10 décembre, 2024

BRÉSIL/ LULA TIRÉ D’AFFAIRE APRÈS SON OPÉRATION AU CERVEAU

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LULA EST TOMBÉ ET S'EST COGNÉ LA TÊTE LE 19 OCTOBRE.
PHOTO ADRIANO MACHADO
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LE FIGARO
Brésil: Lula tiré d’affaire après son opération au cerveau / Le président brésilien devrait sortir de l’hôpital «la semaine prochaine». Les médecins ont annoncé qu’il était «stable» et «sans séquelle». [BRÉSIL ALLELULA!]

Par Le Figaro avec l'AFP

LE PRÉSIDENT BRÉSILIEN LULA LORS
 D'UNE  CÉRÉMONIE À BRASILIA,
LE 28 NOVEMBRE 2024.
PHOTO ADRIANO MACHADO

le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, 79 ans, a été opéré dans la nuit de lundi à mardi pour une «hémorragie intracrânienne» et «se porte bien», a annoncé mardi l'hôpital syro-libanais de São Paulo. «L'opération s'est déroulée sans complications», a indiqué l'hôpital dans un communiqué publié sur le compte Instagram de Lula. Il est désormais «stable» et sans séquelle, selon les médecins qui ont aussi déclaré que le président pourrait sortir «la semaine prochaine». L'hémorragie est liée à l'accident domestique subi par Lula le 19 octobre, a ajouté la même source.

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Le président de gauche, revenu au pouvoir en 2023, s’était alors cogné à l’arrière de la tête lors d’une chute dans les toilettes, qui l’avait obligé à une série d’examens et à annuler son déplacement en Russie pour le sommet des Brics. Lula s’est rendu lundi soir dans l’unité de Brasilia de l’hôpital syro-libanais «pour réaliser une imagerie après avoir senti un mal de tête. La résonance magnétique a montré une hémorragie intracrânienne», a indiqué l’établissement.

Il a ensuite été «transféré à l’unité de São Paulo de l’hôpital syro-libanais, où il a subi une craniotomie pour le drainage de l’hématome», selon le texte. «Actuellement, le président se porte bien, sous surveillance dans une unité de soins intensifs», a ajouté l’hôpital. Mardi sont prévus un bulletin de santé actualisé et une conférence de presse de l’équipe médicale.

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LULA S'EST PLAINT DE MAUX DE TÊTE APRÈS LA CHUTE
ET UN HÉMATOME INTRACRÂNIEN A ÉTÉ DÉCOUVERT.
PHOTO UESLEI MARCELINO

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09 décembre, 2024

KREMLIN / VLADIMIR POUTINE ACCORDE L'ASILE À BACHAR EL-ASSAD ET À SA FAMILLE

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LE PRÉSIDENT RUSSE VLADIMIR POUTINE ASSISTE À UNE RÉUNION
 AVEC LE PRÉSIDENT SYRIEN BACHAR AL-ASSAD AU KREMLIN À MOSCOU, EN RUSSIE.
PHOTO PRISE LE 24 JUILLET 2024
PHOTO VALERIY SHARIFULIN
LOGO 
RT France
Kremlin : Vladimir Poutine accorde l'asile à Bachar el-Assad et à sa famille / Le président russe Vladimir Poutine a accordé l'asile politique à l'ex-président syrien Bachar el-Assad et à sa famille, selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin. Ce dernier a jugé prématuré de discuter du futur des bases russes en Syrie. 

RT en français

Pour contourner la censure utiliser un réseau privé virtuel  (VPN) / Comment utiliser le VPN gratuit et illimité du navigateur Opera ?

La décision d'accorder l'asile politique à Bachar el-Assad, ex-président de la Syrie, et à sa famille a été prise par le président russe Vladimir Poutine, a déclaré à la presse le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov. «Bien entendu, de telles décisions ne peuvent être prises sans le chef de l'État. C'est sa décision», a affirmé le porte-parole du Kremlin. Il a précisé : «il n'y a rien à dire sur l'endroit où se trouve Bachar el-Assad», ajoutant qu'aucune réunion avec lui n'était prévue dans le programme officiel de Vladimir Poutine. Dmitri Peskov a également déclaré que le Kremlin n'était pas obligé d'annoncer officiellement l'octroi de l'asile à qui que ce soit. 

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

En ce qui concerne le sort des bases russes en Syrie, le porte-parole du Kremlin, a déclaré qu'il était prématuré de parler de leur maintien à Hmeimim et à Tartus. C'est un sujet à discuter avec ceux qui dirigeront la Syrie, a-t-il ajouté. Pour rappel, les militaires russes sont présents en Syrie sur la base aérienne de Hmeimim et au centre logistique de Tartus. Ces bases sont situées dans la partie occidentale de la Syrie, sur la côte méditerranéenne. En 2017, Moscou et Damas se sont mis d'accord sur le stationnement de forces russes dans ces bases pour une durée de 49 ans. 

Le 27 novembre, des formations du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham et leurs alliés ont lancé une vaste offensive contre les positions des forces gouvernementales. Dans la soirée du 7 décembre, les adversaires du président syrien ont pris plusieurs grandes villes, notamment Alep, Hama, Deir ez-Zor, Deraa et Homs. 

Le 8 décembre, les rebelles syriens sont entrés à Damas. Les unités de l'armée ont ensuite quitté la ville. Le chef du gouvernement, Mohammad Ghazi al-Jalali, a exprimé sa volonté d'une transition pacifique du pouvoir et de l'organisation d'élections libres dans le pays. Le 8 décembre, le ministère russe des Affaires étrangères a écrit dans un communiqué officiel que Bachar el-Assad avait décidé de démissionner de la présidence et de quitter le pays, l'enjoignant à procéder au transfert du pouvoir de manière pacifique. Les militaires des bases russes en Syrie sont en état d'alerte, mais leur sécurité n'est pas menacée pour le moment, selon la diplomatie russe. Des fonctionnaires russes sont en contact avec des représentants de l'opposition armée syrienne, dont les dirigeants ont garanti la sécurité des bases militaires et des institutions diplomatiques russes sur le territoire syrien.

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UN HOMME DEVANT UNE BANDEROLE POLITIQUE
 VANDALISÉE REPRÉSENTANT  LE PORTRAIT DE
BACHAR AL-ASSAD, SUITE  À L'ANNONCE DE 
LA CHUTE DU GOUVERNEMENT SYRIEN.
PHOTO RT

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04 décembre, 2024

FRANCE / « NOUS SOMMES LÉGITIMES POUR GOUVERNER »

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UNE DU JOURNAL « L'HUMANITÉ»
DU MERCREDI 4 DÉCEMBRE 2024


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L'HUMANITÉ

Entretien  / Lucie Castets : « J’ai déjà travaillé à plusieurs hypothèses, en concertation avec les partis » / Après Michel Barnier, Lucie Castets ? L’économiste se dit toujours « disponible » pour Matignon, mais appelle la gauche à préparer la présidentielle.

par Cyprien Caddeo 

7 min

Publié le 3 décembre 2024

Le Nouveau Front populaire (NFP) revendique-t-il toujours d’exercer le pouvoir avec vous à Matignon ?

LUCIE CASTETS À PARIS,
LE 3 DÉCEMBRE 2024. 
PHOTO PHILIPPE LABROSSE
Oui, au vu du résultat des législatives et de la situation, il serait légitime que nous gouvernions. Quant à savoir si je dois être première ministre, je ne suis pas dans une perspective égotique. J’ai fait partie de la solution cet été, si je dois encore faire partie de la solution maintenant, je me tiens à la disposition de la gauche.
LE NFP MAIS THOMAS JOLLY FAIT LA DIRECTION ARTISTIQUE
@ElliotLepers

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Pour le reste, il faut reposer la question aux partis, mais aussi à Emmanuel Macron, qui porte la responsabilité de celui ou celle qu’il nommera. Le président nous a refusé le pouvoir une première fois. Résultat, c’est un échec total, et Michel Barnier s’apprête à tomber.

La gauche pourrait-elle bâtir des majorités sans risquer à son tour la censure ?

Je ne dis pas qu’à sa place je n’aurais pas été censurée, je suis la première à reconnaître que nous avons une majorité relative. Mais depuis, nous avons montré que nous pouvions mettre d’accord au-delà de nos rangs sur des amendements, lors du budget. Sur les services publics et les retraites, nous pouvons bâtir des majorités.

Tous les élus sur le terrain sont confrontés à des demandes d’amélioration des services publics. Cela impliquerait de forcer les macronistes à un peu de souplesse, certes, car ils portent un budget qui propose, notamment, de supprimer 4 000 postes de professeurs.

Boris Vallaud (PS) propose un pacte de non-censure avec les autres forces, hors RN, préalable à un gouvernement de gauche. Qu’en pensez-vous ?

Si la question est de travailler texte par texte sans menace de censure agitée à tout-va, cela me va et c’est d’ailleurs ce que j’ai proposé tout l’été. En revanche, s’il s’agit d’un accord gouvernemental très large avec des représentants du camp présidentiel, c’est irréaliste et notre électorat ne le comprendrait pas, surtout après cet été.

Pareillement, je pense qu’un gouvernement technique est une mauvaise hypothèse. Ce serait une sorte de nouveau macronisme. Comme si les experts n’avaient pas de socle idéologique…

Le RN s’apprête à censurer Michel Barnier après lui avoir servi de béquille. Qu’en pensez-vous ?

Ce n’est pas une surprise : on savait que le RN allait, à un moment, se retourner. Le vrai sujet, c’est comment la Macronie et LR se sont fait mener par le bout du nez par l’extrême droite. La vraie ligne rouge des macronistes, ce sont les hausses d’impôts, quitte à coopérer avec le RN. C’est une déception authentique pour moi de voir qu’aucun macroniste n’a eu de réflexe républicain. Emmanuel Macron devait être le rempart au RN, il en est le promoteur.

Désormais, les communiqués de Matignon citent directement Marine Le Pen pour la créditer de certaines avancées, comme sur le remboursement des médicaments, alors même que c’était une mesure portée par le NFP et que le premier ministre a toujours refusé de nous écouter.

Comment faire pour rendre visible l’arnaque du RN, qui se prétend le bouclier des classes populaires ?

Les idées racistes et réactionnaires ont progressé dans notre société mais je ne crois pas que cela suffise à expliquer la progression électorale du RN. Beaucoup des électeurs du RN se sont tournés vers ce parti en désespoir de cause : ils sont lassés par la classe politique disons « traditionnelle », avec le sentiment qu’elle est impuissante à changer leur quotidien… C’est à ça que la gauche doit répondre.

Or, avoir un très bon programme ne suffit pas. Les gens ne lisent pas nécessairement les programmes, on les comprend, ils fonctionnent – comme nous tous – d’abord par l’expérience du quotidien. J’ai croisé des sympathisants qui me disent : « Le Smic à 1 600 euros, c’est bien mais mon patron boulanger ne peut pas me verser ça et je ne veux pas le mettre dans la merde… » Il faut qu’on fasse preuve d’humilité collective. Cela ne veut pas dire que je ne soutiens pas le Smic à 1 600 euros ! Mais il faut expliquer mieux comment on y arrive, sans mettre ce patron boulanger, par exemple, en difficulté.

Si Emmanuel Macron venait à vous nommer, votre gouvernement est-il bouclé ?

J’ai déjà travaillé à plusieurs hypothèses, en concertation avec les partis. Toutes les composantes du NFP devront y être représentées, en évitant les personnalités les plus clivantes qui peuvent heurter les sensibilités de chacun. Et je suis favorable à ce qu’on ouvre à la société civile ou à certaines figures hors NFP, qui seraient prêtes à travailler avec nous et partagent notre socle.

À l’inverse, si le président se refusait à nouveau à nommer le NFP, que peut faire la gauche ?

Je le vois mal entendre raison, c’est donc l’hypothèse la plus probable. Nous devrons continuer à travailler à l’Assemblée pour construire un changement de cap politique, et préparer les prochaines échéances électorales.

Une présidentielle anticipée, par exemple ?

Je ne suis pas pour destituer le président de la République, en revanche je comprendrais qu’il se pose la question de démissionner. La crise politique vient d’abord de l’Élysée.

Vous avez appelé, le 30 novembre, aux côtés de Marine Tondelier, à fixer le principe d’une candidature commune à la présidentielle.

Oui, mais pas seulement. La candidature commune, et le fait de trouver une méthode de désignation, cela nous semble le B.A.BA pour ne pas partir désunis. Le projet est dans le nom, « Gagnons ensemble » : s’organiser et préparer la suite, avec toutes les forces de ce pays qui veulent œuvrer à la victoire d’un projet commun à l’ensemble de la gauche. Aller écouter et parler à tous ceux qui se sont éloignés de nous ou qui ne votent pas, ou plus.

Nous devons démontrer que nous savons écouter, et tenir compte de ce que les gens disent, contrairement à ce qui a été fait depuis 2017. Le NFP a été un élan incroyable, qui doit beaucoup à la société civile organisée, avec un fort désir d’union qui n’est pas retombé. Il faut renouer avec cet esprit. Nous pouvons approfondir le programme, en associant là encore la société civile et en nous appuyant sur des consensus locaux, sur la santé, l’éducation, la fiscalité…

Jean-Luc Mélenchon aussi a appelé à se rallier aux insoumis pour une candidature commune.

Notre démarche n’a rien à voir. Nous appelons à décloisonner le NFP, pour dépasser les 28 % et atteindre les 50 % pour être en mesure d’obtenir une majorité absolue aux législatives et de remporter la présidentielle. J’espère que la censure va provoquer un esprit de responsabilité, pour être en mesure de dépasser les postures. Nous gagnerons tous à travailler ensemble.

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LUCIE CASTETS À PARIS, EN FÉVRIER 2023.
PHOTO LIVIA SAAVEDRA

01 décembre, 2024

ASSOCIATION CHILIENNE D’AMITIÉ AVEC LA RÉPUBLIQUE ARABE SAHRAOUIE : NON AU BLANCHIMENT DE L’IMAGE DU MAROC !

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PHOTO LA PATRIE NEWS

Association chilienne d’amitié avec la République arabe sahraouie : Non au blanchiment de l’image du Maroc ! / Association chilienne d’amitié avec la République arabe sahraouie : Non au blanchiment de l’image du Maroc ! / Nous regrettons et condamnons l’initiative de l’Institut d’études internationales de l’Université du Chili de soutenir l’organisation le 2 septembre 2024 d’une « Semaine marocaine au Chili », car il s’agit d’une politique de blanchiment d’image complice d’un régime tel que le régime marocain qui impose par la force une occupation coloniale illégale du Sahara occidental, commettant une violation grave et systématique des droits de l’homme de la population sahraouie qui vit dans les territoires occupés et viole le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.  Lundi 2 décembre, l’Institut invite la communauté académique nationale à participer à un acte de propagande et de désinformation orchestré par l’Ambassade du Royaume du Maroc au Chili qui cherche à légitimer aux yeux de la société chilienne son occupation illégale du Sahara occidental (défini par les Nations Unies comme un territoire non autonome en attente de décolonisation)

La Patrie News

Ainsi, l’Institut d’Etudes Internationales, en organisant la « Semaine Marocaine au Chili », perpétue une justification sans droit de réponse du seul peuple arabe hispanophone, qui est le peuple sahraoui sur le continent africain et directement lié au Chili, en raison de l’engagement que notre pays a et continue d’avoir avec la Résolution n° 1514 (XV) adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 14 décembre 1960, qui a proclamé « La Déclaration des garanties d’indépendance des colonies et des peuples », ainsi que la résolution no 55/146 qui a proclamé la décennie 2001-2010 « Deuxième Décennie internationale de l’élimination du colonialisme ».  Nous ajoutons à ce qui précède la récente résolution de la Cour de justice de l’Union européenne qui, dans un jugement final historique, a confirmé que le Sahara occidental n’a jamais fait partie du Maroc et que, par conséquent, il ne peut y avoir d’accord ou de traité commercial pour l’exploitation de ses ressources entre l’Union européenne et la monarchie du Maroc sans le consentement du peuple sahraoui.  dont le seul représentant est le Front Polisario.

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Avec l’organisation de cette Semaine marocaine, l´on ferme les yeux sur un conflit politique, culturel et militaire qui met en danger la paix dans la région du Maghreb, tout comme une position irréfléchie est prise en faveur d’un État qui viole systématiquement les droits de l’homme, économiques et culturels par le sadisme comme mécanisme de répression du peuple sahraoui. Par la violence sexuelle, la coercition illégale sans procédure régulière ni procès, la torture, l’emprisonnement politique et l’exil, le Royaume a sapé le droit à l’autodétermination des citoyens de la République arabe sahraouie démocratique.

Le manque de diffusion et d’opportunité pour le Front Polisario, une organisation reconnue par les Nations Unies comme un mouvement de libération qui représente tous les habitants du Sahara occidental, de participer aux événements de l’Institut, montre que ce type d’initiative n’est ni récréatif ni académique, mais plutôt qu’il fait partie d’une campagne agressive et vipérine de la monarchie marocaine pour cacher son régime sanguinaire qui opprime le peuple sahraoui.

Nous appelons l’Institut d’études internationales de l’Université du Chili à rectifier sa démarche et à agir comme une instance académique, en recherchant la vérité dans le débat public en faveur du bien commun. Elle ne devrait pas ignorer pas ou tenter de laver le sang du régime autoritaire marocain, mais devrait plutôt promouvoir effectivement le respect du droit international public, en particulier du système international des droits de l’homme.

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« Référendum au Sahara,
Est-ce une oasis ? / Ou un mirage ? »
DESSIN ENEKO

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28 novembre, 2024

ENGELS ET LA BOUSSOLE

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FRIEDRICH ENGELS
BRIGHTON 1877
Engels et la boussole / 
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Engels et Marx ont donné une boussole aux exploités. Notre boussole. Utilisons-la, ce serait le meilleur hommage à rendre à la naissance d'Engels / 
Le 28 novembre 1820, Friedrich Engels est né en Rhénanie. Le fait qu'il soit le fils d'un  bourgeois propriétaire d'une usine textile, dans une famille très conservatrice, cause probablement des maux de tête à ceux qui insistent à faire de cette mauvaise citation : l'homme pense comme il vit, un dogme déterministe.

par Ernesto Estévez Rams 

 internet@granma.cu

«La situation de la classe
ouvrière en Angleterre
en 1844»

COUVERTURE DE LA 1ère
ÉDITION ALLEMANDE


C'est Engels qui a signalé à Marx la condition misérable des ouvriers anglais, à une époque où ce pays était considéré comme le summum de la prospérité capitaliste. Son ouvrage La situation de la classe laborieuse en Angleterre mettait à nu la réalité cachée qui se trouve derrière la façade des chefs de file de  la civilisation occidentale. Tout progrès capitaliste repose sur l'exploitation barbare d’autres, de beaucoup d'autres.

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Engels parcourait les bas-fonds de Londres, où vivaient ceux qui, par leur travail, maintenaient les quartiers bourgeois qui faisaient la une des journaux. À partir de ce vécu concret, il a cherché, avec Marx, où se cachait la supercherie de l'escroquerie capitaliste. Et le résultat de cette analyse a été d'objectiver l'exploitation, de la sortir du domaine du subjectif. L'appropriation de la plus-value est la mesure (quantitative) de l'exploitation. Il ne s'agit plus de savoir si un individu, ou un groupe d'individus, croit ou non être exploité.

L'exploitation est une réalité objective, indépendamment de l'abondance ou du manque de bonne volonté des êtres humains. La création conceptuelle de ces êtres collectifs qui en viennent à représenter l'archétype objectif d'une classe sociale n'est pas moins importante.

C'est la réalité objective dans sa reproduction matérielle, et la place qu'il y occupe, qui détermine la façon de penser d'un collectif humain. Nous pouvons appeler ces groupes classe sociale, ou en ignorer le nom : la réalité est ce qui existe, même si nous refusons de la reconnaître.

L'accumulation de capital est un phénomène continu dans le capitalisme, et il en est de même aussi bien à l'échelle planétaire qu'à l'échelle locale. Peut-être a-t-elle commencé avec la mondialisation que représenta pour l'Europe la découverte du Nouveau Monde, mais elle ne s'est pas arrêtée là, elle continue à se produire partout où les conditions en sont réunies.

Engels et Marx ont donné une boussole aux exploités. Notre boussole. Utilisons-la, ce serait le meilleur hommage à rendre à la naissance d'Engels.

26 novembre, 2024

CHILI / ELECTIONS RÉGIONALES : LA GAUCHE RECULE MAIS LA DROITE NE GAGNE PAS

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CHILI, Santiago lundi 25 novembre 2024 / Elections régionales : la gauche recule mais la droite ne gagne pas / Sur les 16 régions, la gauche gagne dans 10 et la droite dans 6. La gauche, qui l'avait emporté dans 15 des 16 postes de gouverneurs en 2021, recule et perd 5 régions. La droite progresse de 1 à 6 régions. L’extrême droite ne remporte aucune région.

 Avec notre correspondant à Santiago, Pierre Cappanera 

PIERRE CAPPANERA
PHOTO FACEBOOK

Les deux régions les plus peuplées (Santiago et Valparaiso) restent ancrées à gauche avec des scores de 55% pour Santiago et de 63% pour Valparaiso. Près de la moitié de la population chilienne vit dans ces deux régions.

RÉSULTATS DU DEUXIÈME TOUR DES ÉLECTIONS DE GOUVERNEUR
 2024 DANS LES COMMUNES DU GRAND SANTIAGO
TERRITORIO SIG

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

À noter que sur les 10 gouverneurs de gauche, 7 se déclarent indépendants, c’est-à-dire non affilié à un parti politique. C’est le cas à Valparaiso et Santiago. Les nouveaux élus indépendants de gauche avaient pour la plupart démissionné de leur parti il y a plus d’un an. Se déclarer membre d’un parti est devenu un boulet au Chili où le rejet des partis est toujours très fort. 

GOUVERNEURS ÉLUS AU PREMIER TOUR

La droite a le triomphe très modeste. Elle espérait un raz-de-marée en sa faveur, il n’a pas eu lieu, loin de là. Ceci redonne de l’espoir à gauche pour les élections présidentielles de novembre 2025. 

En même temps on apprend qu’en Uruguay, la gauche vient de gagner la présidentielle… La bascule à l'extrême droite n'a rien d'automatique et n'est pas inéluctable.

RODRIGO MUNDACA CÉLÈBRE LE TRIOMPHE
SUR LA PLAZA VICTORIA DE VALPARAÍSO
PHOTO EL CLARÍN


CHILI, Santiago le 26 novembre 2024.

On a eu peur !

La droite avait tellement annoncé son triomphe au deuxième tour des régionales, qu'à gauche on finissait par douter... Bien que la gauche ait reculé, à l'annonce des résultats, on avait le sentiment que c'est elle qui avait gagné !

La droite avait fait de ce deuxième tour un référendum pour ou contre Gabriel Boric et son gouvernement. C'est raté. Les résultats sont nets : la majorité a voté pour les candidats proches du gouvernement.

Le négatif : aucune femme n'a été élue. Les 16 gouverneurs, de droite ou de gauche, seront uniquement des hommes.

Le positif : la région Mapuche, La Araucanía, pour la premiere fois dans l'histoire électorale du Chili, n'a pas voté à droite. Elle a donné au très modéré candidat démocrate-chrétien qui représentait la gauche et le centre-gauche une toute petite majorité. 

Un pas en arrière, un pas en avant...

LE PAPE CÉLÈBRE LES 40 ANS DE LA MÉDIATION VATICANE ENTRE LE CHILI ET L’ARGENTINE

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    PHOTOMONTAGE CIBEI

Le Pape célèbre les 40 ans de la médiation vaticane entre le Chili et l’Argentine / Le 23 janvier 1984, le Chili et l’Argentine signaient un traité de paix, sous la houlette du Vatican, mettant fin à un différend territorial ayant failli dégénérer en conflit ouvert. Quarante ans après, le Pape François a salué tous ceux qui «ont apporté leur contribution positive à la poursuite de cette voie diplomatique pour une résolution pacifique, réalisant ainsi les aspirations de paix des peuples argentin et chilien».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

c’est un anniversaire peu banal qui a été fêté ce lundi 25 novembre au Vatican. En effet, à l’occasion des 40 ans du Traité de Paix et d’Amitié entre l’Argentine et le Chili, le Souverain pontife a reçu une délégation de diplomates, de cardinaux et de représentants des deux pays.

LE PAPE FRANÇOIS LORS DE L'AUDIENCE À L'OCCASION DU 40ème
ANNIVERSAIRE DU TRAITÉ DE PAIX ET D'AMITIÉ ENTRE LE CHILI ET L'ARGENTINE.   
PHOTO VATICAN MEDIA DIVISIONE

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

Le «long différend territorial» qui a été résolu par ce traité concernait le canal du Beagle, et la délimitation de la frontière. Le Chili d’Augusto Pinochet et l’Argentine de la junte militaire en 1978 se disputaient trois îles à l’extrême sud de l’Amérique du Sud. Grâce à la «médiation papale», d’intenses négociations ont abouti «à une solution digne, raisonnable et équitable», entre «deux peuples frères», a estimé le Pape François. Les îles, majoritairement peuplées de phoques, ont été attribuées au Chili mais les principaux droits de navigation à l’Argentine.

SIGNATURE DE L'ACCORD À ROME : LE MINISTRE ARGENTIN DES AFFAIRES
ÉTRANGÈRES  DANTE CAPUTO (À GAUCHE) ; AGOSTINO CASAROLI (AU CENTRE) ;
LE MINISTRE CHILIEN DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES JAIME DEL VALLE (À DROITE)
PHOTO WIKIPÉDIA

La médiation de Jean-Paul II

Dans une préface écrite en 2009, l’alors cardinal Jorge Mario Bergoglio, avait souligné le rôle des épiscopats dans le suivi des négociations et la médiation, «activité exclusive du Pape». «Il fallut cultiver, soutenir et défendre la médiation papale contre beaucoup de dangers extérieurs, afin qu’elle parvienne à terme, en novembre 1984, pratiquement six ans après», a-t-il rappelé.

Cette médiation effectuée par le Pape Jean-Paul II et ses émissaires (notamment le cardinal le cardinal Antonio Samorè), devait servir à trouver une solution juste et équitable, depuis la Villa Pia dans les jardins du Vatican. «Qu’une solution satisfaisante soit trouvée, grâce à la bonne volonté des deux parties, sur la base de la justice et du droit international, qui exclut le recours à la force», avait émis de ses vœux le Pape polonais. Aujourd’hui, le Pape François a constaté amèrement la réalité de «l'expérience de la tristesse du recours à la force».

La paix et l’amitié

Devant les représentants des deux pays de l’Amérique du sud, le Pape a voulu s’arrêter sur les deux mots-clés du traité: la paix et l’amitié. D’abord, le don de la paix qui pour Jean-Paul II «devait néanmoins exiger un effort quotidien pour le préserver des obstacles qui pourraient s’y opposer et pour encourager tout ce qui pourrait l’enrichir». Le Pape François insiste lui sur «l’exclusion absolue du recours à la force ou à la menace de son usage», alors que le monde actuel fait l’expérience de ce recours à la force.  

Ensuite, sur l’amitié, le Saint-Père demande de revenir à l’essentiel, de se faire «mendiants de l’essentiel» car «c’est l’amitié avec Dieu, qui se reflète ensuite dans toutes les autres relations humaines, qui fonde de la joie qui ne manquera jamais». Listant les crises que traverse le monde, comme les guerres, la crise climatique ou les diverses injustices, François appelle à s’arrêter et à s’interroger sur ce qui vaut la peine de vivre, «afin que les cœurs s’ouvrent à la rencontre avec Dieu et que chacun prenne conscience de lui-même, de son prochain et de la réalité».

Un appel à la paix

S’unissant aux messages des évêques d’Argentine et du Chili, François a souhaité «que l’esprit de rencontre et de concorde entre les nations, en Amérique latine et dans le monde entier, désireux de paix, favorise la multiplication d’initiatives et de politiques coordonnées, afin de résoudre les crises sociales et environnementales nombreuses qui affectent les populations de tous les continents, au détriment surtout des plus pauvres».

Ainsi, en célébrant ce 40ème anniversaire, le Saint-Père a lancé «au monde un appel renouvelé à la paix et au dialogue». Pour le premier Pape argentin, «l’engagement des deux pays au cours de longues et difficiles négociations, et le fruit de la paix et de l’amitié, sont en effet un modèle à imiter».

Citant l’Ukraine et la Palestine, François a déploré «deux échecs de l’humanité, […] où les gens souffrent, où l'arrogance de l’envahisseur l'emporte sur le dialogue». Toutefois, la diplomatie vaticane tente toujours d’apporter des solutions de dialogue et de paix. Par exemple, en octobre 2024, le cardinal Matteo Zuppi était en Russie pour entretenir le dialogue et discuter de solutions humanitaires.

Enfin, François a pris à partie la communauté internationale, et certains pays «où l'on parle beaucoup de paix, et où les investissements les plus rentables se font dans les usines d'armement». Le Saint-Père y a vu une hypocrisie signant «l'échec de la fraternité, l'échec de la paix».


25 novembre, 2024

EN URUGUAY, LE CANDIDAT DE L'OPPOSITION DE GAUCHE YAMANDU ORSI ÉLU PRÉSIDENT

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LE PRÉSIDENT ÉLU DE L'URUGUAY, YAMANDU ORSI, DE LA COALITION
DE GAUCHE FRENTE AMPLIO, PRONONCE SON DISCOURS DE VICTOIRE
APRÈS LE SECOND TOUR DE L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE
 À MONTEVIDEO, LE 24 NOVEMBRE 2024
PHOTO SANTIAGO MAZZAROVICH

INTERNATIONAL / URUGUAY / En Uruguay, la gauche revient au pouvoir à l’issue d’une campagne toute en modération / Yamandu Orsi, du Frente Amplio (gauche), a remporté l’élection présidentielle dimanche 24 novembre, lors du deuxième tour qui l’opposait à Alvaro Delgado, candidat du parti présidentiel (centre droit). Alors que la consolidation de l’extrême droite caractérise les pays de la région, l’Uruguay fait figure d’exception.

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Le 27 juin 2024, José Pepe Mujica lors de la clôture de campagne du Frente Amplio, 
dansant une "Plena uruguayenne" sur la musique de son ami et camarade Rubén Rada
dans x

Par Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante)

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PHOTO MARTIN VARELA UMPIERREZ 

aux cris d’« Uruguay ! », aux trois syllabes bien scandées, les partisans de Yamandu Orsi, rassemblés à Montevideo la capitale du pays, ont fêté la victoire de leur candidat (avec 49,8 % des suffrages contre 45,9 %) lors du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 novembre. De nombreux drapeaux de son parti, le Frente Amplio (gauche), flottaient au-dessus des têtes, mouchetant la foule de bleu, rouge, blanc et jaune, selon les images retransmises sur les télévisions uruguayennes. Après une alternance au centre droit, sous la présidence de Luis Lacalle Pou arrivé au pouvoir en 2020 – et qui ne pouvait pas briguer un deuxième mandat consécutif, selon la Constitution –, le pays renoue avec la gauche qui a gouverné le pays pendant quinze ans, entre 2005 et 2020. Lors d’un scrutin obligatoire, 2,7 millions d’Uruguayens étaient appelés aux urnes, dans ce pays de près de 3,5 millions d’habitants.

UNE DU JOURNAL « LA DIARIA »
DU 25 NOVEMBRE 2024

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR

« Je serai le président de la croissance », a promis Yamandu Orsi lors de son bref discours de victoire, dimanche. Cet ancien professeur d’histoire de 57 ans, qui a officié comme gouverneur de Canelones (le deuxième département le plus peuplé du pays, après Montevideo) entre 2020 et 2024, a assuré que « ce qu’[il savait] faire » était « écouter beaucoup ». Il s’inscrit ainsi dans la tradition de la démocratie uruguayenne, bâtie autour du consensus. Egalement porteuse d’un message d’unité, Carolina Cosse, la vice-présidente élue, a assuré : « Nous allons respecter toutes les opinions. »

Le candidat déchu Alvaro Delgado, ex-secrétaire de la présidence du chef d’Etat sortant, a rapidement reconnu sa défaite et transmis un « message de tranquillité, de paix, de gouvernabilité ». Luis Lacalle Pou a appelé son successeur pour le féliciter et indiquer qu’il se tenait prêt à « commencer la transition dès que cela lui [semblait] pertinent ».

Sans majorité au Parlement

Yamandu Orsi a bénéficié du soutien de l’ex-président José « Pepe » Mujica (2010-2015), 89 ans et figure tutélaire de la gauche uruguayenne. Son poulain n’annonce pas de grandes ruptures après le mandat de Luis Lacalle Pou, crédité d’un taux d’approbation d’environ 50 %. Le président élu promet notamment d’attiser la croissance du pays (3,2 % selon les projections du FMI pour 2024) en encourageant l’activité industrielle, notamment autour de la création de parcs technologiques. Son programme met également l’accent sur l’emploi des jeunes avec la création de 12 000 postes pour les 18-25 ans, et une amélioration du transport public avec davantage de flotte électrique. L’ancien professeur souhaite valoriser l’éducation publique, avec plus de bourses distribuées aux étudiants. La création de 2 000 postes dans la police, mais aussi le déploiement de 20 000 caméras de surveillance doivent permettre de lutter contre l’insécurité et le crime organisé.

Le candidat de centre gauche à la présidentielle, Yamandu Orsi, et sa femme, Laura Alonso Perez, lors des résultats du second tour de l’élection présidentielle Montevideo, le 24 novembre 2024. MARIANA GREIF / REUTERS

L’insécurité est, de loin, la principale préoccupation des Uruguayens, juste devant le chômage (7,3 % de la population en octobre) et la situation économique. Le trafic de cocaïne a explosé ces dernières années. Si le taux d’homicide est deux fois moins élevé que la moyenne des pays d’Amérique latine et des Caraïbes, il a fait un bond de 37 % entre 2012 et 2022. L’Uruguay, pays producteur et exportateur de soja et de viande bovine, affiche un niveau d’inégalités inférieur au reste de la région. Mais le taux de pauvreté des enfants de moins de 6 ans alarme – un enfant sur cinq est considéré pauvre – alors que 9,1 % de la population en général est frappée d’indigence, selon les données de l’Institut national des statistiques portant sur le premier semestre 2024.

La campagne présidentielle s’est déroulée sans polémique, sans passion, dans la modération. Alors que la consolidation de l’extrême droite et la polarisation des opinions caractérisent les pays de la région, en premier lieu le voisin argentin avec la présidence de l’ultralibéral Javier Milei, l’Uruguay fait figure d’exception. « L’Uruguay conserve une démocratie avec des partis solides, stables. Les options extrêmes apparaissent, mais elles restent minoritaires », remarque Daniel Buquet, politologue à l’université de la République d’Uruguay, soulignant que les présidents se succèdent sans défaire les réformes mises en place par leurs prédécesseurs.

Cependant, le président élu va devoir gouverner sans majorité au Parlement. Lors des élections législatives, qui se déroulaient lors du premier tour du scrutin présidentiel dimanche 27 octobre, le Frente Amplio a obtenu 16 sièges sur 30 au Sénat, mais pas suffisamment de sièges à la Chambre basse pour disposer d’une majorité (48 sur 99). « Le gouvernement, quel qu’il soit, va devoir avoir la capacité de créer un climat pour (…) négocier », prédisait « Pepe » Mujica après avoir voté, dimanche. Yamandu Orsi prendra ses fonctions le 1er mars 2025, pour un mandat de cinq ans.

Flora Genoux (Buenos Aires, correspondante)

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