20 août, 2025

VÉNÉZUÉLA : NICOLAS MADURO ANNONCE LE DÉPLOIEMENT DE 4,5 MILLIONS DE MILICIENS FACE AUX MENACES AMÉRICAINES

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EL PRESIDENTE DE VENEZUELA, NICOLÁS MADURO, SE DIRIGE A SUS
SEGUIDORES  DURANTE UNA MARCHA CON MOTIVO DEL PRIMER
ANIVERSARIO DE SU VICTORIA EN LAS CONTROVERTIDAS ELECCIONES
 PRESIDENCIALES. CARACAS, 28 DE JULIO DE 2025.
© LEONARDO FERNANDEZ VILORIA / REUTERS
INTERNATIONAL / 
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Le Monde

Vénézuéla : Nicolas Maduro annonce le déploiement de 4,5 millions de miliciens face aux menaces américaines / Le président vénézuélien mise sur la mobilisation massive des miliciens pour renforcer la souveraineté et la sécurité du Vénézuéla. ace au déploiement de forces militaires américaines dans les Caraïbes, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, a annoncé lundi 19 août le déploiement de 4,5 millions de miliciens dans le pays.

Le Monde avec l'AFP

« Cette semaine, je vais activer un plan spécial avec plus de 4,5 millions miliciens pour garantir la couverture de tout le territoire national. Des milices préparées, activées et armées », a lancé à la télévision publique M. Maduro. Le 8 août, les États-Unis ont doublé, à 50 millions de dollars, la récompense offerte pour l’arrestation du président vénézuélien.

Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

[La force «kawaii»]

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

La milice vénézuélienne fondée par Hugo Chavez, prédécesseur de Nicolas Maduro est, de source officielle, composée de quelque 5 millions de personnes, civils ou réservistes et est placée sous le commandement de l’armée.

« Menaces extravagantes, rocambolesques et farfelues »

Evoquant le « réchauffé pourri des menaces extravagantes, rocambolesques et farfelues » de Washington, M. Maduro a aussi lancé : « Fusils et missiles pour la force paysanne ! Pour défendre le territoire, la souveraineté et la paix du Venezuela (…) Missiles et fusils pour la classe ouvrière, pour qu’elle défende notre patrie. »

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a confirmé la semaine dernière le déploiement de forces navales et aériennes américaines dans les Caraïbes pour une opération antidrogue peu de temps après que l’administration a doublé la récompense proposée pour M. Maduro, accusé de faire partie d’un cartel. « Nous sommes également déployés dans toutes les Caraïbes (…) qui nous appartiennent, dans notre mer, propriété, territoire vénézuélien », avait rétorqué le ministre de l’intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello.

Le Monde avec AFP

Le Monde avec l'AFP

Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

JANNETTE JARA PRESIDENTA
Labubu


19 août, 2025

GUERRE EN UKRAINE : MOSCOU FAIT PORTER À L’EUROPE LA RESPONSABILITÉ DE TOUT ÉCHEC DES NÉGOCIATIONS DE PAIX

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UNE DU JOURNAL «LIBÉRATION»
DU 18 AOÛT  2025


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Le Monde

INTERNATIONAL / GUERRE EN UKRAINE / Guerre en Ukraine : Moscou fait porter à l’Europe la responsabilité de tout échec des négociations de paix /  Après la rencontre de Donald Trump avec Volodymyr Zelensky et les dirigeants européens, le Kremlin met en scène son soutien aux initiatives de la Maison Blanche qui, depuis le sommet en Alaska, a repris l’exigence russe : un accord de paix et non plus un simple cessez-le-feu. / Trois jours après avoir célébré le sommet entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, Moscou a suivi entre prudence et moquerie la rencontre organisée à Washington, lundi 18 août, entre le président américain et son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, puis avec les principaux dirigeants européens.

Par Benjamin Quénelle Publié aujourd’hui à 15h00  Temps de Lecture 3 min.

le chef du Kremlin, qui s’est entretenu une quarantaine de minutes au téléphone avec M. Trump en marge de cette rencontre, n’a fait aucune déclaration publique. Seul à s’exprimer à Moscou dans la nuit de lundi à mardi, Iouri Ouchakov, conseiller de M. Poutine, a simplement confirmé que les deux présidents ont discuté de « la possibilité de relever le niveau des représentants » aux discussions directes entre la Russie et l’Ukraine. Traduction : un possible sommet Poutine-Zelensky. Après trois réunions de pourparlers techniques à Istanbul, depuis mai, les deux présidents pourraient se rencontrer en personne. Une éventualité jusque-là rejetée par le Kremlin.

RÉUNION ENTRE TRUMP, ZELENSKY ET DIRIGEANTS EUROPÉENS,
LE 18 AOÛT 2025, À WASHINGTON
PHOTO RT

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

« Pour la première fois, il existe une réelle opportunité d’entamer des négociations avec l’Ukraine et l’Europe sur tous les problèmes à résoudre pour mettre fin à la guerre, confie une source bien informée au sommet à Moscou. Mais, maintenant, un véritable casse-tête s’annonce pour les Européens, coincés dans une impasse idéologique : ils défendent des principes abstraits, alors que des centaines de milliers d’hommes meurent au combat. Il faut arrêter cette guerre, de fait perdue par Kiev, et non la poursuivre jusqu’à la destruction totale de l’Ukraine. »

Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

Une intelligence artificielle (IA) fut alimentée avec les sentiments des
tweeters de chaque candidat à la présidence et a été invitée à voir ces
sentiments reflétés dans l'image de chaque candidat et voici les résultats :
@Jou_Kaiser, @jeannette_jara,  @joseantoniokast, @evelynmatthei
 IMAGEN GENERADA POR IA

Paradoxal, le message de Moscou est clair : alors qu’elle continue d’attaquer quotidiennement l’Ukraine, qu’elle gagne du temps sur le front diplomatique pour mieux avancer sur le front militaire, qu’elle rejette un déploiement militaire européen pour garantir la sécurité de l’Ukraine, et qu’elle se montre inflexible sur ses exigences maximalistes, la Russie dit œuvrer pour la paix aux côtés des Etats-Unis pour mieux faire porter à l’Union européenne (UE) la responsabilité d’un possible échec.

► À lire aussi :            «LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES»

Le Kremlin inverse les faits

CAPTURE D'ÉCRAN

À l’issue de sa rencontre avec M. Trump en Alaska, M. Poutine avait dit « espér[er] que les Européens n’essaieront pas de saper les progrès par des provocations ou des intrigues en coulisses ». Longtemps moquée en marionnette aux mains des Etats-Unis, l’UE est désormais ciblée en « ennemi numéro un », accusée d’être le principal « commanditaire » de la guerre. « Le moment de vérité arrive !, a ainsi défié Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, quelques heures avant la rencontre de M. Trump avec les chefs d’Etat européens. Un collectif dense de l’internationale européenne antirusse, emmenant avec lui Zelensky qui a perdu tous ses repères, s’est envolé pour Washington. » Comme à son habitude, le Kremlin inverse les faits. « L’esprit d’équipe de la “coalition” Starmer-Macron-Merz-Rutte-von der Leyen reste agressif dans sa confrontation avec la Russie. L’Ukraine a été transformée par eux en un otage précieux », dénonce Mme Zakharova.

Lors du sommet en Alaska, elle avait fustigé les médias occidentaux, les qualifiant de « proches de la folie totale : pendant trois ans, ils ont parlé de l’isolement de la Russie et aujourd’hui, ils ont vu le tapis rouge déroulé pour accueillir le président russe aux États-Unis ».

À Moscou, sur un ton pareillement ricaneur, la presse déroule ce narratif. « Bruxelles et Kiev constituent le principal obstacle à la paix », insiste le quotidien Izvestia, proche du Kremlin. Assurant que, le jour même de la rencontre américano-européenne à la Maison Blanche, les services de sécurité russes ont déjoué un attentat terroriste sur le pont de Crimée, le journal accuse Kiev : « L’Ukraine elle-même ne cesse de saboter le processus de négociation. » Le tabloïd Komsomolskaïa Pravda loue au contraire les efforts américains : « Le chancelier allemand, Friedrich Merz, et le président français, Emmanuel Macron, défendent la thèse floue du “cessez-le-feu d’abord, puis tout le reste”. Trump les a vivement repoussés. Sur la photo de groupe, tout le monde était plus sombre qu’un nuage. Seul Zelensky arborait de temps à autre un sourire “diplomatique”, ce qui produisait une impression effrayante. »

Chili / élection présidentielle le 16 novembre 2025.

FORTÍN MAPOCHO (@FORTINOFICIAL)

L'image est une caricature politique du compte Twitter de Fortín Mapocho (@FortinOficial), un média chilien historique d'opposition à Pinochet. Elle dépeint une scène où Mafalda, le célèbre personnage de bande dessinée argentine, est enlacée par un personnage féminin Fortina qui semble la réconforter ou la soutenir. / 

Rapprochement russo-américain

Aux yeux de Moscou, telle est la principale victoire remportée par M. Poutine en Alaska : M. Trump a abandonné son projet de cessez-le-feu et, comme le Kremlin, veut désormais directement un accord de paix pour « éliminer les causes profondes » du conflit. La presse russe tait l’annulation du déjeuner qui était prévu entre les deux présidents et devait servir à conclure des accords économiques bilatéraux souhaités par Moscou. Sur les réseaux sociaux, les propagandistes du Kremlin étalent au contraire leur enthousiasme : une vidéo prétendument tournée sur le front montre un véhicule blindé de transport de troupes avec les drapeaux de la Russie et… des Etats-Unis ; une autre met en scène un jeune couple drapé des couleurs des deux pays et dansant sur fond d’images rappelant les coopérations bilatérales passées.

Face à ce rapprochement russo-américain, les commentateurs Z, lettre symbole des blogueurs militaires, se disent globalement satisfaits de la tournure diplomatique des derniers événements : « Pour l’instant, tout est prévisible et assez favorable pour nous », se réjouit Iouri Podoliaka, un journaliste militaro-politique russe d’origine ukrainienne s’affichant « dans l’équipe de Poutine ». Sur la rencontre de M. Trump avec les « nains européens », il conclut : « La guerre va continuer pour l’instant. C’est le principal résultat. »

Par Benjamin Quénelle

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Candidate de la coalition Unité pour le Chili
pour l'élection présidentielle de 2025. 
 

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16 août, 2025

VLADIMIR POUTINE LORS DE SA CONFÉRENCE DE PRESSE AVEC TRUMP : LA RUSSIE EST PRÊTE À ŒUVRER POUR LA SÉCURITÉ DE L’UKRAINE

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LE PRÉSIDENT RUSSE VLADIMIR POUTINE ET LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN DONALD TRUMP
LORS D'UNE CONFÉRENCE DE PRESSE À L'ISSUE DES NÉGOCIATIONS EN ALASKA, LE 15 AOÛT 2025.
PHOTO RIA NOVOSTI SOURCE SPUTNIK

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RT France

Vladimir Poutine lors de sa conférence de presse avec Trump : la Russie est prête à œuvrer pour la sécurité de l’Ukraine / À l’issue de leur sommet en Alaska, Vladimir Poutine a qualifié ses discussions avec Donald Trump de «constructives» et «utiles». Le président russe a salué une atmosphère respectueuse, la reprise de contacts directs et une volonté partagée d’œuvrer à la paix, tout en soulignant la proximité historique entre la Russie et les États-Unis.

RT en français  16 août 2025 

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DES MASQUES DE DONALD TRUMP ET
 VLADIMIR POUTINE / EN VENTE DANS
 UNE BOUTIQUE DE SOUVENIRS DE
 SAINT-PÉTERSBOURG, EN RUSSIE,
LE LUNDI 20 JANVIER 2025. 
PHOTO DMITRI LOVETSKI

la conférence de presse conjointe entre Vladimir Poutine et Donald Trump, tenue à l’issue du sommet en Alaska ce 15 août, a été marquée par des échanges directs et cordiaux, dans une atmosphère de respect mutuel. Vladimir Poutine a qualifié ses pourparlers avec Donald Trump de « constructifs » et « utiles », soulignant qu’ils avaient permis d’aborder en profondeur les questions les plus sensibles.

SOMMET D’ANCHORAGE : VLADIMIR POUTINE ET
DONALD TRUMP SE SONT RENCONTRÉS EN ALASKA 

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

 JARA PRESIDENTA

Le président russe a salué le choix de l’Alaska comme lieu de rencontre, le jugeant « logique » car « la Russie et les États-Unis sont de proches voisins », séparés seulement par quatre kilomètres au détroit de Béring. Il a même salué Donald Trump à leur arrivée par un « bonjour, cher voisin ».

► À lire aussi :            «LE JOB DE TRUMP VA ÊTRE DE GÉRER LA DÉFAITE AMÉRICAINE FACE AUX RUSSES», CINGLE EMMANUEL TODD

Relations russo-américaines et conflit en Ukraine

Dès son intervention, Vladimir Poutine a abordé la dimension humaine du conflit ukrainien : « Nous avons toujours considéré le peuple ukrainien comme frère, aussi étrange que cela puisse paraître dans les circonstances actuelles. Nous avons des racines communes, et tout ce qui se passe aujourd’hui est une tragédie et une douleur profonde pour nous. »

Il a ensuite évoqué l’état des relations bilatérales, rappelant qu’« il n’y avait pas eu de sommet russo-américain depuis plus de quatre ans » et que ces relations étaient tombées « à leur plus bas niveau depuis la fin de la guerre froide ». Le président russe a insisté sur la nécessité de « passer de la confrontation au dialogue » et a salué l’établissement de « très bons contacts directs » avec Donald Trump, renforcés par des échanges téléphoniques et un travail diplomatique constant.

Abordant l’histoire commune entre les deux pays, Vladimir Poutine a exprimé la reconnaissance de la Russie envers les États-Unis pour le soin apporté à la mémoire des soldats soviétiques enterrés en Alaska. Il a rappelé la coopération militaire durant la Seconde Guerre mondiale : « Nous nous souviendrons toujours d’autres exemples historiques où nos deux pays ont écrasé ensemble des ennemis communs dans un esprit de camaraderie et d’unité, lorsqu’ils se sont entraidés et soutenus mutuellement. » Pour lui, cet héritage est un socle pour « restaurer et construire des liens mutuellement avantageux et équitables pour une nouvelle étape, même dans ces conditions des plus difficiles ».

Revenant sur le dossier ukrainien, le président russe a affirmé que la Russie est prête à travailler à la sécurité de l’Ukraine et souhaite mettre fin au conflit « le plus vite possible ». Il a exprimé l’espoir que « la compréhension acquise » ouvre « la voie de la paix en Ukraine » et que « Kiev et les capitales européennes » ne sabotent pas les avancées par « des provocations ou des intrigues en coulisses ». Il a également assuré que « si Donald Trump avait été président à l’époque, la guerre n’aurait pas eu lieu ».

Coopération et ton final chaleureux

Le président russe a ajouté que les accords trouvés à Anchorage pourraient devenir un point d’appui pour relancer les relations bilatérales. Il a souligné que le commerce entre les deux pays avait augmenté sous Donald Trump et que la Russie et les États-Unis avaient beaucoup à s’offrir mutuellement, dans des domaines allant des technologies à l’Arctique. Il a remercié son homologue américain pour « le ton de confiance » adopté pendant la discussion.

Donald Trump a, de son côté, qualifié la rencontre de « très fructueuse » et a déclaré : « Nous avons trouvé un terrain d’entente sur de nombreux points, je dirais même sur la plupart d’entre eux. Il reste encore quelques questions importantes à régler, mais nous avons fait des progrès ». Il a annoncé qu’il informerait personnellement ses partenaires de l’OTAN et Volodymyr Zelensky du contenu des échanges tenus avec Vladimir Poutine. Tout en notant que les avancées discutées sur l’Ukraine ne constituaient pas encore un accord formel, il a insisté sur la nécessité d’obtenir l’aval de toutes les parties concernées.

La conférence s’est conclue dans un ton amical. Donald Trump a lancé : « Merci beaucoup, Vladimir ». Vladimir Poutine a répondu : « La prochaine fois à Moscou ». Le président américain a alors souri avant de répliquer : « Ah, intéressant. Je ne sais pas. Ce sera un peu problématique, mais je peux l’envisager. Merci beaucoup, Vladimir. Et merci à vous tous ».


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15 août, 2025

RESTRICTIONS À LA LIBERTÉ D’EXPRESSION, DÉTENTIONS ARBITRAIRES : LA DIPLOMATIE AMÉRICAINE ÉPINGLE LES DÉRIVES DE KIEV

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 LE PALAIS PRÉSIDENTIEL UKRAINIEN, À KIEV.
PHOTO D'ILLUSTRATION JAAP ARRIENS 

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Restrictions à la liberté d’expression, détentions arbitraires : la diplomatie américaine épingle les dérives de Kiev / Dans un rapport dédié à la situation des droits humains en Ukraine, le Département d’État a souligné des manquements des autorités kiéviennes, particulièrement en matière de liberté de la presse. La diplomatie américaine s’est notamment attardée sur le cas de Gonzalo Lira, un cinéaste américano-chilien mort début 2024 dans les geôles ukrainiennes. [À la mémoire de Gonzalo Lira]

RT en français  15 août 2025 

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DES MASQUES DE DONALD TRUMP ET
 VLADIMIR POUTINE / EN VENTE DANS
 UNE BOUTIQUE DE SOUVENIRS DE
 SAINT-PÉTERSBOURG, EN RUSSIE,
LE LUNDI 20 JANVIER 2025. 
PHOTO DMITRI LOVETSKI

Parmi les rapports annuels se penchant sur la situation des droits humains publiés par le Département d’État américain, figure celui sur l’Ukraine. Si ce document n’épargne pas les actions militaires de la Russie dans le conflit qui l’oppose aux forces de Kiev depuis février 2022, la diplomatie américaine a toutefois épinglé certains agissements des autorités ukrainiennes relevés « dans les territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien à la fin de 2024 ».

► À penser en dessin : FENÊTRE SUR COUR 

🇨🇱️  JARA PRESIDENTA 🇨🇱

Ce rapport évoque, d'entrée, «d'importants problèmes » en matière de droits de l’homme « impliquant des responsables du gouvernement ukrainien » et cite « des rapports crédibles » faisant état de torture, de traitements cruels, inhumains ou dégradants, ainsi que d’arrestations et de détentions arbitraires, ou encore de graves restrictions à la liberté d’expression et des médias.

Les « agressions physiques, emprisonnements et pressions » à l’encontre des journalistes figurent en bonne place dans ce rapport. « Les autorités ont parfois initié et cautionné des actes de harcèlement contre des journalistes », mentionne le document du Département d’État. « Des responsables gouvernementaux ont menacé d'attaquer des journalistes, ainsi que des journalistes qui dénonçaient la corruption », peut-on encore lire.

► À lire aussi :           GONZALO LIRA UN AMÉRICAIN D’ORIGINE CHILIENNE MORT DANS UNE PRISON UKRAINIENNE

Contrairement à l’administration Biden, qui n’avait pas fait du sort de ce ressortissant américain l’une de ses priorités. Le ministère de Marco Rubio s’est attardé sur le sort de Gonzalo Lira. Cinéaste américano-chilien, celui-ci était mort en janvier 2024, dans les geôles ukrainiennes, après avoir été arrêté pour « justification des actions militaires russes en Ukraine », a rappelé la diplomatie américaine.

« Gonzalo Lira était un citoyen américain, mais l’administration
Biden  a clairement soutenu son emprisonnement et sa torture
 »

GONZALO LIRA 
« Gonzalo Lira était un citoyen américain, mais l’administration Biden a clairement soutenu son emprisonnement et sa torture », avait fustigé sur X Tucker Carlson, dans la foulée de l’annonce de la mort du cinéaste. « Il a subi des tortures, des extorsions, a été mis au secret pendant huit mois et onze jours, et l’ambassade des États-Unis n’a rien fait pour l’aider », avait, pour sa part, accusé le père de Gonzalo.

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Les médias entre sanctions et… autocensure

Par ailleurs, Washington se penche sur le « télémarathon », dans le cadre duquel une poignée de chaînes ukrainiennes se relaient 24h/24 depuis le lancement de l’opération russe afin de « transmettre au public un message unifié sur la guerre ». Une programmation qui, de l’aveu même de certains médias français, « a fini par lasser ».

« Les organismes de surveillance des médias ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que cette émission télévisée unique pourrait accroître l'influence du gouvernement sur le contenu des programmes », a souligné le Département d’État, évoquant les sanctions ayant pu frapper certaines chaînes « considérées comme affiliées à des partis d’opposition ».

« Les organismes de surveillance des médias ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que cette émission télévisée unique pourrait accroître l'influence du gouvernement sur le contenu des programmes », a souligné le Département d’État, évoquant les sanctions ayant pu frapper certaines chaînes « considérées comme affiliées à des partis d’opposition ».

« Les organismes de surveillance des médias ont exprimé leurs inquiétudes quant au fait que cette émission télévisée unique pourrait accroître l'influence du gouvernement sur le contenu des programmes », a souligné le Département d’État, évoquant les sanctions ayant pu frapper certaines chaînes « considérées comme affiliées à des partis d’opposition ».

« Le gouvernement a parfois pratiqué la censure, restreint des contenus et sanctionné des individus et des médias pour avoir critiqué des mesures prises par les autorités ou exprimé des opinions prorusses, en imposant des sanctions financières, en interdisant des sites web et en bloquant des chaînes de télévision », peut-on encore lire. « Tout au long du conflit, les médias, tant indépendants qu'étatiques, ont régulièrement pratiqué l'autocensure lorsqu'ils rapportaient des informations susceptibles d'être jugées insuffisamment patriotiques par le public ou utilisées par la Russie à des fins de propagande. »

55 000 disparitions… en un seul mois

La diplomatie américaine s’est également penchée sur la restriction des libertés publiques, notamment celle des travailleurs, dont le droit de grève aurait été directement impacté par les mesures d’exception décrétées il y a plus de trois ans par Zelensky, dans la foulée du déclenchement du conflit russo-ukrainien. « La loi martiale a restreint les droits et libertés constitutionnels des citoyens et interdit expressément aux travailleurs de manifester publiquement et de faire grève. »

Plus inquiétant encore, le ministère américain revient sur les disparitions en Ukraine, où « plus de 55 000 personnes étaient portées disparues en septembre ». Un phénomène qui serait récurrent depuis les prémices du conflit provoqué par Euromaïdan en 2014. À titre de comparaison, ce chiffre mensuel en Ukraine correspond au nombre moyen de personnes disparaissant en France chaque année.

Le Département d’État a enchaîné sur les détentions « prolongées sans inculpations ». Rappelant que la loi en vigueur en Ukraine – dont la Constitution – interdisait les arrestations arbitraires et offrait à toute personne le droit de contester la légalité de sa détention, la diplomatie américaine note que les autorités kiéviennes n’auraient « pas toujours respecté ces exigences ».

La Constitution ukrainienne est de nouveau invoquée au chapitre « torture et traitements cruels, inhumains ou dégradants ». Si de tels sévices sont légalement proscrits, « des rapports crédibles indiquent que les forces de l'ordre y ont eu recours », a souligné le rapport américain.


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ARGENTINE / MASSACRE DE TRELEW


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53ème ANNIVERSAIRE DU MASSACRE DE TRELEW 
1972 -22 AOÛT- 2025
Le 15 août 1972, vingt-cinq prisonniers politiques se sont enfuis de la Prison de Rawson (Patagonie Argentine); 6 d’entre eux ont réussi à arriver au Chili et les 19 restants se sont rendus après avoir obtenu des garanties quant a leur intégrité physique. Malgré cela, sept jours après le pays tout entier tressaillit.
LE DICTATEUR ARGENTIN
ALEJANDRO AGUSTÍN LANUSSE

Dans une aube glaciale de Patagonie, le gouvernement du Général Lanusse matérialise le massacre que serait la genèse du Terrorisme d’État, et qui trouverait son aboutissement dans la disparition de trente mille personnes.

LES ASSASINS, DE GAUCHE À DROITE LE CAPITAINE DE CORVETTE
LUIS EMILIO SOSA, LE CAPORAL CARLOS AMADEO MARANDINO,
LE CAPITAINE DE FRÉGATE EMILIO DEL REAL

Ce 22 août 1972 ont été fusillés 19 prisonniers politiques à la Base Aéronavale Almirante Zar de Trelew, 16 sont morts, 3 ont survécu et ont pu raconter les faits au cours d’une entrevue réalisée dans la prison de Villa Devoto, par le écrivant Paco Urondo. À peine quelques années après eux aussi seraient tués ou disparus, comme si on cherchait à faire oublier l’histoire.
AVANT LA FUSILLADE. REDDITION DES 19 PRISONNIERS
À L'AÉROPORT DE TRELEW EN 1972.
SEULS TROIS D'ENTRE EUX SURVÉCURENT.
PHOTO ARCHIVES JOURNAL CLARÍN
Mais il n’en a pas été ainsi ; année après année, sous diverses formes, mais toujours avec la même fermeté, tous ceux qui refusent l’empire de la mort, du silence et de l’oubli, reviennent alimenter le feu vivant de la Mémoire.
À 53 ans de cette exécution qui a été incorporée dans l’inconscient collectif comme “Le Massacre de Trelew”, rendons hommage aux militants politiques qui ont donné leur vies pour construire une patrie Socialiste, pour cela nous disons que nous ne les oublierons jamais, ils sont restés gravés dans notre Histoire pour toujours. Aujourd’hui, une partie des responsables directes et indirectes de la Massacre sont en prison en attente d’y être jugés.

Assassinés:

Carlos ASTUDILLO, Rubén Pedro BONET, Eduardo CAPELLO, Mario DELFINO, Alberto Carlos DEL REY, Alfredo KOHON, Clarisa LEA PLACE, Susana LESGART, José MENA, Miguel Ángel POLTI, Mariano PUJADAS, María Angélica SABELLI, Humberto SUAREZ, Humberto TOSCHI, Jorge ULLA, Ana María VILLARREAL DE SANTUCHO.

Survivants :

María Antonia BERGER : assassinée en 1979, son corps était à l’ESMA (école supérieure de mécanique de la Marine) avant de disparaître. Alberto Miguel CAMPS: assassiné le 16/08/79. Ricardo René HAIDAR: enlevé le 18/12/82 amené à l’ESMA et disparu.

Présents pour toujours !
HONNEUR AUX HÉROS DE TRELEW !
« Collectif Argentin pour la Mémoire »

11 août, 2025

CHILI: 20 ANS DE PRISON POUR L'ASSASSINAT DU DÉPUTÉ VICENTE ATENCIO


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 LE DÉPUTÉ VICENTE ATENCIO
VICENTE ATENCIO CORTÉZ NÉ À VALPARAÍSO, LE 16 DE SEPTEMBRE DE 1929  MORT ASSASSINÉ À SANTIAGO DU CHILI, LE 11 AOÛT  1976, FUT UN DIRIGEANT SYNDICAL ET UN HOMME POLITIQUE CHILIEN, MILITANT DU PARTI COMMUNISTE.   
Vicente Atencio, député communiste, fut l'un de 3.200 Chiliens morts aux mains d'agents de l'État pendant la dictature d’Augusto Pinochet.
VICENTE ATENCIO CORTÉZ
La Cour Suprême du Chili a ratifié vendredi 7 octobre 2016 la sentence qui a condamné à des peines de 20 ans de prison cinq anciens agents de la Direction d'Intelligence Nationale (DINA) pour l’homicide qualifié et la séquestration du député communiste Vicente Atencio en 1976 pendant la dictature de Pinochet. Il s'agit de Pedro Espinoza Bravo, Carlos López Tapia, Rolf Wenderoth Pozo, Juan Morales Salgado et Ricardo Lawrence Mires.



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FORTÍN MAPOCHO (@FORTINOFICIAL)

L'image est une caricature politique du compte Twitter de Fortín Mapocho (@FortinOficial), un média chilien historique d'opposition à Pinochet. Elle dépeint une scène où Mafalda, le célèbre personnage de bande dessinée argentine, est enlacée par un personnage féminin Fortina qui semble la réconforter ou la soutenir. / Message politique fort : La légende de l'image, "¡TENÉS QUE GANAR CON JEANNETTE, NO QUEREMOS OTRO MILEI EN AMÉRICA LATINA!", exprime un soutien clair à une figure politique Jeannette Jara et un rejet du modèle représenté par "Milei", en référence probable au président argentin Javier Milei. / Contexte latino-américain : Le message fait explicitement référence à l'Amérique latine, suggérant une préoccupation pour l'orientation politique de la région et une volonté d'éviter l'émergence d'autres leaders aux idéologies similaires à celle de Milei. / Symbole de l'opposition : Fortín Mapocho est connu pour son rôle historique d'opposition, notamment pendant la dictature chilienne, ce qui confère à cette caricature une signification supplémentaire en tant qu'expression de résistance politique. / Utilisation de personnages emblématiques : L'inclusion de Mafalda, un personnage associé à la critique sociale et politique, renforce le message de la caricature et la rend plus accessible à un public large. /