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UNE MANIFESTATION A EU LIEU DEVANT L'AMBASSADE ÉQUATORIENNE
À MEXICO, APRÈS QUE L'EQUATEUR AIT EFFECTUÉ
UN RAID DANS L'AMBASSADE MEXICAINE À QUITO.
PHOTO YURI CORTEZÉquateur / Ce qu’il s’est passé en Équateur est excessivement grave. / Les forces armées policières de l’Équateur ont pénétré brutalement et par surprise dans l’enceinte de l’ambassade du Mexique à Quito, capitale de l’Équateur . Elles y ont kidnappé Jorge Glas, ancien vice-président de l’Équateur , sous la présidence de Rafael Correa. Jorge Glas a été transféré dans une prison de haute sécurité loin de la capitale. C’est une violation sans précédent en Amérique Latine de l’inviolabilité des ambassades. Même dans les heures les plus sombres des dictatures de Pinochet au Chili et Videla en Argentine, les enceintes diplomatiques avaient été respectées.
Avec notre correspondant à Santiago, Pierre Cappanera
Seuls les islamistes iraniens ont osé s’affranchir à deux reprises de la Convention de Vienne. En 1979 quand ils ont occupé pendant plus d’un an l’ambassade des USA et ont pris de nombreux otages. En novembre 2011 quand ils ont occupé brièvement et saccagé deux bâtiments diplomatiques britanniques.
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«Je n'ai rien à cacher» PHOTO HERVÉ LEWANDOWSKI |
Les questions sont nombreuses. L'Équateur a-t-il agi seul ? Les USA étaient-ils au courant ? Est-ce que l’action de l’Équateur est un test réalisé par l’Équateur sous la houlette de Washington pour observer l’ampleur des réactions ?
Si l’Équateur a pris seul l’initiative de cette action, est-ce que ça veut dire que la culture des mafias narcos a déjà tellement imprégné les dirigeants de la droite équatorienne qu’ils se sentent au-dessus du droit, au-dessus des conventions internationales ?
L’INTRUSION DANS L’AMBASSADE, SANS PRÉCÉDENT RÉCENT DANS LE MONDE, A ÉGALEMENT ÉTÉ REJETÉE PAR LES GOUVERNEMENTS DE DROITE DE LA RÉGION. PHOTO YURI CORTEZ |
Si les réactions à cette intrusion policière dans l’enceinte d’une ambassade ne sont pas à la hauteur de l’évènement, ça signifie que demain n’importe quel dirigeant de n’importe quel Etat se sentira autorisé à reproduire ce qu’il vient de se passer à Quito.
L’Équateur doit être mis au ban des nations jusqu’à ce que cette crise soit résolue positivement, c’est-à-dire par la libération de Jorge Glas.
L'ANCIEN VICE-PRÉSIDENT ÉQUATORIEN JORGE GLAS ARRIVE À LA PRISON DE HAUTE SÉCURITÉ DE LA ROCA À GUAYAQUIL, LE 6 AVRIL 2024 PHOTO AFP.COM / HANDOUT |
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