28 octobre, 2023

CHILI. ASSASSINAT D’« INA», INFLUENCEUSE SUR TIKTOK ET «REINE» DU NARCOTRAFIC

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 SABRINA DURÁN MONTERO ALIAS «INA» OU «KATRINA GUSMAN»

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INTERNATIONAL
Chili. Assassinat d’“Ina”, influenceuse sur TikTok et “reine” du narcotrafic/ À 24 ans, Sabrina Durán Montero, surnommée “Ina”, était une célèbre influenceuse sur TikTok, suivie par 540 000 abonnés. Mais, dans sa ville de la conurbation de Santiago, elle était aussi à la tête d’un gang de trafiquants de drogue. Elle a été assassinée de huit balles dans le corps, probablement par une bande rivale. [Eduardo Galeano: « Le capitalisme empoisonne l’eau, la terre et l’air, ainsi que l’âme des gens. »]

Courrier international

SABRINA DURÁN MONTERO ALIAS
 «INA» OU «KATRINA GUSMAN»
CAPTURE D'ÉCRAN
Plus d’une centaine de policiers et de gendarmes, soutenus par un véhicule à canon à eau et par un autre muni d’un lance-grenades de gaz lacrymogène : les forces de l’ordre chiliennes sont mobilisées, ce vendredi 27 octobre, pour les funérailles d’“Ina”. “Nous espérons qu’il n’y aura pas de violences lors de ces funérailles”, a indiqué au quotidien La Tercera la ministre de l’Intérieur, Carolina Tohá, pour justifier ce déploiement des forces de l’ordre.

De son vrai nom Sabrina Durán Montero, cette jeune femme de 24 ans, influenceuse sur TikTok suivie par 540 000 abonnés, était surtout une narcotrafiquante reconnue. Elle a été assassinée mardi 24 octobre, après ce qui ressemble fortement à un règlement de comptes, dans un pays qui connaît une forte augmentation des crimes et délits liés à la drogue.

Ina se présentait sur son compte TikTok sous le pseudonyme de “Katrina Gusman".

25 octobre, 2023

ARCHIVES, LE MONDE/ «L'ATTENTAT CONTRE LE GÉNÉRAL SCHNEIDER»

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FLYER PCCH

CHILI, L'ATTENTAT CONTRE LE GÉNÉRAL SCHNEIDER

 1970 - 25 OCTOBRE - 2023

«LES GÉNÉRAUX CHILIENS NE SONT PAS NOS ENNEMIS» 

ARCHIVES, / Washington (A. F. P.). - L'ancien président Richard Nixon a reconnu, le mercredi 25 mai, à l'occasion de la quatrième émission réalisée par le journaliste britannique David Frost, qu'il avait tenté d'empêcher l'élection de Salvador Allende à la présidence du Chili en 1970 parce qu'il craignait, a-t-il dit, qu'une alliance entre Santiago et Cuba ne provoque une révolution communiste à travers l'Amérique du Sud. /  L'intervention dans l'arrière-cour 

Le Monde avec l'AFP 

Publié le 27 mai 1977

HENRY KISSINGER ET RICHARD NIXON

Suivant un rapport de la commission sur les services de renseignements du Sénat, publié en 1975, le président Nixon avait autorisé la C.I.A. à participer directement à l'organisation d'un coup d'État militaire, douze jours après l'élection du président Allende (1). Par la suite, la C.I.A. avait dépensé près de 8 millions de dollars pour soutenir les opposants au régime.

COUVERTURE « LE GÉNÉRAL SCHNEIDER.
UN HOMME D'HONNEUR. UN CRIME IMPUNI » 

Puis, comme David Frost lui faisait remarquer que, en comparaison avec la junte militaire actuelle, le président Allende " faisait figure de saint ", M. Nixon a reconnu que les généraux actuellement au pouvoir pouvaient être " brutaux ". " Mais, a-t-il ajoute aussitôt, j'aimerais également dire, d'un autre côté, qu'ils ne sont pas communistes, qu'ils ne sont pas des ennemis des États-Unis et qu'ils ne menacent aucun de leurs voisins. "

(1) Il s'agit de la tentative d'enlèvement par un commando d'extrême droite du général René Schneider, alors commandant en chef de l'armée de terre. L'officier y avait perdu la vie.

TIMBRE DU CHILI, GÉNÉRAL RENE SCHNEIDER1972

LA C.I.A. AURAIT ENCOURAGÉ L'ATTENTAT CONTRE LE GÉNÉRAL RENÉ SCHNEIDER EN OCTOBRE 1970.

ARCHIVES, / Washington (A.F.P.). - Une nouvelle accusation est lancée par le Washington Post contre les activités passées de l'Agence centrale de renseignement en Amérique du Sud : selon le journal, la C.I.A. aurait au moins " encouragé ", en octobre 1970, une tentative d'enlèvement du commandant en chef de l'armée chilienne, le général René Schneider, qui coûta la vie à ce dernier.

 Le Monde avec l'AFP 

Publié le 08 juillet 1975

Le Washington Post, qui rivalise depuis plusieurs mois avec le New York Times dans les relations sur les activités de la C.I.A., précise que cette action aurait eu pour but de provoquer au Chili un coup d'État militaire et d'empêcher ainsi la ratification par le Congrès de Santiago de l'élection à la présidence de M. Salvador Allende.

Le général Schneider fut tué par les hommes de main qui tentaient de l'enlever après qu'il eut fait mine de sortir son revolver.

 LES OBSÈQUES DU GÉNÉRAL RENÉ SCHNEIDER 

LES AUTEURS DE L'ATTENTAT CONTRE LE GÉNÉRAL SCHNEIDER INTENTENT UN PROCÈS AU « NEW YORK TIMES »

ARCHIVES, / Santiago-du-Chili (A.F.P.). - Les responsables de l'assassinat, en 1970, du général chilien René Schneider ont intenté une action judiciaire contre le New York Times, qui avait écrit qu'ils étaient à la solde de la C.I.A., a annoncé dimanche le journal la Tercera de Santiago-du-Chili.

Le Monde avec l'AFP

Publié le 29 juillet 1975 

Temps de Lecture 1 min. 

Le New York Times avait affirmé récemment (le Monde daté 27-28 juillet 1975) que les auteurs de l'assassinat du général Schneider avaient été engagés par la C.I.A afin d'empêcher la venue au pouvoir de Salvador Allende. Le général Schneider, commandant en chef de l'armée chilienne, avait été assassiné au mois d'octobre 1970, quelques jours avant la confirmation par le Parlement de l'élection de M. Allende à la présidence.

Selon la Tercera, l'ex-général Roberto Viaux, considéré comme le " cerveau " de l'opération, n'avait " reçu d'argent de personne et encore moins de l'étranger ". L'ex-général Viaux se trouve actuellement au Paraguay, après avoir été condamné à cinq années d'exil par la justice chilienne. Il a précisé que l'enlèvement du général Schneider avait été décidé parce que les membres de son groupe " ne souhaitaient pas que le marxisme soit introduit au Chili".

Un autre journal chilien, El Mercurio, critique, d'autre part, dans son numéro du 26 juillet, " certains organismes " des Nations Unies, dont, selon lui, on a " dénaturé les fonctions pour des raisons idéologiques ".

Une délégation de la commission des droits de l'homme de l'ONU devait enquêter au Chili, mais dix jours avant son arrivée, prévue le 10 juillet dernier, le général Pinochet lui avait interdit l'entrée du pays. El Mercurio justifie la décision du chef de la junte en affirmant que la commission se contentait de " commérages ", en acceptant de recevoir des " témoignages anonymes " lorsqu'elle le jugeait nécessaire.

Enfin, on a appris samedi de source officieuse que le secrétaire général du parti communiste chilien (interdit), M. Luis Corvalan, se remettait normalement de l'appendicectomie qu'il vient de subir. M. Luis Corvalan, détenu depuis octobre 1973, est entré jeudi dernier à l'hôpital naval de Valparaiso, où il a été opéré par une équipe de médecins spécialisés et un personnel d'assistance " sélectionné ", précise-t-on. Après sa convalescence " rapide et normale ", il rejoindra le camp de prisonniers politiques, au Nord de Valpaiso.  

LE GÉNÉRAL SCHNEIDER

LE COMMANDANT EN CHEF DE L'ARMÉE VICTIME D'UN ATTENTAT

ARCHIVES, / Santiago-du-Chili (A.F.P.). - Le commandant en chef des forces armées chiliennes, le général René Schneider, a été victime d'un attentat ce jeudi matin. Atteint de plusieurs balles par des inconnus, alors qu'il se dirigeait en voiture vers le ministère de la défense, à Santiago, le général Schneider a été transporté d'urgence à l'hôpital.

Le Monde avec l'AFP

Publié le 23 octobre 1970 

En juin dernier, lorsque des rumeurs insistantes avaient circulé sur la possibilité d'un coup d'État militaire destiné à empêcher l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement de gauche, le général René Schneider s'était présenté comme un " légaliste " au sein des forces armées. Il avait notamment déclaré à un représentant du journal conservateur Mercurio que " l'armée respecterait le droit institutionnel du Parlement de choisir librement entre les deux candidats ayant obtenu le plus de voix aux élections présidentielles ".

Il avait alors été désavoué par certains officiers, notamment par le général Viaux, auteur d'une rébellion militaire en octobre 1969, et soupçonné depuis de nourrir de nouvelles velléités de putsch pour barrer la route à un gouvernement de Front populaire.

UNE DU QUOTIDIEN CONSERVATEUR «EL MERCURIO»
ET PORTRAIT DU GÉNÉRAL  RENÉ SCHNEIDER
PHOTOMONTAGE RED DIGITAL

L'EXTRÊME DROITE CHILIENNE EST MISE EN CAUSE DANS LE MEURTRE DU GÉNÉRAL SCHNEIDER

ARCHIVES, / Les obsèques du général René Schneider, commandant en chef de l'armée chilienne, mort dimanche des suites des blessures reçues lors d'un attentat organisé par l'extrême droite, devaient avoir lieu ce lundi à Santiago. M. Salvador Allende, élu samedi à la présidence de la République par le Congrès, le président Eduardo Frei, qui transmettra ses pouvoirs à M. Allende le 3 novembre, l'ancien président Jorge Alessandri, les dirigeants syndicaux et de nombreux diplomates, ont salué la dépouille du commandant en chef.Un mandat d'arrêt a été lancé contre le général en retraite Roberto Viaux, qui avait dirigé un soulèvement militaire en octobre 1969, et qui est considéré par les autorités comme le " cerveau " du complot contre le général Schneider. M. Pablo Rodriguez, dirigeant d'un mouvement d'extrême droite, Patrie et Liberté, a été arrêté alors qu'il tentait de fuir le Chili. Deux cents personnes seraient par ailleurs détenues. M. Salvador Allende a promis que " tous les moyens seraient mis en œuvre pour châtier les auteurs du crime".

Par MARCEL NIEDERGANG

Publié le 27 octobre 1970  

Temps de Lecture 5 min.

SCHNEIDER ET FAMILLE 1953

Le premier geste du docteur Salvador Allende, samedi, en apprenant son élection à la présidence de la République par le Congrès chilien, a été de se rendre à l'hôpital militaire où les médecins n'espéraient plus sauver le général René Schneider, commandant en chef de l'armée, grièvement blessé par des terroristes.

Ce n'était certainement pas un geste politique, mais une démarche humaine. Ami personnel du président démocrate chrétien Eduardo Frei, le général René Schneider l'était aussi du sénateur socialiste Salvador Allende. Pour apprécier l'émotion des Chiliens en apprenant l'attentat, puis la mort du commandant en chef des forces armées, il faut savoir que ce dernier était le moins "militaire" des officiers supérieurs, et que l'attentat politique était inconnu au Chili depuis 1837. Cette année-là, Diego Portales, ministre énergique et tout-puissant, qui exerçait en fait les prérogatives d'un chef d'État, fut assassiné alors qu'il estimait nécessaire un conflit avec le Pérou. La mort de Portales, pourtant contesté dans les milieux libéraux, provoqua en fait un sursaut d'unanimité nationale, et la victoire, la même année, des armées chiliennes sur le Pérou est considérée par les historiens comme une conséquence indirecte du meurtre du ministre.

En abattant le général René Schneider, qui symbolisait le " légalisme " des forces armées chiliennes, les meurtriers n'ont pas seulement perpétré un crime. Ils ont aussi commis une faute.

Tout indique en effet que l'attentat contre le commandant en chef de l'armée va inciter les Chiliens, dans leur majorité, à resserrer les rangs pour conjurer les périls et les tempêtes appelées par ceux que l'on dénomme déjà à Santiago " les membres d'une O.A.S. chilienne ", incapables d'admettre l'arrivée au pouvoir par les voies légales d'un dirigeant socialiste.

Déjà, la droite classique et les milieux d'affaires de Santiago avaient manifesté ces derniers jours beaucoup plus de compréhension pour la nouvelle situation politique que dans les semaines ayant suivi le scrutin du 4 septembre. M. Benjamin Matte, président de la Société nationale d'agriculture, un organisme représentant les intérêts des propriétaires fonciers, s'apprête à partir pour La Havane, afin de négocier un nouvel et important accord commercial avec les Cubains.

D'abord " choquée ", stupéfaite et atterrée à la perspective d'un gouvernement de Front populaire préconisant la nationalisation des banques, la droite chilienne s'est peu à peu rassérénée. La majorité de ses dirigeants envisagent aujourd'hui de faire face avec calme à la situation. L'ancien président Jorge Alessandri, candidat des conservateurs, avait lui-même fait savoir discrètement au sénateur Salvador Allende qu'il " souhaitait sa victoire définitive " et se repentait, devant ses intimes, d'avoir paru céder un moment aux pressions des " ultras " de la droite soucieuse d'empêcher le triomphe définitif du dirigeant socialiste.

C'est ainsi que M. Jorge Alessandri avait, au début de septembre, laissé ses " partisans " publier une déclaration selon laquelle il " démissionnerait aussitôt " dans l'hypothèse où le Congrès chilien l'élirait à la présidence de la République.

Cette " manœuvre ", imaginée par les fougueux dirigeants du commando national Alessandri, tendait à l'annulation de l'élection du 4 septembre et à la préparation d'une nouvelle campagne électorale à l'issue de laquelle le candidat de l'Unité populaire aurait très certainement été " régulièrement " battu. Mais l'irritation de M. Jorge Alessandri, furieux d'avoir été " utilisé " par les hommes qui avaient dirigé sa campagne, les mises en garde de l'Unité populaire, et aussi la sagesse des dirigeants démocrates chrétiens, refusant de participer à une opération douteuse, devaient faire échouer la manœuvre.

Des encouragements étrangers

Il ne restait plus aux adversaires irréductibles de l'Unité populaire qu'à employer des moyens " violents", pour tenter malgré tout de stopper un processus politique redouté. Alors que M. Onofre Jarpa, dirigeant connu du parti national, prenait, lui aussi, publiquement parti pour la " solution constitutionnelle " et le " respect du scrutin du 4 septembre", un jeune avocat, Maître Pablo Rodriguez, fondait le mouvement Patrie et Liberté. Les premières réunions publiques de cette organisation d'extrême droite n'étaient pas très spectaculaires, mais le ton employé par Maître Pablo Rodriguez évoquait des accents connus.

" La tâche essentielle de la jeunesse, déclarait-il devant quelques centaines de personnes réunies au stade de Santiago, est de défendre la démocratie à tout prix. Je vous le dis : les marxistes ne passeront pas... " Devant le peu de succès populaire de leur entreprise, les dirigeants de l'extrême droite passaient aux actes. Depuis trois semaines, les attentats terroristes se sont multipliés : ambassades étrangères mitraillées, bombes, explosion d'une charge de dynamite à l'aéroport international de Pudahuel, menaces de mort adressées à M. Salvador Allende et à de nombreuses personnalités politiques.

Peut-être l'extrême droite chilienne aurait-elle été moins hardie si elle n'avait pas cru déceler des encouragements aux États-Unis et dans certains cercles étrangers de Santiago. Le New York Times a estimé à la mi-septembre qu'" un coup d'État militaire était préférable à l'arrivée au pouvoir de l'Unité populaire à Santiago ". La revue Time a multiplié dans une enquête récente des contre-vérités sur la situation chilienne. Il n'est pas douteux, par ailleurs, que les jeunes dirigeants de l'extrême droite pouvaient, et peuvent encore, compter sur les sympathies agissantes de certains militaires mis à l'écart depuis l'échec du tacnazo, en octobre 1969. Le général Roberto Viaux, dirigeant de ce soulèvement militaire mineur, mis à la retraite par la suite, a multiplié depuis six mois les contacts politiques avec les personnalités de droite. Il se déclarait prêt à " assumer ses responsabilités " si ses amis en " faisaient la demande ". Après avoir manifesté une certaine sympathie pour une expérience militaire et " nationale " de type péruvien, le général Roberto Viaux ne voyait, semble-t-il, plus d'autre solution que le coup de force.

Le plan des conjurés consistait à enlever le général René Schneider afin de contraindre toutes les forces armées à prendre position. L'assassinat du commandant en chef a provoqué le résultat contraire à celui qui était espéré par les conspirateurs. " Le pays comprend, a déclaré M. Salvador Allende, que le général Schneider a payé de sa vie sa décision inébranlable de maintenir les forces armées dans le respect de la Constitution et des principes démocratiques... "  MARCEL NIEDERGANG.

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BENDER, NIXON ET KISSINGER
FUTURAMA 
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23 octobre, 2023

EN ARGENTINE, LE PÉRONISTE SERGIO MASSA PARVIENT À LIMITER L’AVANCÉE DE L’EXTRÊME DROITE

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« COUP DE MASSUE »
UNE DU QUOITDIEN PÁGINA12
DU  LUNDI 23 OCTOBRE 2023

INTERNATIONAL / ARGENTINE / En Argentine, le péroniste Sergio Massa parvient à limiter l’avancée de l’extrême droite / Lors du premier tour de l’élection présidentielle, dimanche, le candidat de la coalition de centre gauche actuellement au pouvoir, Sergio Massa, a devancé l’outsider Javier Milei. Ils s’affronteront lors d’un second tour le 19 novembre.

Par Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante) et Angeline Montoya (Buenos Aires, envoyée spéciale)

Temps de Lecture 5 min.

LE CANDIDAT À LA PRÉSIDENCE DE
L’ARGENTINE, SERGIO MASSA, LORS
DES RÉSULTATS SCRUTIN DU PREMIER
TOUR,  À BUENOS AIRES, LE 22 OCTOBRE.
PHOTO MARIANA NEDELCU
On le disait moribond: le péronisme est non seulement bien vivant, mais son candidat, Sergio Massa, s’est hissé contre toute attente, dimanche 22 octobre, en tête du premier tour de l’élection présidentielle argentine (36,7 %), laissant le candidat ultralibéral et populiste Javier Milei en deuxième position. Celui-ci récolte toutefois 30 % des voix, confirmant le score qu’il avait obtenu lors des élections primaires du 13 août, et disputera donc le second tour, le 19 novembre, face à l’actuel ministre de l’économie. Un duel inédit entre un outsider et une force politique historique vieille de soixante-dix ans.

DESSIN SERGIO LANGER
« Ce résultat montre que l’Argentine n’a pas viré à l’extrême droite ! On a appris des erreurs du Brésil, où Jair Bolsonaro a aggravé la pauvreté », s’exclame avec soulagement Victoria Gonzalez, 28 ans, devant le QG de campagne de Sergio Massa, en constatant le résultat surprise du candidat du péronisme. « On ne s’est pas laissé abattre par le résultat des primaires [où le péroniste était arrivé en deuxième position]. C’est une victoire du militantisme de base sur les réseaux sociaux, mais aussi sur le terrain, en parlant avec nos voisins, nos collègues, nos amis… », s’enthousiasme de son côté Analia Branca, une travailleuse sociale de 49 ans.

Le péronisme a par ailleurs obtenu la réélection, haut la main, d’Axel Kicillof, l’actuel gouverneur de la province de Buenos Aires, la plus peuplée du pays, lors des élections provinciales qui se tenaient en même temps.

Javier Milei, qui avait pronostiqué une victoire dès le premier tour mais a finalement stagné par rapport à son résultat des primaires, a voulu garder la tête haute. Il s’agit d’un scrutin « historique, pour une force politique jeune », s’est-il félicité lors de son discours, bref et bien plus sobre que ses précédentes interventions.

Inflation de 138 % sur un an

« La sensation est étrange, admet Mauro Mendoza, un barbier de 60 ans, devant le QG de campagne de Javier Milei, dimanche soir. Franchement, ce résultat ne reflète pas l’enthousiasme pour Milei qu’on voit au quotidien. Je pensais qu’il allait arriver premier. » Le militant déçu poursuit : « Il nous faut absolument apporter de la stabilité à l’économie, arrêter d’émettre de l’argent », en référence à la proposition du candidat de supprimer la Banque centrale pour en finir avec le fléau de l’Argentine, l’inflation – 138 % sur un an, à l’origine d’un taux de pauvreté de 40 %. Les propositions radicales de Javier Milei comptent aussi le remplacement de la monnaie nationale par le dollar, une réduction drastique des impôts et des dépenses publiques, mais aussi le libre port d’armes.

« Javier Milei a fait peur. C’était une proposition de changement, mais au lance-flammes », remarque Pablo Seman, sociologue à l’université de San Martin. La Libertad Avanza (« la liberté avance »), sa coalition ultralibérale, a à peine deux ans. Elle a été créée pour les élections législatives partielles de 2021, année où le candidat a été élu député. Depuis son irruption dans la vie politique du pays, l’économiste, qui a fêté ses 53 ans dimanche, n’a eu de cesse de critiquer la « caste » politique, rejetant dos à dos les deux forces traditionnelles, péroniste et antipéroniste, qui ont gouverné le pays ces vingt dernières années. Face aux résultats de dimanche, qui ont contredit, une fois de plus, les sondages, il a cette fois envoyé des signaux clairs d’ouverture, en vue d’alliances possibles, à la candidate de droite, arrivée en troisième position, loin derrière Sergio Massa et Javier Milei.

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Patricia Bullrich, la candidate de la coalition Juntos por el Cambio (« Ensemble pour le changement »), qui avait porté Mauricio Macri au pouvoir en 2015, est en effet la grande perdante de l’élection, récoltant moins de 24 % des suffrages. Si elle a rapidement reconnu sa défaite, elle s’est gardée de féliciter les candidats qualifiés pour le second tour et n’a pas donné de consignes de vote, tout en lançant : « Nous n’allons jamais être complices du populisme, ni des mafias qui ont détruit ce pays », en claire référence au péronisme.

Ouvrir la porte à des alliances

Les électeurs de Patricia Bullrich sont à présent courtisés par les deux candidats. « Tous ceux qui souhaitent un changement doivent travailler ensemble», a soutenu Javier Milei, afin « d’en finir avec le kirchnérisme » (la branche majoritaire du péronisme, du nom de Nestor et Cristina Kirchner, au pouvoir entre 2003 et 2015 et que le candidat populiste a désigné comme son principal ennemi).

Sergio Massa a également ouvert la porte à des alliances sur sa droite, mais il s’est aussi adressé aux électeurs de gauche (la candidate de la gauche radicale, Myriam Bregman, a récolté 2,7 % des voix). Afin de se démarquer de Javier Milei, il a largement insisté sur les acquis sociaux de l’Argentine pendant les années de kirchnérisme, l’éducation publique en premier lieu.

« Le kirchnérisme a énormément aidé les pauvres. Et pendant la pandémie, beaucoup ont pu manger grâce à ce que le gouvernement distribuait », assure, depuis la Villa 31, le plus gros bidonville de Buenos Aires, Maria Cristina Martinez, 50 ans, qui reçoit des allocations tout en multipliant les petits boulots. Elle n’a pas voté Javier Milei et ne se reconnaît pas dans sa dénonciation des bénéficiaires d’aides sociales décrits comme des paresseux improductifs. « Je ne connais personne qui vive des allocations, elles sont insuffisantes et j’ai toujours travaillé, c’est indigne d’insinuer qu’on attend que l’argent nous tombe du ciel », peste-t-elle.

À la fois candidat et ministre d’une économie asphyxiée par l’inflation, Sergio Massa avait, ces dernières semaines, multiplié les mesures, jugées électoralistes par ses détracteurs : exemptions de taxes, aides d’urgence, réduction du nombre de personnes imposables. En amont du premier tour, il a aussi pris soin de se détacher des figures encombrantes que sont le président Alberto Fernandez, au bilan plus que chahuté, et sa vice-présidente, Cristina Kirchner.

Aucune victoire n’est acquise

Si l’ancienne cheffe d’État, leader naturelle du péronisme, est suivie par une base de fidèles, elle suscite aussi un rejet, voire une haine profonde, au sein de l’électorat. Une haine dont Javier Milei s’est largement fait le porte-voix. Cette « grieta » (« brèche ») a profondément marqué – et lassé – la société argentine ces dernières années. « Sergio Massa, en se présentant comme une personne calme et raisonnable face à un Milei irresponsable et une Bullrich incompétente, a déplacé cette brèche, qui divisait péronistes et antipéronistes, vers un débat entre mesure et démesure », analyse Pablo Seman.

« La brèche politique est morte, une nouvelle étape commence le 10 décembre », jour de l’investiture présidentielle, a d’ailleurs assuré Sergio Massa dans la foulée des résultats. « Massa, poursuit M. Seman, a fait un gros effort pour construire une image d’unité, de continuité et de changement en même temps. » Alors que le second tour ne se tient que d’ici quatre semaines, aucune victoire n’est acquise. «Mathématiquement, la possibilité que Milei l’emporte continue d’exister, estime Pablo Seman. Mais Massa a été renforcé par le fait de sa victoire large et surprenante. Et Milei, lui, a été affaibli par le fait de ne pas avoir gagné dès le premier tour. »

Reste à savoir comment gouvernera le prochain président. Les élections législatives partielles, qui se sont tenues en même temps que la présidentielle, marquent une percée des ultralibéraux, qui devraient obtenir une quarantaine de sièges de députés. Mais aucune force n’a obtenu de majorité, ce qui obligera le futur chef de l’Etat, quel qu’il soit, à tisser des alliances.

Par Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante) et Angeline Montoya (Buenos Aires, envoyée spéciale)

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DESSIN SERGIO LANGER


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20 octobre, 2023

LE CHILI VA RENFORCER SON INTÉGRATION À L'INITIATIVE LA CEINTURE ET LA ROUTE, SELON SON PRÉSIDENT

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UNE CARAVANE EN ASIE CENTRALE
 / ATLAS CATALAN (DÉTAIL)/
 ATTRIBUÉ À ABRAHAM CRESQUES, 1375. /
Le Chili soutient fermement l'Initiative la Ceinture et la Route (ICR) et souhaite s'y intégrer davantage, a déclaré mercredi à Beijing le président chilien Gabriel Boric. / S'adressant au Forum de haut niveau sur l'économie numérique organisé dans le cadre du troisième Forum de la Ceinture et la Route pour la coopération internationale, M. Boric a indiqué que le seul moyen viable de surmonter les menaces et les risques auxquels le monde est actuellement confronté et d'offrir des opportunités de développement équitable et durable aux peuples de tous les pays résidait dans la coopération internationale, le multilatéralisme et la coexistence harmonieuse entre les peuples.

Xinhua

Le Chili apprécie et reconnaît l'ICR comme une initiative ambitieuse, qui a considérablement amélioré le niveau de connectivité entre les pays partenaires au cours de la dernière décennie, a déclaré M. Boric.

À l'avenir, l'ICR permettra de promouvoir la paix et la solidarité entre les peuples de tous les pays, tout comme l'a jadis fait la Route de la Soie historique, et exercera une influence culturelle encore plus importante, a-t-il estimé.

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Source: Agence de presse Xinhua

GUERRE ISRAËL-HAMAS: AU CHILI, LA COMMUNAUTÉ PALESTINIENNE ENTRE COLÈRE ET INQUIÉTUDE

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MANIFESTATION DE SOUTIEN AU PEUPLE PALESTINIEN
 DEVANT L'AMBASSADE D'ISRAËL À SANTIAGO DU CHILI,
LE JEUDI 19 OCTOBRE 2023.
PHOTO AP - ESTEBAN FELIX

À des milliers de kilomètres du conflit entre Israël et le Hamas, au Chili, la communauté palestinienne se rassemblait jeudi 19 octobre pour la troisième fois depuis les attaques du 7 octobre. Le Chili compte la plus grande diaspora palestinienne au monde, en dehors des pays arabes, soit environ 500 000 personnes. Beaucoup d’entre eux ressentent aujourd’hui une profonde colère et s’inquiètent de la situation à Gaza et en Cisjordanie. 

[ Pour écouter, cliquez ici ! ]

RFI - SÉRIE « Amériques REPORTAGE»
«Guerre Israël-Hamas: au Chili, la communauté
palestinienne entre colère et inquiétude
NAÏLA DERROISNÉ, DIFFUSION
ÉMISSION DU VENDREDI 20 OCTOBRE 2023

par Naïla Derroisné

1 mn

MANIFESTATION À #SANTIAGO, 
AU 
#CHILI, EN SOUTIEN À #GAZA
ET POUR DÉNONCER LES
CRIMES DES SIONISTES.

Aux abords de l’ambassade d’Israël, quelques centaines de personnes étaient réunies, drapeaux palestiniens entre les mains et accusant Israël « d’assassin », rapporte notre correspondante, Naïla Derroisné.

MANIFESTATION À #SANTIAGO, 
AU 
#CHILI, EN SOUTIEN À #GAZA
ET POUR DÉNONCER LES
CRIMES DES SIONISTES.

« Je suis très nerveuse, ça fait plus de dix jours que je ne dors presque pas », raconte Paola, Chilienne d’ascendance palestinienne dont la grand-mère vit en Cisjordanie. « On ne peut pas faire comme si de rien n’était, c’est la terre de nos ancêtres. Nos familles là-bas sont en train de souffrir. Et évidemment notre âme le ressent. C’est un horrible moment, c’est pour cela que nous sommes tous là. »

Les Palestiniens sont arrivés dans le pays andin d'abord pour fuir la domination ottomane et ensuite l’occupation israélienne, et la très grande majorité étaient chrétiens, ce qui a facilité leur intégration.

« Le Hamas, ce n’est pas la Palestine ! »

MANIFESTATION À #SANTIAGO, 
AU 
#CHILI, EN SOUTIEN À #GAZA
ET POUR DÉNONCER LES
CRIMES DES SIONISTES.

« La majorité des personnes ici regrette la mort des citoyens israéliens à cause du Hamas, mais le Hamas ce n’est pas la Palestine ! », affirme César, dont la famille paternelle est aussi palestinienne. «Personne ne peut justifier ce qu’a fait le Hamas. Mais personne ne peut justifier non plus les atrocités qu’Israël commet tous les jours contre le peuple palestinien, et pas seulement à Gaza mais aussi en Cisjordanie. »

MANIFESTATION À #SANTIAGO, 
AU 
#CHILI, EN SOUTIEN À #GAZA
ET POUR DÉNONCER LES
CRIMES DES SIONISTES.

Parmi les différents slogans scandés, certains ont appelé à mettre fin aux relations entre Israël et le Chili, qui a tout à la fois condamné les attaques du Hamas et la violente riposte israélienne.


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19 octobre, 2023

L'ENTREPRISE CHILIENNE CODELCO CONCLUT UN ACCORD EN VUE D'ACHETER LITHIUM POWER POUR 244 MILLIONS DE DOLLARS

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CHAMPS DE LITHIUM DANS LE NORD DU CHILI
PHOTO TOM HEGEN

L'entreprise chilienne Codelco conclut un accord en vue d'acheter Lithium Power pour 244 millions de dollars/ Codelco COBRE.UL , le plus grand producteur de cuivre au monde, a conclu un accord pour acheter Lithium Power International LPI.AX pour 385 millions de dollars australiens (245 millions de dollars), a déclaré la société mardi.
L'accord comprend une offre en espèces de 0,57 dollar australien par action pour l'entreprise australienne, qui possède le projet Blanco dans la région saline de Maricunga, près des propriétés de Codelco.


"L'acquisition de LPI rendra le projet Blanco viable grâce à des synergies avec les actifs et les permis de Codelco dans le salar de Maricunga () ", a déclaré Maximo Pacheco, président de Codelco, dans un communiqué de presse, ajoutant qu'il combinera le projet Blanco avec son propre développement pour créer un " projet de lithium de classe mondiale ".

Il a ajouté que cette acquisition permettait à Codelco de "mettre en œuvre sa stratégie visant à devenir un fournisseur mondial de métaux essentiels à la transition énergétique"


Le communiqué précise qu'il s'agit de la première acquisition de lithium par Codelco et note qu'une approbation des actionnaires de LPI est nécessaire pour que l'opération soit réalisée et qu'un vote est attendu en janvier 2024.

"Le conseil d'administration de LPI, qui comprend son principal actionnaire, a recommandé à l'unanimité à ses actionnaires d'approuver le plan.

En avril, le Chili a annoncé un plan pour prendre le contrôle de l'État sur la vaste industrie du lithium du pays et a chargé Codelco de mener la charge.

Codelco a déjà entamé des négociations avec le mineur de lithium SQM SQMA.SN en vue d'obtenir le contrôle de la société par l'État et affirme qu'elle prévoit de terminer les négociations d'ici la fin de l'année.


Actuellement, seules SQM et Albemarle ALB.N extraient du lithium au Chili et toutes deux opèrent à partir de la plaine salée d'Atacama. De nombreuses entreprises détiennent des droits sur le lithium dans le salar de Maricunga, avec des projets à différents stades de développement, mais aucune n'extrait actuellement ce métal léger.

L'accord de mardi intervient alors que Codelco est confrontée à une détérioration de ses finances et à sa production la plus faible depuis près d'un quart de siècle . Codelco a déclaré qu'elle prévoyait de financer l'acquisition en puisant dans ses ressources financières existantes.

Ruben Alvarado a pris la direction de Codelco en septembre et a annoncé un remaniement de la direction au début du mois, alors que l'entreprise s'efforce de reprendre pied.

Fin septembre, Codelco a déclaré qu'elle entreprendrait une enquête diligente sur l'entreprise australienne Lithium Power International, mais qu'il n'y avait aucune certitude quant à la conclusion d'un accord définitif.

(1 dollar = 1,5711 dollar australien)

Fusions / Acquisitions

18 octobre, 2023

XI JINPING S'ENTRETIENT AVEC LE PRÉSIDENT CHILIEN

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XI JINPING S'ENTRETIENT
AVEC LE PRÉSIDENT CHILIEN

Le président chinois, Xi Jinping, s'est entretenu mardi avec son homologue chilien, Gabriel Boric, qui est à Beijing pour participer au troisième Forum de "la Ceinture et la Route" pour la coopération internationale.

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M. Xi a déclaré que le Chili était un pionnier de la coopération dans le cadre de «la Ceinture et la Route» entre la Chine et les pays d'Amérique latine. Depuis l'établissement des relations diplomatiques il y a plus d'un demi-siècle, les relations sino-chiliennes ont maintenu un développement stable et sain.

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La coopération bilatérale dans divers domaines a favorisé le développement et la revitalisation des deux pays, et apporté des avantages tangibles aux peuples des deux pays, a-t-il indiqué.

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Les deux pays doivent saisir la signature du plan de coopération de "la Ceinture et la Route" comme une opportunité pour renforcer l'alignement de leurs stratégies de développement, a-t-il déclaré.

M. Xi a déclaré que la Chine et le Chili devraient approfondir la coopération traditionnelle dans les domaines de l'économie, du commerce et des infrastructures, et cultiver de nouveaux moteurs de croissance pour la coopération dans les domaines de l'énergie propre, de l'économie numérique et de l'innovation scientifique et technologique, afin de faire du Chili un pays leader dans la coopération de haute qualité entre la Chine et l'Amérique latine dans le cadre de "la Ceinture et la Route".

La Chine accueille davantage de produits agricoles et de spécialités de haute qualité en provenance du Chili pour entrer sur le marché chinois, a-t-il affirmé.

M. Xi a indiqué que la Chine et le Chili appartenaient tous deux au Sud. La Chine est disposée à renforcer la communication et la coordination avec le Chili pour maintenir la solidarité et la coopération entre les pays en développement, ainsi que pour sauvegarder un véritable multilatéralisme et le libre-échange.

La Chine apprécie la contribution positive du Chili au développement des relations Chine-Amérique latine et au Forum Chine-CELAC (Communauté d'États latino-américains et caraïbes), et espère que le Chili continuera de jouer un rôle unique dans la promotion de la coopération Chine-Amérique latine, a-t-il ajouté.

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