Les machines de vote Dominion, utilisées selon le camp Trump dans le cadre de ce qu'il dénonce comme une fraude aux élections américaines, auraient utilisé un logiciel fabriqué sous l'impulsion de Hugo Chavez. «Extrêmement drôle», répond Caracas.
MACHINE DOMINION VOTING SYSTEMS UTILISÉ EN SEPTEMBRE À ATLANTA PHOTO JOHN BAZEMORE /AP |
Lors d'une conférence de presse annoncée par Donald Trump comme déterminante, les avocats du président sortant ont dénoncé une «fraude» généralisée lors des élections étatsuniennes du 3 novembre, expliquant que le combat pour prouver leur thèse sera de longue haleine et durera des semaines. Pour étayer leurs accusations – au-delà d'arguments, par exemple, selon lesquels les observateurs républicains n'étaient pas autorisés à observer le dépouillement dans certains Etats – ils ont à nouveau pointé la défaillance, selon eux, des machines à voter américaines fabriquées par la société canadienne Dominion Voting Systems Inc. Ils ont notamment argué à ce propos que cette entreprise utilisait un logiciel fabriqué au Venezuela sous l'impulsion du président Hugo Chavez, décédé en 2013, ce qu'a démenti la société.
Argent communiste
Comme on peut l'entendre dans cette vidéo, l'avocate Sydney Powell explique par exemple que l'élection a été truquée par «l'argent communiste» du Venezuela, de Cuba et de la Chine, et particulièrement d'un stratagème conçu par Hugo Chavez afin de se maintenir indéfiniment au pouvoir, selon elle. Sydney Powell affirme à cet égard que l'équipe de Trump dispose d'un témoin «très sérieux» pouvant expliquer ce stratagème.
CAPTURE D'ÉCRAN |
Des thèses «ridicules», selon Caracas
De son côté, le gouvernement vénézuélien a préféré répondre avec humour et ironie à ces accusations que Jorge Arreaza, ministre des Affaires étrangères et gendre de Hugo Chavez, a qualifiées d'«absurdes» et de «ridicules». «Tenir le commandant Chavez responsable de la défaite de Trump en 2020 est extrêmement ridicule», a déclaré le chef de la diplomatie vénézuélienne qui également ironisé sur le fait que cette accusation avait au moins un mérite, celui d'être «extrêmement drôle».
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