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Actu /« Ne prenez pas de représailles inutiles contre nos migrants » : face aux menaces d’expulsion de Trump, le Honduras remet en question les bases militaires américaines / Dans ses vœux pour l’année 2025, la présidente hondurienne Xiomara Castro a ouvertement remis en question l’avenir des bases états-uniennes sur son sol, en réponse à la menace « d’expulsion massive » des Honduriens par Donald Trump.
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L'HUMANITÉ
Lors d’une allocution sur la télévision nationale le 1er janvier 2025, la présidente hondurienne Xiomara Castro a mis en garde le futur gouvernement américain à propos des projets d’expulsions massives d’honduriens dans le pays.
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« Face à une attitude hostile d’expulsion de nos frères, nous devrions envisager un changement dans notre politique de coopération avec les États-Unis, notamment dans le domaine militaire. » Le message de la présidente hondurienne, diffusé sur la télévision nationale le 1er janvier 2025, est on ne peut plus explicite : les menaces de Donald Trump à l’égard de ses ressortissants aux États-Unis ne resteront pas sans suite.
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Face à la campagne stigmatisante du candidat républicain visant les immigrés, la présidente Xiomara Castro a fermement dénoncé la politique répressive qui se dessine contre les Honduriens en situation irrégulière dans le pays.
La remise en cause des bases militaires américaines
« Le Honduras a besoin d’alliés et non d’affrontements absurdes », a jouté la présidente. Elle s’oppose vigoureusement aux discours de Donald Trump qui promet d’expulser les immigrés, qu’il accuse de nourrir la violence et d’aggraver les problèmes socio-économiques du pays.
Les autorités honduriennes alertent ainsi sur les 280 000 noms qui figurent sur la liste des expulsions en 2025. Face à ces menaces, la présidente a rebattu les cartes en rappelant le futur gouvernement américain à ses responsabilités. « Dans ce cas, (les bases militaires) perdraient toute raison d’être au Honduras », a-t-elle souligné.
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Située à Comayagua, dans le centre du pays, c’est la base de Soto Cano qui est visée. Construite en 1982 pour endiguer les mouvements communistes en Amérique centrale, parallèlement à l’établissement de onze autres camps, la base aérienne surnommée « la Palmerola » abrite encore 500 militaires américains et près de 500 civils, selon le quotidien El Heraldo. Un symbole de l’impérialisme américain, qui, selon la présidente hondurienne, se maintient, « sans payer un centime, depuis des décennies, sur notre territoire ».
La menace de « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire »
L’arrivée imminente de Donald Trump à la Maison-Blanche, le 20 janvier prochain, ravive les tensions diplomatiques entre les deux pays, avec sa promesse de mener « la plus grande opération d’expulsions de l’histoire ». Une politique répressive qui risque de toucher les Honduriens en situation irrégulière, responsables selon Trump des malheurs du pays. Un opprobre que rejette Xiomara Castro.
« Ne prenez pas de représailles inutiles contre nos migrants, qui, en règle générale, apportent une grande contribution à l’économie nord-américaine », a-t-elle défendu. Les transferts d’argent envoyés à leurs familles constituent également une source importante de richesse pour leur pays d’origine, représentant environ 25 % du produit intérieur brut du pays d’Amérique centrale.
Trois mois après avoir dénoncé, devant l’Assemblée générale des Nations unies, les pratiques coloniales ainsi que les mécanismes de domination économique, médiatique et politique qui continuent de peser sur le Honduras – elle s’est dite menacée par un coup d’État –, la présidente hondurienne a convoqué une réunion de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes pour aborder la question migratoire. Une initiative portée conjointement avec la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum – menacée de « guerre commerciale » par Donald Trump face au « transit des sans-papiers ».
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