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DES MILLIERS D’ENSEIGNANTS DÉFILENT À SANTIAGO,
LE 3 JUILLET, POUR UNE MEILLEURE ÉDUCATION PUBLIQUE
PHOTO ALBERTO PEÑA/EFE/SIPA
Les professeurs du secondaire entament leur septième semaine de grève. Outre la discrimination salariale au sein de leur corps, ils dénoncent la municipalisation de l’enseignement.
Les enseignants chiliens ont de la suite dans les idées, et surtout une grosse dose de persévérance. Lundi, ils ont entamé leur septième semaine de grève, faute de réponses crédibles de la part du gouvernement ultralibéral de Sebastian Piñera, dont l’intransigeance n’est pas étrangère à la chute de sa cote de popularité. À l’appel du Collège des professeurs, le syndicat le plus important du pays, les grévistes avancent douze revendications, touchant à la fois aux questions salariales, statutaires, ainsi qu’à leurs conditions de travail. « Les enseignants au Chili sont très mal payés. C’est un secteur des plus productifs et pourtant ses acteurs sont historiquement précarisés », soutient Javiera Olivares, ancienne présidente du Collège des journalistes. La décision de l’exécutif de modifier les heures d’enseignement de l’éducation physique et de l’histoire dans le secondaire, abaissant sensiblement les heures de cours dans ces deux matières, a mis le feu aux poudres. « C’est d’autant moins compréhensible que le pays est confronté à un problème grandissant d’obésité dans la jeune génération. Quant à l’histoire, qui serait moins enseignée, c’est tout aussi dramatique au vu de l’importante dépolitisation de la société », poursuit Javiera Olivares.
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