17 juillet, 2014

GLADYS MARIN, FEMME COURAGE

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GLADYS MARIN
« Je ne supporte pas l’exil. » À la fête de «l’Humanité » de 1974 dans le stand de la JC avec Jean-Michel Catala et Jacques Planche, Gladys Marin évoquait les morts, les disparus, la glaciation abattue sur son pays, la responsabilité yankee dans les violences, les silences de la démocratie chrétienne. Elle répondait aux questions des participants au débat sans laisser poindre la moindre lassitude avec toujours en tête l’aide à «ceux restés la bas ». Puis, derrière le stand autour d’un verre, elle répétait : « Je ne supporte pas l’exil ». Cette femme forte et courageuse laissait aller quelques larmes vites retenues.
Des pleurs, elle a eu de nombreuses occasions d’en verser. Secrétaire générale de la Jeunesse communiste chilienne et députée au moment du coup d’état, cette fille de père paysan et de mère institutrice a du vite se cacher après avoir confié ses deux enfants à des proches. Elle ne les reverra plus pendant douze ans. Elle ne reverra plus aussi son mari, Jorge Muñoz, enlevé, torturé et assassiné en 1976. Sur la longue liste des arrestations effectuées par la junte militaire à cette époque figure cette inscription : «Détenu disparu».