11 juillet, 2018

DOMINIQUE FRELAUT MAIRE DE COLOMBES : UN GRAND AMI DU CHILI S’EN VA



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MAIRE DE 1965 À 2001, DOMINIQUE FRÉLAUT EST DÉCÉDÉ LUNDI
9 JUILLET 2018 À L’ÂGE DE 90 ANS. LES OBSÈQUES ONT ÉTÉ
CÉLÉBRÉES À 16H AU CIMETIÈRE ANCIEN, LE VENDREDI 13 JUILLET.
Premier magistrat d’une ville durant trente-six ans, député de 1973 à 1986, l’ancien ouvrier de Citroën et Chausson fut un élu communiste impliqué dans la défense des collectivités locales.
COLOMBES, 15 FÉVRIER 2008. DOMINIQUE FRELAUT, 
ANCIEN MAIRE PCF DE COLOMBES, APPLAUDI PAR SES 
COLLÈGUES À L’ISSUE DE SON DERNIER CONSEIL 
MUNICIPAL. APRÈS SA DÉFAITE EN 2001, IL A 
SIÉGÉ DANS L’OPPOSITION MUNICIPALE.
PHOTO  LP/CLAIRE GUÉDON
Gérard Le Puill
Dominique Frelaut, maire communiste de Colombes de 1965 à 2001, est décédé le 9 juillet dans la soirée. Il était né le 2 septembre 1927 à Vannes dans une famille nombreuse et catholique dont le père était un peintre-graveur renommé. Arrivé à Paris après la Seconde Guerre mondiale, le jeune homme milite d’abord aux côtés des prêtres ouvriers et adhère au PCF en 1947. Il sera successivement ouvrier chez Citroën, d’où il sera licencié après la grève de 1948, puis chez Chausson à Gennevilliers, avant d’assumer des responsabilités syndicales à la Fédération CGT de la métallurgie, où il côtoie Georges Marchais.

Les Colombiens se souviennent de sa gestion sociale
Élu maire à trente-sept ans, Dominique Frelaut sera réélu à la tête d’une liste d’union de la gauche durant cinq mandats consécutifs, obtenant des scores très élevés en 1971 et en 1977. Les Colombiens se souviennent de sa gestion sociale et de son souci de maintenir la diversité de l’habitat. Il a ainsi fait construire plus de 10 000 logements sociaux, tout en préservant l’habitat pavillonnaire. Comme d’autres villes de la proche banlieue parisienne, Colombes avait sur son territoire de grandes usines, dont celle des pneus Kleber qui compta jusqu’à 3 200 salariés. Il y avait aussi Ericsson et la Continentale, qui deviendra Schlumberger. Ces trois sites seront fermés pour cause de délocalisation.

Le maire communiste et son équipe municipale travaillèrent ensuite à réindustrialiser les sites, obtenant quelques années plus tard la venue de Thales à la place de Kleber et d’Ericsson. Dominique Frelaut fut aussi très impliqué au Parlement, à la commission des Finances, notamment, où il fut soucieux de donner aux collectivités locales les moyens d’une politique sociale juste et bonne, malgré un contexte de désindustrialisation qui compliquait leur gestion. Homme de terrain attentif aux attentes de ses administrés, Dominique Frelaut rencontrait régulièrement la population de sa ville, qui fut sa cause où qu’elle se trouvât.

L’Humanité présente ses condoléances à Annie, l’épouse de Dominique Frelaut, ainsi qu’à Danièle et Michel, ses enfants, qui lui ont donné quatre petits-enfants et un arrière-petit-fils.
Hommage à Dominique Frelaut
Vendredi 13 juillet un double hommage sera rendu à Dominique Frelaut, maire communiste de Colombes (92) de 1965 à 2001, ancien député, décédé le 9 juillet à 90 ans. De 14H30 à 15H30, un temps de recueillement aura lieu à la maison funéraire de Colombes, 13 rue de l’Egalité. Puis on se rendra à 16 heures au cimetière ancien de la ville qui se trouve à proximité, 52 rue Gabriel Péri. Des témoignages de proches seront entendus et un registre de signatures sera mis à disposition des personnes présentes.
Gérard Le Puill