accusé d’avoir fourni des armes et du matériel explosif aux manifestants à Cochabamba pendant les conflits post-électoraux, rapporte un bureau de l’Agence Bolivienne d´Information.

Le sergent de police a ensuite nié l’accusation et a affirmé qu’il avait été jugé pour ne pas avoir participé à la mutinerie qui a forcé l’ancien président Morales à démissionner.  peo/agp/avs

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LA DÉFAITE D’EVO MORALES, UNE
« FAKE NEWS » À GRANDE ÉCHELLE

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20 novembre, 2020

CHAVEZ À L'ORIGINE DES MACHINES DE «FRAUDE» AUX ETATS-UNIS ? L'ÉTONNANTE THÈSE DES AVOCATS DE TRUMP

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PHOTO PRÉSIDENCE VÉNÉZUÉLIENNE
Les machines de vote Dominion, utilisées selon le camp Trump dans le cadre de ce qu'il dénonce comme une fraude aux élections américaines, auraient utilisé un logiciel fabriqué sous l'impulsion de Hugo Chavez. «Extrêmement drôle», répond Caracas. 

RT France 

MACHINE DOMINION VOTING SYSTEMS 
UTILISÉ EN SEPTEMBRE À ATLANTA 
 PHOTO JOHN BAZEMORE /AP

Lors d'une conférence de presse annoncée par Donald Trump comme déterminante, les avocats du président sortant ont dénoncé une «fraude» généralisée lors des élections étatsuniennes du 3 novembre, expliquant que le combat pour prouver leur thèse sera de longue haleine et durera des semaines. Pour étayer leurs accusations – au-delà d'arguments, par exemple, selon lesquels les observateurs républicains n'étaient pas autorisés à observer le dépouillement dans certains Etats – ils ont à nouveau pointé la défaillance, selon eux, des machines à voter américaines fabriquées par la société canadienne Dominion Voting Systems Inc. Ils ont notamment argué à ce propos que cette entreprise utilisait un logiciel fabriqué au Venezuela sous l'impulsion du président Hugo Chavez, décédé en 2013, ce qu'a démenti la société. 

Argent communiste 

Comme on peut l'entendre dans cette vidéo, l'avocate Sydney Powell explique par exemple que l'élection a été truquée par «l'argent communiste» du Venezuela, de Cuba et de la Chine, et particulièrement d'un stratagème conçu par Hugo Chavez afin de se maintenir indéfiniment au pouvoir, selon elle. Sydney Powell affirme à cet égard que l'équipe de Trump dispose d'un témoin «très sérieux» pouvant expliquer ce stratagème.

CAPTURE D'ÉCRAN
Dans une déclaration le 19 novembre, la société Dominion, citée par le National Post, a rejeté ces accusations qu'elle a qualifiées de «flot d'absurdités». «Dominion est clairement une société américaine non partisane sans liens avec le Venezuela ou Cuba», assure le communiqué de l'entreprise. 

Des thèses «ridicules», selon Caracas 

De son côté, le gouvernement vénézuélien a préféré répondre avec humour et ironie à ces accusations que Jorge Arreaza, ministre des Affaires étrangères et gendre de Hugo Chavez, a qualifiées d'«absurdes» et de «ridicules». «Tenir le commandant Chavez responsable de la défaite de Trump en 2020 est extrêmement ridicule», a déclaré le chef de la diplomatie vénézuélienne qui également ironisé sur le fait que cette accusation avait au moins un mérite, celui d'être «extrêmement drôle».

CAPTURE D'ÉCRAN
Le ministre a joint à son message un tweet ironique qui montre une vieille photo où Chavez, entouré d'enfants vénézuéliens, regarde un de leurs ordinateurs, la photo étant accompagnée de cette légende sarcastique : «Chavez programmant le logiciel pour faire perdre Trump...»


19 novembre, 2020

CHILI: DÉMISSION DU CHEF DE LA POLICE APRÈS UNE OPÉRATION POLICIÈRE CONTROVERSÉE

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PHOTO EFE

Le chef de la police chilienne, Mario Rozas, a démissionné jeudi après que deux mineurs ont été blessés par balle lors d'une opération de police qui a suscité l'indignation et relancé la question des violences policières dans le pays sud-américain.

RTL avec Belga 


« CHILI : DES AGENTS DE L’ÉTAT 
VIOLENT LES DROITS DE L’HOMME  »
 INSTALLATION LUMINEUSE DELIGHT LAB


«Ce matin (jeudi), le général, chef des Carabiniers, Mario Rozas, m'a présenté sa démission et les raisons qui l'ont motivée ; je partage ses raisons et motifs, et par conséquent, j'accepte sa démission», a déclaré le président conservateur Sebastian Piñera, depuis le palais présidentiel. Au Chili, les carabiniers sont les policiers chargés du maintien de l'ordre. La démission de M. Rozas intervient après que deux mineurs, âgés de 14 et 17 ans, ont été blessés par balle aux jambes dans un foyer pour jeunes à Talcahuano (sud). Les policiers ont indiqué avoir ouvert le feu après avoir été attaqués à coup de pierre et de bâton. Les images des deux mineurs, au sol et pleurant, ont causé l'indignation au Chili. La Défenseure des droits des enfants, Patricia Muñoz, a estimé que les policiers, en faisant feu, avait agi de « manière absolument injustifiée et disproportionnée ». 

Le départ de M. Rozas était réclamé depuis des mois par l'opposition face aux nombreuses accusations de violences et de violations des droits de l'homme par la police depuis le déclenchement de la vague de contestation sociale en octobre 2019. (Belga)

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LES GENERAUX MARIO ROZAS ET RICARDO YÁÑEZ
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CHILI : LE SÉNAT REJETTE UN PROJET POUR RÉSERVER DES SIÈGES AUX INDIGÈNES


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CAPTURE D'ÉCRAN
Le Sénat chilien a rejeté jeudi 19 novembre, faute de quorum, un projet de réforme constitutionnelle visant à réserver des sièges aux représentants des peuples autochtones au sein de la future Convention constituante chargée de rédiger la nouvelle Constitution.

Par Le Figaro avec l'AFP

Le projet, déjà approuvé par la Chambre des députés, visant à assurer 24 sièges aux représentants des peuples indigènes, principalement de l'ethnie mapuche, a obtenu 24 voix pour et 15 contre, or il aurait fallu 26 votes pour atteindre le quorum nécessaire de 3/5.

Il sera maintenant soumis à une «commission mixte», composée de sénateurs et de députés, qui devra parvenir à un accord.

Les principales divergences portent sur le nombre de sièges réservés et sur le fait qu'ils s'ajoutent ou non aux 155 membres que comptera la future Convention, entièrement composée de citoyens élus. «Si nous ne parvenons pas à un accord, une nouvelle Constitution sera écrite sans les peuples indigènes», a mis en garde mardi la ministre du Développement social, Karla Rubilar.

Les Amérindiens représentent 12,8% des 18 millions de Chiliens. Les Mapuches sont le peuple autochtone majoritaire, avec 1,7 million de personnes, soit 80% des indigènes du pays. Les Chiliens ont approuvé fin octobre par référendum un changement de la Constitution pour remplacer l'actuelle héritée de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990), une des revendications du soulèvement social surgi en octobre 2019 pour plus de justice sociale. Le pays doit élire le 11 avril 2021 les 155 membres de cette assemblée constituante chargée de rédiger la nouvelle Loi fondamentale.

18 novembre, 2020

UNE ENQUÊTE DÉMONTRE LA COMPLICITÉ DES MÉDIAS AVEC LE COUP D’ÉTAT EN BOLIVIE

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BOLIVIE : UNES DES JOURNAUX  PUTSCHISTES 
La Paz, 18 novembre 2020. Une enquête des journalistes boliviens Susana Bejarano et Fernando Molina met en aujourd’hui évidence la complicité de médias influents du pays lors du coup d’État de novembre 2019.

Prensa Latina

L’étude, non encore publiée, analyse le soutien de journaux de tendance de droite, comme Página Siete et El Deber, au coup d’État et au gouvernement de facto résultant.

Les deux journalistes démontrent l’activisme politique des quotidiens précités en faveur des actions violentes menées par la droite bolivienne, soutenue par des militaires et des policiers, pour renverser du pouvoir le président Evo Morales et le Mouvement Vers le Socialisme (MAS). 

Après la démission de Morales, un gouvernement illégitime présidé par Jeanine Áñez a pris la direction du pays, administration que cette presse a soutenue dès le début dans le but de légitimer sa gestion et de disqualifier la nouvelle opposition.

Ces médias, selon Bejerano et Molina, ont soutenu avec ferveur le nouveau gouvernement par une couverture politiquement dirigée et avec l’intention évidente de neutraliser toute critique de la manière dont il a été constitué.

Les journalistes citent en outre la campagne systématique visant à éliminer les liens d’Áñez avec le coup d’État par ailleurs soutenu par Página Siete.

Ils démontrent également les tentatives répétées de criminaliser l’opposition, surtout le MAS, et le désir de présenter la nouvelle administration comme pacificatrice d’un pays que la droite politique elle-même a plongé dans le chaos et la violence.

Le soutien médiatique au nouveau pouvoir, soulignent les auteurs de l’analyse, est allé jusqu’à justifier systématiquement la répression et la persécution politique de la part du Gouvernement.

En ce sens, Bejerano et Molina rappellent les massacres de Senkata et de Sacaba, dans lesquels une trentaine de manifestants pacifiques, réclamant le retour à la démocratie et d’Evo Morales, alors réfugié en Argentine, sont morts à cause de l’usage excessif de la force par des militaires et des policiers.

En ce qui concerne ces deux événements, l’étude montre comment le discours des médias a fait passer ces membres des forces de l´ordre pour des victimes en insinuant qu’ils ont riposté par leurs tirs aux violences des manifestants.


CAPTURE D'ÉCRAN
Aucun policier ni militaire n’a été tué à Sacaba, précisent les auteurs de l’étude, cependant, le quotidien Página Siete, dans l’article « Un feu croisé entre cocaleros et FF.AA.  fait au moins six morts », a déclaré sans preuve que les manifestants avaient "des armes à feu et autres objets létaux".

Au sujet de Senkata, les médias ont confirmé, également sans preuve, l’usage de dynamites par les manifestants pour justifier l’usage de la force sous prétexte que les protestations représentaient un acte de terrorisme et « un attentat à la dynamite ».

Un autre signe de l’appui des grands médias à l’administration putschiste a été la couverture non assurée ou manipulée des manifestations massives antigouvernementales qui ont eu lieu tout au long de l’année.

Les principales chaînes de télévision du pays ont couvert de manière exhaustive les protestations contre la fraude présumée du MAS lors des élections de 2019 (plusieurs études ont depuis démontré qu’il n’y a pas eu de modification des résultats), cependant elles n’ont diffusé que des reportages succincts sur les manifestations contre le gouvernement de facto d'Añez.

Dans de nombreux cas, pointent Bejerano et Molina, ces médias ont décrit leurs protagonistes comme faisant partie de "hordes" et de "troubles à l´ordre public" dans le but de minimiser leur impact et de les positionner comme des ennemis de l’ordre et de la constitutionnalité. peo/mgt/avs

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LA DÉFAITE D’EVO MORALES, UNE
« FAKE NEWS » À GRANDE ÉCHELLE

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17 novembre, 2020

MANUELA D’AVILA : TAPIS ROUGE POUR LA CANDIDATE COMMUNISTE À PORTO ALEGRE

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« Rebellez-vous !  » 
PHOTO ISIS MEDEIROS
Malgré le harcèlement quotidien des militants du président brésilien Bolsonaro, la députée communiste Manuela d’Avila se positionne pour le second tour des élections municipales dans la capitale de l’extrême sud du Brésil.

[Cliquez sur la flèche pour visionner la vidéo]

Elections 2020 Préfecture de Porto Alegre - Jingle - Manuela D’Ávila - Pcdob

par Lina Sankari

AFFICHE DE CAMPAGNE
Et un revers de plus pour Jair Bolsonaro. Malgré son appel à « éradiquer le communisme » à l’occasion des municipales, le président d’extrême droite n’a pu que constater que la gauche avait marqué des points, dimanche, dans les villes majeures de Sao Paulo, Belém do Para ou Recife. Et ce, malgré le harcèlement quotidien de ses militants.

À Porto Alegre, capitale de l’extrême sud du Brésil, la députée communiste Manuela d’Avila, qui fut colistière de Fernando Haddad (Parti des travailleurs) pour le poste de vice-présidente en 2018, se positionne ainsi pour le second tour en obtenant 28,99 % des voix face au conservateur Sebastiao Melo (31,02 %).

Vaccin contre le Covid

À l’arrière des pick-up, micro à la main et poing levé, la candidate de 39 ans, toujours aussi solaire, a fait de l’achat du futur vaccin contre le Covid-19 l’une de ses priorités pour la ville. Sans doute ce que Bolsonaro considérait comme « la fin des haricots » dans une vidéo où il appelait Porto Alegre à se ressaisir et à ne pas voter pour d’Avila. Manqué.

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PHOTO DE CAMPAGNE CHEZ FLICKR

14 novembre, 2020

BOLIVIE : CONFIRMATION DE LA RECHERCHE D’ANCIENS MINISTRES RÉPRESSIFS EN FUITE


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PHOTO LA RADIO DEL SUR
14 novembre 2020. Le ministère public a confirmé hier être dans l’attente d’un rapport de la Direction générale des migrations sur l’éventuelle fuite du pays des anciens ministres Arturo Murillo et Luis López, qui ont des comptes à rendre à la justice.

PHOTO LA RAZÓN

Prensa Latina

Murillo, ancien ministre de Gouvernement (Intérieur), et Lopez, ancien titulaire de la Défense, ont été considérés comme les visages les plus durs du gouvernement de Jeanine Áñez, au point que des sources proches d’eux affirment que c’est Murillo qui dirigeait réellement l´exécutif et que l’ex-mandatrice de facto n´en était que la façade.

Le ministère public les requiert pour l’achat massif au Brésil de gaz lacrymogènes et d’autres outils de répression qui ont été utilisées contre les protestations anti-putschiste, et les personnes qui les ont dénoncées ont la preuve que les mêmes moyens ont été vendus par le même fournisseur au Venezuela à des prix bien inférieurs.

Aucun des deux n’a pu être localisé en Bolivie et une version journalistique indique que Murillo, qui a disparu de la scène publique quelques jours avant que le nouveau président, Luis Arce, prenne le pouvoir, a été vu franchissant la frontière du Brésil, dont le dirigeant d’extrême droite, Jair Bolsonaro, soutenait ouvertement Jeanine Áñez.

"L’ordre a été donné à la Direction des migrations de nous informer de façon documentée pour savoir si ces personnes ont quitté la Bolivie ou non", a déclaré le coordonnateur du Bureau du Procureur Départemental de La Paz, Sergio Bustillos. Lors des premiers jours de novembre, le ministère public a averti les autorités migratoires, à l´époque toujours sous contrôle du gouvernement de facto, de ne pas autoriser la sortie du pays de Murillo et de Lopez car ils faisaient l’objet d’une enquête.

Les deux fugitifs ont des problèmes judiciaires beaucoup plus graves, liés à leurs responsabilités en tant que ministres de la Défense et de l’Intérieur concernant des opérations répressives telles que les massacres de Senkata, dans la ville voisine d’El Alto, et Sacaba, dans le département (province) de Cochabamba.

Sans penser que le Mouvement Vers le Socialisme (MAS) reprendrait le pouvoir enlevé au président Evo Morales il y a un an, Murillo se vantait de son autorité en menaçant l’opposition du MAS et alors que le triomphe de Luis Arce était imminent il affirmait encore qu’il ferait face (aux poursuites) et ne craignait rien. Mais il a fini par s’enfuir.  peo/jcm/Mrs

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PHOTO UESLEI MARCELINO

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