26 juillet, 2019

ATTENTAT À L'EXPLOSIF DANS UN COMMISSARIAT CHILIEN: HUIT BLESSÉS

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L'ATTAQUE A ÉTÉ COMMISE CONTRE UN POSTE DE POLICE DE SANTIAGO
PHOTO KEYSTONE/AP/ESTEBAN FELIX (SDA-ATS)
La détonation d'un engin explosif envoyé par courrier jeudi à un poste de police de Santiago a fait huit blessés parmi les policiers, selon les autorités locales. Selon le président chilien Sebastián Piñera, il s'agit "sans aucun doute un acte terroriste".
L'explosion s'est produite vers 13h30 (19h30 en Suisse) dans un commissariat au nord de la capitale chilienne, a rapporté la police. Il est exclu que ce soit l'explosion de la climatisation ou quelque chose de similaire, a affirmé la maire de Santiago, Karla Rubilar.

Les blessés souffrent pour la plupart de traumatismes acoustiques et oculaires graves, mais aucune victime n'est en danger de mort, d'après les autorités.

"Nous savons qu'il y a un autre paquet envoyé par le même expéditeur. Nous avons averti le destinataire pour éviter" une deuxième explosion, a indiqué le président chilien.

Ces dernières années, des attentats à l'explosif dans des lieux publics ont déclenché l'inquiétude dans ce pays d'Amérique du Sud, bien qu'aucun n'ait fait de morts.

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MORT DU CARDINAL ORTEGA, L’HOMME QUI DIALOGUAIT AVEC FIDEL CASTRO

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LE CARDINAL JAIME ORTEGA À LA HAVANE, LE 7 MAI 2016.
PHOTO ALEJANDRO ERNESTO/EPA/MAXPPP
Portrait Habile diplomate, l’ancien archevêque de La Havane, décédé vendredi 26 juillet à l’âge de 82 ans, fut l’artisan du rapprochement historique entre Cuba et les États-Unis et aida l’Église à reprendre sa place dans la société cubaine. Le cardinal, qui avait renoncé à sa charge en 2016, a accueilli sur l’île les trois derniers papes.
Sa vie aura été intimement liée au destin de son pays. Décédé vendredi 26 juillet à l’âge de 82 ans, trois ans après avoir renoncé à sa charge, l’ancien archevêque de La Havane, le cardinal Jaime Lucas Ortega y Alamino, fut l’artisan du rapprochement inattendu de Cuba avec les États-Unis. Tout comme de la renaissance de l’Église catholique cubaine, durement réprimée les premières années de la révolution, puis confinée dans ses églises jusqu’à la fin des années 1970, avant de devenir un interlocuteur incontournable de Fidel Castro.
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24 juillet, 2019

L’ATTAQUE DE LA MONCADA : VICTOIRE DES IDÉES

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CE QUI FUT AUTREFOIS LA CASERNE MONCADA, À L’ÉPOQUE 
LA DEUXIÈME FORTERESSE MILITAIRE DE L'ÎLE, 
EST AUJOURD’HUI LA CITÉ SCOLAIRE 26 JUILLET. 
PHOTO MARCELINO VÁZQUEZ (AIN)
Nul ne doit oublier l’Histoire. À un moment où l'impérialisme étasunien et ses alliés dans la région tentent d'étouffer l'utopie qui affirme qu’ « un monde meilleur est possible », la Révolution cubaine et son peuple héroïque résistent coûte que coûte, convaincus de la justesse de leurs idéaux
Juan Diego Nusa Peñalver 
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«PARA NOSOTROS SIEMPRE ES 26» , DE CUBAIN CARLOS PUEBLA, 
PARU DANS L'ALBUM «CUBA SI, YANQUIS NO», ÉDITE PAR LA MAISON 
DE DISQUES MOVIEPLAY-SERIE GONG SOUS LICENSE EGREM 
EN 1977 PAR LA BANDE CARLOS PUEBLA Y SUS TRADICIONALES

    FIDEL CASTRO 
    [PHOTOGRAPHIES ANTHROPOMÉTRIQUES]
    Nul ne doit oublier l’Histoire. À un moment où l'impérialisme étasunien et ses alliés dans la région tentent d'étouffer l'utopie qui affirme qu’ « un monde meilleur est possible », la Révolution cubaine et son peuple héroïque résistent coûte que coûte, convaincus de la justesse de leurs idéaux, et célèbrent avec fierté le 66e anniversaire de l'attaque des casernes Moncada à Santiago de Cuba et Carlos Manuel de Céspedes à Bayamo.

    Cette action glorieuse changea à jamais le cours de toute une nation, sa grandeur dépassa les frontières nationales et ouvrit une nouvelle étape dans l'histoire de Notre Amérique.

    La justesse de ses idées révolutionnaires conduisit la Génération du Centenaire de José Marti, dirigée par le commandant en chef Fidel Castro Ruz, à exposer sans crainte sa vie et à semer les graines de ce changement historique extraordinaire qui, malgré l'échec de l'action militaire, devint réalité quelques années plus tard.

    Une audacieuse prouesse contre la dictature sanglante et pro-étasunienne du général Fulgencio Batista, qui fit prendre conscience aux masses de la nécessité de la lutte armée pour transformer la réalité nationale catastrophique de l’époque, et grâce à laquelle les Cubains ouvrirent la voie vers la libération complète de la Patrie. Une épopée qui, nécessairement, de par sa projection et sa signification, devint un exemple pour les pays d'Amérique latine et des Caraïbes, en lutte pour obtenir, comme le l’avait déclaré notre Héros national José Marti, leur seconde et définitive indépendance.

    L'action par les armes apportait son soutien à un programme d'orientation progressiste, dans lequel se concrétisaient les aspirations les plus importantes de transformation socio-économique et politique possible dans la conjoncture nationale de l'époque et que Fidel a magistralement résumées dans son plaidoyer historique d'autodéfense lors du procès fallacieux, qui s’ouvrit le 16 octobre 1953, auquel il fut soumis après l'assaut de la caserne Moncada. « Condamnez-moi, peu importe, l'Histoire m'acquittera ! »

    Action et programme répondaient à l’analyse marxiste-léniniste préalable des conditions objectives et subjectives dominantes. Ces conditions mûrirent tout particulièrement après le coup d'État pro-impérialiste du 10 mars 1952, qui avait pour but d'empêcher un parti majoritaire, à orientation réformiste, d'accéder au pouvoir à travers des élections, convoquées dans le cadre de ladite « démocratie représentative », que ce même régime bourgeois soumis aux États-Unis n’a pas respecté.

    Le revers tactique subi le 26 juillet 1953, bien que n’ayant pas atteint les objectifs militaires prévus par l'action, ne modifia pas les résultats historiques de cet événement, qui furent définitivement inscrits dans les annales du processus révolutionnaire cubain.

    Face aux murs de la caserne de la caserne Moncada, à Santiago de Cuba, une ville de longue tradition durant les précédentes batailles pour l'indépendance de l'île, et durant l'action menée simultanément contre les casernes de la ville de Bayamo, s’ouvrit une étape de lutte armée, qui ne prit fin qu’avec le renversement total de la tyrannie de Batista à l’aube de 1959.

    La conviction profonde et la confiance dans les idées qui animèrent cet événement glorieux prévalurent et l’attaque de la Moncada devint l'antécédent et l'expérience précieuse de deux autres événements décisifs ultérieurs : l'expédition du yacht Granma, qui était partie du pays frère du Mexique, et la guérilla dans les montagnes, qui serait la principale forme de l'action révolutionnaire, laquelle aurait le ferme soutien du mouvement clandestin auquel s’associera le pays tout entier.

    Selon Fidel la lutte du peuple cubain pour la libération n'a pas commencé ce jour-là : « la marche héroïque entreprise en 1868 par Céspedes fut relancée, et poursuivie plus tard par cet homme exceptionnel dont le centenaire fut commémoré précisément cette année-là, l'auteur intellectuel de la Moncada, José Marti », affirma-t-il.

    66 ans après l’attaque de la Moncada, considérée par beaucoup à l’étranger comme à Cuba comme un impossible « assaut du ciel », cette journée patriotique invite les Cubains à une réflexion profonde sur le passé, le présent et surtout l'avenir de la lutte révolutionnaire sur la voie de la construction d'un pays au socialisme prospère et durable, dans lequel nous atteindrons la plus grande part possible de justice sociale.


     « 26 JUILLET » 

    19 juillet, 2019

    GRÈVE DES ENSEIGNANTS AU CHILI : « C’EST UNE BATAILLE CONTRE L’HÉRITAGE DE PINOCHET »


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    Voilà maintenant sept semaines que dure la grève des enseignants au Chili. Quels sont les objectifs du mouvement ? Quelles ont été les réponses du gouvernement chilien ? Rencontre avec Patricia Romo, présidente du syndicat des enseignants d’Antofagasta.
    Left Voice, l’homologue anglophone de Révolution Permanente, a rencontré Patricia Romo, présidente du syndicat des enseignants d’Antofagasta, au Chili. Enseignante en langues et communications, elle s’est impliquée dans la « révolte des bases » de 2014, lors de laquelle de nombreux enseignants ont interpellé la direction du Parti Communiste chilien au sujet de sa décision d’interrompre une grève alors même que les enseignants souhaitaient poursuivre la lutte. Par la suite, de nombreux leaders du mouvement ont été élus en tant que représentants régionaux, et Patricia elle-même a été choisie comme présidente du syndicat. Lors de ce mois de mai, les enseignants se sont de nouveau mis en grève.

    Parlez-nous de l’organisation de la grève. Quelles sont vos revendications ?

    La grève dure depuis sept semaines, et nous avons récemment voté pour la poursuivre. Plus de 65 000 enseignants sont en grève. Soixante-dix pourcent des écoles du pays sont en grève. Notre mouvement a commencé après une année et demi de discussions infructueuses avec le gouvernement. Lorsque ce dernier s’est retiré des discussions, nous nous sommes mis en grève 

    Je vais vous citer quelques-unes de nos revendications. Pour les comprendre, il faut savoir qu’au Chili, les enseignants sont rémunérées d’une manière très compliquée : beaucoup d’entre nous ont du mal à comprendre le système, j’imagine que cela sera encore plus compliqué à comprendre pour des lecteurs originaires d’autres pays. Nous avons un salaire de base, auquel s’ajoutent des bonus attribués selon nos diplômes, notre ancienneté, etc.

    Ceci explique l’une des revendications des professeurs en en maternelle et écoles spécialisées, qui sont à peine reconnus en tant qu’enseignants à part entière : eux touchent seulement le salaire de base, qui est bien trop bas pour assurer un niveau de vie correct. Les enseignants du primaire et du collège, touchent quant à eux un bonus car ils sont reconnus en tant qu’enseignants certifiés.

    Il va sans dire que cet accord est profondément sexiste : 96 % des enseignants en école maternelle et école spécialisée sont des femmes, qui gagnent à peine assez pour vivre et ne sont même pas considérées comme de vraies enseignantes. Pourtant, elles représentent à elles seules 12 % des professeurs du pays. Le gouvernement a annoncé qu’il réfléchirait à la question l’année prochaine. Les enseignants revendiquent un salaire correct pour ces enseignants ainsi que la reconnaissance de leur travail, et ce immédiatement.

    Une autre de nos revendications prend ses sources dans l’histoire de la dictature militaire d’Augusto Pinochet, soutenue par la CIA. Celle-ci a été un recul énorme pour les droits de travailleurs. Par exemple, en 1972 sous le gouvernement Allende, un enseignant gagnait 100$ par mois. Neuf ans plus tard, ils ne gagnaient plus que 28$. En 1981, la dictature a remis aux municipalités la direction de l’enseignement en promettant que ce changement permettrait aux professeurs de récupérer l’argent qu’ils avaient perdu. La plupart des enseignants n’ont pas vu un seul centime de cet argent. C’est une dette historique que le gouvernement chilien nous doit.

    La goutte d’eau qui a fait déborder le vase fut une annonce de la part du gouvernement de droite du président Sebastián Piñera. Ce dernier a annoncé qu’au moins trois des matières centrales au lycées seraient désormais des options, parmi lesquelles l’histoire et l’éducation physique. Cela entraînera la disparition de milliers de postes d’enseignants et Piñera s’est montré intransigeant à ce sujet.

    Comment les enseignants ont-ils accueilli la nouvelle, quel a été le rôle des syndicats ? Des enseignants ?

    Les syndicats enseignants sont actuellement sous la direction du Frente Amplio, une conglomération assez large de partis neo-réformistes dont la plupart des leaders sont issus des franges combatives du mouvement étudiant. Ils sont arrivés à la direction à la suite d’une « rébellion par le bas », qui a réussi à ôter la direction du syndicat des mains du parti communiste. Le parti communiste chilien est connu pour avoir trahi le mouvement de grève des enseignants en 2014. La nouvelle direction, menée par Mario Aguilar, a généré dans la base l’attente d’une direction qui ne trahirait pas leurs aspirations. Cependant, pendant les deux premières années de la direction d’Aguilar, il s’est tenu à une politique pacifiste, se soumettant au calendrier du gouvernement. Il a attendu la fin de son mandat pour enfin appeler à la grève nationale qui avait été votée dans nos assemblées.

    Les étudiants et les travailleurs d’autres secteurs se sont montrés solidaires de notre mouvement. Par exemple, les étudiants de Santiago se sont lancés dans des campagnes de solidarité. A Antofagasta, enseignants et mineurs ont manifesté ensemble dans la rue. Lors d’une grève dans les supermarchés, travailleurs et représentants du secteur se sont exprimés en faveur de notre grève.

    Cependant, au niveau national, les syndicats ne se sont pas lancés dans la bataille aux cotés des professeurs. Alors même qu’ils sont soumis aux mêmes mesures austéritaires que nous, ni les syndicats de professeurs d’universités, ni ceux des étudiants lycéens, ni même les syndicats multi-sectoriels tels que la CUT n’ont tenté de s’unir pour lancer toutes leurs forces dans la bataille pour une grève générale contre les attaques du gouvernement.

    Quelle a été la réponse du gouvernement, quelle est la situation actuelle ?

    Le gouvernement Piñera s’est montré particulièrement intransigeant envers les professeurs. Il est absolument fermé aux revendications des enseignants, tout particulièrement à celles des professeurs de maternelles et des écoles spécialisées. Ces derniers font face à une politique de plus en plus répressive envers la jeunesse et à la criminalisation des étudiants, avec maintenant la loi « classe sûre », qui permet d’expulser un élève d’un établissement sans enquête préalable. C’est là une manière pour le gouvernement de criminaliser les étudiants de gauche et ainsi d’affaiblir les secteurs les plus combatifs du mouvement étudiant.

    Ces dernières mesures ont dévoilé les côtés les plus aberrants de la politique répressive mise en place par Piñera. Juste avant le début de la grève, des policiers se sont violemment introduits dans des salles de classe à l’Institut National, l’école avec la tradition de lutte la plus marquée au Chili. Les étudiants manifestaient contre la loi « classe sûre ». En représailles, les policiers sont entrés dans des salles de classe et ont agressé des étudiants à coup de gaz lacrymogènes, puis détruit du mobilier scolaire alors que les professeurs étaient en plein cours ! Piñera et son gouvernement ont déclaré la guerre au enseignants grévistes, il fait le pari d’un pourrissement du mouvement alors même que son gouvernement est faible : 69 % d’avis défavorables dans les sondages, contre 23 % d’avis favorables.

    Il vise également à briser la solidarité entre les secteurs et s’est lancé dans une campagne médiatique afin de discréditer les revendications des enseignants.

    Comment le système d’éducation fonctionne-t-il au Chili ? En quoi les réformes récentes ont-elles empiré la situation ?

    Afin d’imposer au Chili un modèle néolibéral, Pinochet a mis en place un système d’éducation basé sur le marché en privatisant l’école publique, entraînant l’accroissement du gouffre entre les classes sociales. Il y a maintenant trois types d’écoles : d’abord les publiques, qui appartiennent aux municipalités et à leurs entreprises d’éducation. Il y a ensuite les écoles privées, financés par des individus privés, et les écoles subventionnées, qui sont un mélange des deux autres.

    Le gouvernement Bachelet, ainsi que celui de Piñera, n’ont fait qu’accroître l’influence du marché sur l’éducation, entraînant l’endettement d’une génération toute entière : l’éducation universitaire a également été privatisée à tel point que ses prix sont inaccessibles pour des étudiants issus de la classe ouvrière. Tout cela n’a fait qu’augmenter l’instabilité de l’emploi pour les enseignants.

    Nous avons maintenant une génération toute entière d’enseignants qui ont lutté pour l’éducation toutes leurs vies. Quand nous étions lycéens, nous nous opposions à la privatisation de l’éducation et nous avons pris part à ce qui est aujourd’hui connu comme « la révolution des pingouins. ». Une fois à l’université, nous nous sommes battus pour l’éducation gratuite. Aujourd’hui encore, en tant qu’enseignants, nous nous battons pour l’enseignement public et pour de meilleurs conditions de travail. C’est une bataille contre l’héritage de la dictature de Pinochet, pour l’enseignement public, financé entièrement par l’Etat et non plus au service des capitalistes ni des entreprises mais sensible aux intérêts des travailleurs et du peuple.

    En quoi est-il important de créer des liens entre ce mouvement et les autres, comme par exemple le mouvement des femmes, ou des travailleurs d’autres pays ?

    Au cours de ces sept semaines de grève, les enseignants ont trouvé toutes sortes d’idées pour mettre leur combat sur le devant de la scène. Cependant, le gouvernement fait le pari d’un pourrissement du mouvement, il mise sur la fatigue. Face à l’intransigeance du ministre de l’éducation, nous devons redoubler de détermination. Pour y arriver, nous devons pouvoir compter sur d’autres secteurs qui traduiront leur solidarité dans les actes afin d’ajouter plus de forces de notre côté et de frapper le gouvernement d’une grève de la production, ce qui affecterait grandement le système. Pour cela, il est crucial que les organisations d’autres secteurs soient disponibles pour nous aider et tisser des liens. Par exemple, avec le mouvement des femmes. Plus de 70 % des enseignants syndiqués sont des femmes, qui pour la plupart doivent effectuer des double, voire triple journée de travail, et qui souffrent de tous types de discriminations durant leur maternité.

    Que pouvons nous apprendre de votre lutte ?

    Tout d’abord, que les enseignants se doivent de défendre l’éducation publique, mais par-dessus tout que ces revendications ne peuvent être portés uniquement par un syndicat seul, même si ce dernier est combatif et bénéficie des sympathies du grand public. Avec leurs forces, les professeurs doivent tisser des liens avec tous les autres secteurs de l’éducation, tout particulièrement avec les étudiants et les travailleurs de l’éducation. Enfin, que l’éducation est un droit pour tous les travailleurs, et que le combat pour l’obtenir requiert une bataille acharnée avec des forces énormes. Sans le soutien des étudiants et des travailleurs, les enseignants ne peuvent pas l’emporter. Laisser Piñera écraser la grève des enseignants, ce serait la porte ouverte à toutes les autres réformes que ce gouvernement de droite veut mettre en place, comme la réforme du code du travail ou celle des impôts. Chercher l’unité, l’articulation d’une force plus large, c’est faire le pari d’une victoire des enseignants. Et si eux gagnent, nous gagnons tous !

    16 juillet, 2019

    CHILI. PIÑERA RESTE DE MARBRE FACE À LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS


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    DES MILLIERS D’ENSEIGNANTS DÉFILENT À SANTIAGO, 
    LE 3 JUILLET, POUR UNE MEILLEURE ÉDUCATION PUBLIQUE
    PHOTO ALBERTO PEÑA/EFE/SIPA
    Les professeurs du secondaire entament leur septième semaine de grève. Outre la discrimination salariale au sein de leur corps, ils dénoncent la municipalisation de l’enseignement. 
    Les enseignants chiliens ont de la suite dans les idées, et surtout une grosse dose de persévérance. Lundi, ils ont entamé leur septième semaine de grève, faute de réponses crédibles de la part du gouvernement ultralibéral de Sebastian Piñera, dont l’intransigeance n’est pas étrangère à la chute de sa cote de popularité. À l’appel du Collège des professeurs, le syndicat le plus important du pays, les grévistes avancent douze revendications, touchant à la fois aux questions salariales, statutaires, ainsi qu’à leurs conditions de travail. « Les enseignants au Chili sont très mal payés. C’est un secteur des plus productifs et pourtant ses acteurs sont historiquement précarisés », soutient Javiera Olivares, ancienne présidente du Collège des journalistes. La décision de l’exécutif de modifier les heures d’enseignement de l’éducation physique et de l’histoire dans le secondaire, abaissant sensiblement les heures de cours dans ces deux matières, a mis le feu aux poudres. « C’est d’autant moins compréhensible que le pays est confronté à un problème grandissant d’obésité dans la jeune génération. Quant à l’histoire, qui serait moins enseignée, c’est tout aussi dramatique au vu de l’importante dépolitisation de la société », poursuit Javiera Olivares.
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    04 juillet, 2019

    CARACAS DÉNONCE DES «ERREURS INNOMBRABLES» DANS LE RAPPORT DE L'ONU SUR LE VÉNÉZUÉLA

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    PHOTO YURI CORTEZ
    Le gouvernement de Nicolas Maduro a dénoncé jeudi les «innombrables imprécisions» et «erreurs» du rapport de la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, dans lequel elle s'est notamment inquiétée du nombre «extrêmement élevé» d'exécutions extrajudiciaires au Venezuela.
    Par Le Figaro avec l'AFP
    «Le gouvernement vénézuélien réfute une fois de plus la méthodologie» employée par Michelle Bachelet pour élaborer ce rapport consacré à la situation des droits de l'homme au Vénézuéla, a-t-il expliqué dans un long argumentaire. «Les imprécisions, les erreurs, les décontextualisations, les fausses affirmations que commet le Haut-Commissariat sont innombrables», s'offusque-t-il. Le texte adopte «une vision sélective et ouvertement partiale».
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