30 juillet, 2014

COMPTE À REBOURS AVANT LA FAILLITE DE L'ARGENTINE

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L'ARGENTINE GUETTÉE PAR LES VAUTOURS

Le compte à rebours est terrible. Au moment où nous écrivons ces lignes, il ne reste que quelques heures au gouvernement de Cristina Kirchner pour négocier un accord avec NML (filiale du fonds Elliott) et Aurelius, les deux fonds vautours qui réclament le remboursement des 1,33 milliard de dollars que leur doit le pays. Sans cela, l'Argentine sera en défaut de paiement technique passé le 30 juillet. « Tout le monde y perdrait, mais les deux parties s'enferment dans des comportements jusqu'au-boutistes », résume Juan Carlos Rodado, économiste chez Natixis. Un tragique dilemme du prisonnier, où chacun tente de faire plier l'autre en espérant qu'il craque en premier.
Par Marie Charrel

Comment Buenos Aires en est arrivé là ?

En 2001, après des années de crise, l'Argentine a fait défaut sur sa dette, alors d'une centaine de milliards de dollars. En 2005 et 2010, le gouvernement est parvenu à restructurer une partie de celle-ci : 93 % des créanciers ont accepté une décote de 65 % en moyenne sur leurs titres. Parmi les 7 % d'irréductibles, les hedge funds Aurelius et surtout NML ont alors entamé une incroyable guérilla juridique, afin d'obtenir le remboursement total de leurs titres, soit 1,33 milliard de dollars (769 millions d'euros).

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