04 septembre, 2019

CAMILA VALLEJO ET KAROL CARIOLA. POUR TRAVAILLER MOINS, AU CHILI


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CAMILA VALLEJO ET KAROL CARIOLA
 PHOTO MAR DEL SUR 
Les femmes du jour. 
Elles avaient déjà fait parler d’elles en 2011 lorsque le Chili était secoué par une révolte estudiantine contre la marchandisation de l’éducation. Camila Vallejo était alors présidente de la Fédération estudiantine chilienne (Fech), et Karol Cariola, secrétaire générale des Jeunesses communistes.
 KAROL CARIOLA ET CAMILA VALLEJO , LES FEMMES DU JOUR. 
Visages de cette vague de protestation contre le néolibéralisme imposé avec terreur par le dictateur Augusto Pinochet, elles ont été élues députées en 2014, puis réélues en 2017. Les deux parlementaires communistes, respectivement âgées de 31 et de 32 ans, sont de nouveau sur le devant de la scène politique avec leur projet de loi visant à réduire la semaine de travail de 45 heures à 40 heures. Depuis plusieurs semaines, elles défendent une autre conception du travail pour ne pas mourir à la tâche dans un pays où la concurrence libre et non faussée est gravée dans le Texte fondamental. Lundi, elles ont remporté une première bataille, après que la commission travail de l’Assemblée a donné son feu vert à leur initiative. 

Non sans mal. La majorité de droite, qui voit dans cette proposition la ruine de l’économie nationale, déverse haine et mensonges selon lesquels les Chiliens paieront le prix fort, avec des baisses de salaires et des suppressions d’emplois. Le président et multimillionnaire Sebastian Piñera est l’un des principaux détracteurs de la démarche. « Le projet des députées du PC n’est pas constitutionnel », a-t-il osé déclarer, en promettant de « ne pas rester les bras croisés ».
Cathy Dos Santos
CHILI : LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL (RTT)