21 février, 2018

NOUVELLE « OPÉRATION CONDOR » CONTRE LES MAPUCHES


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IMAGE J.P. ARMSTRONG
Ci-dessous, nous partageons l'article de Silvia Beatriz Adoue paru dans le Le monde Diplomatique du Brésil sur l'articulation anti-mapuche entre l'État chilien et l'État argentin. Le scandale entourant la mise en scène de l'opération Huracán est presque inconnu en Argentine, mais les messages prétendument falsifiés ont été utilisés par le ministère de la sécurité argentin pour justifier l'escalade antimapuche et l'articulation répressive avec le Chili.
Les dictatures du Cône Sud ont justifié les politiques répressives en inventant un ennemi intérieur. Pour coordonner la répression dans la région, ils ont organisé  « l'opération Condor ». Les gouvernements civils du Chili et de l'Argentine veulent aussi justifier la militarisation en présentant un nouvel ennemi: les Mapuches. L'escalade répressive est désormais une providence pour désarticuler préventivement la résistance à l'intégration de notre région aux canaux productif/extractifs, qui cherchent à contrôler l'utilisation des terres. Dans le cas du territoire du Wallmapu, les terres ancestrales de part et d'autre de la cordillère des Andes, les grands exploitants forestiers et miniers trouvent chez les Mapuches une barrière matérielle et idéologique à l'utilisation des ressources.
LE PETIT RUPAYÁN ÑANCULEF, INTERPRÈTE PRÉCOCE 
DES MÉLODIES ANCESTRALES DU PEUPLE MAPUCHE
D'autre part, la militarisation de la région est un laboratoire et constitue également une menace pour les Argentins et les Chiliens qui s'opposent par hasard au nouveau cadre réglementaire environnemental et aux relations sociales. Les grandes chaînes agro-industrielles et minières ont besoin de ces réformes pour opérer rapidement, sans heurts et en toute sécurité. Tel est le cadre de l'arithmétique entre les États chilien et argentin.





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