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CURITIBA (BRÉSIL), LE 7 AVRIL. DANS LA NUIT, L’ANCIEN PRÉSIDENT A REJOINT SA CELLULE AU SIÈGE DE LA POLICE FÉDÉRALE DE CURITIBA. PHOTO RICARDO MORAES |
Brésil. L’ancien président s’est rendu de lui-même samedi soir à la police brésilienne. Mais l’ex-syndicaliste, largement en tête dans les sondages, ne compte pas abandonner.
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LES MÉDIAS MAINSTREAM CONTRE LULA |
«Si mon crime est d’avoir ouvert les portes de l’université aux pauvres, aux Noirs, qu’ils puissent s’acheter une auto, prendre l’avion… Si c’est cela le crime que j’ai commis, alors je vais demeurer un criminel dans ce pays, parce que je vais faire beaucoup plus encore. » À la sortie de la messe donnée samedi matin en mémoire de son épouse disparue en février 2017, l’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva n’aura pas offert au gouvernement Temer l’image tant attendue d’un homme défait et isolé avant son incarcération. Accusé sans preuve de « corruption passive » concernant un appartement soi-disant offert en échange de contrats avec l’entreprise pétrolière Petrobas, l’ancien président doit théoriquement purger une peine de douze ans de prison. Mais l’ancien chef de l’état du Parti des travailleurs (PT) a d’ores et déjà gagné la bataille de l’image en répondant à son rythme au mandat de dépôt – émis beaucoup plus tôt que prévu jeudi soir – par le juge anticorruption Sergio Moro.