LA NEURO-PSYCHIATRE PAZ ROJAS,
DU COMITÉ DE DÉFENSE DES DROITS
DE PEUPLE (CODEPU) DU CHILI. UNE
DES PREMIÈRES À SE BATTRE POUR
LES DROITS L’HOMME BAFOUÉS PAR
LA DICTATURE DE PINOCHET.
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Depuis la terrasse du dernier étage de l'hôpital de l'Université du Chili, elle regarde le ciel gris devenir noir. Elle entend crépiter les mitrailleuses dont le bruit saccadé se mêle à l'impact des balles, et les blindés alignés devant la place du palais de la Moneda lancer méthodiquement sur leur cibles leurs obus explosifs.
En l'air, elle voit tournoyer les hélicoptères, volant tels des oiseaux de proie qui attendent le moment de fondre sur leur butin, l'immeuble colonial où le président Salvador Allende vit ses dernières heures. Les yeux de Paz Rojas s'embuent. A ses côtés, des médecins, des étudiants, et parmi eux Michèle Bachelet dont le père est un général de l'armée de l'air chilienne, un fidèle d'Allende.
PAZ ROJAS À L’OCCASION D’UN HOMMAGE
DES PLASTICIENS À SON PERE, LE GRAND
ÉCRIVAIN CHILIEN MANUEL ROJAS. ELLE
EST ACCOMPAGNÉE DU PEINTRE JORGE GUERRA.
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