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BACURAU EST UN THRILLER DE SCIENCE-FICTION FILM BRÉSILIEN RÉALISÉ PAR KLEBER MENDONÇA FILHO ET JULIANO DORNELLES, SORTI EN 2019 |
Insultes, outrances, lois liberticides, violation des droits humains… C’est le quotidien du peuple brésilien depuis janvier 2018. Et les mobilisations les plus actives se rencontrent dans les périphéries.
BOLSONARO DANS L’INTIMITÉ : IL REÇOIT PEU DE VISITES ET MARCHE RAREMENT DANS LA ZONE EXTÉRIEURE PAR CRAINTE D’ATTENTAT PHOTO CRISTIANO MARIZ |
« Vous avez un visage terriblement homosexuel. » Voilà la réponse de Jair Bolsonaro au journaliste qui le questionnait fin décembre sur l’enquête pour corruption visant Flávio, l’un de ses fils. Terriblement banal. Quelques jours avant, le président brésilien traitait de « vermisseau » l’immense pédagogue Paulo Freire (1921-1997). Et présentait son nouveau parti, à l’emblème intégralement composé de douilles de balles.
LE PÉDAGOGUE PAULO FREIRE |
Les mobilisations les plus actives se rencontrent dans les quartiers périphériques, les communautés noires et indigènes, les groupes de personnes LGBT, de mères de victimes des violences policières. Là, pas de saisissement, mais un commentaire partagé. « La marginalisation, la discrimination, le racisme, les assassinats, nous connaissions déjà. Bolsonaro, c’est juste un cran de plus, il nous pousse à renforcer notre capacité à résister et à inventer de nouvelles formes de lutte. » Et partout aux frontons, l’icône Marielle Franco, assassinée le 14 mars 2018 par des miliciens, soupçonnés d’être proches de la famille même de Bolsonaro. Militante noire, lesbienne, née dans une favela, cette puissante inspiratrice des minorités qui dressent la tête, c’est elle qui mettra un jour Bolsonaro en déroute, prédit le député gay Jean Wyllys, menacé de mort, qui a fui le Brésil.
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DESSIN CHAPPATTE |