MICHELLE BACHELET : MAJORITÉ D’UN ÉLECTORAT MINORITAIRE
Les premiers effets du nouveau système électoral chilien ne se sont pas fait attendre. Il y a eu presque 60 % d’abstention à l’élection présidentielle de dimanche dernier. Ce pourcentage, difficilement acceptable, est en réalité le produit
de deux phénomènes très différents, qui, pour la première fois, sont venus
se télescoper.
Jusqu’à présent, pour voter, les Chiliens devaient s’inscrire sur les registres électoraux. Cette inscription était volontaire. Cependant, celle-ci une fois réalisée, le vote devenait obligatoire et ceux qui ne s’en acquittaient pas étaient passibles d’une amende. Après la réforme, l’inscription est devenue automatique pour tous les citoyens enregistrés dans leur mairie
de naissance et elle reste valable
tant que le décès n’est pas signalé.
Le vote, en revanche, est volontaire.