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ALEJANDRO GUILLIER |
La notoriété d’Alejandro Guillier, 64 ans, s’est construite autour des émissions politiques et d’investigation qu’il présentait : Informe Especial ou Tolerancia Cero. En 2013, il se présente aux élections parlementaires qu’il remporte. Depuis, sa cote n’a cessé de grimper au sein de la gauche chilienne.
«Alejandro Guillier est un leader qui oxygène la politique, expliquait Ernesto Velasco, le président de son parti. Il incarne des valeurs comme la confiance, la crédibilité.» La priorité de Guillier : convaincre tous les acteurs de la Nouvelle Majorité, coalition créée en 2013 qui regroupe les partis de centre-gauche et de gauche, de se ranger derrière sa candidature. Pour y parvenir, l’ex-journaliste pourra s’appuyer sur des sondages favorables : crédité à 23 % d’intentions de vote, derrière l’ex-président Sebastián Piñera (27 %).
Fin mars, Guillier a défini les grands axes de son programme. L’éducation, la santé et les retraites sont ses priorités. Il n’hésite pas à avoir des accents populistes : «La société chilienne est saine, elle réclame justice, respect et dignité, et la classe politique ne parvient pas à le voir.» «En désignant Guillier, les socialistes ont choisi de régénérer le parti. C’est risqué, mais courageux»,estime Renée Fregosi, chercheuse en sciences politiques à Paris-III-Sorbonne nouvelle. À bout de souffle, le PS veut faire table rase du passé, «voilà pourquoi ils ont choisi quelqu’un qui n’est pas du parti», dit Renée Fregosi.
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