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Niché dans un paysage bucolique des environs de Santiago, centre de détention réservé aux ex-agents de la dictature d'Augusto Pinochet, Punta Peuco n'est pas autorisée aux journalistes. Les seules imaont été prises en 2013 par un député qui l'avait visitée.
Info Soir
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MANIFESTATION D'ASSOCIATIONS DE DÉFENSE DES DROITS DE L'HOMME AU CHILI PHOTO AGENCIA UNO |
La prison dispose de chambres individuelles, de terrains de tennis, de barbecues, de terrasses. Les détenus reçoivent des visites dans leur cellule tout au long de la journée, bénéficiant d'une intimité à laquelle ne peuvent prétendre les 54 000 détenus que compte le Chili (16 millions d'habitants) dans des prisons où le taux de surpopulation atteint les 70%.
« C'est un hôtel resort », dénoncent des membres d'association qui s'élèvent contre le « traitement privilégié » accordé à ces détenus. Parmi les locataires de Punta Peuco, on compte notamment Miguel Krassnoff, ex-brigadier condamné à plus de 100 ans de prison pour plusieurs enlèvements et assassinats, Alvaro Corbalan, ancien responsable d'une agence de renseignement (la CNI) ou Pedro Espinoza Bravo, l'un des meneurs de la «Caravane de la mort», qui a éliminé 75 opposants dès le début du régime militaire. Punta Peuco a également abrité l'un des plus grands criminels de l'histoire du Chili : l'ancien général Manuel Contreras, ex-chef de la redoutable Direction nationale du renseignement (Dina), la police secrète de Pinochet responsable de la majorité des crimes de la dictature, mort il y a un mois à 86 ans.