09 avril, 2018

FACE À MACRON, LE DERNIER GRAND COMBAT DES SYNDICATS FRANÇAIS ?

UN MEMBRE DE LA CGT DANS UN NUAGE DE GAZ
LACRYMOGÈNES LORS D’UNE MANIFESTATION À
NANTES LE 7 AVRIL 2018.
PHOTO STEPHANE MAHE
Privatisation, petites lignes, dette, statut... les contre-vérités du gouvernement
Àquoi joue le gouvernement ? Sûrement par franc-jeu. Pour preuve, le calendrier qu’il impose, d’une part, aux députés, convoqués à partir de ce lundi pour débattre du « nouveau pacte ferroviaire » dont le vote solennel en première lecture est prévu le 17 avril ; d’autre part, aux organisations syndicales. Étrangement, les discussions avec les syndicats sont prévues jusqu’à la fin du mois d’avril. « Discuter ! Pour quoi faire ? » s’interrogent-ils. En fin de semaine, Élisabeth Borne, la ministre des Transports, et, ce dimanche, Édouard Philippe, le premier ministre, ont confirmé non seulement leur intention « d’aller jusqu’au bout », mais ont répété à qui mieux-mieux des arguments visant plus à discréditer la grève qu’à assurer l’avenir du transport public ferroviaire.

 « Cette réforme n’a pas pour but de privatiser la SNCF. » Édouard Philippe, devant l’Assemblée nationale, le 3 avril