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LA DÉFENSE ANTIAÉRIENNE SYRIENNE ENTRE EN ACTION DANS LE CIEL DE DAMAS, À L’AUBE, SAMEDI 14 AVRIL.2018 PHOTO HASAN AMMAR |
L’opération militaire sur la Syrie ressemble à une tentative désespérée de se réintroduire dans un conflit dont Washington, Paris et Londres ont été exclus.PAR DENIS SIEFFERT
LE GÉNÉRAL JOE DUNFORD (2E G), CHEF D'ÉTAT-MAJOR INTERARMÉES AMÉRICAIN PHOTO THOMAS WATKINS |
Officiellement, il s’agissait pour la coalition occidentale de punir le régime de Bachar Al-Assad accusé d'avoir mené des attaques chimiques le 7 avril sur la Ghouta orientale, zone reprise depuis aux rebelles. On peut toutefois s’interroger sur l’efficacité d’une telle opération, et sur ses buts véritables. Selon le général Joe Dunford, chef d'état-major américain, les forces occidentales ont visé trois cibles liées au programme d'armement chimique syrien, l'une près de Damas et les deux autres dans la région de Homs, dans le centre de la Syrie. L‘Observatoire syrien des droits de l’homme a, pour sa part, fait état de bombardements sur des bases militaires proches de Damas. Mais il est peu probable que la destruction de ces cibles ait le moindre effet dissuasif sur Bachar Al-Assad, sauf peut-être à très court terme.