30 décembre, 2007

PLAN CONDOR: LE BRÉSIL PAS PRÊT À EXTRADER

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Rapport Hinchey sur les activités de la CIA au Chili :
Le Brésil a fait savoir mercredi qu'il n'avait reçu aucun demande officielle d'extradition dans le cadre de l'enquête par un juge italien sur le Plan Condor. Par ce plan, plusieurs dictatures militaires d'Amérique du Sud coordonnaient les opposants politiques dans les années 1970. La justice italienne, qui s'intéresse notamment au meurtre de 25 Italiens, a lancé un mandat d'arrêt international contre treize Brésiliens. Les autorités brésiliennes ont précisé que ceux-ci ne pouvaient être extradés pour être jugés à l'étranger.


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TÉLÉCOPIE AU GOUVERNEMENT DES ETATS-UNIS SUR LE «PLAN CONDOR»

L'opération ou Plan Condor (en espagnol : Operación Cóndor) est le nom donné à une campagne d'assassinats et de contre-terrorisme conduite conjointement par les services secrets du Chili, de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Paraguay et de l'Uruguay au milieu des années 1970. Les dictatures militaires alors en place en Amérique latine — dirigées à Santiago par Pinochet, à Asunción par Stroessner, à Buenos Aires par Videla, à Montevideo par Bordaberry, à Sucre par Banzer et à Brasilia par Geisel —, ont envoyé des agents secrets poursuivre et assassiner les dissidents politiques jusqu'en Europe (France, Italie, Portugal, Espagne...) et aux États-Unis (phase 3 de l'opération Condor, qui culmina avec l'assassinat de l'ancien ministre d'Allende, Orlando Letelier, en septembre 1976 en plein Washington D.C.). Diverses techniques de terreur étaient employées par les services secrets, allant de la noyade jusqu'à la transmission d'enregistrements sonores de cris de proches torturés aux « vols de la mort » au-dessus du Rio de la Plata. La terreur d'État visait explicitement les « guérilleros terroristes gauchistes » (Tupamaros en Uruguay, Mouvement de la gauche révolutionnaire (MIR) au Chili, Montoneros en Argentine, etc.) au nom de la dite « doctrine de sécurité nationale », bien qu'elle ait en réalité touché n'importe quel « dissident potentiel » ainsi que leurs proches (famille et amis). L'État argentin a d'ailleurs pu justifier les actes de terrorisme commis au début des années 1980 en mettant en avant la «théorie des deux démons », qui prétendait mettre sur un pied d'équivalence les crimes commis par les juntes militaires et leurs escadrons de la mort avec la résistance des groupes armés de gauche.

26 décembre, 2007

Séisme de magnitude 5,8 au Chili, pas de victimes ni dégats

Un tremblement de terre de magnitude 5,8 sur l'échelle ouverte de Richter est survenu mardi dans le nord du Chili sans faire de victimes ni de dégâts, ont annoncé les autorités chiliennes.
"Le séisme n'a fait ni victimes, ni dégâts matériels", a indiqué le bureau des situations d'urgence (ONEMI).
Le séisme s'est produit à 13h21 locales (16h21 GMT). L'épicentre du tremblement de terre a été localisé à 149 km au nord-est la ville d'Iquique et à 168 km d'Arica, à la frontière du Pérou.

25 décembre, 2007

PLAN CONDOR : LA JUSTICE ITALIENNE ÉMET 140 MANDATS D'ARRÊT

DES MILLIERS D'URUGAYENS DÉFILENT DANS LES RUES DE MONTEVIDEO, EN MAI 2006, POUR UNE «MARCHE SILIENCIEUSE» EN MÉMOIRE DES DISPARUS DE LA PÉRIODE DICTATORIALE. (PHOTO AFP)


La justice italienne lance une offensive contre les responsables latino-américains ayant participé au «Plan Condor ». Ce lundi, des mandats d’arrêts ont été émis contre 140 personnes, soupçonnées d’être impliquées dans l’assassinat de 25 Italiens au cours des années 1970 et 80. Le Garde des Sceaux italien devrait lancer dans les prochains jours des procédures de recherche et d'extradition des suspects. Ceux-ci sont accusés de « massacre, enlèvement ou homicide multiple aggravé ». Retour sur l’opération Condor, qui a instauré durant des années la terreur au nom de l’Etat en Amérique latine.

En décembre 1992, Martin Almada fait une incroyable découverte. Dans un commissariat de police, situé dans la ville de Lambaré au Paraguay, ce professeur en droit, spécialiste des droits de l’homme, tombe par hasard sur des documents. Rapports détaillés de tortures, passeports d’opposants disparus, lettres interceptées – une collection sinistre, comprenant plusieurs tonnes de papier, qui témoigne de l’une des guerres les plus sales menées par les dictatures latino-américaines contre leurs propres populations : l’opération Condor.
MARTIN ALMADA

Le 25 novembre 1975 à Santiago du Chili, se déroule une entrevue secrète. Y sont présents les chefs des services de renseignement d’Argentine, d’Uruguay, du Paraguay, de la Bolivie et du Brésil. C’est Manuel Contreras, fondateur de la police secrète chilienne du général Pinochet, qui les a convoqués pour leur faire part d’un plan « contre-terroriste ». Celui-ci vise à pourchasser et éliminer les « guérilleros terroristes gauchistes » par des actions communes des services secrets au nom de la dite « doctrine de sécurité nationale ». Au final, cette campagne, baptisée « opération Condor », touchera n’importe quel opposant aux régimes en place, ainsi que sa famille et ses proches.

Les méthodes de la terreur


En 1976 s’ouvre alors une véritable chasse à l’homme. Opposants de gauche, prêtres, défenseurs des droits de l’homme – tous deviennent la cible des agents secrets envoyés par les Etats qui participent au plan Condor. De véritables escadrons de la mort traquent leurs victimes jusqu’en Europe et aux Etats-Unis, où elles sont enlevées, torturées et assassinées. Un ancien ministre de l’ex-président chilien Allende, Orlando Letelier, est ainsi tué en plein centre de Washington par un attentat à la bombe en septembre 1976.


C’est une machine de répression qui se met en place, parfaitement orchestrée entre les différents Etats. Les exécuteurs de l’opération varient par ailleurs habilement entre différentes techniques pour semer la terreur parmi la population civile, allant de la noyade jusqu’à la transmission d’enregistrements sonores de cris de proches torturés. Quelque cinq cents enfants, pour la plus part nés en captivité, sont enlevés à leurs parents. Ils sont confiés ensuite à des couples stériles, politiquement proches du pouvoir.


Aujourd’hui encore il est difficile de chiffrer les victimes de l’opération Condor. Plusieurs centaines ont été identifiées. Mais selon des organisations de droits de l’homme, le bilan sinistre de cette campagne de persécution s’élèverait à 50 000 morts, 35 000 disparus et plus de 400 000 détenus.


L’implication de Washington


« L’opération Condor est un effort de coopération dans le domaine des renseignements et de la sécurité entre de nombreux pays du cône sud pour combattre le terrorisme et la subversion », indique laconiquement un rapport de la CIA, daté du 22 août 1978. Des documents secrets de l’agence américaine de renseignement concernant le plan Condor ont été déclassifiés en 2000. Ces dossiers ont affirmé ce que les historiens soupçonnaient depuis longtemps : la CIA et le FBI ont été impliqués dans l’opération en Amérique latine. Selon les documents, les deux services secrets américains ont coopéré étroitement avec les régimes militaires sur place et leur ont fourni du matériel technique pour échanger des informations.


Le New York Times publie le 6 mars 2001 un câble de la CIA daté de 1978 et envoyé par l'ambassadeur américain au Paraguay, Robert White. Cette note révèle l'existence d'une base américaine de communication installée au Panama, qui doit coordonner les échanges d'informations entre les membres du plan Condor. Par ailleurs, un véritable programme de formation et d’entraînement pour apprendre aux Sud-Américains tous ce qu’ils devraient savoir sur l’espionnage, la subversion et le terrorisme est également mis en place.


Les documents de la CIA laissent aussi penser que Henry Kissinger, à l’époque ministre des Affaires étrangères sous la présidence Nixon, était au courant des crimes commis dans le cadre du plan Condor. Depuis des années, la justice argentine ainsi que celle du Chili, tente désespérément d’obtenir de Washington le témoignage de l’ancien homme fort de la diplomatie américaine dans le dossier de l’opération Condor.


La poursuite des responsables


Quand dans les années 1980 la plupart des pays d’Amérique latine retournent à la démocratie, les anciens militaires tentent de se protéger contre d’éventuelles poursuites en justice. Ils font alors voter des lois d’amnistie. Il a fallu attendre le mois de décembre 2004 pour que l’amnistie d’Augusto Pinochet soit levée. Mais les nombreuses poursuites contre lui se sont éteintes avec sa mort, le 10 décembre 2006.


Malgré ce rendez-vous raté pour les nombreuses victimes du régime Pinochet, les organisateurs du plan Condor sont aujourd’hui rattrapés et poursuivis par la justice de leur pays. Sur la liste des 140 mandats d’arrêts du juge italien Luisann Figliola, publiée ce lundi, figurent l'ex-dictateur argentin Jorge Rafael Videla, l'amiral Emilio Eduardo Massera, ancien responsable de la marine argentine et Jorge Maria Bordaberry, ex-chef de la junte militaire en Uruguay.

20 décembre, 2007

CHILI: TROIS MILITAIRES CONDAMNÉS À 10 ANS DE PRISON

Famille Lejderman-Avalos

Un ancien général et deux sergents ont été condamnés à dix ans de prison mercredi au Chili pour avoir assassiné un couple proche de Salvador Allende peu après le coup d'Etat militaire en 1973.

La cour d'appel de Santiago a par ailleurs condamné le général Fernando Polanco et les sergents Luis Fernandez et Hector Vallejos à verser une amende de 600.000 dollars au fils du couple.

Bernardo Lejderman, instituteur argentin, et Maria Avalos, ressortissante mexicaine, étaient arrivés au Chili en 1971, par solidarité avec le président Salvador Allende.

Mais lorsque l'armée a renversé Allende en septembre 1973, la famille Lejderman a tenté de fuir vers l'Argentine. En décembre, un informateur a guidé l'unité dirigée par le général Polanco vers une mine abandonnée où ils s'étaient réfugiés. Les soldats avaient abattu le couple sous les yeux de leur fils âgé de deux ans.

Un soldat a confié l'enfant, prénommé Ernesto, à un couvent catholique, qui l'a ensuite remis à ses grands-parents en Argentine, où il est devenu journaliste radio.

LE MASSACRE DES MINEURS DE SANTA MARIA DE IQUIQUE

FRESQUE DE PATRICIO MADERA
Le 21  décembre 1907, à Iquique, situé au nord du Chili, des milliers de mineurs de salpêtre et leurs familles furent mitraillés par l'armée. Les autorités chiliennes entendaient ainsi arrêter une grève générale dans la province de Tarapaca. Démarrée sur un site de production, la grève s'était étendue en quinze jours à tous les sites de la région. Les mineurs protestaient contre des conditions de vie indignes et des salaires de misère.
Jacques FONTENOY
Comme celui d'autres pays d'Amérique latine, le sous-sol chilien est riche de matières premières. Pendant la deuxième moitié du 19ème siècle, on y exploita d'abord les mines d'argent jusqu'à épuisement. À partir de 1870, le nitrate, qu'on utilisait dans la fabrication d'explosifs, prit le relai. Bien avant le cuivre exploité encore aujourd'hui, il fut la grande richesse du Nord désertique. À partir de 1879, le Chili, la Bolivie et le Pérou se firent la guerre pour le nitrate pendant cinq ans. Le Chili l'emporta et prit la province de Tarapaca au Pérou et celle d'Antofagasta à la Bolivie.

La bourgeoisie chilienne perdit le contrôle de l'exploitation au profit de capitaux anglais et en 1880, le petit port d'Iquique tombait sous la coupe des Britanniques. Le chemin de fer, l'eau, l'éclairage et tout le reste appartenaient à deux capitalistes anglais, Harvey et North. Ce monopole quasi absolu de la production de nitrate de sodium naturel, le salpêtre, fit du Chili son principal exportateur vers l'Europe jusqu'à la Première Guerre mondiale.

Les conditions d'exploitation étaient ignobles. Les mineurs travaillaient 12 à 14 heures par jour, sept jours sur sept. Le salaire n'était pas payé en argent, mais en jetons, une monnaie créée par le patronat. Les mineurs pouvaient les changer contre de la monnaie chilienne une fois par semaine mais à un niveau de change défavorable. Pour survivre, les travailleurs n'avaient d'autre choix que de s'endetter auprès de l'entreprise qui les employait, ce qui accentuait leur dépendance. Celle-ci était renforcée par le système de la pulpería, un magasin où le mineur devait acheter, plus cher, ce dont il avait besoin.

Cette surexploitation contribua à tremper une génération de militants syndicalistes se réclamant des idées anarchistes. Les mineurs entretenaient des contacts avec les ouvriers des ports, entrant en lutte à plusieurs reprises. Le 5 décembre 1907, les cheminots, les dockers suivis d'autres salariés déclenchaient la grève dans le port d'Iquique pour une augmentation de salaire. Parallèlement, sur un site de production de nitrate, des mineurs démarraient la grève qui allait s'étendre dans toute la région. Leur comité de grève établit leurs revendications : l'abolition du système du jeton, la fin du monopole de la pulpería , l'augmentation des salaires sur la base d'un change fixe, l'arrêt des licenciements pour motif de grève, des conditions de travail sures, une allocation financière en cas d'accident, des cours du soir pour les travailleurs.

Pour briser le silence des représentants du patronat, les mineurs décidèrent de marcher vers le port d'Iquique. Après plusieurs jours et nuits de marche, des milliers de mineurs, leurs familles, ainsi que ceux qui en les voyant passer avaient décidé de se joindre à eux, s'y retrouvèrent par milliers. Leur calme, leur détermination et leur discipline contrastaient avec les calomnies de la presse aux ordres du patronat, qui les présentait comme des bandits.

Les représentants du patronat proposèrent alors aux marcheurs de retourner d'où ils venaient, de reprendre le travail et d'attendre huit jours une hypothétique réponse des capitalistes londoniens et allemands. Les autorités, elles, prétendaient mensongèrement que le comité de grève était d'accord avec la proposition des patrons. Elles parlaient de trains prêts à ramener les mineurs chez eux.


L’ÉCOLE DOMINGO SANTA MARÍA.  
Ces manœuvres n'aboutirent pas. Les mineurs et leurs soutiens étaient chaque jour plus nombreux dans le port d'Iquique. Les autorités imposèrent alors aux grévistes de se regrouper dans une école de la ville appelée Santa María. 8 000 personnes s'y retrouvèrent. 1 500 autres dormaient dans des tentes sur une place. C'est alors que plusieurs régiments débarquèrent, l'école et la place furent encerclées et des mitrailleuses mises en place. Le 21 décembre 1907, l'armée mitrailla hommes, femmes et enfants entassés dans l'école et sur la place.

Après la tuerie, comme toujours, les massacreurs d'ouvriers minimisèrent le chiffre des morts mais on estime qu'il y en eut entre trois et quatre mille.

Le patronat avait mis ainsi fin à la grève, mais ce massacre frappa l'opinion ouvrière. Le martyre des mineurs, de leurs familles et de leurs soutiens fit naître des vocations militantes au sein de la classe ouvrière chilienne. Quant à l'armée, elle avait montré clairement qu'elle était le bras armé des possédants, que ceux-ci étaient prêts à l'utiliser, s'ils pensaient leurs intérêts menacés.

On peut lire sur cet épisode de l'histoire du mouvement ouvrier chilien un roman qui le raconte avec beaucoup de verve et de talent : Les fleurs noires de Santa Maria, écrit par Hernan Rivera Letelier (éditions Métailié, 18 euros.)

17 décembre, 2007

Une autoroute Brésil-Chili via la Bolivie

Photos Alex Ibañez
Les présidents de Bolivie, du Chili et du Brésil ont signé dimanche un accord pour la construction, d'ici 2009, d'une autoroute reliant le port brésilien de Santos aux ports chiliens d'Arica et Iquique, via la Bolivie. Les relations entre le Chili et la Bolivie, rompues il y a trois décennies - la Bolivie réclamant un accès à la mer via le Chili -, se sont améliorées depuis l'arrivée au pouvoir, l'an dernier, de la présidente chilienne Michelle Bachelet et de son homologue bolivien Evo Morales. "C'était un peu difficile de maintenir un contact permanent avec notre voisin, le Chili, mais grâce à Bachelet, nous avons établi une grande confiance entre les deux peuples", s'est félicité Morales.

16 décembre, 2007

OSCAR NIEMEYER


L'architecte brésilien Oscar Niemeyer, concepteur de Brasilia, la futuriste capitale brésilienne, fête samedi ses 100 ans, avec le coup d'envoi de son dernier projet, un centre culturel à Avilés, au nord de l'Espagne.

A cette occasion, une sorte de "G7" des grands centres culturels de la planète se tient vendredi et samedi dans cette ville de 80.000 habitants où doit être construit à partir de mars, un centre culturel d'après les dessins du maître brésilien de l'architecture.

Ce "Forum mondial des centres culturels" rassemble les représentants du Centre Pompidou de Paris, du Lincoln Center de New York, de l'Opera de Sydney, de la Bibliothèque d'Alexandrie, du Barbican Center de Londres, du Tokyo International Forum et du Hong Kong Cultural Center.

Tous ces responsables appelés à venir partager leurs expériences, seront réunis dans le cadre du futur Centre culturel international Oscar Niemeyer dont l'inauguration à Avilés est prévue d'ici deux ans.

L'architecte célèbre pour avoir dessiné dans les années 1950 les contours de la capitale brésilienne Brasilia, a imaginé pour cette petite ville espagnole un nouvel espace culturel à l'image de celui réalisé par l'Américain Frank Gehry pour la fondation Guggenheim à Bilbao au Pays Basque (nord).

Ce bâtiment qui est le tout premier conçu par l'architecte pour l'Espagne, prétend "régénérer une ville assez sinistrée par la reconversion industrielle" et attirer des emplois dans la culture et les services, explique à l'AFP le sous-directeur du Centre Niemeyer, Joan Picanyol.

Le centre décrit comme une "grande scène de théâtre", trouvera sa place sur une friche industrielle laissée par une usine sidérurgique au bord du fleuve côtier Ria de Avilés, près du centre ville.

Le site n'est pas sans rappeler celui du futuriste Musée Guggenheim de Bilbao qui lui aussi était né, il y a 10 ans tout juste, en bordure de fleuve pour régénérer une ville en plein déclin industriel.

Mais la comparaison s'arrête là, selon M. Picanyol: "Nous ne sommes pas un musée mais un centre culturel. Nous n'avons pas un fond permanent d'oeuvres. Nous voulons être absolument multidisciplinaire".

L'objectif est de pouvoir y présenter aussi bien des expositions que des spectacles, des concerts, des congrès et des événements en plein air.

Ce nouveau lieu correspond à un projet architectural dont l'architecte brésilien avait fait cadeau à la Fondation Prince des Asturies après avoir reçu en 1989 ce prestigieux prix espagnol, décerné tous les ans à Oviedo, la capitale des Asturies.
Le Centre Niemeyer se composera d'une galerie d'exposition de 4.000 mètres carrés, d'un auditorium de 1.000 places, d'un centre de congrès, de cinémas, d'un restaurant et d'une vaste esplanade.

Ce centre multiculturel sera doté d'un conseil avec parmi ses membres le cinéaste américain Woody Allen, le scientifique britannique Stephen Hawking, le président de Google Vinton Cerf et encore l'écrivain brésilien Paulo Coelho.

Niemeyer qui ne sera pas présent pour la tenue du "Forum mondial des centres culturels", y enverra cependant un message vidéo et compte bien se déplacer pour la pose de la première pierre de son édifice en mars.

L'architecte brésilien Oscar Niemeyer qui fête ses 100 ans samedi est encore en pleine activité créatrice, avec en moyenne cinq projets par mois dont la plupart se distinguent par des lignes courbes et sensuelles, "un hommage au corps de la femme".

Le concepteur de Brasilia, en collaboration avec l'urbaniste Lucio Costa, travaille encore tous les jours dans son atelier aux grandes baies vitrées, face à la plage de Copacabana, à Rio de Janeiro.

Il a abandonné récemment, avec soulagement, une chaise roulante qui limitait ses déplacements après une fracture du bassin en décembre 2006.

Mercredi, au nom du président français Nicolas Sarkozy, il a été élevé au grade de commandeur de la Légion d'Honneur lors d'une cérémonie intime dans son atelier où il est apparu en forme au bras de son épouse et ex-assistante Vera Lucia Cabrera (60 ans).

"Je suis très content de recevoir une décoration venant d'un pays où j'ai reçu toutes les possibilités de travail", a-t-il dit en français à l'ambassadeur de France, Antoine Pouillieute.

La France qui l'a accueilli pendant quelques années alors qu'il fuyait la dictature militaire brésiilenne (1964-1985) compte près d'une vingtaine d'oeuvres de Niemeyer, dont le siège du Parti Communiste à Paris (1965) et la Place du Havre (1972).
"J'ai le même intérêt pour la vie que quand j'étais jeune", avait-il dit en avril lors de l'inauguration du Théâtre Populaire de Niteroi, un édifice curviligne évoquant une femme couchée sur la pelouse. "Ma recette: ne pas accepter la vieillesse, penser qu'on a 40 ans et agir comme si".

Le doyen de l'architecture brésilienne a actuellement sept projets en cours d'élaboration et une dizaine d'autres dont la construction est sur le point de démarrer: l'école du théâtre Bolchoï à Santa Catarina (sud du Brésil) ou la Place du Peuple à Brasilia, immense salle de concert en plein air.

A l'étranger, d'autres projets sont en cours parmi lesquels un auditorium à Ravello en Italie, un Parc aquatique à Postdam en Allemagne ou l'ambassade du Brésil à Cuba.

Celui qui reste un "communiste convaincu" a fait cadeau au président vénézuélien Hugo Chavez d'un projet de monument en hommage au dirigeant indépendantiste d'Amérique latine Simon Bolivar. Mais ce projet ne verra pas le jour car "Chavez préfère quelque chose de moins abstrait", selon Niemeyer.

José Carlos Sussekind, l'ingénieur responsable pour le calcul structurel des bâtiments affirme admiratif que lorsque Niemeyer "dessine sur le papier, il a déjà tout défini".

"Il travaille beaucoup plus dans sa tête que sur le dessin", a-t-il dit au journal Globo qui vient de consacrer un cahier spécial à "notre génie vivant".

La semaine dernière, l'Institut du patrimoine historique et artistique national (Iphan) a classé "monuments historiques" les dernières 23 oeuvres de l'architecte, à Rio et Brasilia.

Il y a dix jours, le président Luiz Inacio Lula da Silva s'est déplacé à Rio pour lui remettre dans son atelier la "Médaille du Mérite Culturel" en hommage aux quelque 600 oeuvres réalisées dans le monde entier. C'est à cette occasion que le chef de l'État a annoncé que l'année 2008 serait décrétée "année Oscar Niemeyer".

Vendredi, il recevra également une décoration du président russe Vladimir Poutine, des mains de l'Ambassadeur de Russie au Brésil, le "Collier de l'amitié des peuples".


D'abord rétif à toute fête d'anniversaire, Niemeyer a finalement accepté "de recevoir ses amis" samedi dans sa maison de Canoas (zone sud de Rio), a-t-il confié à l'AFP.

FORT TREMBLEMENT DE TERRE SUR LES CÔTES CHILIENNES

Photo Glenn Arcos
Un fort séisme a secoué dimanche à l'aube le nord du Chili au même endroit où s'était produit il y a un mois un violent tremblement de terre, sans faire de victimes ou de dégâts, a annoncé l'Office national des situations d'urgence (ONEMI).

L'ONEMI a précisé que le séisme s'est produit à 05H10 locales (08H10 GMT) dans les régions de Tarapaca et Antofagasta, dans l'extrême nord du pays, une zone peu habitée, avec des intensités allant de IV à VI degrés sur l'échelle de Mercalli.

Selon l'Institut américain de géophysique, le séisme d'une intensité de 6,7 sur "l'échelle de magnitude du moment" (Mw) avait son épicentre à 130 kilomètres au nord/nord-est de la ville d'Antofagasta.

Le 14 novembre, un séisme de 7,7 Mw dans la même zone avait fait deux morts et 15.000 blessés et provoqué d'importants dégâts.

Selon l'ONEMI, à la suite du tremblement de terre de dimanche, "on signalait des coupures d'électricité dans les secteurs de Antofagasta et Iquique, ainsi que la saturation des lignes téléphoniques, mais aucune victime

SÉISME DANS LE NORD DU CHILI


Un puissant tremblement de terre a secoué dimanche matin le nord du Chili, région où un séisme avait coûté la vie à au moins deux personnes le mois dernier, selon le centre américain d'études géologiques.
L'épicentre de la secousse de magnitude 6,7 survenu à 5h09 locales (8h09 GMT) était localisé à 130km au nord-nord-est d'Antofagasta et à 1.219km au nord de la capitale, Santiago. AP

Condamné à dire son chapelet

Pour avoir garé sa voiture sur un emplacement interdit, un prêtre chilien a écopé d'une sanction qui a dû lui sembler familière: il a été condamné à dire son chapelet sept fois par jour pendant trois mois.

Le juge Manuel Perez a justifié sa sentence en expliquant le prévenu, le père José Cornejo, avait affirmé n'avoir pas les moyens de s'acquitter de l'amende de 10.000 pesos (68 euros) en vigueur pour le stationnement interdit dans la ville de Puerto Montt dans le sud du pays. "Il devra réciter son chapelet sept fois", souligne le juge Perez dans les colonnes de "La Tercera", le quotidien de Santiago du Chili.

"L'idée ne vient pas moi", précise-t-il. "J'ai prononcé cette sentence en hommage à Galilée, l'un des plus grands scientifiques de tous les temps, qui s'est vu infliger une sanction similaire sur trois ans pour avoir déclaré que la Terre tournait autour du soleil".

Le juge a ordonné à un greffier qui vit près du domicile du curé de vérifier quotidiennement l'application de la sentence. Pour sa défense, le prêtre avait expliqué qu'il avait garé sa voiture devant une école où il travaille parce qu'il n'avait l'argent pour payer le parking. AP

15 décembre, 2007

Energie: des investissements du Brésil en Bolivie seront annoncés par Lula

BRASILIA - Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva effectuera dimanche et lundi une visite en Bolivie où il devrait annoncer la relance des investissements en matière d'énergie, a indiqué vendredi le porte-parole à la présidence Marcelo Baumbach.

Un accord est "pratiquement conclu", a souligné le porte-parole sans révéler le montant des investissements.

Lula arrivera dimanche à La Paz où il dînera avec M.Morales et la présidente du Chili Michelle Bachelet, a ajouté Baumbach.

Les trois chefs d'Etat ont prévu de signer une déclaration où ils s'engagent à conclure le "couloir interocéanique" Bolivie-Brésil-Chili, une route qui reliera le bord de mer des trois pays. Elle partira d'Arica en Bolivie pour aller à Iquique au Chili et aboutir à la ville portuaire de Santos (sud-est du Brésil), selon le porte-parole de la présidence.

Le lundi, Lula discutera avec le président Morales de la relance des investissements de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras dans le pays andin, suspendus depuis mai 2006 quand le président bolivien avait nationalisé les hydrocarbures.

Depuis que Lula et Morales se sont rencontrés au sommet ibéro-américain de Santigao du Chili en novembre dernier, Lula a manifesté clairement son intention d'augmenter les investissements en Bolivie, à travers Petrobras.

La Bolivie est le principal fournisseur de gaz naturel du Brésil et c'est pourquoi le gouvernement Lula estime que le pays voisin doit avoir les conditions d'assurer le maintien de ses niveaux de production et d'exportations.

En contrepartie, le Brésil aimerait que la Bolivie lui offre des garanties sur la stabilité des règles dans ce domaine.

De La Paz, Lula se rendra à Montevideo pour participer mardi au 34ème Congrès du Mercosur.

PETROBRAS

13 décembre, 2007

FUJIMORI CONDAMNÉ À SIX ANS DE PRISON : HISTORIQUE !




C'est la première fois dans l'histoire péruvienne qu'un ancien président est condamné par la justice. Et Alberto Fujimori doit encore comparaître pour des cas de violation des droits de l'homme pour lesquels des peines autrement plus fortes sont requises.

L'impuissance et l'angoisse se lisaient sur le visage ridé d'Alberto Fujimori. Et, assis pour le deuxième jour consécutif [le 11 décembre] sur le banc des accusés, l'ancien président, extradé par le Chili en septembre dernier, semblait non seulement vaincu mais aussi fatigué d'avoir à se remémorer les ordres qu'il donna ce 6 novembre 2000, lorsque ses envoyés perquisitionnèrent le domicile de Trinidad Becerra, l'épouse de son ancien conseiller [et chef des services secrets] Vladimiro Montesinos.

Fujimori dut pourtant se rappeler tout cela lorsque le procureur du tribunal spécial de la Cour suprême, en charge du référé, commença la lecture de son verdict et répéta inlassablement que l'ancien président Péruvien, et lui seul, avait donné l'ordre à un faux procureur et à des hommes de confiance de fouiller la maison de Montesinos et d'emporter tous les bagages, cartons et documents qu'ils y trouveraient.

Le procureur, infatigable tout au long des trois heures que dura l'audience, accusa à maintes reprises l'ex-chef de l'Etat d'avoir organisé le transfert des objets trouvés (dont des dizaines de vidéos compromettantes [montrant la corruption du régime] détenues par Montesinos) pour pouvoir les regarder tranquillement avec son beau-frère, Victor Aritomi Shinto, ancien ambassadeur du Pérou au Japon, aujourd'hui recherché par les tribunaux anticorruption.
Il a été aussi rappelé à Alberto Fujimori qu'il avait reconnu tous les faits et qu'il n'avait plus qu'à attendre le verdict. Celui-ci est tombé vers 18 heures, lorsque le procureur a lu la condamnation à six années d'emprisonnement pour "usurpation de fonction" décidée par le juge de la Cour suprême Pedro Urbina Ganvini.

A cet instant, le magistrat avait déjà décidé de refuser les aveux sincères proposés par la défense. L'ancien président péruvien sera donc emprisonné jusqu'au 21 septembre 2013 et devra s'acquitter d'une amende de 400 000 soles [92 000 euros].

"Les informations fournies par l'accusé lors de ses aveux sont inutiles et superflues, puisqu'il a attendu le moment favorable, mais très tardif, pour reconnaître ses délits, alors qu'il aurait pu le faire il y a six ans", a estimé la justice.

Au cours des deux derniers mois, après avoir été extradé vers le Pérou et confronté à d'innombrables preuves et de témoignages réunis contre lui, Fujimori avait décidé de donner sa version de ce qui s'était passé avant, pendant et après la fameuse perquisition. L'accusé, selon ses déclarations il y a quelques semaines devant le juge Urbina, avait reconnu les faits en soulignant qu'il s'agissait alors pour lui de faire arrêter Montesinos, qu'il soupçonnait de préparer un coup d'Etat et non de récupérer ces vidéos qu'il n'a jamais rendues publiques. Des arguments qui n'ont pas permis à Fujimori d'échapper à la condamnation.

L'ancien président a annoncé qu'il ferait "partiellement" appel de cette décision car, tout comme son avocat César Nakazaki, cette "peine excessive" ne lui convient pas. Selon l'avocat, la peine n'aurait pas dû dépasser quatre ans de prison, car Fujimori fut seulement l'instigateur des faits, pas leur auteur. Le jugement en appel aura lieu dans l'une des salles de la Cour suprême.

Alberto Fujimori n'aura pas le temps de se remettre de ce premier verdict : le 12 décembre dès 10 heures du matin, il devait subir son premier interrogatoire sur les massacres de Barrios Altos (1991) et de l'université La Cantuta (1992) et sur les séquestrations qui eurent lieu dans les cellules secrètes du service de renseignements de l'Etat, en 1992. Le procureur a requis, dans ces affaires, trente ans de prison.

Oscar Castilla C
El Comercio

PAUL SCHÄFER ET LA « COLONIA DIGNIDAD »


Paul Schäfer et la «Colonia Dignidad» : réminiscences nazies au pays de Pinochet (Mémoire brute) Paulus, Julien n°42, octobre-décembre 2007


«S’il ne fut pas un nazi de premier plan, l’admiration pour le nazisme de cet officier et ambulancier dans la Wehrmacht pendant la Deuxième guerre semble bien avérée par la discipline imposée à la Colonia : culte de la rédemption par le travail (“Arbeit macht frei”), mépris des femmes, enfants séparés des parents, langue de bois, uniforme obligatoire, etc., le tout imprégné d’un protestantisme baptiste intégriste. (1) » Le portrait ainsi dressé par Cécile Rolin est celui de Paul Schäfer, fondateur et gourou d’une espèce d’enclave «germanoaryenne » nichée en plein coeur du Chili : la Colonia Dignidad. Créée en 1962, cette « colonie » allemande forte de 300 « colons » évolua en quasi autarcie et fut dirigée d’une main de fer par son Führer local. Présentée comme une société de bienfaisance, cette secte, véritable Etat dans l’Etat, fut surtout, jusque dans les années 90, le théâtre de pratiques odieuses de la part de ses chefs et constitua, de surcroît, une « base arrière » efficace de la dictature sanglante d’Augusto Pinochet.

C’est en 1961 que Paul Schäfer, ex-caporal et brancardier de la Wehrmacht devenu pasteur luthérien, s’exile au Chili suite à des accusations de pédophilie portées contre lui par d’anciens pensionnaires de l’établissement pour orphelins de guerre qu’il avait fondé en Bavière. Rejoint par quelques dizaines de compatriotes « adeptes » du pasteur, Schäfer fonde avec l’aide de l’Etat chilien qui lui octroie des terres la « Société de bienfaisance et d’éducation Dignidad » ou « Colonia Dignidad » qui a pour but de venir en aide aux populations déshéritées de la région. Présentée comme une association caritative (et, de ce fait, non soumise à l’impôt), la Colonia deviendra bientôt un véritable camp retranché de 15.000 hectares, cerné de barbelés et soumis à l’autorité délirante de son chef et à ses pulsions sexuelles déviantes. Elle constituera également un refuge pour nombre d’anciens nazis en fuite (2).

En septembre 1973, Schäfer s’attire l’amitié de Pinochet en soutenant son coup d’Etat militaire contre le président Allende. Les activités de la Colonia bénéficieront désormais de la protection du dictateur. En échange, celle-ci devient un lieu de rassemblement et de torture de militants de gauche et d’opposants à la dictature. Schäfer, qui se fait désormais appeler « El Tío permanente » (« l’Oncle permanent »), met son enclave et le savoir-faire de certains anciens «spécialistes » de la répression parmi ses pairs à disposition de la DINA (service secret chilien). Un vaste réseau de souterrains est créé où l’on installe salles de torture, dépôts d’armes de guerre, laboratoires de recherches chimiques et bactériologiques, matériel de renseignement. Les années de la junte militaire sont les plus fastes pour la Colonia qui ne cesse de se développer et affiche une santé économique florissante. Pinochet et son épouse sont régulièrement conviés à passer quelques jours de vacances au sein de l’enclave allemande, de même que Manuel Contreras, le chef de la DINA.

Ce n’est qu’au début des années 90, avec le retour de la démocratie parlementaire, que l’Etat chilien commence à s’intéresser à cette étrange colonie. En 1991, la Colonia perd son statut de société de bienfaisance et se rebaptise « Villa Baviera ». En 1997, suite aux témoignages d’anciennes victimes, Paul Schäfer est accusé de pédophilie et fuit le Chili. Condamné par contumace pour viol sur mineurs et accusé de tortures à l’encontre d’opposants disparus sous la dictature de Pinochet, il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Finalement arrêté le 10 mars 2005, à Buenos Aires, en Argentine, il sera extradé trois jours plus tard et purge actuellement une peine de 20 ans de prison.

Au total, vingt-deux responsables de la Colonia Dignidad furent condamnés pour abus sexuels sur vingt-sept enfants de paysans pauvres des environs. Paul Schäfer, quant à lui, n’a toujours pas été jugé pour son rôle dans la disparition et les tortures d’opposants politiques à la junte militaire. Il est également à noter qu’à ce jour cette colonie allemande n’a pas été démantelée et qu’elle continue son existence autarcique au coeur du Chili démocratique.

Notes :


  1.  ROLIN, Cécile, « Les indignités d’une ferme “modèle” » in Libertés ! Le mensuel d’Amnesty International, n° 417, octobre 2005, p. 3 ; le présent article s’en inspire largement.
  2. Le médecin nazi Josef Mengele y aurait séjourné, ainsi que le colonel SS Walter Rauff, inventeur des « camions à gaz » destinés à asphyxier les prisonniers juifs.


Pour en savoir plus : PLOQUIN, Frédéric et POBLETE, Maria, La colonie du docteur Schaefer, une secte nazie au pays de Pinochet, Paris, Fayard, 2004.

02 décembre, 2007

Manifestation "historique" pour la science

Le 26 octobre dernier, à l'appel des Prix Nationaux pour la Science, se sont réunis plusieurs centaines de chercheurs pour dénoncer le manque de politique publique pour la Recherche au Chili, la réduction de budget consacré à la recherche fondamentale et la gestion de la CONICYT (Commission Chilienne pour la Recherche Scientifique et Technologique). L'événement a eu lieu face à la CONICYT à Santiago, puis relayé dans tout le pays.

Ces chercheurs, jeunes et moins jeunes, ont été soutenus publiquement par une grande partie des recteurs des principales universités du pays. Lors de cette manifestation, lecture a été faite du Premier Acte pour la Science du Chili.