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PHOTO X @RichardGrenell |
Dépêches / Vénézuéla: six Américains libérés après la visite de l'émissaire de Trump / Six Américains emprisonnés au Vénézuéla ont été libérés vendredi et sont repartis aux États-Unis avec l'émissaire de Donald Trump, après son entrevue exceptionnelle avec le président Nicolas Maduro qui a appelé à un "nouveau départ" des relations entre Caracas et Washington. / Six Américains emprisonnés au Vénézuéla ont été libérés vendredi et sont repartis aux États-Unis avec l'émissaire de Donald Trump, après son entrevue exceptionnelle avec le président Nicolas Maduro qui a appelé à un "nouveau départ" des relations entre Caracas et Washington.
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International
Caracas (AFP) Publié le 01/02/2025 à 03:05
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PHOTO RICHARD GRENELL |
"Nous rentrons à la maison avec ces six citoyens américains", a écrit Richard Grenell sur X, en publiant une photo de lui dans son avion, entouré de six hommes dont les identités ne sont pas précisées.
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Emissaire spécial de Donald Trump, M. Grenell était chargé d'exiger que Caracas accepte le retour "inconditionnel" des Vénézuéliens expulsés des États-Unis et d'obtenir la libération des "otages" américains détenus au Vénézuéla.
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"Je viens d'être informé que nous ramenons six otages du Vénézuéla (...) Excellent travail!", a commenté le président américain, également sur les réseaux sociaux.
MM. Maduro et Grenell, dont la poignée de mains a été télévisée sans le son, ont notamment abordé les "migrations, l'impact négatif des sanctions économiques, les citoyens américains impliqués dans des crimes sur le territoire national, l'intégrité du système politique vénézuélien", selon un communiqué vénézuélien.
"J'ai proposé de construire un agenda zéro... Allons vers un nouveau départ des relations historiques où ce qui doit être rectifié sera rectifié et ce qui doit être fait sera fait", a commenté dans la soirée le président Maduro lors d'une cérémonie pour l'ouverture de l'année judiciaire.
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LE PRÉSIDENT VÉNÉZUÉLIEN NICOLAS MADURO (À DROITE) REÇOIT L'ENVOYÉ SPÉCIAL DU PRÉSIDENT AMÉRICAIN DONALD TRUMP, LE 31 JANVIER AU PALAIS DE MIRAFLORES À CARACAS PHOTO © PRESIDENCIA DE VÉNÉZUÉLA |
"Je peux dire que cela a été positif. Il y a des questions sur lesquelles nous sommes parvenus à des accords initiaux (...) De nouveaux sujets s'ouvriront, espérons-le, pour de nouveaux accords, pour le bien des deux pays", a-t-il ajouté sans parler des libérations.
"Nous serons très vigilants afin de nous assurer que ce qui a été discuté est strictement conforme à ce qui a été convenu", a-t-il prévenu, lançant: "depuis le Vénézuéla bolivarien, nous disons au président Donald Trump: +nous avons fait un premier pas, nous espérons que cela continuera, nous voulons continuer!+"
"Les otages américains", détenus au Vénézuéla, "doivent être libérés immédiatement", avait affirmé à des journalistes Mauricio Claver-Carone, chargé de l'Amérique latine au département d'État avant l'arrivée de M. Grenell à Caracas.
"Il ne s'agit pas d'une négociation en échange de quoi que ce soit", avait souligné le responsable, exhortant "le gouvernement Maduro - le régime Maduro - au Vénézuéla à tenir compte de l'envoyé spécial" sous peine de "conséquences".
La porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt a souligné que M. Grenell devait aussi demander au Vénézuéla d'autoriser les vols de rapatriement pour les membres du Tren de Aragua, le gang criminel tentaculaire vénézuélien que M. Trump a désigné comme groupe "terroriste".
Relations tendues
Caracas avait rompu les relations diplomatiques avec Washington en janvier 2019 après que les États-Unis -- alors présidés par M. Trump --, cherchant à évincer le président Maduro, ont reconnu l'opposant Juan Guaido comme président par intérim et durci leurs sanctions économiques.
Si les relations sont tendues, des canaux de négociations étaient ouverts. Un envoyé spécial du président Joe Biden, Roger Carstens, s'était rendu à Caracas en 2022 et, en 2023, dix Américains emprisonnés au Vénézuéla avaient été libérés en échange de la sortie de prison d'Alex Saab, un proche de Maduro incarcéré aux États-Unis et la promesse d'élections "compétitives".
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Les États-Unis, tout comme nombre d'autres pays notamment européens, ont dénoncé le "caractère illégitime" de l'investiture pour un troisième mandat de M. Maduro le 10 janvier. Ils jugent que l'opposant Edmundo Gonzalez Urrutia a remporté la présidentielle du 28 juillet.
De retour à la Maison Blanche depuis le 20 janvier, le président républicain Trump a promis de lancer "le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine".
Son gouvernement a annoncé avoir annulé la prolongation du statut de protection temporaire dont bénéficient plus de 600.000 Vénézuéliens aux États-Unis et qui les met à l'abri d'une expulsion.
"Urgence humanitaire"
L'ONG Foro Penal, spécialiste des prisonniers politiques, recensait avant la libération des six, huit américains emprisonnés au Vénézuéla.
La crise au Vénézuéla sera l'un des thèmes abordés par le nouveau secrétaire d'État américain Marco Rubio à partir de samedi lors d'une tournée dans cinq pays d'Amérique latine.
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DESSIN IVAN LIRA |
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