JEUDI 20 FÉVRIER 2014, DES MANIFESTANTS
FACTIEUX VOULAIENT DE NOUVEAU BLOQUER
UNE AVENUE DANS LE QUARTIER DE CHACAO
DANS L'EST DE LA VILLE, EN BRÛLANT DES
POUBELLES. PHOTO RODRIGO ABD- AP
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Tout commence, en apparence, dans l’Etat de Táchira. Le 6 février 2014, au terme d’une manifestation théoriquement convoquée pour protester « contre l’insécurité », un groupe de quelque 80 étudiants cagoulés incendie la guérite de la résidence du gouverneur, brise le portail et s’en prend violemment au bâtiment, avec un solde de onze blessés, dont neuf policiers. Dans les jours qui suivent, réclamant la libération des personnes arrêtées lors de ces désordres, d’autres manifestations se déroulent dans l’Etat de Mérida, débouchant à leur tour sur des actes de violence et de nouvelles détentions. Le 12 février, les événements s’emballent et prennent une tournure dramatique : à Caracas, une nouvelle démonstration se termine, devant l’immeuble du Ministère public (le siège du pouvoir judiciaire), par de violentes échauffourées qui font trois morts par armes à feu et plus de 60 blessés.
MAURICE LEMOINE. PHOTO ALEXIS LEMOINE |