13 novembre, 2017

JOSÉ ANTONIO KAST, UN CANDIDAT PRO-PINOCHET À LA PRÉSIDENTIELLE DU CHILI

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PHOTO EFE

À quelques jours de l’élection présidentielle, un candidat retient l’attention des médias : José Antonio Kast. Cet avocat et père de neuf enfants affiche des idées conservatrices extrêmes et n’hésite pas à revendiquer l’héritage du dictateur Augusto Pinochet. Portrait.

Rocío Montes

À l’élection présidentielle qui se tiendra dimanche 19 novembre au Chili, l’avocat José Antonio Kast (né à Santiago en 1966) entend rassembler autour de sa candidature les partisans de la droite la plus dure et la plus conservatrice. Si, parmi les huit prétendants à La Moneda, le professeur Eduardo Artés se classe à l’extrême gauche, Kast se place à l’autre extrémité du spectre, avec des déclarations polémiques dans lesquelles il n’hésite pas à faire référence au dictateur Augusto Pinochet. “S’il était vivant, il voterait pour moi”, résumait-il il y a quelques jours. “Abstraction faite du thème des droits de l’homme, le gouvernement de Pinochet a plus fait pour le développement du pays que celui de Sebastián Piñera” [2010-2014. Cet ancien président est à nouveau candidat à l’élection du 19 novembre].

IMAGE ICONIQUE DE LA FACHOSPHÈRE CHILIENNE  
 JAIME GUZMAN ET 
JOSÉ ANTONIO KAST UN DE 
«SES COMPAGNONS DE ROUTE»

Ancien membre de l’Unión Demócrata Independiente (UDI), l’un des principaux partis de l’opposition, José Antonio Kast a refusé de participer à la primaire à droite pour se présenter directement au premier tour. Actuellement député, il disputera les faveurs de l’électorat conservateur à Sebastián Piñera. L’ancien président est le mieux placé pour l’emporter et présider le Chili de 2018 à 2022, selon le dernier sondage du Centro de Estudios Públicos (CEP), qui lui donne 44 % des intentions de vote, devant le candidat de la majorité sortante, le sénateur Alejandro Guillier, à 19,7 %. Beatriz Sánchez, qui représente la nouvelle coalition de gauche du Frente Amplio, se voit créditée de 8,5 %. Suit une litanie de candidats aux chances infimes, parmi lesquels Kast, classé sixième par le sondage, à 2,7 %.

Transgression d’un tabou

À la différence de l’ex-président Piñera, qui n’a pas hésité lors de sa campagne à se revendiquer de personnalités de centre gauche comme Patricio Aylwin, l’une des figures de

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Rocío Montes

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